Godannar

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Erkael
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Godannar

Message non lu par Erkael » 18 juil. 2008, 22:26

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Studio: AIC
Nombre d'épisodes: 26
Année: 2003/2004
Edité chez Dybex


Voici la dernière née des séries du studio AIC, créateur de nombreuses séries dont, parmi les plus connues en France, El Hazard ; Lodoss, la légende du chevalier héroïque, Tenchi Muyou ou encore plus récemment l’excellent Gun X Sword… donc c’est plutôt un gage de qualité !
Mais un studio ne suffit pas à faire une bonne série… qu’avons nous donc là ?

Godannar est une série de mécha, comme il y a en tant pourrait t-on croire dans un premier temps, sauf qu’au lieu d’essayer à tout prix de se démarquer avec des éléments plus ou moins intéressants, Godannar revendique pleinement ses origines avec un coté « old school » comme on n’en voit plus : les personnages apparaissent stéréotypés dans un premier temps, leurs tenus sont dignes de celles de Goldorak, voir de « La bataille des Planètes » , et les robots… ici pas de robots semi organiques, ou disposant d’une quelconque intelligence artificielle… non ce sont des robots au design comme seul Go Nagai savait en dessiner ! On a aussi droit à des fusions de robots avec décomposition de la transformation sur une musique énergique ! Et il faut le reconnaître c’est un premier choc ; que des auteurs prennent le parti d’assumer pleinement les références et prennent le risque en 2008 de faire une série avec un aspect vieillot, c’est vraiment audacieux, et un tel parti pris mérite d’être salué !
Mais pour le reste on s’éloigne des vieilles séries, le dessin est beau, très coloré, l’animation très fluide, extrêmement dynamique, et ceci est renforcé par l’exubérance des personnages, tout va à 100 à l’heure, pas de repos dans un épisode, il en va de même pour les combats qui sont très bien rendus grâce à une réalisation efficace, un découpage très cinématographique, bref de l’action non-stop…et quand il ne s’agit pas des combats il y a toujours des personnages qui cris, cours dans tous les sens…
Et on rentre dedans dès le début du premier épisode, ça va très vite, un rythme effréné à la limite du déjanté, qui laisse peu de temps pour souffler, ça dégagerait presque un aspect brouillon, mais qui disparaît très vite par la suite.
Il y a également beaucoup d’humour, la série étant peuplé de personnages délirants, bref on ne s’ennuie pas une seule seconde !

Il y a par contre énormément de fan service ! Quasiment toutes les trente secondes on a droit à une énorme paire de seins rebondissant (car c’est bien connu toutes les Japonaises ont des seins énormes… et j’insiste sur le mot « énorme ») ou à une petite culotte… il y a des fans ! Ca ne sert pas à grand chose mais c’est pas bien méchant non plus, à la limite ça renforce le coté parfois un peu décalé de la série.

Cette série est donc une sorte d’hommage aux vieilles séries de mécha, mais elle rappelle aussi beaucoup Evangelion (on peut trouver pire comme référence) : des créatures (les monstres mimétique) aux apparences et capacités constamment différentes apparaissent de nulle part, les humains après un premier combat datant d’il y a cinq années, qui a faillit mettre un terme à l’humanité, se sont organisés avec des bases souterraines renfermant des robots, seuls armes à pouvoir lutter contre les monstres…
Au fil des épisodes la trame se complexifie, avec l’intervention de personnages de plus en plus nombreux, des références au premier affrontement d’il y a cinq ans…et malgré une certaine redondance dans les combats, on sent que cette série à autre chose à offrir que de simples affrontements entre robots et créatures géantes…


Et ensuite?

Peu à peu la pression monte, jusqu’au moment où l’un des personnages qui apparaît de façon régulière depuis le début, meurt…c’est le choc, jusqu’à maintenant, même quand tout semblait perdu, les héros trouvaient toujours une issue…et bien là il n’y en a pas…une dose de réalisme dans cette série déjantée : l’amour, la motivation, l’amitié et toutes les autres forces que l’on veut ne suffisent pas toujours pour triompher, c’est dure, mais il faut pourtant bien se confronter à cette réalité…étrangement, le ton de la série change alors, il devient plus pessimiste…l’espoir est-il mort ?
Et ensuite, au final c’est l’apocalypse, on part sur trois épisodes de folies furieuses, allant à 100 à l’heure, on ne décroche pas une seconde…il ne faut surtout pas cligner des yeux ! Trois épisodes intenses où les dernières forces des humains sont lancés dans la bataille contre les forces mimétiques, tous les héros sont prêts à se sacrifier, et cela va s’avérer inévitable !
Tout prend fin au milieu de ce chaos : la lutte contre les monstres mimétiques, le combat contre le chevalier noir, l’ambivalence des sentiments entre les différents personnages…et au milieu de ce désordre le plus total, apparaissent des personnages sortis du chapeau des scénaristes, mais peu importe, on prend plus cela avec le sourire qu’autre chose ! Cela colle tellement avec l’esprit de la série.

On dit souvent que ce que l’on retient de la qualité d’une série dépend de sa fin ; or pour le coup, la fin est une totale réussite : le tout dernier épisode prend le temps de revenir sur les personnages quelques années après cette dernière bataille, ce qu’ils sont devenus et à quoi ressemblera l’avenir pour eux…toujours avec un brin de folie (et toujours bien évidemment avec du fan service à chaque plan)

Godannar est donc une très bonne série de Mécha, extrêmement dynamique et qui n’a pas la prétention de révolutionner le genre grâce à de la philosophie que seuls les auteurs auront compris…un pur et simple divertissement, et c’est déjà beaucoup !
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On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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