Infernal Affairs (Trilogie)

[Erkael]

Bon il faut parler de la meilleure trilogie qui soit: Infernal Affairs!!!!
Trois chefs d'oeuvre de 2 heures qui tiennent en haleine du début à la fin et on en redemande!

INFERNAL AFFAIRS

Pays: Hong Kong
Réalisateurs: Andrew Lau et Alan Mak
Acteurs: Andy Lau; Tony Leung Chui-Wai; Anthony Wong; Eric Tsang; Kelly Chen; Ediso Chen; Shawn Yue...
Année: 2002

Yan est un flic infiltré parmi les triades depuis 10 ans, il est actuellement sous les ordres de Sam le "boss" actuel des triades, en parallele, Ming qui bosse pour Sam est infiltré parmi la police depuis 10 ans également, il travaille sous les ordres de l'inspecteur Wong qui traque Sam depuis longtemps.
Voila le décor est planté, Sam sait qu'il y a une taupe parmi ses hommes et Wong sait lui aussi qu'il y a une taupe chez les flics... Wong cherche à démasquer la taupe avec l'aide Yan (le faux mafieux, vrai flic), alors que Sam fait de meme avec l'aide de Ming (le faux flic, vrai mafieux). On suit donc les "recherches" de Yan et Ming qui ont tous deux une personnalité assez trouble et qui se mettent en danger pour démasquer l'autre... le premier qui trouve gagne et reste en vie!

L'idée de départ est déja bonne, bien q'en soit elle ne soit pas non plus révolutionnaire, mais la façon dont tout cela est mis en scène est remarquable, voir ces deux acteurs hors du commun jouer à chat, tendre des pièges à l'autre pour le démasquer tout en prenant le risque d'y perdre, ajouter à cela des petits détails du scénario qui en font un grand tout: plus personne ne sait que Yan est infiltré, à partir de là comment peut il retrouver sa véritable identité de flic.
Les acteurs sont incroyables (Tony Leung pour Yan et Andy Lau pour Ming de meme que Eric Tsang pour Sam et Anthony Wong pour... Wong) tous jouent juste, mais ces quatre là notamment n'ont vraiment plus rien à prouver!
L'ambiance est magnifique, on plonge immédiatement et on sort qu'à la fin, chamboulé par tout ce qu'on vient de subir, sans mentionne rla fin qui est tout simplement remarquable!
L'action bien que présente n'est pas le principal intéret de ce film, tout repose sur les non dits, sur les cachoterries des personnages, on vit des moments de tensions trés élevès, on connait des passages dramatiques...tout y est, et ce pour notre plus grand bonheur!

Infernal Affairs II

Pays: Hong Kong
Réalisateurs: Andrew Lau et Alan Mak
Acteurs: Anthony Wong; Eric Tsang; Ediso Chen; Shawn Yue; Francis Ng...
Année: 2003

On reprend les memes et on recommence... en fait pas tout à fait (parce que vu la fin du premier...) il s'agit ici d'une préquelle, 10 ans plus tot, ou l'on découvre comment Ming et Yan se sont infiltrés, mais l'accent est surtout mis sur les rapports entre Sam et Wong qui à l'époque étaient amis...
Toujours aussi magnifique, toujours aussi bien joué, pour Yan et Ming on retrouve les acteurs qui les jouaient étant jeune dans le premier (logique en fait) et qui depuis on fait bien du chemin, ils sont désormais des acteurs qui ont la cote à Hong Kong...

Le fait d'avoir misé sur les deux remarquables acteurs que sont Anthony Wong et Eric Tsang pour approfondir la relation entre Wong et Sam et tout simplement une idée géniale, et on voit leur rapport dans le premier d'un autre oeil...ils en sont presque touchants!

Le seul gros probleme de ce film se situe au niveau du devenir des personnages: on sait que ceux qui sont dans le premier ne meurent pas dans le dans et que ceux qui n'y sont pas, et bien on se doute qu'ils vont mourir... Cela gache un peu la tension du film, tout le long on s'attend à voir mourir certains personnages, on ne sait juste pas comment ni quand, mais ça finit malgré tout par arriver.
Bien qu'étant une préquelle il n' a rien d'anecdotique et est excellent

Infernal Affairs III

Pays: Hong Kong
Réalisateurs: Andrew Lau et Alan Mak
Acteurs: Andy Lau; Tony Leung Chui-Wai; Anthony Wong; Eric Tsang; Kelly Chen; Ediso Chen; Shawn Yue; Gordon Lam...
Année: 2003

Là difficile d'en parler sans révéler la fin du premier, on retrouve tous les acteurs du premier meme les morts...
Il y a en fait deux parties dans ce film, une qui se passe 6 mois avant la fin du 1er (ou tout le monde est encore là) et une 10 mois aprés, et evidemment le lien ne se fait qu'à la fin, mais encore une fois c'est grandiose!
Pendant une grande partie du film on ne comprend pas le rapport, pourquoi des évènements impliquants des personnages morts auraient un intéret pour ce qui se passe 6 mois aprés leurs morts...et pourtant il y a un lien, et le final est des plus surprenant!
Pour le casting c'est encore le rève, donc forcément le jeu est remarquable...on se régale tout le long!
Ce troisième opus est certainement le moins aimé de la trilogie, pourtant il recèle de nombreuses qualités, il faut lui laisser sa chance...le moins bon des Infernal Affairs mais tout de même bien meilleur qu'un grand nombre de film considéré comme bon!

A VOIR ABSOLUMENT

A noter que Martin Scorsese à adapté le premier (Les infiltrés) en prenant quelques éléments des deux autres. L'adfaptatin est pitoyable, c'est du copie/coller inexcusable, le seul changement étant les "fuck", "suck", "motherfucker" qu'on a tous les trois mots et bien sur la fin parce que les Americains sont trés manichéens et aiment qu'on leur explique tout en détail... Si vous avez déjà vu la trilogie originale, passez votre chemin!

[Rogue Aerith]

Je me lance.

Infernal affairs :

Un scénario typiquement hong-kongais new wave : des agents doubles (triples ?) infiltrés dans le milieu mafieux et dans la Police, une traque impitoyable, de l'action, des morts, des relations ambiguës entre les deux concurrents...
Des acteurs impeccables : Andy Lau tient là son plus bon rôle (froid/efficace/manipulateur mais toujours beaucoup de sang-froid), Tony Leung entre dans la peau d'un personnage inquiété et inquiétant, Eric Tsang et Anthony Wong sont impeccables. Seule la prestation de Kelly Chen est un peu fade.
Les décors sont communs mais travaillés : Hong-Kong. Niveau sons, ça soutient très bien l'ambiance à 100 à l'heure.

Côté défauts : Le rythme est hyper-rapide, ce qui est tout à fait représentatif, je pense, des films hong-kongais de la new wave. Ce rythme est à mon goût d'ailleurs un peu trop rapide, si bien que le film m'est apparu un peu court. De plus, il faut aimer l'ambiance hong-kongaise à grands coups de flingues chez les mafieux et de nouvelles technologies informatiques pour la traque policière (la séquence en morse en décevra plus d'un).

Conclusion : Le rythme très soutenu ne gâche en rien le film. Pour moi, un scénario n'a jamais aussi bien mis en valeur le concept d'agent double et de traque. Qui plus est, la sensibilité est présente (sans une once de niaiserie) entre les deux agents qui se cherchent, car ceux-ci se respectent.
Très bon !

Infernal affairs 2 :

On prend des petits jeunes, acteurs médiocres (même si Shawn Yue, apathique mais rentrant bien dans son personnage, s'en sort mieux qu'Edison Chen, pas bien finaud), pour jouer les personnages du premier volet quelques années plus tôt. Ce film nuance complètement le premier : le rythme est lent, je me suis profondément ennuyé car le scénario n'est pas passionnant . Mais on perçoit bien la loyauté des futurs agents pour leurs milieux respectifs, le côté psychopathe de l'un d'eux est mis en exergue. De plus, Eric Tsang et Anthony Wong portent à eux deux le film (vraiment !). Niveau décors, c'est trop sombre, trop nocturne. Niveau sons, c'est toujours aussi bon (une musique d'intro grave, que l'on aurait apprécié entendre plus souvent).
Indispensable, car enrichissant le premier film, mais cependant très imparfait... Dommage.

Infernal affairs 3 :

Le moins apprécié... et pourtant. En fait, il faut suivre pour bien comprendre car le rythme redevient dynamique, après un Infernal affairs 2 un peu lent et pas bien passionnant. En cela, ce troisième volet se rapproche du premier, plus que du second.
Avec cet opus; les scénaristes ont osé : le film est partagé en deux parties (pas de problème de transition à noter), deux nouveaux personnages très importants sont introduits (Chen Daoming, excellent, et Leon Lai, étonnant) tandis que tous les autres sont repris. Kelly Chen se rattrape de sa prestation courte et assez mauvaise du premier volet. Anthony Wong n'y croit plus du tout et sombre.

Problème : si on ne suit pas, on est clairement perdu. Or, cette fois-ci, il n'est pas aisé de tout comprendre ! Plein de nouveaux personnages qui, coup de tonnerre, sont plus ou moins agents doubles voire triples... On est dans le bluff complet entre les personnages. On finit par ne plus savoir ce que cherche l'autre ou qui il est vraiment... Le duel entre les personnages joués par Andy Lau et Leon Lai demeure très bien mené. Mais il faut vraiment s'accrocher !
En contrepartie, je pense qu'Infernal affairs 3 est la digne suite du premier volet. Le scénario repart sur de bonnes bases. La fin est réellement excellente, tous les personnages ont un destin approprié d'après moi (ce qui les rend très attachants sur l'ensemble de la trilogie) et toutes les clefs de compréhension sont dévoilées, alors que l'on se sentait orphelin à la fin du premier opus. Si cela peut sembler une facilité scénaristique de prime abord (et c'en est une !), les deux nouveaux personnages introduits n'étaient pas visibles dans le premier mais y jouaient en fait un rôle tacite... Comme cette ficelle produit son effet, pas de problème.
Au final, Infernal affairs 3 conclut la trilogie en beauté.
A regarder après Infernal affairs, mais avant Infernal affairs 2, d'après moi (gardez le passé pour la fin).

Les Infiltrés :

Concernant le « film » de Martin Scorsese, les Infiltrés (The Departed), il s'agit d'un plagiat honteux du concept développé dans Infernal affairs et d'un gâchis monumental. Le moins bon des films de Scorsese assurément.
Premièrement, le scénariste s'est cru malin d'ajouter un personnage non-présent dans Infernal affairs qui ruine totalement le film. Ce personnage, joué par Mark Walhberg, est d'une abominable vulgarité, comme presque tous les personnages de ce film. Les dialogues sont d'une pauvreté déplorable. Scrosese nous sert là l'un des films les plus grossiers au niveau des dialogues de cette dernière décennie. Certes, le vocabulaire mafieux, c'est pas glorieux, mais ce n'était pas nécessaire d'en arriver à un tel niveau.
En second lieu, Scorsese, qui n'a soi-disant pas vu la trilogie originale (non mais il se fout de qui là...) a laissé libres ses partenaires (qui eux, ont vu la trilogie) qui ont littéralement pillé 3 voire 4 scènes, reproduisant quasiment les mêmes dialogues (avec quelques « shit », « motherfucker » ou « bitch » en plus...). Honteux.
Niveau casting, Wahlberg est insupportable et son rôle ne signifie rien (quelle fin médiocre !!! ), Damon paraît bien timide et insignifiant, Nicholson surjoue mais reste bon. Seul le décrié Dicaprio joue parfaitement son rôle et sauve le film à lui tout seul d'après moi. Le casting hong-kongais reste de loin supérieur à l'américain en tous les cas !
Bref, les Infiltrés a été surestimé par la presse : avec certains cinéastes cultes, les médias, même les plus impertinents, paraissent parfois bien aveugles... De plus, beaucoup n'ont pas réellement insisté sur le plagiat que constituait les Infiltrés par rapport à Infernal affairs, préférant le terme inoffensif de « remake » et parlant même parfois de film original.
Médiocre.