Planète Pokémon - n°9
épisodes 28 à 30
Sacha va se voir confier un challenge de taille : participer à un tournoi de boxe Pokémon pour vaincre un redoutable Tygnon. Pour accomplir la tâche, qui de mieux que Colossinge ? Seulement, la Team Rocket décide de s’infiltrer dans le championnat en dérobant un Kicklee…
Les épisodes 28 à 30 que nous propose ce DVD reviennent à une formule plus classique dans la série, à savoir trois aventures indépendantes mettant l’accent sur un ou plusieurs Pokémon en particulier, le tout sur une confrontation face à la Team Rocket. Et comme à chaque fois (ou presque), les évènements sont librement inspirés de différents points du jeu. Ainsi, le championnat de boxe renvoie au dojo de Safrania dans lequel le joueur pouvait choisir un Pokémon à obtenir entre Kicklee et Tygnon, l’épisode de la centrale renvoie à… la centrale, et le barrage des Taupiqueur est un clin d’œil évident à la Cave Taupiqueur de Carmin sur Mer.
La recette de ces épisodes étant classiques, la redondance est de mise et celui qui est lassé de la formule ne trouvera pas son compte dans ces trois nouveaux épisodes. Cependant, pour celui qui adhère à la série, quelques nouveautés viennent pimenter le visionnage. Ainsi, Sacha va devoir faire ses adieux à l’un des Pokémon, un passage de la série toujours important même si ici, nous n’atteignons pas l’émotion du départ de Papillusion. L’autre fait à remarquer est la présence de Régis dans un des épisodes, ce dernier ayant été quasi absent de toute l’intrigue jusqu’à présent.
Trois nouveaux épisodes sympathiques à visionner, donc. Ils n’apportent clairement pas grand-chose de nouveau au récit, si ce n’est une place vacante dans l’équipe de Sacha. Les fans du jeu vidéo apprécieront de retrouver différents clins d’œil aux premières versions car si l’aventure de Sacha n’est pas une adaptation fidèle au support vidéo-ludique, il en multiplie les références.
Un dixième DVD sympathique donc. S’il la formule ne chance pas, elle reste hautement divertissante à petite dose.
Pokémon / Planète Pokémon
Re: Pokémon / Planète Pokémon
Planète Pokémon - n°10
épisodes 31 à 33
Sacha et les siens cherchent à se rendre à Parmanie, ville où notre héros pourra livrer son sixième badge d’arène. La fine équipe trouve refuse dans une demeure japonaise au beau milieu des bois, une maison abritant des… ninjas ! L’un d’eux n’est autre que Koga, le champion de Parmanie.
Trente et unième épisode de la série, et nous voici déjà au sixième badge de la Ligue du Kanto ! L’anime Pokémon souffre d’une image de série lente mais pour l’instant, les scénaristes maintiennent un rythme soutenu et les combats faisant avancer l’intrigue sont fréquents.
Ainsi, nous découvrons dans un premier temps l’épisode consacré au match contre Koga, un affrontement très classique, ponctué par la traditionnelle intervention de la Team Rocket. Néanmoins, les matchs d’arène sont souvent plus intéressants car maintenant une certaine intensité. Celui-ci n’échappe pas à la règle et présente le personnage de Koga, un champion plutôt charismatique.
Notons aussi qu’à son épisode 31, l’anime anticipait déjà les versions Or et Argent. En effet, la sœur de Koga est ici présentée, sœur qui prendra sa place en tant que champion d’arène dans la seconde génération des jeux, tandis que Koga intègrera le Conseil des 4.
Pour la suite du disque, nous retombons sur des épisodes plus classiques mais pas dénués d’intérêt. L’un d’entre eux propose un marathon Pokémon, compétition originale et appréciable, permettant de mettre en avant différents personnages d’un seul coup en plus de présenter deux créatures de la première génération très appréciées : Ponyta et Galopa. L’enfant sauvage, lui, revisite le mythe de Tarzan, à la sauce Pokémon bien entendu. S’appuyant partiellement sur le concept du Parc Safari, l’histoire s’avère à la fois touchante et décalée, un mélange des tons bien maitrisé ici.
Le périple de Sacha dans le Kanto progresse puisqu’au terme de ce DVD, le héros a 6 badges en poche. Il ne lui en manque donc plus que 2 avant de pouvoir se qualifier pour la Ligue Pokémon. Le rythme est donc soutenu, mais on redoute que la lenteur s’installe progressivement. Néanmoins, ce n’est pas gênant si les épisodes s’avèrent bien écrits et tentent de nouvelles choses de manière régulière. La sauce prend donc encore !
épisodes 31 à 33
Sacha et les siens cherchent à se rendre à Parmanie, ville où notre héros pourra livrer son sixième badge d’arène. La fine équipe trouve refuse dans une demeure japonaise au beau milieu des bois, une maison abritant des… ninjas ! L’un d’eux n’est autre que Koga, le champion de Parmanie.
Trente et unième épisode de la série, et nous voici déjà au sixième badge de la Ligue du Kanto ! L’anime Pokémon souffre d’une image de série lente mais pour l’instant, les scénaristes maintiennent un rythme soutenu et les combats faisant avancer l’intrigue sont fréquents.
Ainsi, nous découvrons dans un premier temps l’épisode consacré au match contre Koga, un affrontement très classique, ponctué par la traditionnelle intervention de la Team Rocket. Néanmoins, les matchs d’arène sont souvent plus intéressants car maintenant une certaine intensité. Celui-ci n’échappe pas à la règle et présente le personnage de Koga, un champion plutôt charismatique.
Notons aussi qu’à son épisode 31, l’anime anticipait déjà les versions Or et Argent. En effet, la sœur de Koga est ici présentée, sœur qui prendra sa place en tant que champion d’arène dans la seconde génération des jeux, tandis que Koga intègrera le Conseil des 4.
Pour la suite du disque, nous retombons sur des épisodes plus classiques mais pas dénués d’intérêt. L’un d’entre eux propose un marathon Pokémon, compétition originale et appréciable, permettant de mettre en avant différents personnages d’un seul coup en plus de présenter deux créatures de la première génération très appréciées : Ponyta et Galopa. L’enfant sauvage, lui, revisite le mythe de Tarzan, à la sauce Pokémon bien entendu. S’appuyant partiellement sur le concept du Parc Safari, l’histoire s’avère à la fois touchante et décalée, un mélange des tons bien maitrisé ici.
Le périple de Sacha dans le Kanto progresse puisqu’au terme de ce DVD, le héros a 6 badges en poche. Il ne lui en manque donc plus que 2 avant de pouvoir se qualifier pour la Ligue Pokémon. Le rythme est donc soutenu, mais on redoute que la lenteur s’installe progressivement. Néanmoins, ce n’est pas gênant si les épisodes s’avèrent bien écrits et tentent de nouvelles choses de manière régulière. La sauce prend donc encore !
Re: Pokémon / Planète Pokémon
Planète Pokémon - n°11
épisodes 34 à 36
Cherchant à atteindre la prochaine ville, nos héros sont dans une impasse : le pont ne permet qu’aux vélos de circuler. Lorsque l’infirmière locale les charge de se rendre à la prochaine ville pour récupérer un remède en leur confiant des deux roues, la troupe voit là une occasion en or. Seulement, un gang de loubards sème la terreur sur la piste cyclable, et Sacha et les siens vont devoir s’y frotter !
Trois épisodes, trois aventures, on commence à connaître la formule. La série continue d’enchainer les courts récits secondaires en se basant sur des éléments du jeu vidéo, permettant au fan de se repérer en permanence et d’apprécier les choix d’adaptation des scénaristes.
Ainsi, le premier épisode reprend à sa sauce la piste cyclable du jeu, un scénario qui met en scène de véritables combats Pokémon et plus de revenir brièvement sur le passé de Jessie et James. Seulement, l’incohérence est totale, ces derniers étant un jour des caïds issus de modeste famille, et l’autre des étudiants d’une école chic et renommée.
L’épisode 35, lui revient sur un Pokémon bien connu des joueurs puisque presque indispensable à la procréation des créatures : Métamorphe. Enfin, le chapitre suivant fait partie des épisodes ayant perturbé les vieux fans, durant leurs jeunes années. Atterrissant dans une forêt peuplée de Pikachu, Sacha et les siens se rendent compte que la souris électrique est à l’aise dans son environnement. Relâcher Pikachu ou non, tel est le questionnement qui perturbe le spectateur durant tout l’épisode. Et si l’issue de cette histoire est évidente, elle donne tout de même lieu à une séquence émouvante confirmant les liens puissants qui se sont forgés entre le Pokémon et son dresseur. En guise de reproche, on regrettera que la chanson utilisée lors de ce passage soit en anglais, entravant la compréhension de tous les spectateurs. C’est d’autant plus dommage lorsqu’on sait qu’une version française de cette musique existe et qu’elle a été distribuée via la première bande originale de l’hexagone.
Notons qu’au début du DVD, un fléau frappant régulièrement Pokémon se fait sentir : la suppression d’épisodes jugés choquant pour le jeune public, selon le jugement arbitraire des ayants droits occidentaux. Si l’absence de l’épisode 18 n’était pas gênante puisqu’il est anecdotique, celle de l’épisode 35 originelle est plus préjudiciable, Sacha attrapant au Parc Safari son troupeau de Tauros que nous verrons par la suite.
Enfin, la dernière anecdote concerne l’épisode « Au revoir, Pikachu ! », épisode ajouté pour reprendre la série après une interruption provoquée par un épisode (interdit chez nous) dans lequel Porygon apparaissant. Fait connu, cet épisode a provoqué des crises d’épilepsie à cause des couleurs trop vives utilisées pour une attaque de Pikachu.
En définitive, nous avons là un trio d’épisodes très sympathiques. Ils ne sont certainement pas les meilleurs, mais toujours appréciables quand ils sont pris pour ce qu’ils sont : un divertissement ciblant les fans de la saga.
épisodes 34 à 36
Cherchant à atteindre la prochaine ville, nos héros sont dans une impasse : le pont ne permet qu’aux vélos de circuler. Lorsque l’infirmière locale les charge de se rendre à la prochaine ville pour récupérer un remède en leur confiant des deux roues, la troupe voit là une occasion en or. Seulement, un gang de loubards sème la terreur sur la piste cyclable, et Sacha et les siens vont devoir s’y frotter !
Trois épisodes, trois aventures, on commence à connaître la formule. La série continue d’enchainer les courts récits secondaires en se basant sur des éléments du jeu vidéo, permettant au fan de se repérer en permanence et d’apprécier les choix d’adaptation des scénaristes.
Ainsi, le premier épisode reprend à sa sauce la piste cyclable du jeu, un scénario qui met en scène de véritables combats Pokémon et plus de revenir brièvement sur le passé de Jessie et James. Seulement, l’incohérence est totale, ces derniers étant un jour des caïds issus de modeste famille, et l’autre des étudiants d’une école chic et renommée.
L’épisode 35, lui revient sur un Pokémon bien connu des joueurs puisque presque indispensable à la procréation des créatures : Métamorphe. Enfin, le chapitre suivant fait partie des épisodes ayant perturbé les vieux fans, durant leurs jeunes années. Atterrissant dans une forêt peuplée de Pikachu, Sacha et les siens se rendent compte que la souris électrique est à l’aise dans son environnement. Relâcher Pikachu ou non, tel est le questionnement qui perturbe le spectateur durant tout l’épisode. Et si l’issue de cette histoire est évidente, elle donne tout de même lieu à une séquence émouvante confirmant les liens puissants qui se sont forgés entre le Pokémon et son dresseur. En guise de reproche, on regrettera que la chanson utilisée lors de ce passage soit en anglais, entravant la compréhension de tous les spectateurs. C’est d’autant plus dommage lorsqu’on sait qu’une version française de cette musique existe et qu’elle a été distribuée via la première bande originale de l’hexagone.
Notons qu’au début du DVD, un fléau frappant régulièrement Pokémon se fait sentir : la suppression d’épisodes jugés choquant pour le jeune public, selon le jugement arbitraire des ayants droits occidentaux. Si l’absence de l’épisode 18 n’était pas gênante puisqu’il est anecdotique, celle de l’épisode 35 originelle est plus préjudiciable, Sacha attrapant au Parc Safari son troupeau de Tauros que nous verrons par la suite.
Enfin, la dernière anecdote concerne l’épisode « Au revoir, Pikachu ! », épisode ajouté pour reprendre la série après une interruption provoquée par un épisode (interdit chez nous) dans lequel Porygon apparaissant. Fait connu, cet épisode a provoqué des crises d’épilepsie à cause des couleurs trop vives utilisées pour une attaque de Pikachu.
En définitive, nous avons là un trio d’épisodes très sympathiques. Ils ne sont certainement pas les meilleurs, mais toujours appréciables quand ils sont pris pour ce qu’ils sont : un divertissement ciblant les fans de la saga.
Re: Pokémon / Planète Pokémon
Pokémon Film 16 : Genesect et l'éveil de la légende :
Tandis que la saga vidéo-ludique Pokémon ne démord pas, les monstres de poches continuent de s’illustrer sur le petit et le grand écran, à travers des cycles suivant plus ou moins de près les jeux vidéo. Ainsi, en Juillet 2013 sort dans les salles obscures nippones « Genesect et l’éveil de la légende », le troisième et dernier long-métrage de l’ère Noir et Blanc.
Dans la région d’Unys vogue une petite troupe de Pokémon : les Genesect. Particulièrement virulents, ils n’hésitent pas à s’en prendre à l’environnement et aux Pokémon pour étancher leur colère, celle de Pokémon modifiés génétiquement par la Team Plasma à partir de fossiles, se réveillant des centaines d’années plus tard dans un monde qui leur est inconnu. Alors qu’ils s’attaquent à une métropole de la région, le Genesect croisent la route de Sacha, prêt à les arrêter. A lui se joint Mewtwo, impliqué dans cette lutte par sa condition génétique particulière…
L’annonce de ce seizième film a créé des émules auprès des fans, et ce uniquement grâce à l’un des Pokémon préférés des connaisseurs : le légendaire Mewtwo qui est la star d’un troisième long-métrage. Seulement, le film prend le spectateur à contrepied, et pas forcément de la meilleure des manières. « Déroutant » serait alors le qualificatif le plus adapté à ce seizième épisode de la saga cinématographique Pokémon.
En effet, toutes les attentes des fans de retrouvailles entre Sacha et Mewtwo tombent complètement à l’eau. D’un côté, Sacha a oublié son vieil ami, chose qui ne devrait pas être le cas puisqu’au terme du long métrage « Le retour de Mewtwo », la mémoire du héros ne fut pas effacée. De son côté, ce Mewtwo ne s’avère pas être le même car doté de la Mega-Evolution et issu d’un laboratoire bien différent. Nous nous retrouvons avec un Pokémon bien différent, ce qui annihile tout le développement progressif de la créature ainsi que ses origines touchantes. Pour le fan, la déception est énorme, mais il faudra faire avec tant le film réserve ses bons moments.
Une fois le choc encaissé, l’histoire se savoure avec intérêt. En réalité, il n’est pas question de grande aventure dans ce seizième film qui tourne essentiellement autour d’une immense bataille entre Mewtwo et les Genesect, après une mise en place plutôt longuette. Quand l’action commence, nous sommes servis : La lutte est titanesque et met en avant différentes créatures, bien que Mewtwo soit la vedette. L’occasion était évidemment de dévoiler une Mega Evolution et les capacités étonnantes qui en découlent, un pari plus que réussi puisque nous assistons à un spectacle visuel convaincant. L’animation ainsi que la modélisation des décors 3D ont bénéficié de petits soins et s’avèrent très aboutis. Nous sommes bien loin des films Pokémon à la 3D mal maitrisée. Ainsi, ce film, sans être une claque visuelle, est un beau moment pour nos mirettes. Alors que les derniers épisodes de l’anime font montre de qualités graphiques impressionnantes pour une série fleuve, ce seizième long métrage fait encore mieux.
Par le retour de Mewtwo, le film met une nouvelle fois en avant la thématique de la génétique, un sujet sérieux et bien traité dans le tout premier long métrage, malgré une finalité trop édulcorée. Globalement, cette nouvelle histoire suit le même schéma mais adopte un parti pris différent. L’avantage de montrer un Pokémon en tant que principal antagoniste, c’est d’éviter tout manichéisme en humanisant les différentes créatures. Il y a donc une évolution dans la condition des créatures, on dote celles-ci d’une psychologie s’opposant à celles des Hommes. Si Mewtwo extériorisait sa non-compréhension du monde en cherchant à le conquérir, les Genesect optent pour la destruction, donnant ainsi une seconde vision de la psychologie des Pokémon et évite la redite avec le premier film. L’idée est donc bonne, d’autant plus que cela aboutit à des combats plus spectaculaires que jamais.
Malheureusement, et de manière prévisible, le tout se règle trop facilement et pour le coup, le parallèle avec le premier long métrage est bien présent, on aurait espéré un peu plus d’audace de la part des scénaristes.
Techniquement, le film fait preuve de prouesses étonnantes, notamment visuellement. On regrette ainsi qu’une édition blu-ray n’ait pas été pensée, preuve que France Television cherche à proposer un produit à bas prix, destiné au très jeune public. Cela se ressent par l’absence totale de bonus : Pas un trailer ni une seule bande annonce viennent compléter le visionnage, seul le film est proposé. Il est dommage que le groupe ne considère pas la base de fans qui a grandi avec la saga et attendent d’avantage de travail du côté de l’adaptation animée. Néanmoins, petits et grands pourront se réconforter avec la carte promotionnelle du Genesect rouge, idéale pour les collectionneurs.
Ce seizième film de Pokémon a l’audace de trahir les fans de la première heure en créant un Mewtwo totalement différent et en reniant toute la rencontre entre Sacha et le précédent clone dans le premier long métrage et le téléfilm « Le retour de Mewtwo ». La déception digérée, on assiste à un film pêchu reprenant des thématiques très intéressantes sur la manipulation génétique, le tout ponctué d’affrontements spectaculaires et visuellement aboutis. Le film se rattrape alors et devient un divertissement plus qu’honnête, concluant habilement le cycle Noir et Blanc des adaptations cinématographiques ! Pour ceux qui suivent essentiellement les longs métrages, l’heure est venue de dire adieu à Iris et Rachid, car le dix-septième film se déroulera dans l’ère X et Y !
Tandis que la saga vidéo-ludique Pokémon ne démord pas, les monstres de poches continuent de s’illustrer sur le petit et le grand écran, à travers des cycles suivant plus ou moins de près les jeux vidéo. Ainsi, en Juillet 2013 sort dans les salles obscures nippones « Genesect et l’éveil de la légende », le troisième et dernier long-métrage de l’ère Noir et Blanc.
Dans la région d’Unys vogue une petite troupe de Pokémon : les Genesect. Particulièrement virulents, ils n’hésitent pas à s’en prendre à l’environnement et aux Pokémon pour étancher leur colère, celle de Pokémon modifiés génétiquement par la Team Plasma à partir de fossiles, se réveillant des centaines d’années plus tard dans un monde qui leur est inconnu. Alors qu’ils s’attaquent à une métropole de la région, le Genesect croisent la route de Sacha, prêt à les arrêter. A lui se joint Mewtwo, impliqué dans cette lutte par sa condition génétique particulière…
L’annonce de ce seizième film a créé des émules auprès des fans, et ce uniquement grâce à l’un des Pokémon préférés des connaisseurs : le légendaire Mewtwo qui est la star d’un troisième long-métrage. Seulement, le film prend le spectateur à contrepied, et pas forcément de la meilleure des manières. « Déroutant » serait alors le qualificatif le plus adapté à ce seizième épisode de la saga cinématographique Pokémon.
En effet, toutes les attentes des fans de retrouvailles entre Sacha et Mewtwo tombent complètement à l’eau. D’un côté, Sacha a oublié son vieil ami, chose qui ne devrait pas être le cas puisqu’au terme du long métrage « Le retour de Mewtwo », la mémoire du héros ne fut pas effacée. De son côté, ce Mewtwo ne s’avère pas être le même car doté de la Mega-Evolution et issu d’un laboratoire bien différent. Nous nous retrouvons avec un Pokémon bien différent, ce qui annihile tout le développement progressif de la créature ainsi que ses origines touchantes. Pour le fan, la déception est énorme, mais il faudra faire avec tant le film réserve ses bons moments.
Une fois le choc encaissé, l’histoire se savoure avec intérêt. En réalité, il n’est pas question de grande aventure dans ce seizième film qui tourne essentiellement autour d’une immense bataille entre Mewtwo et les Genesect, après une mise en place plutôt longuette. Quand l’action commence, nous sommes servis : La lutte est titanesque et met en avant différentes créatures, bien que Mewtwo soit la vedette. L’occasion était évidemment de dévoiler une Mega Evolution et les capacités étonnantes qui en découlent, un pari plus que réussi puisque nous assistons à un spectacle visuel convaincant. L’animation ainsi que la modélisation des décors 3D ont bénéficié de petits soins et s’avèrent très aboutis. Nous sommes bien loin des films Pokémon à la 3D mal maitrisée. Ainsi, ce film, sans être une claque visuelle, est un beau moment pour nos mirettes. Alors que les derniers épisodes de l’anime font montre de qualités graphiques impressionnantes pour une série fleuve, ce seizième long métrage fait encore mieux.
Par le retour de Mewtwo, le film met une nouvelle fois en avant la thématique de la génétique, un sujet sérieux et bien traité dans le tout premier long métrage, malgré une finalité trop édulcorée. Globalement, cette nouvelle histoire suit le même schéma mais adopte un parti pris différent. L’avantage de montrer un Pokémon en tant que principal antagoniste, c’est d’éviter tout manichéisme en humanisant les différentes créatures. Il y a donc une évolution dans la condition des créatures, on dote celles-ci d’une psychologie s’opposant à celles des Hommes. Si Mewtwo extériorisait sa non-compréhension du monde en cherchant à le conquérir, les Genesect optent pour la destruction, donnant ainsi une seconde vision de la psychologie des Pokémon et évite la redite avec le premier film. L’idée est donc bonne, d’autant plus que cela aboutit à des combats plus spectaculaires que jamais.
Malheureusement, et de manière prévisible, le tout se règle trop facilement et pour le coup, le parallèle avec le premier long métrage est bien présent, on aurait espéré un peu plus d’audace de la part des scénaristes.
Techniquement, le film fait preuve de prouesses étonnantes, notamment visuellement. On regrette ainsi qu’une édition blu-ray n’ait pas été pensée, preuve que France Television cherche à proposer un produit à bas prix, destiné au très jeune public. Cela se ressent par l’absence totale de bonus : Pas un trailer ni une seule bande annonce viennent compléter le visionnage, seul le film est proposé. Il est dommage que le groupe ne considère pas la base de fans qui a grandi avec la saga et attendent d’avantage de travail du côté de l’adaptation animée. Néanmoins, petits et grands pourront se réconforter avec la carte promotionnelle du Genesect rouge, idéale pour les collectionneurs.
Ce seizième film de Pokémon a l’audace de trahir les fans de la première heure en créant un Mewtwo totalement différent et en reniant toute la rencontre entre Sacha et le précédent clone dans le premier long métrage et le téléfilm « Le retour de Mewtwo ». La déception digérée, on assiste à un film pêchu reprenant des thématiques très intéressantes sur la manipulation génétique, le tout ponctué d’affrontements spectaculaires et visuellement aboutis. Le film se rattrape alors et devient un divertissement plus qu’honnête, concluant habilement le cycle Noir et Blanc des adaptations cinématographiques ! Pour ceux qui suivent essentiellement les longs métrages, l’heure est venue de dire adieu à Iris et Rachid, car le dix-septième film se déroulera dans l’ère X et Y !