Plastic Little:
C'est en 1994 que paraît en version papier et en version animée Plastic Little, un titre du célèbre Satoshi Urushihara. Conçue en collaboration par plusieurs studios dont le principal est Animate (Gunnm, Guyver, RG Veda, Weiss Kreuz), cet OAV d'environ cinquante minutes est censé compléter le manga. Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas grand chose à compléter, tant l'oeuvre dans sa globalité (comprendre par là, aussi bien anime que manga) est dotée d'un scénario on ne peut plus anecdotique, déjà vu et revu. Dans la version animée, on suit donc Elise, une jeune fille qui est pourchassée par des militaires sans scrupules voulant par tout les moyens prendre connaissance du secret de son père, et qui sera sauvée par Tita, la capitaine du navire Cha Cha Mura.
L'histoire est basique au possible, les personnages n'ont aucune subtilité, l'ensemble est profondément manichéen: vraiment, il n'y a rien à sauver du côté de l'histoire.
Mais à vrai dire, il faut bien avouer que le principal intérêt de cet OAV ne se situe pas là: comme pour le manga, Urushihara en a lui-même conçu le character design, et le projet est principalement supervisé par ses soins. De ce fait, le fan de l'auteur y trouvera tout ce qui fait le charme de ses oeuvres: un design réussi, porté par des personnages féminins ô combien charmants, et très souvent dénudés. Le tout est porté par une réalisation de bonne facture pour l'époque, et qui a plutôt bien vieilli. L'ensemble est plutôt coloré et est assez détaillé. On suit le tout sans déplaisir, mais faute d'une histoire valable, on l'oublie très rapidement.
Dans le fond aussi creux que le manga, cet OAV n'est est pas moins un peu plus agréable, le style de Satoshi Urushihara se prêtant bien à l'animation.
L'édition proposée ici par Kaze date déjà de 2002. De ce fait, l'interactivité paraît un peu vieillotte. A part ça, l'image reste correcte, tout comme le son, même si ce dernier a pris un coup de vieux. On saluera néanmoins la remasterisation générale de l'éditeur. Par contre, le gros handicap provient clairement de l'absence de sous-titres français pour la piste japonaise... Heureusement qu'une version française est présente, mais on reste néanmoins décontenancés par cette absence.
Du côté des bonus, on saluera la volonté de l'éditeur de nous offrir du contenu intéressant. On passera outre les bandes-annonces pour s'intéresser à un très bon dossier d'une dizaine de pages revenant sur Satoshi Urushihara et sur différents aspects de son oeuvre. Sont également à noter, des fiches signalétiques sur les six principaux membres de l'équipage du Cha Cha Mura, deux galeries d'images et de croquis, et un livret de huit pages. Pour conclure le tout, sachez que la jaquette du DVD est réversible, le deuxième côté étant un peu plus osé.
