
Réalisateur: SHIM Hyung-rae
Année: 2007
Edité en DVd chez Sony music video
Après trois ans de préparation, D-War sort en Corée, l’un des plus gros budget Coréen, attendu comme le messie, sort enfin en 2007, une longue attente pour un film qui sera accueillie par un véritable succès…et pourtant… Ce film n’est pas mauvais, il est TRES mauvais !
Rare sont les films qui peuvent prétendre au titre de nanard ultime dés leur sortie, généralement une telle récompense s’acquiert avec le temps, il faut de la maturation, et bien D-War fait le tour de force de sauter cette étape de maturation !
On commence avec un scénario bien pitoyable : tous les 500 ans une prêtresse doit être sacrifiée pour qu’un grand serpent béni des cieux devienne un dragon…mais un méchant grand serpent veut s’emparer de la pauvre prêtresse… Il y cinq siècles en Corée ça n’a pas marché, alors les serpents et leurs fidèles reviennent à Los Angeles à notre époque… Et comme la vie est bien faite, les cieux ont envoyés un petit vieux et un gamin pas préparé pour protéger la jeune fille des légions de démons du méchant serpent Burago…c’est aussi la crise chez les instances célestes.
Outre le fait qu’il n’y ait pas de scénario, ce qui est fabuleux c’est qu’il n’y a pas d’acteurs non plus…il y a bien des gens devant la caméra, mais une chose est sure ce ne sont pas des acteurs ! Ce qui est assez étonnant de la part des Coréens qui d’habitude possèdent un jeu juste…mais qu’on se rassure il s’agit d’act…pardon…de « gens » Américains. Pourquoi ? Dans quel but ? Quel intérêt ? La seule réponse qui me vient serait de ne pas décrédibiliser la Corée.
Anecdote amusante : l’élue qui est censé être une jeune fille de 19 ans est une bombe blonde de 25 ans au moins…aucune crédibilité on vous dit !
Les situations, les enchaînements sont tous plus improbables les uns que les autres, les raccourcis scénaristiques (enfin scénaristique insinuerait qu’il y ait un scénario) sont incroyables de facilité : l’armée décide d’attaquer le grand serpent, et bien ça tombe bien ils repèrent immédiatement sa tanière secrète, même pas besoin de chercher !
Mais à coté de ça, ils arrivent à perdre la trace d’une serpent géant qui détruit tout sur son passage. « Le monstre est réapparu, il a détruit un hôpital »…il faut comprendre qu’il s’agit d’un serpent géant ninja de 800 mètres, qui se déplace sur la pointe de la queue pour ne pas se faire remarquer entre deux destruction d’immeubles, alors évidemment qu’on perd sa trace, c’est normal.
Seuls les effets spéciaux sauvent un peu le tout, et on a malgré tout une dernière demi heure assez amusante d’affrontements entre les créatures des ténèbres et l’armée en plein milieu de la ville…soit un tiers du film de plaisir régressif.
A voir entre amis pour rigoler un bon coup !
Le problème est que le film se prend au sérieux… Retournez voir The Host plutôt, là vous êtes surs de passer un bon moment!