Seraph of the end

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Takato
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Seraph of the end

Message non lu par Takato » 21 juin 2015, 19:56

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Titre original : Owari no Seraph
Nombre d'épisodes : 12 (saison 1)
Studio : Wit Studio
Editeur : Wakanim
Synopsis :
Suite à l'éradication de tous les adultes par un virus, des vampires apparaissent sur Terre pour contrôler les enfants survivants, les considérant comme du bétail. Yuichiro Hyakuya a survécu auprès des autres orphelins en donnant son sang aux vampires, jusqu'à son évasion 4 ans plus tôt. Depuis, il est devenu un membre de la Moon Demon Company, une unité de l'armée japonaise, dans le but de chasser les vampires responsables de la mort de sa famille

Fiche Manga News


Avis global :

Chaque saison apporte son lot de nouveaux anime qui sont de plus en plus nombreux à être proposés par les éditeurs sous la forme de simulcast, avant de bénéficier d’une éventuelle sortie sur support physique et le tout dans le but de répondre à des attentes toujours plus grandes des fans. Seraph of the end était l’une des séries les plus attendues du printemps 2015 et adapté d’un manga signé Takaya Kagami et Yamato Yamamoto sorti presque simultanément chez Kana. Wakanim s’est alors chargé de cet anime ambitieux, mais qu’en est-il vraiment ? Verdict mitigé mon capitaine !

Lorsque qu’un virus a décimé une grande partie de l’espèce humaine, épargnant notamment les enfants, les vampires se sont imposés sur le monde et ont réduit une partie de l’humanité au rang de bétail. Yûichiro et Mikael Hyakuya sont deux survivants issus d’un orphelinat qui subit la domination des vampires mais espèrent pouvoir s’en échapper un jour. Le moment tant attendu arrive pour Yûichiro tandis que Mikael y laisse la vie. Rejoignant assez vite le groupement encore stable des humains survivants, le héros promet de rejoindre le bataillon d’extermination des vampires pour assouvir sa vengeance…

Wit Studio aime les anime surfant sur les univers apocalyptique et les histoires de survie de l’humanité. Après l’Attaque des titans, c’est donc Seraph of the end qui est la cible du groupe d’animation qui a déjà découpé son œuvre en deux saisons de 12 épisodes, la seconde étant attendue pour l’automne 2015. L’histoire semblait ainsi prometteuse car après avoir subi une overdose de vampires romantiques sur différents médiums, on était en droit de s’attendre à un renouveau à travers des monstres présentés comme des purs prédateurs et une guerre meurtrière opposant les deux espèces souhaitant régner en maître sur le monde. Un « Attaque des titans » à la sauce vampire, voilà ce que beaucoup attendaient, dont votre serviteur. Et malheureusement, le résultat n’a pas été à la hauteur de nos attentes.

Outre le classique mais intéressant univers post-apocalyptique présenté, l’histoire dévoile son lot de mystère qui ne manque pas d’intriguer, allant du virus à l’origine de la presque extinction de l’humanité au rôle que jouera Yûichiro dans l’intrigue. Les ingrédients sont alors réunis pour nous mettre l’eau à la bouche, sans compter que le premier épisode instaure une ambiance alléchante par un récit qui n’hésite pas à aller dans la barbarie et à nous la montrer sans complexe. En somme, beaucoup de belles promesses puisque la suite enchaîne les déceptions. Ces aspects négatifs passent ainsi par une accumulation de facilités scénaristiques tant chaque situation est cousue de fil blanc. Intégrer le bataillon d’extermination de la brigade Gekki ? Pas de problème, mais Yûichiro doit d’abord se faire un ami. Dompter une arme démoniaque ? Affronter les fantômes d’un passé qu’on connaît déjà sans aucune difficulté psychologique est largement suffisant. Et si la série pouvait se rattraper sur le casting de personnages centraux, c’est complètement raté puisque les compagnons de Yû sont ni plus ni moins des caricatures sur patte sans aucun personnalité. Au final, seul Shinoa apporte un semblant d’intérêt qui réside plus qu’autre chose dans sa relation avec le protagoniste. Mikael a lui aussi un certain potentiel mais n’est malheureusement pas assez présent pour le développer, la saison 2 pourra ainsi lui être profitable.

Seraph of the end pouvait aussi reposer sur les scènes d’action qui tardent à arriver, la faute à un format de 12 épisodes qui ne permet pas de lancer correctement l’œuvre qui s’attarde sur la phase de militarisation des personnages. Néanmoins, quand la série ose les combats, le tout est assez plaisant : C’est dynamique, animé correctement malgré des faiblesses, et les effets visuels sur l’utilisation des armes démoniaques sont des plus réussis. Le problème (encore un), c’est que l’anime n’insiste pas sur eux voir les élude volontiers. Et oui, le « combat offscreen » aura tristement marqué un épisode qui pourtant semblait prometteur en termes d’action.

En réalité, le principal problème de cette première saison réside dans son format. 12 épisodes n’était pas un support adapté pour cette première partie qui aurait gagné à être appréciée si les 24 épisodes avaient été proposés à la suite. C’est bien à la toute fin de cette première salve d’épisodes que l’intrigue gagne en consistance et que certains rebondissements soulèvent un contexte intéressant dans l’œuvre en plus de justifier son titre. Seulement, cela arrive à la toute fin de cette saison, en ne proposant pas de « combat final » digne de ce nom et en laissant le spectateur sur un sentiment mitigé. Oui, la suite sera certainement très intéressante mais ce que le soufflet sera sûrement retombé d’ici là. La saison prise en tant que telle apporte des développements intéressants que bien trop tard et si cela incombe au manga qui est façonné ainsi, alors Wit Studio aurait dû mieux penser le format de sa série.

La musique était attendue au tournant dans Seraph of the end, notamment grâce au nom de son compositeur. Hiroyuki Sawano est en effet un artiste capable de belles prouesses, il nous l’a montré sur Blue Exorcist, Gundam Unicorn et plus récemment l’Attaque des titans, c’est pourquoi nous étions en droit d’attendre une musique apportant une belle ambiance à cette première saison. Dans les faits, ce n’est pas faut et la bande originale s’avère convaincante, le souci est son utilisation. Entre longs moments sans sonorités de fonds et pistes utilisées aléatoirement, difficile d’être conquis par les compositions de Sawano qui prendront davantage d’ampleur lors d’une écoute hors contexte de visionnage.

Attendu au tournant, Seraph of the end a finalement l’allure d’un pétard mouillé. L’intrigue de départ est intéressante et se bonifie même grâce à quelques rebondissements qui n’arrivent que trop tard, la place principale étant laissée aux préparatifs à la bataille classiques à souhaits, prévisibles à des kilomètres et appuyés par des personnages stéréotypés au possible. Oui, Seraph of the end a du potentiel, sa marge d’amélioration est même immense ! Seulement, c’est la saison 2 qui devra nous le dire… si toutefois le spectateur a le courage de poursuivre l’aventure.
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