Pokémon / Planète Pokémon

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Takato
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Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 01 mai 2014, 22:23

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Titre : Pocket Monster - Pokémon
Date : 1997 - 2014
Nombre d'épisodes : Plus de 800 (en cours)
Studio : Oriental Light and Magic
Synopsis :
La série d'animation Pokémon suit les aventures d'un jeune garçon nommé Sacha (Ash) et de son fidèle Pokémon Pikachu. Sacha parcourt le monde Pokémon afin d'obtenir le grade suprême de « Maître Pokémon » ; pour y parvenir, il capture et entraîne des Pokémon, afin d'obtenir huit badges. Le duo est souvent accompagné par un binôme composé d'un autre jeune garçon et d'une jeune fille.
Au cours des épisodes, le groupe est confronté à une organisation mafieuse se nommant la Team Rocket. Cette organisation tente de voler et capturer les Pokémon des autres dresseurs ou les Pokémon légendaires.
(source : Wikipédia)



Planète Pokémon - n°1

épisodes 1 à 3

« Un jour je serai le meilleur dresseur »… Qui, né à partir des années 80/90, n’a jamais fredonné ces paroles, que ce soit dans une cour de récréation, ou alors entre amis pour se remémorer le bon vieux temps ? Le premier générique de Pokémon est sans conteste le plus connu, des plus jeunes comme des moins jeunes, et correspond aux premiers épisodes de la série animée. Pourtant, malgré la popularité de ces premières saisons, celles-ci n’ont été éditées en DVD que partiellement, à travers des éditions désormais introuvables sur le marché du neuf, et demeuraient inédites intégralement. Fin 2007, les célèbres Editions Atlas, réputées pour leurs collections distribuées en kiosque au compte-gouttes, propose aux Pokéfans le graal tant attendu : une collection de DVD reprenant les trois premières saisons dans leur intégralité, des premières aventures de Sasha jusqu’à la moitié de sa collecte des badges de Johto. En sommes, ce n’est pas moins de 156 épisodes, les premiers de la série, répartis en 51 numéros qui composent la collection.

Petite piqure de rappel avant toute chose. Sacha, jeune garçon de 10 ans (et qui conservera cet âge tout le long de la série), rêve de devenir un Maître Pokémon. Manque de chance, le professeur Chen n’a plus de petit monstre à proposer au nouveau dresseur… sauf un : un Pikachu particulièrement belliqueux. Entamant son aventure de dresseur, Sacha va apprendre à comprendre son Pokémon en plus de découvrir les rudiments du dresseur. Rencontrant la détonante Ondine sur son chemin, Sacha sera poursuivi sans relâche par Jessie, James et Miaouss, trois malfrats appartenant à la Team Rocket, une mafia locale dérobant les Pokémon rares et puissants.

Ce premier DVD comprend ainsi les trois premiers épisodes de la série télévisée, retraçant le parcours de Sacha du Bourg Palette jusqu’à la Foret de Jade. Sur ces trois épisodes, le décor est planté et le schéma de la série instauré. Sacha est un jeune dresseur cherchant à devenir Maître Pokémon, se donnant pour objectif d’en attraper un maximum. Commençant à se créer une troupe de compagnons, humains comme créatures, son périple commence et le jeune homme trouvera constamment la Team Rocket sur son chemin. Toutefois, la quête des badges n’a pas encore commencé et elle ne sera annoncée qu’un peu plus tard.

L’avantage de ces épisodes, c’est qu’ils s’adressent aussi bien au nouveau venu qu’au vétéran de la saga. Sacha étant un novice à part entière dans le dressage de Pokémon, il découvre au fur et à mesure les bases de cette activité. La stratégie lors des combats, la méthode de capture, la guérison des Pokémon après un combat… Tout y passe, et ces débuts s’annoncent comme un didactique pour comprendre l’univers, se familiariser à celui ceux pour éventuellement rebondir sur les jeux vidéo.

Le schéma de ces épisode est donc simpliste et chacun d'entre eux est une aventure différente : pas de cliffhanger ou de scénario composé en deux parties pour l’instant, les scénaristes sont restés le plus simple possible pour séduire le spectateur et ne pas perdre celui qui prendrait la série en route. Le ton est assez léger pour ce début, malgré quelques passages assez sombres comme la bataille contre les Piafabec qui nous présente un Pikachu presque agonisant. On sent que les scénaristes ne savaient pas encore bien qui viser, ni même que la série prendrait une ampleur démesurée, le propulsant au rang d’anime à long terme et de divertissement familial. Car c’est bien ce qu’est devenu l’anime Pokémon avec le temps, un phénomène de société à l’instar de Sazae-san visant à divertir les spectateurs nippons le plus longtemps possible, sans réellement chercher à créer un scénario définit. Le tout est d’appuyer en permanence les jeux vidéo et de faire vivre l’univers presque indéfiniment.
Si à l’heure actuelle le ton de la série se veut particulièrement bon enfant, cette recherche du cœur de cible font de ces épisodes plus matures qu’à l’accoutumée. Le ton est parfois plus grave et même si le scénario n’est jamais bien sombre, certains thèmes abordés ici ne le seraient plus dans les épisodes d’aujourd’hui.

Ces trois premiers épisodes nous présentent la quasi-totalité de l’essentiel des personnages. En vérité, parmi les figures importantes, seul Pierre manque à l’appel. Sacha, Pikachu, le professeur, Chen, Ondine, la Team Rocket, Régis… Tous ces personnages sont présentés très rapidement et leur psychologie est directement mise en avant. Les clichés sont présents, comme le héros téméraire ou la camarade au fort tempérament, mais les personnages ne sont pas voués à avoir un développement très approfondi, sauf peut-être au niveau du relationnel. Le plus choquant dans cette introduction, c’est la première apparition de la Team Rocket, d’abord présentés comme des bandits charismatiques, élégants et rusés alors que, nous le savons, ils essuieront défaite sur défaite et perdront tout leur potentiel charisme.
Aussi, ces premiers épisodes insistent d’ores et déjà sur la relation Sacha/Ondine, dans un premier temps basée sur le conflit, bien que l’on soupçonne une sympathie naissante pour l’autre.

Du côté de la réalisation, nous avons affaire à des qualités techniques honorables pour l’époque de diffusion, à savoir 1997. L’animation, même si elle n’est pas la plus aboutie qui soit, est plutôt fluide et graphiquement, ces premiers épisodes sont assez précis.
La bande originale mélange deux types de musiques : des thèmes repris du jeu vidéo (du moins des versions verte, rouge, bleue et jaune pour le moment), ainsi que des sonorités inédites. Les amateurs des jeux se retrouvent ainsi en terrain connus et peuvent constater une certaine dimension épique lors des combats, grâce à la musique, bien que ceux-ci ne soient pas des plus palpitants. Pour l’instant, les affrontements consistent à défaire la Team Rocket, Sacha n’ayant pas encore combattu de véritable dresseur ni de champion d’arène, mais cela ne saurait tarder.

Cette édition est plutôt simpliste mais afin de proposer la série au prix le plus attractif possible, les Editions Atlas sont allés au plus simple. Le DVD est inséré dans un boitier amaray noir, et le visuel reprend Pikachu dans une posture bien connue des vieux fans. Le seul défaut du packaging sera de proposer en permanence Pikachu en guise de jaquette, sans jamais se donner la peine de présenter d’autres Pokémon.
Évidemment, aucune version originale n’est comprise dans l’édition, et ce ne sera probablement jamais le cas. Le DVD proposent uniquement les trois épisodes en lecture continue, ou alors une sélection de l’épisode désiré. Il est à noter que pour un produit jeunesse, le doublage est particulièrement soigné et les comédiens talentueux. Chacun d’eux se fait à son personnage et ne prend pas le travail à la légère. Les voix semblent sélectionnées avec justesse, Aurélien Ringelheim parvenant à faire ressortir le tempérament téméraire de Sacha et Fanny Roy nous propose une Ondine explosive au possible. Une bonne prestation donc, d’autant plus que les comédiens en étaient encore à prendre leurs marques !

Cette édition « Planète Pokémon » est comme un rêve inespéré pour ceux qui ont découvert la série lors de sa première diffusion sur Fox Kids en 1999, puis sur TF1 début 2000. Seulement, la méthode de parution de ces DVD ne permet pas de les retrouver sur le marché du neuf, aussi l’occasion est l’unique moyen d’acquérir les trois premières saisons en intégralité. Pour les nostalgiques, le plaisir est immense et pour les plus jeunes, voilà l’occasion de redécouvrir les premières aventures de Sacha et Pikachu. Toutefois, il est important de ne pas prendre cette série pour une adaptation du jeu vidéo, tant le déroulement est différent et le ton n’est pas le même.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 02 mai 2014, 00:45

Planète Pokémon - n°2 :

épisodes 4 à 6

Après avoir capturé un Roucoups et un Chenipan qui a évolué en Chrysacier, Sacha rencontre un étrange samouraï désireux d’affronter des dresseurs du Bourg Palette. Leur duel est interrompu par une nuée de Dardargnan qui kidnappe Chrysacier.
Après ces péripéties, Sacha et Ondine rejoignent la ville d’Argenta. Sur place, ils apprennent la tenue de la ligue Pokémon régionale. Mais pour s’y qualifier, Sacha va devoir affronter 8 champions d’arène et récolter leurs badges. Son premier adversaire est Pierre, champion d’Argenta et adepte des Pokémon roches…

Après trois premiers épisodes qui annonçaient la couleur de la série mais sur lesquels les scénaristes semblaient trouver leurs marques, cette suite continue de plus belle, poursuivant sa lancée de manière cohérente et en intégrant à l’histoire de nouveaux éléments.

Comme dans le DVD précédent, nous avons affaire à trois histoires différentes se déroulant dans trois environnements communs au jeu vidéo : la forêt de Jade, Argente et le Mont Selenite. Malgré un schéma très classique, les trois intrigues proposées savent se diversifier. Sacha mène ainsi son premier combat de dresseur, voit un de ses Pokémon évoluer, et découvre l’existence de la Ligue Pokémon et des champions d’arène. Voilà donc ce qui lance véritablement la série : la quête des 8 badges d’arène qui permettront à Sacha de se qualifier pour un gigantesque tournoi ! L’aventure s’annonce alors des plus intéressantes, le spectateur sait où mènera l’épopée, mais c’est tout en sachant que chaque cycle se déroulera de manière similaire et verra sa propre récolte des badges et sa Ligue Pokémon. Pour l’heure, la sauce fonctionne et à l’époque, les nostalgiques le savent, l’avancée était passionnante car le parallèle au jeu vidéo était vite fait.

On passera ainsi l’épisode 4 autour du samouraï qui n’est pas le plus réussi, bien qu’il mette en scène une nouvelle évolution. En revanche, le cinquième épisode instaure tous les concepts sus cité en plus de faire avancer l’intrigue. C’est aussi la première apparition de Pierre, personnage très important de la série puisqu’il accompagnera Sacha durant quatre cycles, malgré une courte absence durant l’arc des Îles Orange. Il est d’ailleurs intéressant de noter que là aussi, les scénaristes ne savaient pas exactement comment aborder le personnage. Car s’il endossera plus tard le rôle du comique dragueur, il demeure pour l’instant un éleveur de Pokémon charismatique et talentueux, doté d’un background touchant.

L’épisode 6, centre sur le Mont Selenite et la Pierre Lune, est truffé de bonnes idées. A l’époque, il voulait donner une explication à la présence des Pokémon sur Terre, les raisons pour lesquelles les humains ne les connaissent pas tant que ça, et pourquoi ils interagissent avec les pierres mystiques. Seulement, l’hypothèse mise en avant dans cette histoire est désormais faussée par la simple présence d’Arceus, Dieu des Pokémon issu de la quatrième génération.

Le fait que les histoires soient indépendantes les unes des autres peut constituer une redondance pour le spectateur. Cependant, à l’heure actuelle, l’univers se développe un peu plus et la dimension de ce monde ne cesse de s’étoffer. Les enjeux de la série sont dorénavant fixés, si bien qu’on dévore ces trois épisodes d’une traite. Nous ne sommes pas encore à la période où Pokémon est devenu lassant tant la série parvient à se renouveler, ce qui est grandement appréciable. On espère que l’histoire continuera sur ce chemin encore un petit moment !
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 03 mai 2014, 22:45

Planète Pokémon - n°3 :

épisodes 7 à 9

Sacha, Ondine et Pierre atteignent la ville d’Azuria dans laquelle Sacha pourra livrer son match pour le deuxième badge de la Ligue Indigo. Seulement, Ondine se comporte étrangement et va jusqu’à lâcher ses deux camarades pour ne pas avoir à se rendre à l’arène…

Nous voici au troisième numéro de la collection « Planète Pokémon », numéro qui regroupe cette fois deux DVD pour le prix d’un. La formule est assez classique et après avoir fait doucement monter le prix de la collection, le troisième volet est un numéro double, afin de maintenir l’acte d’achat. Pas de quoi se plaindre donc car lors de sa sortie en kiosque, ce troisième DVD était accompagné du « 3 bis ».

Le DVD comporte les épisodes 7 à 9 et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intrigue avance plutôt rapidement. L’épisode 7 nous propose ainsi le challenge pour le deuxième badge de la Ligue Pokémon, déjà. Et cette fois, nous n’avons pas affaire à un véritable duel mais un semblant de match nous livrant les origines d’Ondine, le tout avec une énième entrée en scène de la Team Rocket. Pour ceux qui attendent des combats plus impressionnant pour la conquête des badges, il peut y avoir une légère déception. Heureusement que l’épisode vient développer le contexte familial d’Ondine et justifié son âme de voyageuse.

Les épisodes 8 et 9 sont en revanche moins passionnants car traitent deux scénarios indépendants, présentant des personnages secondaires qu’on ne reverra sans doute jamais. L’intérêt ici est de découvrir de nouvelles dimensions du dressage de Pokémon inédites au jeu vidéo, ce qui vient renforcer quelque peu l’univers. Pour le reste, on sait à quoi s’attendre : intervention de la Team Rocket, petite morale à la fin de l’épisode, et nos héros repartent pour de nouvelles aventures.

Ainsi, ce troisième DVD est le plus représentatif de la formule de la série : des aventures inédites, des rixes incessantes contre la Team Rocket, l’apparition de nouveaux Pokémon, et des personnages coup-de-vent qui ne sont jamais véritablement développés. Pour les fans de la saga ou le jeune public, le cocktail est sympathique, mais à petite dose uniquement, attention à ne pas trop enchainer les épisodes sous peine de lassitude.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 03 mai 2014, 22:46

Planète Pokémon - n°3 bis :

épisodes 10 à 12

Sacha a désormais deux badges de la Ligue Indigo et se dirige vers Carmin sur Mer pour récupérer son troisième trophée. Seulement, son équipe ne compte que 3 Pokémon, ses nouvelles aventures seront donc l’occasion de se faire de nouveaux alliés…

Après le troisième volume, le DVD n°3 bis, un numéro particulier puisque ce troisième volet de la collection Planète Pokémon comportait en réalité deux DVD, soit six épisodes pour le prix de 3. Cette nouvelle salve d’épisodes s’insère donc logiquement dans la collection et s’avèrent même important, pas question de passer directement au quatrième disque !

Le DVD propose ainsi les épisodes 10 à 12, trois nouvelles histoires en un épisode, indépendantes les unes des autres… ou presque. Ces épisodes ont leur importance tant d’un point de vue scénaristique que dans le cœur des fans. Car c’est l’occasion pour Sacha de compléter sa première équipe Pokémon, mais aussi pour la série d’introduire Bulbizarre, Salamèche et Carapuce, les trois célèbres starter de la première génération.

Chacune de ces histoires prend le parti d’introduire un starter sur un ton différent. Dans un premier temps, Bulbizarre s’insère à travers un scénario s’inspirant de la pension Pokémon, un épisode classique proposant une nouvelle aventure en forêt. Puis, sur un ton plus dramatique, vient Salamèche, abandonné par son dresseur et manquant de mourir, un récit un peu plus touchant qu’à l’accoutumée. Enfin, Capapuce vient conclure le bal avec un épisode un peu plus léger que le précédent dans lequel le Pokémon tortue est présenté comme un vrai petit bad guy.
Les scénaristes ont essayé d’introduire les trois créatures sur des ambiances assez différentes, seul élément permettant à chacun d’entre eux de se renouveler. Pour le reste, on commence à être en terrain connu : La Team Rocket continue à faire des siennes sans jamais se lasser de ses défaites. Au final, la formule commence à être redondante, et on préfèrerait d’avantage de combats de Pokémon entre dresseurs.

Quatrième disque de la série, ce « n°3 bis » conserve la recette mise en place depuis le début et doivent leur intérêt à l’entrée en scène des trois starter les plus connus du bestiaire. Les histoires en elle-même sont assez basique, bien que celle de Salamèche parvienne à nous toucher un peu plus. Encore trois épisodes très honnêtes donc, confirmant que malgré sa formule répétitive, Pokémon est un divertissement sympathique si nos attentes ne sont pas trop élevées. Prise pour ce qu’elle est, la série reste toujours aussi agréable à visionner.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 03 mai 2014, 22:47

Planète Pokémon - n°4 :

épisodes 13 à 15

Bulbizarre, Salamèche et Carapuce ont rejoint l’équipe de Sacha, désormais au grand complet. Alors que la fine équipe cherche à rejoindre Carmin sur Mer, elle fait halte à un phare très particulier. Celui-ci appartient à Léo, un célèbre chercheur Pokémon obnubilé par la venue d’un Pokémon rare et mystérieux…

Doucement mais sûrement, l’histoire avance avec ce cinquième disque de la série. Si nos héros approchent de Carmin sur Mer, l’épisode 13, premier du disque, ralentit la cadence pour proposer une nouvelle histoire qui ne fait pas vraiment avancer l’épopée. Seulement, l’épisode s’avère être des plus réussi, notamment grâce à son esthétique. Nous faisons ainsi connaissance de Léo, un jeune chercheur de Pokémon noble et passionné, souhaitant entrer en contact avec un gigantesque Pokémon mystérieux (qui s’avère au passage n’être qu’un Dracolosse). Durant la totalité de l’épisode, l’identité de la créature n’est que sous-entendue et à l’époque de la diffusion, le spectateur était en droit de se questionner : était-ce bien le Pokémon n°149 ou alors une nouvelle créature que la série dévoilerait plus tard ? A ceci, ajoutant une ambiance mystifiée au possible, accentuant le mystère autour du Pokémon, et faisant de cet épisode une histoire particulièrement envoutante et réussie.

L’épisode 14 marque une nouvelle étape dans le parcours de Sacha puisque ce dernier livre son combat contre le Major Bob, champion d’arène de Carmin sur Mer adepte des Pokémon électriques. Cette fois-ci, pas de réelle intervention de la Team Rocket puisque l’épisode entier est consacré au combat de Sacha. Et force est de constater que la recette fonctionne, d’autant plus que l’épisode aborde certains éléments phares du jeu vidéo comme les pierres évolutives ou encore le fait qu’un Pokémon évoluant par pierre ne peut plus progresser aussi bien qu’avant. L’épisode se révèle ainsi prenant, bien plus intense qu’à l’accoutumée et renouvelant un peu notre visionnage !

Et jamais deux sans trois, ces deux très bons épisodes sont accompagnés d’une troisième histoire de qualité qui essaie une formule inédite pour la série. Pour la première fois, un arc narratif en plusieurs épisodes est entamé puisque le récit débuté par cet épisode 15 ne trouvera sa véritable conclusion qu’à l’épisode 17. Cette fois, Sacha et sa troupe embarque à bord du Saint-Anne, un luxueux paquebot pour dresseur. Mais la traversée vire au naufrage lorsque des dizaines d’hommes de main de la Team Rocket attaquent les dresseurs pour leur voler leurs Pokémon.
Nous retrouvons dans un premier temps, dans cette intrigue vaguement inspiré de l’Océane des premières versions du jeu vidéo, de nouvelles thématiques empruntées au support vidéoludique, cette fois-ci l’échange de Pokémon qui est très bien traité. Là où l’acte peut paraître anodin dans le jeu, troquer sa créature contre une autre à un inconnu devient un acte douloureux sur le plan émotionnel. L’épisode s’intéresse ainsi au ressenti de Sacha avec justesse, présentant le personnage sur une facette appréciable digne d’un dresseur respectable.
Puis, l’épisode vire au scénario catastrophe et gagne en noirceur, devenant véritablement surprenant. Nous avons clairement un remake de Titanic, avec quelques références ci et là, notamment le capitaine du Saint Anne qui se trouve être une parodie du capitaine Edward Smith. La conclusion de l’épisode est ainsi choquante, d’autant plus lorsqu’on se place du point de vue du jeune public. La noirceur de ce cliffhanger rehausse l’intérêt du spectateur de manière inédite, poussant ce dernier à enchainer vers le sixième disque… Qui l’eut cru dans Pokémon !

En définitive, ces nouveaux épisodes se démarquent des précédents, que ce soit par leur esthétique, leur intensité, le traitement de certaines thématiques ou encore leur noirceur… Nous avons là un très bon cru d’épisodes, comme on aimerait en avoir plus souvent !
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 03 mai 2014, 22:48

Planète Pokémon - n°5 :

épisodes 16 à 18

Le Saint-Anne a fait naufrage suite à la bataille contre la Team Rocket. Seulement, quelques passagers n’ont pu évacuer à temps : Sacha, Ondine, Pierre, Jessie, James, et tous leurs Pokémon. Devant affronter la mort pour s’échapper de l’épave au fond de l’océan, les ennemis vont devoir enterrer la hache de guerre un petit moment et se serrer les coudes…

Après les excellents épisodes du DVD précédent qui permettaient à la série de se renouveler, nous poursuivons l’arc narratif entamé par le naufrage du Saint-Anne. Nous suivons cette fois nos héros et leurs ennemis, cherchant à tout prix à s’évader du navire. Ainsi, nul question de combats Pokémon, ni de lutte face à la Team Rocket. Nous avons là un scénario catastrophe revisité à la sauce Pokémon, les petites créatures devenant des alliés de choix pour s’échapper. L’épisode s’octroie tout son long durant une ambiance inquiétante, tout ceci grâce à la sensation de claustrophobie et la mort guettant les protagonistes, chose très rare dans Pokémon. L’épisode est plus surprenant qu’à l’accoutumée, et plus noir. La mort devient un thème central, bien que souvent tourné en dérision pour générer de l’humour. A l’époque, cet épisode 16 avait pu choquer certaines jeunes spectateurs, et on comprend pourquoi !

Cet épisode s’achevant sur un énième cliffanger prouvant que nos héros sont loin d’être sortis d’affaire, l’épisode 17 vient conclure cette aventure-catastrophe, cette fois via une histoire déjà plus en phase avec les standards de la série. Échoués sur une île habitée par des Pokémon géants et séparés les uns des autres, nos héros vont devoir se retrouver.
L’inédit dans cet épisode est que pour la première fois, des créatures sont mises en scène en tant que protagonistes, sans être accompagnées d’humains. Le narrateur devient alors une figure importante pour donner la parole aux Pokémon, permettant parfois de développer la psychologie de certains d’entre eux. Pikachu croit en Sacha, Bulbizarre est effrayé par l’abandon tandis qu’Abo et Smogo ne distinguent ni bien ni mal, dissociant le dresseur et ses actes et son Pokémon. L’idée est intéressante et développer ainsi la psychologie des Pokémon devrait revenir plus souvent.

Enfin, l’épisode 18 revient sur des choses plus classiques bien que mettant en scène quelque chose de rare dans la série : la destruction massive d’une ville par un Pokémon. Il est évident qu’à ce stade de la série, les scénaristes n’avaient pas peur d’ajouter de la noirceur au récit, choque que l’anime a moins tenté durant une période. Le divertissement peut aussi plaire au plus grand nombre et assume un statut de divertissement familial en mêlant habilement aventure légère à des récits plus sombres et travaillés par moment.

Un peu moins bonne que celle du DVD précédent, cette nouvelle salve d’épisodes reste des plus réussi. La prise de risque des scénaristes est présente et ces épisodes s’avèrent plus sombres et parfois plus profonds qu’à l’accoutumée. On ne se lasse donc pas de ce divertissement pour le moment, et on espère qu’au milieu d’épisodes classiques, l’anime saura nous passionner à travers des chapitres plus intenses et matures, comme c’est le cas ici.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 04 mai 2014, 22:24

Planète Pokémon - n°6

épisodes 19 à 21

L’été approche de sa fin, et la joyeuse troupe se dirige vers Safrania où Sacha pourra livrer son match pour son quatrième badge d’arène. En chemin, ils font halte dans une ville côtière où une vieille légende urbaine sur une fille qui aurait vécu il y a des centaines d’années ne cesse d’envouter les hommes…

Après les très bons épisodes précédents, la saga Pokémon repart sur un scénario un peu plus classique avec l’épisode 19. Cette fois, les scénaristes se sont amusés avec le caractère fougueux de Pierre, victime de l’envoutement d’une vieille légende, ainsi que James de la Team Rocket. L’épisode est très classique en lui-même et permet de voir Pierre et James sous un autre jour, dévoilant une facette plus pure de leur personne, mais aussi de ne pas placer la Team Rocket dans le camp des ennemis, celle-ci ayant mieux à faire que de traquer Pikachu.

L’épisode suivant, le vingtième de la série, fait partie de ceux qui ont ému une génération de fans. Ceux qui ont suivi une partie de l’anime le savent, il n’est pas rare que Sacha relâche certains de ses compagnons, avant tout pour les besoins de l’intrigue et renouveler l’équipe de notre héros. Ainsi, l’épisode entier est consacré au départ de Papillusion, une histoire mignonne au possible qui se base sur la saison des amoureux pour la faune qui part s’accoupler par-delà les continents. Si on a droit à une énième intervention de la Team Rocket, le plus intéressant est bien le Pokémon Papillusion, pour une fois mis en avant, ce qui est légitime tant il s’agit de son dernier épisode. Qu’on se rassure : pas question de mourir dans l’épisode, les adieux au Pokémon sont jolis, empli d’optimisme, mais aussi particulièrement émouvants. Certains aspects techniques de l’adaptation française ont beau être modifiés par rapport à la version japonaise, le final de cet épisode 20 est une réussite émotionnelle totale. Que ce soit par la mise en scène ou la musique, les adieux à Papillusion ne manqueront pas de faire verser quelques larmes. Il s’agit là du premier adieu de la série, et peut-être l’un des plus réussis. Cet épisode nous rappelle que dans la série, les Pokémon sont des personnages plus que de simples animaux.

Passé cet instant riche en émotion, la série ouvre un nouvel arc narratif de trois épisodes autour du quatrième badge, celui de Safrania. Là aussi, une esthétique particulière est instaurée, et le combat contre Morgane se révèle étrange et perturbant, notamment pour le jeune public. L’intrigue instaure des notions de pouvoirs psychiques, chose délicate dans cette série où la magie et l’irrationnel n’a pas tellement sa place, mais le concept sert à nourrir l’ambiance particulière de l’épisode. Au final, la bataille pour le quatrième badge se démarque des précédentes et correspond parfaite à l’énigmatique personne de Sabrina, championne des Pokémon psy.

Septième DVD de la collection Planète Pokémon, ces nouveaux épisodes de la première saison figurent parmi les très bonnes histoires de la série. Outre l’épisode 19 très classique et juste sympathique, l’épisode 20 s’avère émouvant au possible tandis que le 21ème brille d’une esthétique particulière. L’intérêt du spectateur est maintenant piqué, celui-ci étant curieux de voir de quelle manière Sacha pourra vaincre l’étrange Sabrina.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 04 mai 2014, 22:25

Planète Pokémon - n°7

épisodes 22 à 24

Afin de vaincre Sabrina et récupérer le quatrième badge, Sacha doit capturer un Pokémon spectre. Le seul endroit connu qui en accueille est Lavanville et sa mystérieuse tour hanté. Sur place, le trio et la Team Rocket ont affaire à des Fantominus, Spectrum et Ectoplasma particulièrement farceur...

Sur ce DVD, fin de l’arc narratif entamé avec l’épisode 21, se centrant sur le combat pour le quatrième badge, celui de Safrania. Après un épisode particulièrement étrange, on pouvait espérer que cette partie du périple reste sur cette voie et retranscrive l’ambiance quelque peu angoissante de Lavanville dans le jeu vidéo. Mais il n’en sera rien : les deux épisodes bouclant cet arc étant bien plus légers, et la Tour Pokémon complètement dénaturée. Le cimetière est devenu une simple tour hantée où les Pokémon spectre taquinent à cœur joie les humains, et la revanche face à Morgane n’a pas la même intensité que la première confrontation. On reste quelque peu déçus, d’autant plus lorsque l’on se souvient de certains épisodes sur lesquels les scénaristes ont su prendre des risques et instaurer une atmosphère plus sombre.

Le dernier épisode du DVD, le 24, vient pallier au départ de Papillusion de l’équipe de Sacha. Le jeune homme apprenant l’avance qu’ont les autres dresseurs du Bourg Palette sur lui, il décide d’attraper un nouveau Pokémon, une décision qui va l’amener à rencontrer un Férosinge. L’épisode, tourné vers l’humour en grande partie, est très classique dans sa forme. Cependant, voir Sacha attraper un Pokémon est toujours un petit évènement en soi, sans compter que nous apprenons ici les origines de… sa casquette ! Un élément de l’intrigue plus d’anecdotique mais la casquette du héros étant un véritable symbole pour les fans, la révélation est amusante.

L’épisode du badge marais est donc décevant sur sa finalité tant on ne retrouve pas l’atmosphère de l’épisode 21, très réussie. Enfin, le DVD s’achève sur la capture d’un nouveau Pokémon, un remplaçant pour Papillusion. En somme, le volume s’avère divertissant, mais ce n’est clairement pas ce que Pokémon nous aura proposé de mieux. On préfèrerait presque un volume « classique » mais qui au moins s’assume comme tel.
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 04 mai 2014, 22:25

Planète Pokémon - n°8

épisodes 25 à 27

Sacha et ses amis arrivent à Céladopole, ville où notre héros pourra livrer son match lui permettant d’acquérir le cinquième badge. Seulement, les dresseuses de l’arène sont exclusivement féminine et face, et refusent d’affronter un garçon…

Pokémon a la réputation d’être un anime particulièrement lent. Pourtant, cette première saison a un rythme plutôt rapide, le 25ème épisode nous menant déjà au cinquième badge de la première Ligue Pokémon. Néanmoins, si les épisodes autour des arènes sont souvent intéressants, celui-ci est peut-être le moins prenant des combats d’arène présentés jusqu’à présent.
Ce qui devait être un combat officiel pour la Ligue se transforme en mission grotesque d’infiltration de l’arène, pas vraiment ce que l’on attend de ce genre d’épisode. Le combat présenté n’est qu’un prétexte à quelques rebondissements pour virer au scénario catastrophe à la finalité de happy end prévisible. Pas de véritable développement pour le personnage d’Erika donc, ce qui est fort dommage. Si le combat face à Morgane était aussi décevant, le champion d’arène avait pour mérite d’être développé.

Les deux épisodes suivants reprennent la formule classique de la série, à savoir deux aventures indépendantes dans lesquels nos héros vont se confronter à Jessie, James et Miaouss. L’avantage dans ce genre d’épisodes, c’est qu’on se trouve en terrain connu et on sait d’ores et déjà à quoi s’attendre. Les épisodes ne seront pas particulièrement originaux mais pour les fans de Pokémon, ils seront un divertissement agréable.
L’épisode 26 s’inspire très librement du club des adorateurs de Pokémon et présente Soporifik et Hypnomade, instaurant un petit mystère résolu rapidement. Remarquons au passage que pour l’instant, tous les épisodes autour des Pokémon psy gardent une atmosphère particulière, confirmant l’aura étrange de ces créatures. Pour le 27ème épisode, nous avons un épisode classique, quelque peu avant-gardiste dans la saga puisqu’il anticipait les salons de beauté pour Pokémon qui ne sont présents que depuis la seconde génération, avec les versions Or et Argent.

Le bilan de ce huitième volet est donc mitigé. Le combat contre le champion Erika s’avère extrêmement décevant et si l’intrigue repart ensuite sur des épisodes très classiques, ils restent en phase avec les différents éléments de l’univers, de telle sorte à ce que le fan se situe en terrain connu et apprécie les différents clins d’œil faits au jeu vidéo. Une salve d’épisodes très classique donc, on espère néanmoins que les prochains combats d’arènes rattraperont le fiasco de celui-ci. Le champion Koga répondra à cette interrogation, mais dans quelques épisodes…
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Takato
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Re: Pokémon / Planète Pokémon

Message non lu par Takato » 05 mai 2014, 20:00

Pokémon : Les Origines (avis général) :
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Sorties en Octobre dernier, les versions X et Y de Pokémon ont célébré les 17 ans de la saga vidéo-ludique, avec pas moins de 6 générations et 718 créatures à attraper, entrainer et échanger. Bien loin est donc l’époque où deux versions se partageaient 150 bestioles. Néanmoins, les fans nostalgiques sont bruyants, peut-être plus que les jeunes fans. C’est pourquoi Nintendo a jugé bon de produire Pokémon : Les origines, un court anime de 4 épisodes, aussi présenté en format téléfilm, retraçant la toute première épopée de la saga, celle des versions Verte, Rouge, Bleue et Jaune…

Ce n’est cette fois pas Sacha que nous suivons mais Red, un jeune garçon vivant au Bourg Palette dans la région du Kanto. Le héros, amoureux des Pokémon, a atteint l’âge de devenir dresseur et va se voir remettre son tout premier ami par le Professeur Chen : Salamèche. En même temps, Blue (Green dans la version japonaise), petit-fils du professeur et rival de longue date de Red, se voit remettre un Carapuce. Tous deux reçoivent du chercheur un Pokédex, une encyclopédie électronique enregistrant les données de tout Pokémon attrapé par le dresseur.
Pour Red, c’est le début d’un long voyage car sa quête pour devenir Maître Pokémon passera par l’enrichissement du Pokédex, mais aussi par la collecte des badges d’arène qui lui donneront accès à la Ligue Pokémon, lieu où siègent le Conseil des 4, les plus puissants dresseurs de la région.
En chemin, Red va croiser l’odieuse Team Rocket, mafia locale régie par l’impitoyable Giovanni...

Longue de seulement quatre épisodes d’une vingtaine de minutes, Pokémon : Les origines se contente de retracer certains épisodes clefs des premiers jeux vidéo. Respectivement, nous avons droit au départ de Red, son combat contre Pierre, l’arc de Lavanville, les affrontements face à Giovanni, puis les derniers combats de la Ligue et le duel face à Mewtwo. Autant dire que sur ce schéma, la série se présente comme un fan-service aux premiers fans de la franchise plus qu’un outil pour aider à découvrir cette première histoire aux poképhiles un peu plus jeunes. Toutefois, la transition entre deux épisodes est assurée par une narration rapide raconter brièvement certains faits accomplis par Red.
Hormis la petite déception du format, les qualités d’adaptation de cette mini-série sont immenses. Pokémon mettant à chaque fois en scène, dans ses jeux, un héros muet, il fallait donner une psychologie au personnage. On se retrouve ainsi avec un Red similaire à Sacha en plusieurs points, novice au départ mais se confirmant à chaque combat. Mais contrairement à Sacha, Red n’est pas aussi bruyant : il reste noble en toute circonstance, de bonne foi, cherchant sans cesse à progresser et parfois à faire régner la justice, au nom des Pokémon. En somme, Red est un parfait portrait du dresseur se lançant dans l’aventure vidéo-ludique, apprenant les mécaniques du jeu et se lançant à l’assaut contre la Team ennemie du coin.

Du côté des autres personnages, seul Blue est véritablement mis en avant dans la série. Rival imbuvable dans les jeux comme dans la série animée fleuve, le caractère du personnage est un peu atténue ici. Blue apparaît ainsi comme un rival hautain, ne jurant que par la victoire, mais s’avère tout de même appréciable, collaborant volontiers avec Sacha, et se présentant surtout comme un ami un peu trop ambitieux et sûr de lui. Notons d’ailleurs que la différence de nom entre la version japonaise (Green) et française (Blue) vient du fait qu’au Japon, les deux premières versions sorties furent les jeux Vert et Rouge, tandis que la France accueillit directement les versions Rouge et Bleu. Green pour le Japon et Blue pour la France, le choix n’est donc pas incohérent.
L’autre différence majeure vient de Mewtwo qui, pour le coup, est plus intéressant dans le premier anime. Là où dans l’aventure de Sacha Mewtwo n’est qu’une entité ratée se questionnant sur le sens de son existence et faisant preuve de complexité, le Pokémon n’est ici qu’un simple clone surpuissant et bourrin, privé de toute parole.

Concernant l'intrigue, il est intéressant de voir les points de vue mis en place par les scénaristes. Cela concerne surtout le passage de Lavanville, ville lugubre, et sa Tour Pokémon qui narrait brièvement le destin tragique d’Osselait et de sa défunte mère, Ossatueur, tuée par la Team Rocket. Sans tabou, cette intrigue est explicitée dans « Les Origines ». La mort d’Ossatueur est montrée, la dimension dramatique de l’Osselait orphelin appuyée, ce qui donne d’ailleurs lieu à deux scènes larmoyantes, même pour les plus grands des spectateurs.
Aussi, l’anime donne une aura plus malveillante à la Team Rocket, se détachant véritablement des clowns que sont Jessie, James et Miaouss. Giovanni est désormais doté d’une personnalité très cohérente par rapport à la saga. L’univers fantaisiste de Pokémon symbolisant l’enfance, Giovanni représente parfaitement l’adulte corrompu qui a perdu toute innocence, faisant face à son évolution et sa sentence. Alors que l’on attendait du personnage qu’il endosse simplement le rôle de l’ordure de première, il en devient une figure traitée avec soin.

Pour le reste, la série revient simplement sur quelques combats importants et spectaculaires, ce qui nous amène à un nouveau point qui différencie l’aventure de Sache de celle de Red : l’intensité des combats. Si le choix de montrer sur écran la barre de vie des Pokémon est une idée étrange qui ne se prête pas au format anime, la mise en scène des batailles est jouissive. Certaines sont expédiées, d’autres montrées en quelques images, mais lorsqu’un combat dantesque a lieu, les studios d’animation n’ont pas lésiné sur les efforts. La qualité d’animation est telle que les affrontements s’avèrent époustouflants, si bien que techniquement, la joute contre Mewtwo n’a rien à envié à des productions comme l’Attaque des titans en termes de qualités techniques. On reste ébahis par le soin apporté aux batailles, le dynamisme de celles-ci, ce qui est d’un autre côté très rageant : Une série animée de 26 épisodes de cette qualité serait restée dans les mémoires et aurait apporté une image plus mature de l’univers de Pokémon.

Pour la musique, les fans nostalgiques découvriront avec joie certains thèmes phares des premiers jeux vidéo, revisités. L’ambiance sonore nous place immédiatement en terrain connu et si quelques musiques s’avèrent inédites, la plupart sont des réinterprétations de la première bande originale.

A l’heure actuelle, pas de sortie DVD pour cette très bonne petite série. Néanmoins, Pokémon : Les Origines fut présenté au public français par deux biais. Dans un premier temps, les 4 épisodes furent disponibles en streaming via l’application officielle smartphone et tablettes « Pokémon TV », puis certaines chaines comme Gulli ont diffusé les 4 épisodes sous la forme d’un téléfilm, le tout en VF.
D’ailleurs, le doublage est de grande qualité. Les voix semblent appropriées pour chaque personnage, se rapprochant même parfois des voix de Sacha et Régis mais en les rendant plus digestes, et les comédiens nous livrent des prestations à la hauteur de cette série, ne prenant pas le produit pour un vulgaire dessin animé pour gosse, comprenant que les nostalgiques qui ont dépassé la vingtaine sont le cœur de cible.

Ce premier essai pour adapter les jeux vidéo Pokémon en anime est une réussite presque totale ! L’intrigue, nettement différente de la relecture proposée par le manga Pokémon Special, est plus sombre que celle de la série fleuve et fidèle aux jeux vidéo. On regrettera que le projet n’ai pas été plus ambitieux, ou que Nintendo tirera leçon de cette réussite pour retranscrire à l’écran les autres générations de la saga, d’autant plus que le cycle Or / Argent / Cristal se présente comme une suite directe au cycle Vert / Rouge / Bleu / Jaune…

En bref, Pokémon : Les Origines aurait pu atteindre le sans-fautes… si son format avait été plus long !
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