Page 1 sur 1

Someday's Dreamers

Posté : 10 juil. 2008, 20:13
par Koiwai
Someday's Dreamers
Image
La fiche sur Manga-news


Someday’s dreamers est une série de 12 épisodes réalisée en 2003 par le studio J.C. Staff, studio qui nous a notamment offert Ai Yori Aoshi, Azumanga Daioh, ou encore Excel Saga. Il s’agit de l’adaptation animée du manga éponyme, paru en France chez Panini et totalisant deux volumes.


Volume 1:

Cette œuvre nous propose de suivre l’apprentissage de la jeune Yume Kikuchi qui vise à faire d’elle un mage. Pour cela, elle se rend à Tokyo. Si, dans un premier temps, elle se sent perdue au sein de cette immense ville où tous les gens semblent pressés, elle va rapidement rencontrer d’autres personnes, à commencer par son supérieur, Masami, mais aussi un autre mage en devenir, Angela. Chaque mage a des pouvoirs bien précis, pouvoirs qui sont destinés à être utilisés pour rendre des services à la société, aux personnes qui le demandent (car signalons que la présence de mages, dans cette série, paraît tout à fait normale pour les individus qui n'ont pas de pouvoirs). Ainsi, l’apprentissage de Yume ne s’annonce pas de tout repos !

J’avoue avoir été conquis par cet série, qui me semble pour le moment plus réussie que le support papier (qui était déjà très sympathique). C’est un véritable plaisir de suivre l’évolution de la douce Yume, qui s’épanouit au sein de la ville moderne de Tokyo, et se découvre elle-même tout en apprenant peu à peu le travail de mage à travers les erreurs qu’elle commet. La série se veut très calme et douce, à l’image de son adorable héroïne, et un aspect poétique et apaisant apparaît rapidement, offrant à l’oeuvre beaucoup de fraîcheur.

Someday’s Dreamers permet de mettre en avant certains thèmes importants, au sein de cette société japonaise souvent individualiste et oppressée par le travail (comme le montrent les bousculades que subit Yume au début de la série, quand elle arrive à Tokyo) : ici, découvrir ce que l’on peut apporter aux autres est une étape primordiale pour se découvrir soi-même et s’épanouir pleinement.

La réalisation est particulièrement soignée. L’animation est satisfaisante, le chara design du manga a été respecté, et les couleurs variées et claires ainsi que les très jolies musiques renforcent l’aspect très doux et poétique de la série.

Au final, Someday’s Dreamers s’annonce avec ce premier DVD comme un anime magnifique, qui nous propose une belle leçon de vie, altruiste et douce comme un rêve, sans pour autant tomber dans la guimauve.

Pour ce premier DVD, Dybex nous propose une sérigraphie très jolie, qui donne le ton de la série. En ce qui concerne la qualité intrinsèque du DVD, on notera une image un poil décevante, car possédant un très léger fourmillement et quelques passages un peu flous. Mais rassurez-vous, ce n’est rien de bien méchant. Signalons aussi une ou deux coquilles très minimes dans les sous-titres (par exemple, « un femme » au lieu de « une femme »). Le son est parfaitement limpide, rien à reprocher de ce côté-là. Enfin, pas de VF à se mettre sous la dent. Du côté des bonus, l’éditeur nous propose les génériques sans crédits, mais aussi le clip vidéo de la chanson ayant servi d’ending. Sympathique.


Volume 2 :

Après des premiers épisodes magnifiques, on pouvait craindre une suite un poil décevante. Et malheureusement, c’est un peu le cas.
Ce n’est pas que ces quatre nouveaux épisodes soient mauvais, mais on pouvait s’attendre à un travail plus pointu sur les personnages, ce qui n’est pas tout à fait le cas. La majorité de ceux-ci restent trop lisses et, de ce fait, on s’attache assez difficilement à eux.
Sur le plan scénaristique, chaque épisode nous propose des situations intéressantes pour nos protagonistes, mais le fait qu’il n’y ait pas de réel fil rouge entre chacun nous empêche un peu d‘entrer pleinement ceux-ci.
Mais si on met cela de côté, Someday’s Dreamers reste une très bonne série, notamment en ce qui concerne le personnage d’Angela, qui, petit à petit, va découvrir ce qu’est l’amour. Ces nouveaux épisodes nous montrent également que si la magie peut être très puissante, on peut également en perdre le contrôle rapidement.
Mais bien évidemment, c’est l’évolution de la jeune Yume qui reste au cœur de l’histoire. Son apprentissage et sa découverte du milieu dans lequel elle évolue continuent, même si cet aspect semble un peu en retrait dans ces quatre épisodes.

Du côté de la réalisation, il n’y a rien à redire : c’est toujours aussi beau. Que ce soit les couleurs variées et douces, les musiques reposantes, la mise en scène posée tout en restant dynamique, les quelques éléments en 3D bien intégrés, et l’animation satisfaisante, tout est là pour nous offrir une ambiance douce et contemplative.

Malgré une petite baisse de régime, Someday’s Dreamers reste avec ce second DVD un excellent anime, qui dégage une douceur rafraîchissante et qui est doté d’une réalisation vraiment belle.

Pour ce deuxième DVD, Dybex nous propose une édition dans l droite lignée de la première galette. En guise de bonus, on retrouvera une petite galerie d’images, ainsi qu’une session de photos par Masataka Nakano avec en fond l’une des musiques de l’anime. Très agréable.


Volume 3 :

Déjà la fin de Someday’s Dreamers, mais quelle fin !

Après un deuxième DVD légèrement décevant, où l’histoire faisait du surplace et où les personnages secondaires n’étaient pas très intéressants, ce dernier DVD redresse la barre de la plus belle des manières, en nous offrant un final magnifique, centré sur Oyamada, personnage qui était jusqu’à présent l’un des plus étranges.
En révélant les blessures psychologiques de certains personnages ainsi que leurs sentiments, la série se fait beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît.
Tout au long de la série, la réalisation aura été parfaite, et elle atteint ici son apogée en rendant l’histoire profondément touchante et dramatique. L’émotion que ressent le spectateur est à son maximum avec le drame du début du dernier épisode. Là où la série fait fort, c’est de faire de ce drame, qui pourrait sembler anodin pour certains dans la vie de tous les jours, un moment incroyablement riche en émotions, mais aussi en enseignements, et le point de départ qui va véritablement faire évoluer les relations des personnages.
Dans ces derniers épisodes, l’apprentissage et l’évolution de Yume permet d’aborder de façon poétique et en touchant directement le spectateur des thèmes importants, comme le passage à l’âge adulte, l’acceptation de la mort, et surtout l’acceptation de soi et les changements qui font toute la richesse d’une vie. Tout simplement magnifique.

L’édition de Dybex n’est pas en reste. On retrouve dans ce dernier DVD les qualités et les légers défauts des galettes précédentes. En guise de bonus, on aura droit aux bandes-annonce japonaises (non sous-titrées), et à une interview de 4 minutes 30 de la jolie Aoi Miyazaki, la doubleuse de Yume, que l’on a déjà pu voir dans le film de Nana, où elle joue le rôle de Nana Komatsu.

En voyant cette édition satisfaisante, il serait, à mon avis, vraiment dommage de passer à côté de ce petit bijou qu’est Someday’s Dreamers.