
Adapté d'un jeu vidéo désigné par Yasuhiro Nightow, l'auteur de Trigun, qui avait été un flop en raison de sa jouabilité non seulement répétitive mais aussi mauvaise, l'anime se révèle être de grande qualité.
Après un premier épisode ultra dynamique, constitué presque entièrement de cinématiques tirées du jeu du même nom et nous présentant un homme, qui n'est pas sans rappeler Alucard de la série Hellsing, luttant avec une grosse artillerie contre ce qui semble être des zombies, la première partie de la série raconte l'histoire de deux hommes. Deux hommes ayant grandi ensemble dans la rue, leur ascension dans la mafia, leur amitié, leur opposition, leur trahison.
Ce n'est pas « le Parrain » mais presque. Première partie très réussie, juste et crédible, bien que quelques personnages soient très proches du stéréotype. Tout au long de cette histoire de mafia on verra également quelques scènes évoquant d'étranges expériences menées sur des hommes morts pendant les diverses rixes, qui permettront de négocier en douceur le virage prévue de la série. Car sachez que celle-ci prendra un gros tournant à partir de l'épisode 14, en « virant » au fantastique ce qui pourrait en décevoir plus d'un.

C'est la trame du jeu vidéo d'origine qui est reprise et ça se remarque bien. Le « nouveau » Brandon Heat enchaîne les « supers soldats » les uns après les autres, puis se retrouve confronté à un de ses anciens partenaires dans un état plus ou moins amélioré : le Boss de fin de niveau. La série trouve donc ici un nouveau dynamisme, l'action est bien plus soutenu que pour les 13 premiers épisodes.
Cette nouvelle partie n'est pas simpliste pour autant. On suit toujours Harry dans sa folie au sein de Millenion. On s'intéresse un peu plus à la jeune Mika et à sa mère, Maria.
Tout ça nous mènera à un final qui verra Brandon faire face à Harry. Un final logique, qui ne cherchera absolument pas à époustoufler le spectateur par des effets spéciaux superflus.
Et au total : une très bonne série.
On retrouve dans l'équipe japonaise certaines personnes ayant déjà travaillé sur l'anime Trigun, comme Tsuneo Imahori, responsable de la musique et qui nous a pondu un opening extraordinairement prenant, définissant parfaitement la série : l'esprit du film de gangsters avec une pointe de fantastique.
Le doublage français n'est -pour une fois- pas mauvais, même les puristes de la VOSTFR pourraient se laisser tenter.