Année de production: 2004
Nombre d'épisodes: 12
Editeur France: Kaze
Adapté du manga éponyme, en huit tomes, d’une association de deux amies qui prennent le pseudo de Pitch-pit comme auteur (qui est aussi le nom de leur studio), un peu comme Clamp. Elles sont notamment auteurs également de Zombie Loan.
Mais ce qui nous intéresse ici est l’animé tiré du manga : celui ci se compose de deux saisons de 12 épisodes ; « Rozen Maiden » (tout simplement) étant le titre de la première saison et « Rozen Maiden Traümend » étant celui de la seconde !
Jun, jeune garçon refusant de sortir de sa chambre passe ses journées à commander tout et n’importe quoi sur internet, et un jour on lui livre une étrange poupée qui prend vie et fait de lui son « serviteur » pour l’aider à affronter d’autres poupées…
Après un intro comme celle là, on pense forcément à des titres comme Zatchbell, avec des combats entre poupées se servant d’humains pour puiser leurs forces, mais le reste fait plus penser à du shojo qu’à du shonen…
La comparaison avec Clamp n’était pas anodine, de cette série se dégage un petit air de Card captor Sakura, de par le coté mignon des personnages, les couleurs vives qui envahissent l’écran, même l’humour est du même type…et ne parlons pas du graphisme, ça ressemble vraiment à une adaptation d’une série de Clamp (ce qui est plutôt un gage de qualité !)
Tous les personnages ont quelques choses d’attachants, (excepté le héros en fait qui est particulièrement agaçant), les poupées sont « craquantes », et pas d’adulte dans cette série, le héros et sa sœur vivant seuls dans une maison dont les parents sont en voyage. Alors forcément, du fait de cette ambiance très bonne enfant, de ces couleurs chatoyantes…la série ne plaira peut être pas aux brutes avides de sang, mais elle est plaisante à suivre, chaque épisode se prend pour le moment comme il vient, c’est mignon, c’est assez drôle, bref c’est plaisant.
Longtemps on ne comprend pas le sens de tout ça; on ne sait pas pourquoi ces poupées sont là, qui elles sont, quels sont leur but, leur rôles, pourquoi elles s’affrontent…on commence à évoquer une piste au sixième épisode, mais on doit en rester là pendant un moment! Si la série avait fait 26 épisodes, ça n’aurait pas été un grand problème, mais n’en faisant que 12, les explications arrivent assez tard…petit problème de rythme…
Si la première moitié plantait doucement (vraiment doucement) le décor, et introduisaient les personnages sans pour autant connaître le véritable but des poupées qui envahissent la vie de ce pauvre Jun, ensuite, l’ensemble des épisodes est bien plus intéressant, tous les acteurs sont en place, le rideau du dernier acte, forcément le plus intéressant, peut s’ouvrir !
Il faut de tout même attendre l’épisode 10 pour avoir le fin mot de l’histoire, pourquoi les poupées sont-elles là, quels sont leurs buts, qu’est ce que le jeu d’Alice qui a déjà été évoqué…on peut bien sur regretter que cela arrive un peu tard, à seulement deux épisodes de la fin, il est possible de ne pas trouver un grand intérêt à suivre ses poupées si l’on ne sait pas ou cela nous mène. Mais une fois cela fait, les deux derniers épisodes apparaissent clairement au dessus des autres, la guerre entre les poupées prend tout son sens et l’on prend un véritable plaisir à suivre ces deux épisodes qui sortent du lot tant au niveaux de l’action qu’ils proposent, de la mise en scène plus dynamique (conséquence automatique de l’action), mais aussi par l’aspect dramatique qui y est développé, et plutôt bien qui plus est…alors certes cela reste assez convenue, mais ce n’est pas pour autant ennuyeux, au contraire, même si la fin est prévisible, on se laisse prendre par la main par cette série qui se révèle bien plus intéressante qu’on aurait pu le croire au début !
Au final on se retrouve avec une bonne série qui ne révèle son potentiel que bien tardivement malheureusement, mais maintenant que l’on sait ce qu’il en est, on peut aborder la deuxième saison, (toujours chez Kaze) avec beaucoup encore plus d’engouement ! Et sans faire de vilains jeux de mots, ce n’est pas parce que c’est court (12 épisodes) que ce n’est pas bon !
