Gundam la saga!

Pour nous faire découvrir un animé, un film asiatique ou donner des informations relatives à ces univers.
Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 12 févr. 2014, 00:15

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 1: Le Jour de la Licorne

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2010.
Durée: 58 min.
Editeur: Beez, Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/1

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Cardeas Vist : Takayuki Sugo
Marida Cruz : Yuko Kaida
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Takuya Irei : Hiro Shimono
Micott Bartsch : Haruka Tomatsu
Syam Vist : Ichiro Nagai



L'Histoire

Universal Century 0096.

Trois ans se sont écoulés depuis la conclusion de la Seconde Guerre de Neo Zeon. La Fondation Vist, que l'on soupçonne de manipuler à la fois Anaheim Electronics et le gouvernement fédéral, s'apprête à céder un objet secret aux survivants de Neo Zeon surnommés les Manchettes dans l'espoir de créer un monde nouveau. Ceci pourrait conduire à l'ouverture de la Boîte de Laplace qui contient un terrible secret lié aux origines de l'Universal Century. L'échange doit avoir lieu sur la colonie industrielle Industrial 7. C'est là qu'habite Banagher Links, un jeune lycéen qui sauve une jeune fille piégée dans la zone en apesanteur de la colonie. Cette jeune fille prétend s'appeler Audrey Burn et cherche à empêcher une guerre. Mais Banagher se retrouve bientôt entraîné dans les intrigues qui entourent la boîte de Laplace, comme attiré par quelque chose d'enraciné au plus profond de ses gênes.



Commentaires

Mobile Suit Gundam Unicorn est l'adaptation de la célèbre série de romans à succès de Harutoshi Fukui. Celle-ci présente la particularité de s'inscrire dans l'Universal Century (l'univers originel de la franchise) et d'être la suite directe de la légendaire saga de Yoshiyuki Tomino composée des séries Mobile Suit Gundam, Mobile Suit Zeta Gundam, Mobile Suit Gundam Double-Zeta et du film Mobile Suit Gundam: Char contre-attaque, reprenant l'histoire trois ans après les événements du film et faisant revenir de nombreux personnages et éléments de l'oeuvre de Tomino. Longtemps les fans de l'Universal Century avaient espéré une telle adaptation pour marquer le grand retour de l'Universal Century, mais Sunrise semblait alors plus intéressé à l'idée de continuer à explorer divers univers alternatifs. Finalement le souhait des fans a été exaucé à l'occasion du 30ème anniversaire de la franchise Gundam avec l'annonce de l'adaptation de Gundam Unicorn sous la forme d'une série de sept oav d'une heure environ. Ces oav commencent à paraître dès l'année 2010 jusqu'à la sortie du dernier épisode en 2014, connaissant un engouement commercial et critique que la franchise n'avait plus connu depuis longtemps.

Nous sommes en l'an 0096 de l'Universal Century. Seulement trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre de Neo Zeon qui vit la défaite de Char Aznable et sa mort aux côtés de son rival de toujours Amuro Ray. Mais cette guerre pas si éloignée semble déjà appartenir à un passé lointain appartenant aux manuels d'histoire et exposé dans les musées. La Fédération Terrestre vit désormais une période de paix et personne n'imagine que la guerre puisse revenir un jour. Toutefois dans l'ombre de l'Universal Century se cache un secret terrible lié à ses origines, une malédiction centenaire qui serait capable de changer à jamais la face du monde. C'est ce secret que protège la Fondation Vist depuis maintenant près de cent ans: quelque part se trouve un artefact connu sous le nom de "Boîte de Laplace". Mais cette boîte renferme autant l'espoir d'un avenir meilleur que les maux de l'humanité et, entre les mains d'une mauvaise personne, son pouvoir serait susceptible de plonger à nouveau l'univers tout entier dans le chaos. C'est pour cela que la fondation en protège soigneusement la clé qu'elle compte remettre aux Manchettes, les derniers rescapés de Neo Zeon, en guise de test. Mais le vaisseau Nahel Argama de Londo Bell, l'organisation militaire du colonel Bright Noa chargée de traquer les survivants de Neo Zeon, poursuit le vaisseau des Manchettes jusqu'à la colonie industrielle Industrial 7 où l'échange doit avoir lieu. L'initiative de la Fondation Vist risque de marquer le début d'une nouvelle guerre entre les derniers rescapés de Neo Zeon et les forces fédérales.

Audrey Burn, une mystérieuse jeune fille, infiltre le vaisseau des Manchettes, n'ayant aucune confiance envers le dirigeant actuel de Neo Zeon, Full Frontal, qu'on dit être la réincarnation du légendaire Char Aznable. Elle tente donc de contacter le président Cardeas Vist en vue d'empêcher la transaction, craignant que Full Frontal ne se serve de la Boîte de Laplace à mauvais escient. C'est dans ce contexte qu'elle fait la connaissance de Banagher Links, un jeune newtype étudiant au lycée industriel d'Industrial 7. Comprenant qu'Audrey tente d'empêcher le retour de la guerre, Banagher décide de l'aider à rencontrer le président. Ce faisant, il se retrouve lui-même impliqué dans un conflit qui le dépasse et où il se voit confier la clé des espoirs de toute l'humanité: le Gundam Unicorn. Alors que le siècle touche à sa fin, la vérité cachée de l'Universal Century s'apprête à être révélée et le conflit de longue date entre la Fédération Terrestre et Neo Zeon approche inévitablement de sa conclusion. Mais quelle en sera l'issue ?

Ce premier oav est essentiellement une introduction à l'univers de cette nouvelle série. L'oav s'attarde en premier lieu à développer le contexte politique et social de l'Universal Century après les événements du film Char contre-attaque, replaçant ainsi l'histoire dans son contexte tout en réintroduisant certaines thématiques phares de l'oeuvre de Tomino. On découvre l'existence de la Boîte de Laplace, un secret bien gardé qui remonte aux origines de l'Universal Century et dont la découverte pourrait changer à jamais le cours du conflit entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre. La clé de la boîte est gardée précieusement par la fondation Vist, au coeur des événements, et cette clé devient l'enjeu marquant le début d'une nouvelle guerre entre les Manchettes de Neo Zeon et les forces fédérales, dans l'ombre desquelles se dissimule l'influence de la société Anaheim Electronics. Tous ces éléments sont pour l'heure abordés de manière légèrement confuse avec une quantité importante d'informations à intégrer, mais les oav suivants prendront le temps d'éclaircir tous les aspects de l'univers évoqués. Ceux qui ont déjà une certaine connaissance de l'Universal Century retrouveront peut-être plus facilement leurs marques que ceux qui découvrent cet univers pour la première fois avec cette série.

Les événements de l'oav prennent place au sein de la colonie Industrial 7 où siège la fondation Vist et c'est là que nous sont introduit les nouveaux personnages principaux de la série. Banagher Links, un jeune étudiant d'un lycée industriel, y fait la connaissance de la mystérieuse Audrey Burn, traquée par des gens inquiétants, et qu'il décide de l'aider et de la protéger pendant la traversée de la colonie jusqu'à la demeure du président Cardeas Vist. Cette visite permet de découvrir un peu la colonie et sa magnifique architecture futuriste (on retrouve ici la dimension contemplative des séries Gundam de Tomino avec leurs environnements spatiaux magnifiques). Un monde que l'on découvre ainsi avant le début des hostilités qui ne manqueront pas de le dévaster, Industrial 7 devenant le théâtre d'une nouvelle bataille entre Zeon et Londo Bell dans la seconde moitié de l'oav, marquant ainsi le retour aussi inattendu que soudain de la guerre.

L'une des particularités évidentes de Gundam Unicorn est que, bien qu'elle s'inscrive dans la continuité narrative directe des séries de Tomino, l'ambiance de la série s'avère en fait bien différente de son modèle. Car si Tomino était avant tout un auteur de génie avec une véritable sensibilité artistique qui se traduit dans sa réalisation et un réel talent d'écriture pour arriver à nous faire ressentir toute la portée dramatique et universelle de ses histoires et pour donner de la vie et une vraie complexité à ses personnages, ici on entre davantage sur le terrain des séries modernes de la franchise avec une ambiance davantage blockbusterisée, plus orientée "pop-culture" avec un monde coloré, des musiques J-pop qui accompagnent les génériques, et surtout des batailles qui en mettent plein la vue, misant avant tout sur le grand spectacle et sur des effets visuels de qualité mais le tout n'ayant pas d'autre vocation que le simple divertissement. A l'inverse du style habituel de Tomino, on ne ressent pas vraiment l'impact traumatisant des morts sur les personnages (et il y en a pourtant), ni cette mélancolie qui se dégage de son univers en guerre, et si les explosions ne manquent pas, elles sont surtout là pour ajouter au "grand spectacle" en faisant tout péter plutôt que pour créer une véritable atmosphère de guerre où on se dit que des gens sont peut-être morts à chaque explosion entendue. On est ainsi assez loin de l'idée initiale de Tomino qui voulait créer une oeuvre faisant ressentir la réalité de la guerre à ses spectateurs. Ici, l'intention ne va pas plus loin que de proposer des scènes d'action spectaculaires et funs, à l'image des séries récentes des univers alternatifs telles que Gundam Seed.

Gundam Unicorn tente ainsi de concilier deux publics: les fans historiques qui connaissent déjà l'Universal Century et qui retourneront dans cet univers avec grand plaisir, découvrant enfin la suite de l'oeuvre de Tomino, et les générations de fans plus récentes qui ont grandi avec des séries telles que Gundam Wing, Gundam Seed, Gundam Seed Destiny, Gundam 00... et qui sont donc plus habituées à l'identité commerciale de la franchise axée avant tout sur le fun des scènes d'action. Pour ces derniers, ces oav marque probablement le premier contact avec l'Universal Century, d'où le fait que l'ambiance de la série tente aussi de s'adapter à ce public. Le résultat est à la hauteur, une série qui arrive à jouer sur les deux types de public, et cela est en grande partie dû au talent de l'équipe en charge et à la qualité du scénario, même si on reste assez loin de la patte imposée jusque là par Tomino sur son univers phare.

Pour autant, Kazuhiro Furuhashi n'en est pas moins un excellent réalisateur qui sait y faire quand il s'agit d'adapter les romans dans un style dynamique et spectaculaire qui arrive à prendre le spectateur dès les premières minutes tout en lui racontant son histoire. Tous les éléments que les fans pouvaient espérer sont là, de la richesse politique et philosophique de l'univers à sa dimension contemplative, de l'introduction et du développement des personnages principaux aux scènes d'action à grand spectacle qui nous en mettent plein la vue, aidées en cela par une animation de toute beauté qui fait toujours mouche. On doit saluer aussi le travail extraordinaire du compositeur Hiroyuki Sawano, acclamé pour son travail sur les séries Guilty Crown et L'Attaque des Titans, qui nous livre ici des thèmes mémorables interprétées par un grand orchestre symphonique, contribuant ainsi énormément à la dimension grandiose et épique de l'histoire et des scènes d'action. Le contrat est ainsi parfaitement rempli et on doit aussi saluer la décision de distribuer internationalement la série au format Blu-Ray (au lieu des traditionnels dvd), permettant ainsi de profiter pleinement de la beauté visuelle de l'oeuvre, de la qualité impressionnante de l'animation et du soin particulier apporté à la dimension sonore qui assurent ensemble une immersion incroyable dans cet univers qui sombre de nouveau dans la guerre et dans ses scènes d'action spectaculaires.

L'édition Blu-Ray nous propose le choix entre la version japonaise et une version anglaise enregistrée pour l'occasion, le tout accompagné évidemment de sous-titres français (ou même japonais pour ceux que ça intéresse). Inutile de s'attarder sur le doublage américain (qui est horrible), la version japonaise s'avère d'excellente qualité et le même soin a été apporté au sous-titrage. Si on regrettera l'absence de bonus, la qualité visuelle et sonore est bien présente et cela suffit à profiter pleinement du travail remarquable opéré sur la production de ces oav.

Au final, ce premier épisode de Gundam Unicorn est une vraie réussite qui augure d'une série fort prometteuse. On est bien sûr ravis de retrouver l'Universal Century vingt-deux ans plus tard (jour pour jour) après la sortie du film Char contre-attaque et de découvrir enfin la suite tant attendue de l'oeuvre de Yoshiyuki Tomino. Le résultat est à la hauteur des espérances et s'avère incroyablement divertissant tout en restant relativement accessible pour les néophytes (pour peu qu'ils aient l'intention de suivre l'intégralité de la série), ce qui lui assura un succès commercial impressionnant à sa sortie au Japon. On se réjouit que Sunrise ait décidé de revisiter cet univers emblématique après ses nombreuses errances passées et actuelles sur différents univers parallèles, renouant enfin avec les heures de gloire de la franchise, et on a hâte de découvrir où va nous mener ce tout nouveau chapitre de la plus grande histoire de l'Universal Century. Un chapitre qui devrait par ailleurs servir de conclusion définitive à l'ensemble de cet univers (du moins pour la période concernant le conflit entre Zeon et la Fédération Terrestre), apportant une finalité à cette histoire débutée il y a maintenant plus de trente ans et qui est entrée à jamais dans la légende de l'animation japonaise.

Verdict: Excellent (18/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 01:57, modifié 3 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 15 févr. 2014, 07:26

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 2: La Comète Rouge

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2010.
Durée: 59 min.
Editeur: Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/2

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Full Frontal : Shuichi Ikeda
Riddie Marcenas : Daisuke Namikawa
Marida Cruz : Yuko Kaida
Angelo Sauper : Tetsuya Kakihara
Otto Mitas : Naoya Uchida
Alberto Vist : Wataru Takagi
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Takuya Irei : Hiro Shimono
Micott Bartsch : Haruka Tomatsu
Daguza Mackle : Hiroki Touchi



L'Histoire

Avec Banagher aux commandes, le Gundam Unicorn passe à l'action. Le Mobile Suit qu'on dit être la clé de la Boîte de Laplace offre un aperçu de son incroyable pouvoir dans un combat singulier contre Marida Cruz et son Kshatriya. Après la bataille, le Gundam Unicorn est capturé par le vaisseau Nahel Argama de Londo Bell. Egalement à bord de ce vaisseau, Micott, Takuya et Audrey qui ont été secourus par un pilote fédéral nommé Riddie Marcenas. Full Frontal, le leader des rescapés de Neo Zeon connus sous le nom des Manchettes, lance l'assaut contre le Nahel Argama avec son Mobile Suit Sinanju afin d'obtenir la boîte. Full Frontal, qu'on dit être "la réincarnation de Char Aznable", prétend être le dépositaire des espoirs des spacenoïdes. Qu'arrivera t-il quand il croisera Banagher sur le champ de bataille ?


Commentaires

L'Universal Century, une ère qui devait marquer l'épanouissement de l'humanité dans l'espace, son nouveau monde. Finalement, ce fut une ère d'incessants conflits entre les colonies de l'espace qui revendiquaient leur indépendance et la Fédération Terrestre qui les gouvernait depuis le sol de la planète mère. Dans l'ombre de son histoire, l'humanité n'a jamais connu l'existence de la Boîte de Laplace, un artefact légendaire datant des origines de l'Universal Century et dont on dit qu'elle détiendrait le pouvoir de renverser la fédération. La boîte est en possession de la Fondation Vist qui la garde depuis près de 100 ans. Grâce au terrible secret qu'elle contient, Syam Vist a été en mesure de faire prospérer ses activités en accord avec le gouvernement de la fédération. Cela permit à cette dernière d'asseoir sa domination sur l'univers et l'Universal Century s'enferma ainsi dans un cycle sans fin de guerres et de conflits entre les terriens et les spacenoïdes. Mais, alors que le siècle touche à sa fin, la Fondation Vist décida que l'heure était venue de mettre à jour la Boîte de Laplace et de révéler la tragique vérité cachée de l'Universal Century. Elle comptait ainsi confier la "clé" de la boîte aux Manchettes, les rescapés de Neo Zeon, afin de les mettre à l'épreuve pour voir s'ils étaient dignes d'entrer en possession du pouvoir de la boîte. Se sentant trahie, la Fédération Terrestre décida de lancer l'assaut sur la colonie Industrial 7, siège de la Fondation Vist où devait se tenir l'échange, afin d'empêcher la transaction. Sans le vouloir et alors qu'ils aspiraient à créer un monde meilleur, la Fondation Vist a ravivé les tensions entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre, marquant le commencement d'une nouvelle guerre.

Mineva Zabi, la jeune princesse disparue de Neo Zeon, tenta de dissuader Cardeas Vist, l'actuel dirigeant de la fondation, de leur remettre la clé de la boîte, craignant ce que leur actuel dirigeant Full Frontal pourrait en faire. Durant son périple, elle fit la connaissance de Banagher Links, un jeune étudiant du lycée industriel de la colonie. Le monde vivait alors une période de paix et de prospérité suite à la victoire de la fédération lors de la guerre précédente, mais Banagher comprit en entendant ces mots dans la bouche de Mineva que cette paix était désormais menacée et il voulut l'aider à empêcher le début d'une nouvelle guerre. Alors que celle-ci éclata finalement en plein milieu d'Industrial 7, Banagher prit les commandes du Gundam Unicorn, la "clé" de la Boîte de Laplace qui lui fut confiée par Cardeas Vist. Il se retrouve ainsi détenteur d'un pouvoir capable de changer à jamais la face du monde, aussi bien porteur d'espoir que de chaos.

Banagher et l'Unicorn sont récupérés par le Nahel Argama de Londo Bell, vaisseau marqué par ses exploits lors de la Première Guerre de Neo Zeon. Mais la clé de la boîte sème la zizanie au sein de l'équipage, différents groupes de l'armée ou de leurs supporters financiers tentant de se l'approprier. Face à l'indécision de leur capitaine, le Nahel Argama se trouve confronté à un assaut mené par le colonel Full Frontal, venu récupérer la clé que la fondation souhaitait lui confier ainsi que toutes les données concernant la Boîte de Laplace. Alors que les fédéraux décident de se servir de Mineva Zabi comme otage afin de dissuader Full Frontal d'attaquer leur vaisseau, Banagher réalise que le seul moyen de la sauver et d'éviter que la guerre s'enlise est d'arrêter Full Frontal. Il prend alors les commandes du Gundam Unicorn, mais est-il de taille à affronter un adversaire redoutable qu'on dit être la réincarnation du légendaire Char Aznable, la "Comète Rouge" ?

Après un premier oav introduisant l'histoire de la série et ses personnages principaux, les choses sérieuses commencent vraiment à partir de ce deuxième épisode. Après une période de paix fragile, la guerre vient de reprendre, l'Unicorn Gundam vient juste de faire son apparition avec Banagher aux commandes, et les personnages se dévoilent davantage avec certaines révélations importantes à la clé. L'enjeu de cette histoire est toujours la Boîte de Laplace, un artefact légendaire qui pourrait marquer un tournant décisif dans la guerre entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre et que différents groupes se disputent. Mais au-delà du pouvoir de déterminer l'avenir, la boîte détient surtout le pouvoir de révéler la vérité cachée de l'Universal Century, les ombres d'un passé que la fédération ne souhaite voir dévoilées sous aucun prétexte au risque de voir sa légitimité remise en cause. Car si l'Universal Century s'est depuis longtemps enfermé dans un statut-quo voyant la domination de la Fédération sur les colonies, le secret de la Boîte de Laplace risquerait de bouleverser complètement l'ordre des choses et créer un monde nouveau, ce que la fédération tente à tout prix d'empêcher, redoutant que le monde ne sombre dans le chaos, tandis que Neo Zeon y voit l'espoir d'accomplir enfin les revendications indépendantistes qui les ont poussé à affronter tant de fois les forces fédérales par le passé. Cette boîte se retrouve donc au coeur de nouvelles tensions entre les deux camps qui ravivent la flamme de la guerre, avec des enjeux mythologiques considérables.

Pris en plein coeur de ce drame, les personnages vont devoir trouver leur place dans ce nouveau conflit. Certains sont déjà profondément marqués par l'histoire tragique de l'Universal Century, des noms entachés par le spectre des guerres passées qui sont devenus une véritable malédiction à porter. C'est le cas de Mineva Zabi, la jeune princesse disparue de Neo Zeon, qui doit supporter depuis son plus jeune âge la responsabilité des événements de la Guerre d'Un An à cause des erreurs commises par ses ancêtres. Ou de Riddie Marcenas, un jeune pilote fédéral issu d'une longue famille de politiciens qui n'est autre que le descendant de Ricardo Marcenas, l'ancien premier ministre du gouvernement de la Fédération Terrestre connu pour avoir marqué l'entrée du monde dans l'ère de l'Universal Century cent ans auparavant sous la forme d'une politique d'expulsion visant à lutter contre la surpopulation de la Terre et à qui on attribue la responsabilité du sort des spacenoïdes exilés de force dans l'espace avant d'être abandonnés par la fédération, cause des nombreux conflits qui ont émaillé et souillé le siècle passé. Alors que la première est condamnée à se retrouver prise dans des intrigues politiques depuis son plus jeune âge, notamment manipulée par ceux qui se revendiquaient de la dynastie des Zabi comme Haman Karn, le second réalise que la fédération a toujours manipulé les grands événements de l'histoire dans l'ombre afin de dissimuler la vérité cachée derrière les nombreuses tragédies qui ont entaché l'histoire de l'Universal Century depuis ses origines. Si Mineva Zabi a décidé d'assumer son destin dans l'espoir d'empêcher une nouvelle guerre mais se retrouve manipulée à nouveau par les militaires fédéraux qui comptent l'utiliser comme otage politique contre Neo Zeon, le second se retrouve torturé entre son rôle de militaire et son souhait commun avec Mineva de mettre un terme à la guerre afin de racheter l'honneur de sa famille souillé par les erreurs de son ancêtre. Mais prendre ce parti reviendrait à trahir la fédération et à devenir un renégat à son tour.

De son côté, à présent qu'il s'est vu confier la "clé" de la boîte de Laplace, l'évolution de Banagher débute vraiment. A l'origine, il n'était qu'un garçon pacifiste qui souhaitait empêcher le début d'une nouvelle guerre. A présent que la guerre a éclaté, il assiste au triste spectacle de voir différents groupes se disputer la clé de la Boîte de Laplace, source du conflit, au point même d'utiliser Mineva comme otage politique. Dégoûté par la folie de ces adultes qu'il ne peut comprendre et voyant le Gundam Unicorn comme une malédiction, il décide naïvement qu'éliminer Full Frontal reste le meilleur moyen de sauver Mineva et de mettre un terme à la guerre dans le même temps. Capturé par l'ennemi, il va cependant être amené à découvrir sa vision des choses et à remettre en cause ses propres convictions. Car si Banagher a toujours été convaincu qu'il n'existe pas de guerre juste, que la guerre ne fait qu'engendrer toujours plus de victimes et de gens qui souffrent, et que rien ne peut justifier de risquer sa vie ainsi sur un champ de bataille, sa rencontre avec Marida Cruz, une jeune pilote des Manchettes qu'il a déjà affronté, va bousculer toutes ses croyances. Par son biais, il découvre le triste passé des spacenoïdes, expulsés de leur planète natale pour se retrouver abandonnés aux confins de l'univers par la Fédération Terrestre sans qu'on leur laisse le moindre espoir auquel se raccrocher. Alors que la fédération continuait de les gouverner depuis le sol terrestre sans vraiment prêter attention à leur sort, les privant des droits civiques les plus élémentaires, la colère, la frustration et le désespoir n'ont cessé de grandir. Les colons de l'espace avaient besoin d'une nouvelle lumière pour les guider dans cette nouvelle ère à retrouver la foi et à croire en l'avenir. Cette lumière leur est apparue sous la forme de Zeon, un ensemble de colonies se soulevant contre la domination de la fédération. Zeon est alors devenu le symbole d'espoir des spacenoïdes, une nouvelle lumière et un substitut au dieu terrestre dont ils ont été privés. Pour défendre cette lumière, ils sont prêts à se battre et à risquer leur vie sur le champ de bataille.

Cet espoir est aujourd'hui incarné par le colonel Full Frontal, l'actuel leader de Neo Zeon. Surnommé la "Comète Rouge" pour ses nombreux exploits lors de batailles, les spacenoïdes ont vite reconnu en lui la réincarnation de leur ancien leader Char Aznable, disparu à l'issue de la Seconde Guerre de Neo Zeon, et nombreux sont ceux qui pensent qu'il pourrait réellement être Char revenu d'entre les morts afin de les sauver du désespoir qui les guettait suite à leur précédente défaite. Frontal, qui se voit comme le dépositaire des espoirs des spacenoïdes et des héritiers des idéaux prônés par feu Zeon Daikun, pourrait effectivement très bien être le véritable Char Aznable tant leur ressemblance est frappante, aussi bien physique que vocale, sans parler des nombreux miracles qu'il a accompli dans sa lutte contre la fédération. Même parmi ses ennemis, nombreux sont ceux qui croient reconnaître le spectre de Char Aznable dès que la Comète Rouge fait son apparition sur le champ de bataille, tout comme Frontal lui-même aime à entretenir l'ambiguité en jouant sur son rôle de réincarnation de Char Aznable afin de donner une aura messianique à son combat.

Au cours du siècle passé, l'histoire de l'Universal Century a été teintée par de nombreuses tragédies dues aux confrontations entre Zeon et la Fédération. Alors que le monde bascule de nouveau dans les affres de la guerre, Banagher prend peu à peu conscience de la véritable nature du conflit et de ses enjeux intrinsèques pour l'ensemble de ses acteurs, sans savoir encore la place qu'il doit y tenir en tant que détenteur de la clé de la Boîte de Laplace. Lui qui voulait éviter à tout prix le début d'une nouvelle guerre s'est finalement retrouvé lui-même à combattre sur le champ de bataille et à tuer ses ennemis dans le feu de l'action, profondément traumatisé par cette expérience. Alors que tous convoitent le pouvoir résidant au sein de la boîte, il s'est vu confier une responsabilité bien lourde à porter qu'il n'a jamais désiré et qu'il doit néanmoins assumer, désormais trop profondément impliqué pour pouvoir reculer. Mais sa nature pacifiste le pousse naturellement à vouloir empêcher davantage de morts et de souffrances. Quelle voie empruntera t-il ? La boîte de Laplace possède t-elle le genre de pouvoir dont il a besoin ? Ou deviendra t-elle sa malédiction, un instrument de chaos qui plongera l'univers dans des ténèbres éternelles ? Pourra t-il préserver la pureté de son coeur tout en se retrouvant en première ligne des enjeux du conflit ?

On se retrouve ainsi avec tout un casting de personnages intéressants et bien développés avec la particularité que leurs évolutions sont toutes marqués d'une manière ou d'une autre par la tragique histoire de l'Universal Century. Cette histoire est une véritable malédiction qui marque à jamais leur existence, mais c'est aussi à travers elle qu'ils trouvent finalement la force nécessaire pour assumer leurs responsabilités et le rôle qu'ils ont à tenir dans les événements à venir. Certains l'assument pleinement comme Mineva Zabi et Full Frontal, d'autres ont plus de mal à l'accepter ou tentent initialement de fuir comme Banagher Links et Riddie Marcenas. Mais leurs évolutions commencent à s'enclencher et tous ont indéniablement leur place au sein de cette histoire, incarnant quelque chose de profondément lié aux enjeux narratifs et à la mythologie même de l'Universal Century. A travers leurs interactions entre eux, on en apprend énormément sur la véritable nature de cet univers, sur sa dimension politique et sociale qui a forgé l'histoire que l'on a connu dans l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino et qui se répète à nouveau aujourd'hui. On découvre les différentes facettes du conflit, les intentions de chacun des deux camps. Et au final, l'histoire nous apparait dans toute sa dimension dramatique et sa nature anti-manichéenne.

Il est par ailleurs intéressant de noter que le protagoniste de la série, Banagher Links, côtoie les deux camps au cours des événements de cet oav sans pour autant prendre parti pour l'un d'entre eux, ce qui en fait un personnage au statut assez inédit dans l'Universal Century, beaucoup plus proche de Kira Yamato (le héros des séries Gundam Seed et Gundam Seed Destiny) que de ses prédécesseurs directs Amuro Ray, Kamille Bidan et Judau Ashta qui étaient tous devenus de jeunes soldats. C'est un pacifiste dans l'âme qui découvre la façon de voir et de penser des deux camps comme les deux facettes opposées d'une même pièce (la guerre) et à comprendre dans le même temps les enjeux philosophiques et humains de ce conflit, doté de capacités d'analyse pertinentes de l'histoire passée, ce qui lui fait perdre à terme sa naïveté initiale qui le poussait à condamner purement et simplement tout acte hostile lié à la guerre sans chercher à en comprendre les véritables raisons. Pour autant, il préserve sa nature de pacifiste et, s'il prend davantage conscience de la nature des choses et qu'il commence doucement à mûrir, c'est finalement pour mieux tenter d'arrêter les hostilités ou du moins de limiter le massacre. Une voie qui s'avère extrêmement difficile et qui risque de lui causer de nombreuses désillusions et de cruelles souffrances avant de peut-être parvenir à triompher de la véritable malédiction de l'Universal Century: la haine qui est à l'origine de toute guerre.

A côté des nombreuses qualités d'écriture et de ses importants enjeux narratifs, l'oav continue d'assurer son quota de scènes d'action avec efficacité. Les scènes de batailles sont toujours aussi spectaculaires, riches en effets visuels, tout en étant assez longues et intenses. Ces dernières restent principalement là pour nous en mettre plein la vue, portées en cela par une animation de toute beauté, mais il est important de noter que ces séquences n'en sont pas moins mises au service de l'histoire car elles permettent de la faire progresser tout en développant certains de ses enjeux. L'ensemble fonctionne de manière efficace avec un dynamisme qui ne laisse jamais les longueurs s'installer, la narration étant toujours prenante d'un bout à l'autre de l'épisode. Tous les ingrédients sont là, mis au service d'un divertissement de qualité !

Du côté de la réalisation, on a droit du tout bon avec une mise en scène générale aussi efficace que dynamique, une animation particulièrement soignée (parmi les plus belles vues récemment dans une série de la Sunrise) et enfin des scènes d'action toujours aussi époustouflantes. La seule chose que l'on puisse regretter, encore une fois, c'est qu'il manque un peu cette ambiance auteuriste qui apportait une saveur particulière à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino. On est davantage dans l'esprit plus blockbusterisé des séries Gundam Seed et Gundam Seed Destiny qui misaient principalement des batailles axée avant tout sur le fun, sans que les morts n'aient de réel impact dramatique sur le spectateur. Le tout reste néanmoins efficace et vaut assurément le détour pour se divertir et profiter du spectacle sans trop se prendre la tête. Le tout est accompagné par les musiques toujours grandioses de ce grand compositeur qu'est Hiroyuki Sawano, connu notamment pour son travail fabuleux sur les bandes originales des séries L'Attaque des Titans et Guilty Crown, et qui nous livre ici une série de thèmes particulièrement grandioses et épiques contribuant énormément à l'ambiance de la série.

On notera par ailleurs un doublage japonais toujours de très grande qualité qui voit notamment le retour d'une véritable légende vivante du doublage japonais, monsieur Shuichi Ikeda, qui reprend ici son personnage de Char Aznable plus de vingt ans plus tard. Un moment qui ne manquera pas de combler la passion des nombreux fans de Gundam tant ce retour était attendu et espéré, presque de l'ordre du fantasme. L'artiste n'a par ailleurs rien perdu de sa prestance incroyable, nous rappellant encore une fois pourquoi Char Aznable demeure encore à ce jour un personnage inégalé, dont le charisme absolu n'a d'égal que la fascination qu'il suscite à ses interlocuteurs, face aux nombreux clones qui n'ont cessé de le copier dans la franchise Gundam comme ailleurs (la principale tentative vraiment mémorable à ce jour étant le personnage de Lelouch vi Britannia, le héros ô combien machiavélique et mégalo de l'excellente série Code Geass).

Mauvaise nouvelle par ailleurs pour les fans: l'éditeur Beez qui distribuait la franchise Gundam en France ayant fait faillite, la distribution de la suite de Gundam Unicorn est désormais assurée de manière internationale par Honneamise et Bandai Visual. Ce qui veut dire que, bien que la vostfr soit toujours disponible, la jaquette est cette fois en anglais et cette édition Blu-Ray est surtout vendue à prix d'or, chaque oav d'1h pouvant atteindre la cinquantaine d'euros (transposant directement les prix japonais sans les adapter au marché occidental) ce qui constitue un frein sérieux à l'achat. Pour autant, on ne pourrait pas imaginer d'autre format que le Blu-Ray pour un tel animé tant la qualité d'image et de son est exceptionnelle et primordiale pour profiter pleinement de la qualité somptueuse de l'animation et de l'immersion incroyable dont on profite au cours du visionnage de ces oav. On retrouve une nouvelle fois le choix entre l'excellente version japonaise et une version américaine qui vire décidément à la blague de mauvais goût tant elle parvient à dénaturer les personnages par rapport à leurs homologues japonais (Char Aznable y perd presque sa classe légendaire). Les sous-titres français sont toujours présents, parfaitement lisibles, fluides et travaillés sans fausse note apparente, et les japanophiles pourront même choisir d'opter pour les sous-titres japonais si le coeur leur en dit.

Enfin, on trouve cette fois quelques (maigres) bonus pour accompagner la galette tel qu'un résumé sympathique du premier oav d'une durée avoisinant les dix minutes, permettant de revoir quelques moments clés accompagnés par les musiques prestigieuses de l'incontournable Hiroyuki Sawano. Ensuite, on trouve sans surprise différentes bandes-annonces, previews, featurettes, etc... Rien de bien inattendu ni de particulièrement enthousiasmant... si ce n'est qu'on ne s'attendait probablement pas à ce que l'ensemble des bonus concernent en réalité le premier oav de la série sans aucun ne soit lié au second. Il s'agit de l'une des étrangetés de cette édition qui veut que chaque nouvelle sortie soit accompagnée des bonus de l'oav précédent, ce qui passe très bien quand il s'agit d'un résumé, mais beaucoup moins pour le reste... Comble de l'incompréhension, certains de ces bonus (heureusement très secondaires) ne sont même pas sous-titrés, que ce soit en français ou même en anglais parfois.

Au final, on trouve là un deuxième oav toujours aussi réussi qui continue de développer efficacement l'univers de la série et son casting de personnages tout en parvenant à convaincre le spectateur de la pertinence de cette adaptation de qualité par rapport à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino, se situant parmi les meilleurs animés produits par les studios Sunrise ces dernières années. Cet épisode est bien sûr marqué par le retour du personnage le plus emblématique de la saga comme le suggère le titre, mais on se laisse avant tout transporter par cette histoire, par ses enjeux, et on se plaît à accompagner ce nouveau casting de personnages aussi intéressants qu'attachants à travers leur périple, le tout accompagné par des scènes de batailles dantesques et visuellement splendides. On trouve là toute la quintessence de l'univers Gundam, mêlant de manière habile la richesse de l'univers de Tomino et les différents aspects que les fans de toutes les générations ont aimé au fil de l'histoire de la franchise, à travers l'ensemble de ses incarnations. De là, est-il vraiment surprenant que Gundam Unicorn soit un tel succès commercial et critique et que la série soit considérée par quantité de fans comme l'une des meilleures incarnations de la franchise Gundam à ce jour (y compris par ceux qui découvrent l'Universal Century pour la première fois) ? Cette série est décidément un incontournable pour les fans de la franchise et ce n'est pas cet excellent oav qui fera penser le contraire tant il se révèle d'une efficacité incomparable pour transporter son spectateur en plein coeur de cette nouvelle aventure. Une expérience à part entière pour les fans de la saga et pour les amateurs des séries de méchas en général qui trouveront là une oeuvre et un univers d'une richesse fabuleuse !

Verdict: Excellent (18/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:01, modifié 1 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 28 févr. 2014, 16:32

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 3: Le Spectre de Laplace

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2011.
Durée: 59 min.
Editeur: Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/3

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Marida Cruz : Yuko Kaida
Full Frontal : Shuichi Ikeda
Daguza Mackle : Hiroki Touchi
Otto Mitas : Naoya Uchida
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Alberto Vist : Wataru Takagi
Angelo Sauper : Tetsuya Kakihara
Gilboa Sant : Cho
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Riddie Marcenas : Daisuke Namikawa



L'Histoire

Afin de récupérer Banagher et le Gundam Unicorn, les forces fédérales lancent l'assaut sur Palaos, le coeur du territoire des Manchettes. Grâce à une opération de sabotage de l'ECOAS et à la puissance de feu de l'hyper-méga-canon à particules du Nahel Argama, ils parviennent à paralyser le port spatial de Palaos, laissant Banagher tirer avantage de la situation pour s'échapper à bord du Gundam Unicorn. Au cours de sa fuite, il croise Mineva qui a décidé de se rendre sur Terre en compagnie du sous-lieutenant Riddie afin de chercher une solution pacifique au conflit. Alors que Banagher accepte de remettre son destin entre les mains de Riddie et qu'il se dépêche de retourner à bord du Nahel Argama, Marida et son Kshatriya se dressent sur sa route. Durant la terrible bataille qui l'oppose à la cyber-newtype, le système NT-D de l'Unicorn s'active, libérant la puissance cachée du Gundam.


Commentaires

Après deux oav tout bonnement excellents, la série Gundam Unicorn se poursuit avec un troisième épisode encore meilleur !

Le Nahel Argama lance l'assaut sur la colonie minière de Palaos en vue de récupérer Banagher Links et le Gundam Unicorn, capturés par les Manchettes. La bataille fait rage et menace les vies de nombreux civils. Banagher s'empare de l'Unicorn et se dépêche de rejoindre le vaisseau afin de mettre un terme aux hostilités, mais Marida Cruz se dresse sur son chemin pour l'arrêter. C'est alors que le système NT-D s'active, prenant le contrôle de l'esprit du pilote et transformant l'Unicorn en véritable machine à tuer. Désormais terrifié par la nature révélée du Gundam, Banagher refuse d'aider les militaires fédéraux à rechercher la Boîte de Laplace dans une chasse au trésor à travers l'univers, craignant son pouvoir. Pendant ce temps, le tragique passé de Marida est dévoilé. Capturée par le Nahel Argama, les fédéraux sont partagés sur le sort à lui réserver...

Ce troisième oav finit donc d'installer l'histoire de cette saisissante série. La nature cachée de l'Unicorn se dévoile enfin et Banagher est terrifié à l'idée qu'un tel pouvoir tombe entre les mains d'un des deux camps, surtout après les avoir vu se faire la guerre pour la clé de la Boîte de Laplace au mépris des vies civiles mises en péril. En tant que détenteur de l'Unicorn, il porte une lourde responsabilité qu'il n'imaginait pas initialement et qu'il aimerait à présent fuir, mais il est désormais trop impliqué dans le conflit. Trop de vies dépendent de lui et il va devoir assumer son rôle aux commandes de cet appareil maudit qui le terrifie, une machine ayant le pouvoir de prendre le contrôle de son esprit afin de le pousser à tuer sans état d'âme ceux qu'elle lui désigne comme étant "l'ennemi". Or, contrairement à une machine, Banagher est un être humain qui a appris à connaître cet ennemi et qui refuse de tuer qui que ce soit. Pourquoi s'est-il donc vu confier l'Unicorn ? Le sort de l'humanité repose t-il vraiment sur une machine à tuer ? Ne vaudrait-il pas mieux tout simplement la détruire afin d'écarter tout danger ?

Comme pour répondre aux doutes de Banagher, le militaire fédéral Daguza tente de le convaincre d'assumer son destin. Comme la plupart des militaires, Daguza n'est qu'un rouage de l'armée de la Fédération Terrestre, un soldat qui se doit d'obéir aux ordres sans discuter afin de faire fonctionner efficacement cette gigantesque machine. C'est tout le système qui repose dessus car la Fédération Terrestre, crée à l'origine pour endosser la responsabilité de l'exode de l'humanité vers l'espace à l'aube de l'Universal Century, a toujours veillé à maintenir un statut-quo lui assurant le contrôle sur l'univers et sur son histoire. Tout élément risquant de compromettre ce statut-quo et, par extension, de mettre le système en péril a toujours été considéré comme une menace pour la paix au fil de la longue histoire de l'Universal Century, souillée par les conflits et par les manipulations politiques. C'était notamment le cas avec Zeon, ce groupe de colonies qui revendiquait son indépendance et qui tentait de détruire le système de la fédération afin d'imposer le sien. Aujourd'hui, la menace a un nouveau visage: la Boîte de Laplace. Et quoiqu'il arrive, la fédération ne peut permettre que des éléments étrangers s'en emparent, quitte à la détruire si besoin, car elle aurait le pouvoir de la renverser d'après le mythe.

Mais si Daguza s'est toujours contenté de suivre les ordres, au contact de Banagher, il ressent le désir d'aider ce dernier à trouver la foi envers le destin qui lui a été confié par Cardeas Vist: la clé de l'avenir de l'humanité. Alors que la plupart des fédéraux redoutent le pouvoir de la Boîte de Laplace, une peur alimentée par leur gouvernement, Daguza se plait à penser qu'elle pourrait aussi contenir l'espoir d'un avenir meilleur et que des jeunes à l'âme encore pure et aux intentions pacifistes comme Banagher ou Mineva Zabi seraient capables de l'utiliser à bon escient, là où les adultes ne feraient que s'en servir à des fins guerrières. De ce fait, il soupçonne que la véritable nature de l'Unicorn ne serait pas celle d'une machine à tuer mais qu'elle ne se révélera à Banagher qu'une fois que ce dernier sera prêt, après l'avoir mis à l'épreuve. Aussi décide t-il de l'accompagner dans la première étape de cette chasse au trésor qui les amène sur le lieu même des origines de l'Universal Century: les ruines du palais ministériel Laplace, victime d'un attentat terroriste au cours de la cérémonie inaugurale de cette nouvelle ère il y a maintenant presque cent ans. C'est là que Banagher entend pour la première fois la voix du spectre qui n'a cessé de hanter l'Universal Century. C'est aussi là qu'aura lieu la première grande bataille avec Full Frontal, aux abords de l'entrée atmosphérique de la Terre.

En parallèle, l'oav s'attarde aussi à développer le personnage de Marida Cruz, l'un des rares dont on ne savait pas encore grand chose (bien que présente depuis le premier oav). Une patience amplement récompensée car ce personnage est le plus intéressant et l'un des plus tragiques de cette série. Gundam Unicorn revient ainsi sur l'une des zones d'ombre qui restaient à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino en dévoilant le sort de l'unique survivante des clones d'Elpeo Plew, des cyber-newtype crées génétiquement afin de servir leur maître Glemy Toto au cours de la Première Guerre de Neo Zeon. On ne savait pas si toutes avaient été éradiquées à l'issue de cette guerre, on découvre aujourd'hui qu'il y avait une survivante et celle-ci a littéralement traversé l'enfer depuis la fin de la guerre et la mort de son maître. A l'image de Lalah Sune, elle aura vécu les affres de la prostitution juvénile avant d'en être sauvée par Suberoa Zinnerman. Mais le mal a été fait et les souillures ne peuvent plus disparaître: Marida avait été crée à l'origine pour être une arme vivante à laquelle on reniait la nature d'être humain, puis elle a été exploitée comme une prostituée à laquelle on a été retirer l'appareil reproducteur, aujourd'hui il ne reste plus d'elle qu'une machine à tuer à forme humaine, incapable de donner la vie mais programmée pour prendre celle des autres, refoulant ses émotions et son ego pour rester froide et impassible en toute circonstance, et qui ne vit que pour obéir aux ordres qui lui sont donnés et servir son nouveau maître en combattant pour lui jusqu'à la mort. Depuis qu'elle est née, Marida a toujours été exploitée par les autres, on s'est toujours servi de son âme et de son corps afin de servir les intérêts égoïstes d'autrui et la jeune femme n'a jamais eu la chance de pouvoir vivre par elle-même. Alors que Zinnerman et Banagher aimeraient l'aider à reconstruire son humanité perdue, peut-être est-il déjà trop tard pour la sauver. Peut-être est-elle condamnée à être utilisée par les autres toute sa vie durant jusqu'à ce que mort s'ensuive. C'est dans ce but qu'elle avait été originalement conçue.

Le scénario de cet oav présente donc beaucoup d'éléments intéressants et remarquablement bien traités qui gravitent en général autour de la thématique de la relation entre l'homme et la machine via différents cas: l'homme qui lutte pour résister à la machine (Banagher), l'homme qui fait partie du fonctionnement de la machine (les militaires), et enfin la femme qui est devenue machine (Marida). Le traitement de cette thématique reste avant tout focalisé sur les personnages et sur leur psychologie face aux événements et on a hâte de découvrir où tout cela va nous conduire pour la suite de la série. Plus que jamais, nos héros se retrouvent à lutter contre un destin qu'on tente de leur imposer. Y succomberont-ils ou triompheront-ils face au destin et à l'héritage maudit de l'Universal Century ?

Bien entendu, Gundam Unicorn assure toujours son quota d'action et, de ce côté là, on n'a pas de quoi se plaindre car l'oav nous offre les plus beaux morceaux de bravoure vus à ce jour dans cette série. Ces batailles sont peu nombreuses (deux pour l'ensemble de l'oav) mais elles sont relativement longues, spectaculaires et particulièrement intenses, que ce soit l'attaque sur un astéroïde minier ou une énorme bataille à la limite de l'atmosphère terrestre avec la menace permanente d'être entraîné par sa gravité et de brûler lors de l'entrée atmosphérique. On retient bien sûr notamment les affrontements de Banagher avec Marida Cruz et surtout avec Full Frontal dans un affrontement final dantesque entre celui qu'on dit être la réincarnation d'un héros de guerre légendaire et l'Unicorn qui déchaîne littéralement toute sa puissance avec pour seul objectif de l'éliminer indépendamment des risques encourus. Encore une fois, ces batailles sont autant là pour offrir du grand spectacle et pour l'ambiance fun que pour servir les intérêts du scénario, avec de nombreux développements importants des personnages principaux. Enfin, à noter qu'on trouve enfin là quelque chose qui définissait presque l'oeuvre originale de Tomino et qui manquait cruellement aux premiers oav de cette série: des morts qui aient réellement un impact dramatique sur le spectateur. Non seulement ici, ce ne sont plus des anonymes, mais surtout ces morts ne sont plus gratuites et elles ont leurs conséquences sur l'état psychologique du jeune héros qui en sortira profondément traumatisé.

Du côté de la réalisation, rien à redire: c'est toujours excellent. L'animation est grandiose, la mise en scène est toujours très travaillée avec de magnifiques idées par moments, et on ne pourra jamais rendre suffisamment justice au compositeur Hiroyuki Sawano pour son travail grandiose sur les musiques qui contribuent aussi énormément à l'aura épique des batailles tout autant qu'à l'ambiance générale oscillant entre le fun et la mélancolie. Le doublage japonais est encore une fois excellent, notamment pour le trio principal constitué de Koki Uchiyama (Banagher Links), Yuko Kaida (Marida Cruz) et du légendaire Shuichi Ikeda (Full Frontal) qui donne une dimension émotionnelle phénoménale à leurs personnages.

Du côté de l'édition Blu-Ray, le constat est quasiment identique à celui du précédent oav: l'édition coûte décidément très chère pour un seul oav d'une petite heure, mais rien à redire en revanche au niveau du travail impeccable effectué par l'éditeur. La qualité d'image et de son est excellente et on ne dira jamais suffisamment combien cette série est conçue pour être découverte au format Blu-Ray (les joies de la Full HD !). Le travail sur le sous-titrage français n'est pas en reste avec une traduction impeccable sans faute notable et surtout une lisibilité et une fluidité qui apportent un véritable confort de visionnage au spectateur. Par contre, on s'étonnera encore une fois que les bonus accompagnant l'oav soient pour l'essentiel des bandes-annonces du précédent épisode et que certains bonus ne soient même pas sous-titrés (parfois on doit se rabattre sur le sous-titrage anglais, parfois... même pas). Heureusement, on trouve à nouveau un résumé assez complet d'une dizaine de minutes des deux premiers oav, un bonus sympathique accompagné des superbes musiques de la série. Enfin, on trouve exceptionnellement un dernier bonus additionnel: le générique de fin de l'oav en version "clean", permettant de profiter pleinement de cette séquence finale très spectaculaire et riche en suspense portée par la chanson "Merry-go-round".

Ce troisième oav confirme à nouveau tout le bien qu'on pense de cette série. Non seulement il y a le plaisir immense de retrouver l'Universal Century, l'univers originel de la franchise Gundam, mais en plus cette suite tant attendue au chef d'oeuvre intemporel de Yoshiyuki Tomino s'avère d'immense qualité. Ce troisième oav parvient même encore à s'élever un bon cran au dessus des deux précédents et ce n'est que le début. C'est ici que les bases de la série finissent d'être posées et que l'histoire décolle enfin pleinement, et le spectateur n'est pas au bout de ses surprises comme en témoigne une séquence finale qui promet de gros rebondissements par la suite. Une suite qui va d'ailleurs renouer avec le meilleur niveau de la franchise Gundam (la série Zeta Gundam, le film Char contre-attaque) et qui va donner envie aux fans de voir Sunrise délaisser un peu plus les univers parallèles afin de se consacrer davantage à cet univers historique qui continue encore aujourd'hui de passionner et de faire rêver des générations entières de fans. Certaines oeuvres sont intemporelles et parviennent à traverser l'épreuve des âges sans jamais rien perdre de leur beauté. L'Universal Century en est l'exemple-type et le fait qu'on arrive encore aujourd'hui à faire une suite directe à cette oeuvre légendaire plus de 20 ans après et que celle-ci remporte un succès phénoménal témoigne bien de la popularité toujours aussi présente de l'univers originel de la mythique saga Gundam. C'est cela Gundam Unicorn: une grande série qui parvient autant à exister par elle-même (l'une des meilleures séries de la franchise Gundam) qu'elle rend un hommage somptueux à l'une des plus belles oeuvres de l'histoire de la japanimation. Que ce soit pour découvrir cet univers à la richesse phénoménale ou pour renouer avec les plus belles heures de la franchise, cette série s'impose décidément comme un incontournable et cet oav marque le stade où elle s'élève enfin parmi les plus grandes.

Verdict: Excellent (19/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:05, modifié 4 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 01 mars 2014, 02:10

Une nouvelle importante: Sunrise vient de mettre en ligne sur la chaîne Youtube officielle de la franchise Gundam l'intégralité des épisodes des séries Mobile Suit Zeta Gundam et Mobile Suit Gundam Double-Zeta (en vosta). Les épisodes y sont disponibles temporairement pour le mois de Mars uniquement.

http://www.youtube.com/user/GundamInfo

J'avais fait des critiques de ces deux séries dans les pages précédentes. Mobile Suit Zeta Gundam (1985) est la suite de la série Mobile Suit Gundam originale (1979) et, accessoirement, un chef d'oeuvre absolu de la science-fiction japonaise (20/20). Un véritable monument de la japanimation que tous les passionnés de Gundam rêveraient de voir sortir un jour sur notre territoire où la franchise connait malheureusement de grosses difficultés à s'exporter. Quant à Mobile Suit Gundam Double-Zeta (1986), c'est la suite directe de Zeta Gundam et une déception en comparaison (12/20). On pourrait comparer ces deux séries à L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi de la saga Star Wars dans leurs ambiances respectives.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 01 mars 2014, 21:53

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 4: Au Fond du Puits Gravitationnel

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2011.
Durée: 1h00.
Editeur: Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/4

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Loni Garvey : Mariya Ise
Riddie Marcenas : Daisuke Namikawa
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Bright Noa : Ken Narita
Flaste Schole : Rikiya Koyama
Yonem Kirks : Unsho Ishizuka
Marida Cruz : Yuko Kaida
Martha Vist Carbine : Tomoko Shiota
Alberto Vist : Wataru Takagi
Ronan Marcenas : Shinji Ogawa
Syam Vist : Ichiro Nagai
Full Frontal : Shuichi Ikeda



L'Histoire

Le conflit entourant la Boîte de Laplace s'étend jusque sur Terre où une force paramilitaire affiliée à Zeon lance l'assaut sur la ville de Dakar, capitale de la Fédération Terrestre, avec à leur tête le redoutable Mobile Armor "Shamblo". Ronan Marcenas, ministre de la politique coloniale du gouvernement de la fédération, prend cet événement très au sérieux et fait appel à Bright Noa, le commandant de l'unité Londo Bell, pour capturer l'Unicorn qui doit servir de clé à la Boîte de Laplace. Riddie, le fils de Ronan, est muté aussitôt à bord du Ra Cailum, le vaisseau de Bright. Banagher, qui s'est retrouvé sur Terre avec le Gundam Unicorn, a rejoint de son côté l'équipage du Garancières et fait désormais partie des Manchettes. Zinnerman et lui doivent à présent traverser le désert brûlant afin d'établir le contact avec ce qu'il reste des forces de Zeon sur le sol terrestre.


Commentaires

La série Gundam Unicorn se poursuit et, pour l'occasion, on change complètement de décor. Après trois oav se déroulant dans l'environnement spatial, une partie des personnages se retrouve à présent bloquée sur Terre où va se jouer une bataille importante de la guerre pour la Boîte de Laplace.

Séparé du Nahel Argama, Banagher Links n'a d'autre choix que de rejoindre le Garancières, le vaisseau des Manchettes. Il est alors désigné par le capitaine Zinnerman pour faire partie d'une expédition qui devra traverser le désert afin d'établir le contact avec les forces de Zeon restées sur Terre depuis la fin de la Guerre d'Un An. Zinnerman espère ainsi endurcir l'adolescent, trop sensible et profondément traumatisé par les récents événements. Cette traversée du désert est l'occasion pour Banagher de se remettre les idées en place et de retrouver la détermination qui l'avait mené jadis à prendre les commandes du Gundam. Au contact de Zinnerman, Banagher prend aussi connaissance du triste sort des rescapés de Zeon, opprimés depuis des décennies par la Fédération Terrestre qui refuse de reconnaître leur existence et qui alimente la flamme de la haine à leur égard avec diverses exactions en représailles pour la Guerre d'Un An. Comme de nombreux zéonites, Zinnerman a perdu des êtres chers, assassinés de sang froid par les fédéraux qui n'hésitent pas à attaquer des villages de civils. Ces événements n'ont fait qu'alimenter le sentiment d'injustice et la colère des zéonites qui ont attendu pendant longtemps l'heure de la contre-attaque, perpétuant ce cycle interminable de la haine. Alors que le conflit pour la Boîte de Laplace s'étend jusque sur Terre, l'arrivée providentielle du Garancières leur fournit le prétexte attendu pour livrer leur guerre de vendetta à l'encontre de la fédération.

Pendant ce temps, Ronan Marcenas, ministre de la politique coloniale du gouvernement de la fédération, est bien embêté par le pétrin dans lequel l'a plongé son fils Riddie qui a conduit Mineva Zabi jusque sur Terre dans l'espoir de trouver un accord de paix. Les Marcenas sont une famille de grands politiciens qui se sont succédés de génération en génération, mais cette réussite sociale dissimule en réalité l'influence de la Fondation Vist dont ils ne sont que les pantins. Ronan fait l'objet de pressions de la part de Martha Vist Carbine en vue de lui remettre la princesse de Neo Zeon. Riddie réalise alors qu'il a livré son amie dans la gueule du loup. Le seul moyen pour lui de la sauver serait de détruire le Gundam Unicorn, source de tout leurs malheurs, afin de mettre un terme au conflit, Mineva n'ayant alors plus aucune valeur en tant qu'otage. De son côté, son père fait secrètement appel au colonel Bright Noa, commandant de l'organisation militaire fédérale Londo Bell, afin de retrouver le Garancières et de leur reprendre l'Unicorn pour sauver la face. Mais Mineva n'a pas l'intention de rester éternellement l'otage des manipulations politiques des uns et des autres et elle décide de s'enfuir afin de trouver sa propre voie.

Alors que la guerre entre dans une nouvelle phase sur le sol terrestre, Banagher fait la connaissance de la jeune Loni Garvey, une adolescente de son âge dont l'existence toute entière est régie par la volonté de venger le meurtre de ses parents et les massacres perpétrés par la fédération à l'encontre des zéonites. Héritière d'un destin maudit qui lui a été imposé par les choix de ses parents, elle se retrouve prisonnière d'un interminable cycle de haine, déterminée à livrer sa guerre personnelle. Aux commandes d'un Mobile Armor à la puissance redoutable, le "Shamblo", véritable arme de destruction massive, elle mène l'assaut lors d'une opération conjointe avec le Garancières. Mais celle-ci vire rapidement au carnage lorsque le système Psycommu s'emballe au contact des émotions haineuses de Loni, attaquant directement une ville et faisant de nombreuses victimes parmi les civils. Banagher décide alors d'arrêter cette vendetta absurde, mais il se trouve confronté à la haine intemporelle de ceux qui ont souffert et qui ont perdu des proches à cause de la fédération. Arrivera t-il à convaincre l'équipage du Garancières de se désolidariser de ce massacre sans nom ? Parviendra t-il à raisonner ceux qui ont vécu l'enfer et qui continuent de perpétuer cet éternel cycle de haine responsable de tous les maux de l'Universal Century ?

Ce quatrième oav est donc essentiellement tourné sur la dénonciation de l'absurdité de la guerre, un des grands thèmes phares de l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino. On se retrouve du coup avec un épisode plus sombre et plus tragique que les précédents, véritable perle de noirceur, et aussi un peu plus violent. L'histoire s'attarde une nouvelle fois à développer le contexte politique et philosophique de l'Universal Century afin d'expliquer la source de cette haine et à situer les différents personnages dans les enjeux de ce conflit. Nos héros se retrouvent donc confrontés aux conséquences des erreurs de ceux qui les ont précédé et ils vont se trouver à devoir faire des choix qui, à terme, définiront leur combat. Les personnages principaux de la série entament ainsi des évolutions psychologiques importantes, mais ce sont surtout les personnages secondaires qui sont mis à l'honneur dans cet oav. Finalement, la vraie vedette n'est ici plus tellement Banagher mais le capitaine Zinnerman, ce personnage riche en contradictions car dominé par une haine oppressante qui le pousse à vouloir se venger tout en étant suffisamment lucide pour réaliser que poursuivre ce cycle de haine n'apportera aucune solution et ne fera qu'empirer les choses. Pas très loin derrière, on trouve le personnage de Loni Garvey, une adolescente dont l'existence toute entière est régie par sa haine de la fédération, un triste destin qui lui a été imposé par le sort tragique de ses parents sans qu'elle n'ait vraiment eu d'autre choix que de poursuivre leur guerre. Alors que Banagher tente de mettre un terme aux hostilités, il doit se confronter à cette haine générationnelle qui est la source même du mal qui hante l'Universal Century depuis ses origines et qui est responsable des nombreuses tragédies qui ont souillé son histoire centenaire.

La narration de cet oav est exemplaire, arrivant à traiter un nombre impressionnant d'éléments tout en alternant habilement les scènes de développement (sur l'histoire de la série, sur les évolutions des personnages ou sur la mythologie même de l'Universal Century) et les scènes d'actions permettant d'illustrer la thématique de la haine. Les soldats zéonites sont ainsi représentés comme des terroristes, des chiens fous qui ne vivent que pour détruire et qui déchaînent leur rage de manière aveugle. On le réalise dès la scène d'ouverture où ils opèrent un massacre pur et simple sur la ville de Dakar, capitale de la Fédération Terrestre. En prenant conscience de cette haine et en voulant la stopper, Banagher se retrouve face à Loni au cours d'un affrontement d'anthologie qui voit les deux adolescents s'éveiller en tant que newtypes à mesure que leurs deux philosophies s'opposent, inconciliables. Une confrontation d'autant plus intense que Loni est une véritable bombe à retardement aux commandes d'une arme de destruction massive capable de ravager toute la ville. Alors que l'esprit de la jeune fille est plus tourmenté que jamais, le suspense est à son comble et, s'il ne peut la raisonner, Banagher n'aura d'autre choix que de l'éliminer afin de mettre un terme à sa folie. Mais sera t-il seulement capable de tuer quelqu'un en appuyant sur la gâchette, lui qui a toujours dénoncé l'absurdité de la guerre ?

En l'espace d'une petite heure, cet oav arrive à retrouver toute la force et la saveur de l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino: de la noirceur, du romantisme, une bonne dose de tragédie et des personnages tourmentés qui luttent contre un destin cruel... Autant d'éléments qui ont fait autrefois le succès de la série Zeta Gundam et qui se trouvent réunis dans cet épisode de Gundam Unicorn, assurant un spectacle riche en émotions et en intensité dramatique. Le tout est porté par une excellente réalisation, une mise en scène efficace et une animation toujours aussi magnifique. Les musiques ne sont pas en reste et se conjuguent encore davantage à l'action que dans les oav précédents, le génie du compositeur Hiroyuki Sawano contribuant activement à la réussite grandiose de cette série.

Du côté du doublage japonais, on retrouve les comédiens habituels qui sont comme toujours excellents, notamment Koki Uchiyama (Banagher) et Hideaki Tezuka (Zinnerman) qui donnent une puissance émotionnelle phénoménale à leurs personnages. Mariya Ise parvient également à marquer avec son rôle mémorable de Loni Garvey, personnage féminin tragique perpétuant la tradition des Lalah Sune, Four Murasame et Elpeo Plew, livrant une prestation particulièrement intense lors de l'ultime bataille de l'oav. Enfin, Ken Narita reprend pour la première fois le rôle emblématique de Bright Noa, laissé vacant depuis la disparition de son seiyu original Hirotaka Suzuoki. Sa prestation est d'autant plus louable qu'il s'efforce de rester aussi proche que possible de celle de son prédécesseur et le résultat est assez impressionnant, le spectateur pouvant très bien ne pas remarquer la différence.

Du côté de l'édition Blu-Ray, on a droit à la formule habituelle: les oav coûtent chers mais la qualité est bien présente et la Full HD permet une immersion totale dans l'univers de la série, rendant justice au travail impressionnant de l'équipe de production. Le même soin a été apporté aux sous-titres français qui sont d'excellente qualité. Au niveau des bonus, c'est là que ça coince un peu. On retrouve bien sûr le traditionnel résumé des oav précédents, lequel est toujours aussi sympathique entre les extraits retenus et les musiques de la série qui les accompagnent, ainsi que les habituelles bandes-annonces "en décalé" (qui concernent à chaque fois l'oav précédant celui contenu dans le présent disque, donc ici le troisième épisode) et on notera que Bandai ne s'est pas vraiment donné la peine de les sous-titrer cette fois. Mais de toute façon, ces bonus sont plus ou moins anecdotiques et ils n'ont jamais vraiment apporté grand chose. Mais c'est l'intention qui aurait compté...

Au final, on trouve là l'un des meilleurs épisodes de Gundam Unicorn, particulièrement riche en développements et très intense émotionnellement ! Le changement de décor apporte une dynamique différente et renouvelle l'intérêt des affrontements qui se déroulent désormais sur le sol terrestre avec un réalisme plus prononcé et plus cru qui change des batailles spatiales. Surtout la série continue de développer efficacement son univers et ses personnages, mettant l'accent sur leurs nombreuses ambiguités afin de mettre en avant leur humanité. Tout cela sert une oeuvre ambitieuse et cohérente qui s'inscrit sans mal dans la continuité logique de l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino. Cette suite n'a pas choisi la voie de la facilité, Gundam Unicorn voulant à terme s'imposer comme un chapitre à part entière de l'Universal Century tout en refaçonnant une mythologie déjà en place et dont on pensait tout savoir. Ces efforts s'avèrent payants car le résultat est largement à la hauteur des ambitions affichées, amenant à une redécouverte de cet univers et de son histoire et parvenant même à retrouver l'excellence des séries de Tomino tout en affichant son identité propre, entre nostalgie et modernité, pouvant ainsi conquérir toutes les générations de fans. Plus qu'une des meilleures séries de la grande saga Gundam, Gundam Unicorn est certainement l'un des meilleurs animés qui nous ait été pondu par le studio Sunrise ces dernières années, bénéficiant de tout son savoir-faire historique sur le genre des animés de méchas ! Le plus bel hommage qu'il était possible de rendre à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino, crée il y a maintenant plus de trente ans ! Et trente ans plus tard, la magie est toujours aussi présente et l'Universal Century continue toujours autant de nous faire rêver !

Verdict: Excellent (20/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:10, modifié 1 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 06 mars 2014, 20:49

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 5: La Licorne Noire

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2012.
Durée: 53 min.
Editeur: Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/5

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Marida Cruz : Yuko Kaida
Riddie Marcenas : Daisuke Namikawa
Bright Noa : Ken Narita
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Martha Vist Carbine : Tomoko Shiota
Alberto Vist : Wataru Takagi
Otto Mitas : Naoya Uchida
Kai Shiden : Toshio Furukawa
Beltorchika Irma : Maria Kawamura



L'Histoire

Après avoir détruit le Shamblo, Riddie et Banagher sont confrontés à un mystérieux Gundam Unicorn de couleur noire, le "Banshee". Aux commandes se trouve Marida Cruz qui a été "reprogrammée" selon les ordres de Martha Vist Carbine, la nouvelle présidente de la Fondation Vist. Capturé par le Banshee, Banagher est transféré à bord du Ra Cailum, le vaisseau-mère de Londo Bell, mais il refuse de leur révéler les coordonnées dévoilées par le programme La+. Afin de le forcer à parler, Martha fait monter Mineva Zabi, la princesse disparue de Neo Zeon, à bord du vaisseau Garuda qui viendra réceptionner l'Unicorn. Pendant ce temps, Bright Noa, le commandant du Ra Cailum, perçoit la volonté de créer l'avenir dans les yeux de Banagher et prend la décision de l'aider à sauver Mineva. Avec l'aide de ses vieilles connaissances Beltorchika Irma et Kai Shiden, il contacte secrètement l'équipage du Garancières en vue de préparer une opération de sauvetage particulièrement audacieuse.


Commentaires

Banagher Links et le Gundam Unicorn sont capturés par un mystérieux Unicorn noir tombé du ciel. Aux commandes se trouve Marida Cruz, ancienne pilote d'élite des Manchettes, qui a subi un lavage de cerveau de la part de la Fondation Vist. A nouveau Plew Twelve, son ancienne personnalité semble avoir disparue et elle est redevenue une machine à tuer sans émotion se contentant d'obéir aux ordres qui lui sont donnés. Transféré sur le vaisseau-mère de Londo Bell, le Ra Cailum, Banagher est placé en détention tandis que les ingénieurs d'Anaheim tentent de récupérer les coordonnées de la Boîte de Laplace dans la mémoire de l'Unicorn où elles ont été sécurisées par le jeune pilote. Réalisant qu'ils se trouvent dans une impasse, Martha Vist Carbine, dirigeante de la Fondation Vist et d'Anaheim Electronics, décide de convaincre Mineva Zabi de s'allier à elle, sachant que Banagher la rejoindrait. Mais la princesse de Neo Zeon s'avère une politicienne redoutable en dépit de son jeune âge et Martha n'a d'autre choix que de la faire monter à bord du vaisseau Garuda qui doit réceptionner l'Unicorn et son pilote afin de l'utiliser pour faire chanter Banagher.

L'équipage du Ra Cailum a toutefois du mal à tolérer qu'une entreprise civile puisse comploter ainsi avec l'état major de l'armée dans leur dos. Le colonel Bright Noa, commandant du vaisseau, désire alors discuter avec Banagher afin d'en apprendre davantage sur sa mission et ses intentions. Réalisant la véritable nature des enjeux du conflit et percevant dans les yeux de Banagher la volonté de créer l'avenir, il décide de l'aider à sauver Mineva Zabi en arrangeant une mission de sauvetage au cours du transfert de l'Unicorn sur le Garuda. Avec l'aide de quelques vieux amis, Bright parvient à contacter le Garancières, le vaisseau des Manchettes bloqué sur Terre, et le Nahel Argama, resté sur l'orbite terrestre, pour une mission conjointe, posant les bases d'une nouvelle alliance qui pourrait libérer définitivement l'Universal Century de sa malédiction centenaire. Se voyant confier le sort du monde par Bright et par les nombreuses personnes prêtes à l'accompagner dans son périple, Banagher reprend les commandes de l'Unicorn avec à l'esprit l'objectif qu'il s'est fixé: sauver Mineva Zabi et l'aider à bâtir un monde en paix. Mais sur sa route se dressent déjà la Fédération Terrestre et la Fondation Vist, déterminés à empêcher une telle alliance. Alors que l'Unicorn noir est envoyé pour éliminer Banagher, le vaisseau des Manchettes entame sa mission de sauvetage. Le capitaine Zinnerman, l'homme qui a toujours agi comme un père envers Marida, va t-il subir la colère destructrice de Plew Twelve ? Banagher pourra t-il la sauver de la malédiction des clones d'Elpeo Plew dont l'existence semble irrémédiablement vouée à être manipulée et exploitée pour servir les ambitions d'autrui ?

Un cinquième oav intense qui marque un tournant majeur de l'histoire de Gundam Unicorn. Les évolutions des personnages approchent de leur terme. Après une longue période d'errance, et grâce à l'aide inestimable de Bright Noa, Banagher a retrouvé l'objectif qu'il s'était fixé initialement et qui est à l'origine de son statut de pilote de l'Unicorn: le désir de sauver Mineva Zabi et de l'aider à construire un monde sans guerre. Après s'être confronté à la dure réalité de la guerre, sa détermination est plus affermie que jamais alors que la bataille finale approche à grands pas. De son côté, Mineva a également un choix à faire: rejoindre Riddie Marcenas qui, ayant réalisé que maintenir le monde bâti par la fédération, bien qu'il soit pourri, est indispensable afin d'assurer la sécurité des habitants de la Terre, a décidé de manipuler le système afin de lui garantir un avenir libéré des manipulations politiques, ou bien rejoindre le nouveau camp constitué des dissidents de la fédération et de Neo Zeon et qui luttent côte à côte afin de bâtir un avenir meilleur en dévoilant au monde la vérité sur la Boîte de Laplace. Les évolutions de ces deux personnages commencent à arriver à leur finalité, ramenant les thématiques aux questions soulevées lors du premier épisode et qui trouvent enfin leurs réponses.

Il est par ailleurs intéressant de voir comment le sous-lieutenant Riddie Marcenas, personnage sympathique lors des premiers oav, a pu évoluer après avoir appris le secret de la Boîte de Laplace pour démarrer une véritable chute aux enfers, ayant désormais conscience la vérité cachée de l'Universal Century. Désillusionné et ayant perdu tout espoir pour l'avenir, il est devenu un être en colère contre le monde, haïssant la famille Vist, les Gundam et la Boîte de Laplace pour tout le mal qu'ils auront fait. Il n'a cependant pas renoncé à Mineva Zabi, la seule personne qui puisse le comprendre et qu'il désire protéger par dessus tout, et il serait prêt à vendre son âme au côté obscur pour y parvenir, mais va t-elle seulement accepter cette réalité des choses ? Et se voir rejeter par la femme qu'il aime ne risquerait-il pas de l'enfoncer encore davantage dans la haine ? On ne peut qu'être surpris par l'évolution de Riddie, aussi inattendue que remarquablement amenée et qui n'est pas sans rappeler quelque part un Anakin Skywalker en plus torturé.

Enfin, une grande partie des enjeux de l'oav gravitent autour du personnage de Marida Cruz, confrontée à la malédiction d'Elpeo Plew. Si la thématique de l'opposition entre l'homme et la machine a toujours été intrinsèque à son personnage, elle se retrouve ici en plein coeur du drame de l'oav qui voit la machine à tuer (Plew Twelve) sur le point d'exterminer la vie de Marida: le capitaine Zinnerman, le Garancières, son équipage... Alors que Banagher tente de ramener son ancienne personnalité à la surface pour l'empêcher de détruire tout ce qui lui est cher, les souvenirs de Marida plongent le personnage dans un état de confusion extrême et de torture mentale entre ses deux personnalités, son humanité longtemps refoulée se débattant désormais pour exister. Cette évolution importante du personnage est brillamment appuyée par le travail de mise en scène qui met en valeur les deux visages de Marida, en pleine crise de schizophrénie.

Tout ce noeud dramatique impliquant l'ensemble des personnages principaux prend place durant une grande bataille aérienne qui est indéniablement le climax de cette série. Très longue, occupant près de la moitié de la durée totale de l'oav, c'est finalement au cours de cette bataille que les véritables enjeux humains de la série se jouent et que les évolutions des personnages empruntent un tournant majeur, approchant de leur finalité. Cela n'empêche pas bien sûr cette bataille de continuer d'assurer au niveau du grand spectacle, plus grandiose que jamais et incroyablement épique. Que ce soit la confrontation des deux Unicorn qui déchaînent leur psychoframes ou la lutte mentale de Marida, cette séquence se révèle d'une intensité faramineuse alors que les destins des personnages se jouent, le tout étant brillamment porté par un travail de mise en scène remarquable et par une animation bluffante.

Que dire si ce n'est que la série trouve son apogée grandiose avec cet oav et l'un des instants les plus mémorables de la franchise Gundam ! Le scénariste n'hésite d'ailleurs pas à raccorder son histoire à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino par le biais d'un final d'anthologie qui crée le lien avec l'ultime scène du film Char contre-attaque qui acheva l'oeuvre à l'époque. Le message est passé: l'histoire de l'Universal Century arrive bientôt à sa conclusion, la grande bataille finale entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre est sur le point de se tenir et un troisième camp pacifiste composé de leurs dissidents vient de faire son apparition, réunis autour de la lumière d'espoir portée par Banagher et l'Unicorn, héritiers de la volonté d'Amuro Ray. Un moyen comme un autre de rassembler les fans de Gundam de toutes générations, les spectateurs historiques de l'Universal Century comme ceux de l'ère moderne qui ne seront pas dépaysés par ces éléments hérités des très populaires séries Gundam Seed et Gundam Seed Destiny qui revigorèrent la franchise dans les années 2000 après une sombre période de déclin dans les années 90.

D'un point de vue technique, cet oav s'avère être une réussite complète, supérieure encore aux précédents. L'animation est toujours de qualité somptueuse mais c'est cette fois surtout la réalisation qui retient notre attention, avec un travail de mise en scène impressionnant qui fourmille d'idées. La réalisation se veut le plus proche possible des émotions des personnages et c'est une réussite: on ressent la moindre de leurs émotions, que ce soit la terreur, le doute ou la plongée dans les méandres du désespoir. Même le travail d'Hiroyuki Sawano, pourtant magistral d'un bout à l'autre de cette série, nous donne l'impression que ce compositeur de génie nous réservait ses meilleurs morceaux pour cet oav, contribuant lui aussi à une intensité épique et lyrique qui dépasse les précédents.

Du côté du doublage japonais, on saluera une nouvelle fois le talent des seiyus. Beaucoup de personnages phares ont droit à des moments d'émotions très intenses et tous les seiyus ont assuré, leur donnant une profondeur émotionnelle incroyable dans leur complexité et leur humanité. En particulier, Yuko Kaida nous livre une prestation très impressionnante dans le rôle de Marida Cruz qui joue ici ses scènes les plus importantes, définissant l'ensemble de son personnage et les thématiques existentielles qui l'entourent. On retrouve aussi quelques personnages issus de l'oeuvre originale de Tomino tels que Bright Noa dont c'est la grande apparition phare dans cette série ou encore Kai Shiden et Beltorchika Irma qui viennent faire de très rapides caméos (plus du fan-service qu'autre chose). Si Bright est à nouveau incarné par Ken Narita, le digne successeur du regretté Hirotaka Suzuoki, Kai et Beltorchika retrouvent quant à eux les voix de leurs seiyus historiques, Toshio Furukawa et Maria Kawamura. On se montre par contre très surpris par l'absence de Shuichi Ikeda au casting, d'autant que son personnage de Full Frontal a droit à une apparition très remarquée dans les dernières minutes de l'oav, mais ce n'est que partie remise.

L'édition de Bandai Visual est toujours de qualité, même si on lui reprochera encore une fois son prix assez prohibitif pour un simple oav d'une petite heure. Sauf que cette fois, il ne fait même que 53 minutes, plus court que les précédents, même si cela ne retire rien à sa qualité. Pour ce prix-là, heureusement, l'image et le son sont toujours de grande qualité (les joies de la Full HD) et l'immersion est encore plus importante que dans les oav précédents. Plus que jamais, on a l'impression de se tenir dans le cockpit des Mobile Suits auprès des personnages et de prendre part à cette grande bataille aérienne complètement démesurée et riche en sensations. Un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles qui imposait d'office le format Blu-Ray pour pouvoir en profiter pleinement. Le sous-titrage a également bénéficié d'un travail sérieux pour un résultat qui offre un véritable confort de lecture, se lisant très rapidement pour que nos yeux perdent rien de l'action. Les bonus ne consistent quant à eux qu'en un résumé toujours assez sympathique des oav précédents et en une série de bandes-annonces concernant le quatrième épisode qui ne sont évidemment pas sous-titrées en français, Bandai semblant faire des économies. On trouvera toutefois en complément une version karaoké du générique de fin "Broken Mirror" (dont les paroles sont intégralement en anglais) pour les fans éventuels du groupe Boom Boom Satellites.

Après un quatrième oav qui excellait à tous les points de vue, Gundam Unicorn atteint véritablement son apogée avec ce cinquième épisode d'une intensité faramineuse. Les éléments et les enjeux dramatiques abordés depuis le début de la série y convergent tous et les fans de l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino auront même droit à quelques surprises. Surtout, on trouve là le meilleur de cette série avec plusieurs des meilleurs aspects de la franchise Gundam toute entière. Un cocktail explosif qui impose plus que jamais Gundam Unicorn comme une grande série de la science-fiction japonaise, à l'égal du chef d'oeuvre original de Yoshiyuki Tomino, et qui nous laisse espérer une conclusion encore plus magistrale à ce grand chapitre final de la saga de l'Universal Century. Du grand art, arrivant à allier classicisme et modernité pour un résultat qui transcende les âges et les générations. Un vrai phénomène du genre, auréolé d'un succès commercial et critique colossal et mérité à sa sortie au Japon !

Verdict: Excellent (20/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:21, modifié 2 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 07 mars 2014, 19:42

Mobile Suit Gundam Unicorn - Episode 6: Entre le Ciel et la Terre

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi.
D'après les romans de Harutoshi Fukui.
Année: 2013.
Durée: 59 min.
Editeur: Honneamise, Bandai Visual.
Univers: Universal Century 0096.


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Blu-Ray/6

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Casting:

Banagher Links : Koki Uchiyama
Mineva Lao Zabi : Ayumi Fujimura
Full Frontal : Shuichi Ikeda
Angelo Sauper : Tetsuya Kakihara
Otto Mitas : Naoya Uchida
Suberoa Zinnerman : Hideaki Tezuka
Marida Cruz : Yuko Kaida
Takuya Irei : Hiro Shimono
Micott Bartsh : Haruka Tomatsu
Liam Borrinea : Misa Watanabe
Mihiro Oiwakken : Megumi Toyoguchi
Riddie Marcenas : Daisuke Namikawa
Alberto Vist : Wataru Takagi
Martha Vist Carbine : Tomoko Shiota
Bright Noa : Ken Narita



L'Histoire

Victime d'une attaque surprise de l'armée fédérale, le Nahel Argama ne doit son salut qu'à l'intervention inattendue de Full Frontal. Devenus des fugitifs aux yeux de la Fédération Terrestre, le capitaine Otto Mitas est forcé de conclure une trêve de circonstances avec les Manchettes mais son équipage leur fait savoir son mécontentement à s'allier avec leurs anciens ennemis. Alors que la tension ne cesse de grimper au sein du vaisseau, Full Frontal dévoile enfin ses véritables intentions quant à la Boîte de Laplace et sa vision de l'avenir. Ses idées sont cohérentes mais, à mesure que Banagher et Mineva les entendent, ils sont horrifiés par son intention de tenir les terriens à l'écart du nouveau système. Très vite, un navire de patrouille de la fédération commence à s'approcher du Nahel Argama. Vont-ils le détruire ou bien mettre un terme à leur alliance avec les Manchettes ? Quelle sera la voie que choisiront Banagher, Mineva et tous ceux qui les ont rejoint ?


Commentaires

Le conflit pour la Boîte de Laplace entre dans sa dernière phase. Les intérêts communs de la Fédération Terrestre et de la Fondation Vist les poussent à conclure une alliance afin d'éliminer tous les témoins au courant de l'existence de la Boîte de Laplace, à commencer par l'équipage du Nahel Argama. Le vaisseau est victime d'une attaque du Général Revil et il ne doit son salut qu'à l'intervention inattendue de Full Frontal et des Manchettes. Devenus des fugitifs aux yeux de la fédération, l'équipage du Nahel Argama n'a d'autre choix que de conclure une trêve exceptionnelle avec Full Frontal afin de lancer une opération conjointe visant à récupérer la Boîte de Laplace avant les fédéraux, mais la cohabitation s'annonce difficile, les deux camps refusant de fermer les yeux sur leurs morts.

Alors que la situation s'avère compliquée, Full Frontal dévoile enfin ses véritables intentions une fois qu'il sera entré en possession de la Boîte de Laplace. Son projet vise à rendre les colonies de l'espace totalement indépendantes économiquement et politiquement de la Terre qui ne cesse de puiser ses ressources afin de palier aux besoins élémentaires de ses habitants tout en maintenant son contrôle à l'échelle de l'univers. Libérées de l'influence de la fédération, les colonies de l'espace connaîtraient alors une ère de prospérité sans précédent, devenant la première puissance économique et politique. Mais ce projet délaisserait complètement les habitants de la Terre, livrés à eux-mêmes sans ressource pour subsister, tandis que la Fédération Terrestre s'effondrerait inévitablement. Cela reviendrait à terme à inverser le rapport de force actuel jusqu'à ce que les terriens ne se soulèvent à leur tour pour devenir le nouveau Zeon et revendiquer leur droit à exister. A terme, le projet de Full Frontal ne ferait que répéter les erreurs du siècle passé sans retenir les leçons de la Guerre d'Un An, ouvrant la voie à un nouveau centenaire de guerre et de conflits comme le précédent.

Pour autant, le projet de Full Frontal est concret, exposé de manière claire et concise, et abordé aussi bien dans ses points positifs que dans ses aspects négatifs, ce qui s'avère très intéressant. On lui oppose une autre vision de l'avenir, incarnée par Mineva Zabi et tout ceux qui se battent à ses côtés. Et là en revanche, c'est déjà beaucoup moins intéressant que ce que Full Frontal nous a présenté car Mineva se contente de proposer un "avenir de possibilités". Autrement dit, les héros condamnent l'avenir prôné par Frontal mais ils n'ont dans le fond pas de vision claire de l'avenir à y opposer, juste des "possibilités" qui pourraient être meilleures. Si cela rejoint l'une des thématiques phares de la série sur le potentiel de l'être humain, riche en possibilités, cette vision floue de l'avenir est concrètement plus dangereuse qu'autre chose, presque irresponsable, même si ce défaut était déjà présent dans d'autres séries. On se rappelle notamment de Gundam Seed Destiny où Kira Yamato et Lacus Clyne refusaient l'avenir proposé par Durandal au nom d'idées utopistes ou encore Gundam Wing avec l'insupportable Relena Peacecraft qui prônait à longueur de temps un pacifisme à deux balles dans de grands discours philosophiques qui ne cessaient de se contredire tout en restant désespérément creux.

Mais la légitimité du projet de Full Frontal repose également sur son statut supposé de réincarnation de Char Aznable, l'ancien leader idéologique de Neo Zeon, et cet aspect de l'histoire de Gundam Unicorn est à nouveau pleinement abordé. Plus que jamais, le nouveau leader de Neo Zeon laisse planer l'ambiguité sur ses origines et, à ce stade, on ne saurait encore trop dire si Frontal est un imposteur ou s'il pourrait bel et bien s'agir du véritable Char Aznable qui aurait survécu à la Seconde Guerre de Neo Zeon et à sa confrontation finale avec Amuro Ray. La seule chose concrète, c'est que l'individu qui se présente aujourd'hui en tant que Full Frontal n'a plus rien à voir idéologiquement avec le Char d'autrefois, ayant cessé de croire au potentiel de l'humanité (contrairement à nos héros) qui l'avait amené quelques années auparavant à vouloir provoquer un hiver nucléaire afin de forcer l'émigration des terriens vers l'espace. Mais, tout au long de son existence, le fils de Zeon Daikun a connu plusieurs vies et, s'il a continué de sombrer dans le désespoir et la désillusion après sa mort supposée, il est alors fort possible que Full Frontal soit réellement l'homme qui se faisait appeler autrefois Char Aznable, mais il n'aurait alors plus rien de l'homme qu'il fut. Frontal lui-même le laisse entendre à demi-mot, admettant la tragédie que fut son existence et qui a mis un terme à l'humanité de Char pour ne laisser qu'un être qui se voit comme le dépositaire des espoirs des laissés pour compte et des héritiers des idéaux de Zeon Daikun, sorte de messie des spacenoïdes revenu d'entre les morts. Quoi qu'ait été Full Frontal autrefois, Char Aznable est bien mort aux côtés de son rival de toujours Amuro Ray, seule son image a perduré et Full Frontal entretient aujourd'hui ce statut de réincarnation de la Comète Rouge pour donner toute sa légitimité au combat voulu par les spacenoïdes. Il ne l'a pas voulu, ce n'est pas à lui d'en décider, il exauce simplement la volonté de son peuple.

On trouve là un adversaire particulièrement fascinant et d'une ambiguité incroyable qui n'est pas sans rappeler le Char Aznable du film Char contre-attaque, véritable figure emblématique de leader doté d'un réel talent d'élocution et d'une aura qui caractérise tous les grands hommes. On lui trouve aussi une certaine folie qui rappelle le personnage de Char, prêt à endosser tous les maux de l'humanité afin de permettre au monde de renaître. Mais les limites de cette folie et la tragédie qu'est son existence rappellent aussi fortement le personnage de Rau Le Creuset, l'antagoniste phare de la série Gundam Seed, qui est l'un des clones de Char Aznable les plus mémorables pour sa folie qui l'entraînait à plonger l'univers tout entier dans le chaos. Quoiqu'il en soit, comme tout bon méchant de Gundam, Full Frontal incarne surtout une idéologie, une vision pervertie de l'avenir du monde contre laquelle nos héros vont devoir lutter afin de faire triompher leurs nobles idéaux. Si on peut leur reprocher comme souvent leur pacifisme naïf, le principal reste cette confrontation entre ceux qui ont foi en le potentiel de l'humanité et ceux qui ont arrêté d'y croire.

En parallèle, l'oav développe également la relation entre Marida Cruz et le capitaine Zinnerman suite aux événements de l'épisode précédent. Zinnerman est à présent fatigué de poursuivre son sentiment de haine et son envie de revanche contre la fédération pour le massacre de sa famille, réalisant que Marida lui importe plus aujourd'hui que la vengeance. De son côté, la jeune pilote a cessé d'être une machine obéissant aux ordres qu'on lui donne et elle apprend à découvrir peu à peu son humanité, réalisant l'importance de suivre ses propres sentiments alors que l'existence même de l'humanité est en crise. Si Zinnerman continue d'être torturé par son passé, n'ayant jamais pu se remettre de la mort de sa fille, l'humanité naissante de Marida lui offre une nouvelle vision plus radieuse de l'avenir, loin de la guerre et de la haine. Mais pour cela, il y a encore un dernier combat à livrer dont dépendra l'avenir même de toute l'humanité et qui mettra un terme définitif à la malédiction de l'Universal Century. Vers un avenir rempli de possibilités...

Dans l'ensemble, ce sixième épisode de Gundam Unicorn est un oav de transition. Il s'attarde à faire le bilan sur l'ensemble de la série jusque là tout en abordant certains aspects de la mythologie plus en avant afin de poser les bases de la grande bataille finale. On sera donc peut-être surpris de n'y trouver que très peu d'affrontements pour une fois, l'essentiel de l'oav traitant surtout des développements des thématiques et des personnages. On a toutefois droit à une séquence d'action assez importante vers la fin avec une bataille opposant les fédéraux et les Manchettes à l'intérieur même du vaisseau, ce qui change radicalement des batailles de Mobiles Suits et qui permet de nous présenter pour une fois une réalité un peu différente de la guerre, plus violente car parfaitement réelle celle-là.

Si cet oav mise aussi beaucoup moins sur sa dimension grand spectacle que les précédents, la réalisation n'en reste pas moins très travaillée et il est presque tout aussi dur de proposer une mise en scène cohérente pour porter la narration efficacement que de proposer des séquences de batailles. Là-dessus, le résultat est toujours très satisfaisant, accompagné par une animation de grande qualité. Rien à redire non plus du côté des musiques de Hiroyuki Sawano, toujours aussi réussies, ou sur le travail impeccable des seiyus porté notamment par la très belle prestation du légendaire Shuichi Ikeda qui retrouve là les très grandes heures de son personnage incontournable de Char Aznable, doté d'un talent d'élocution incroyable qui donne toute sa profondeur au discours idéologique de Full Frontal. Le doublage japonais s'avère ainsi d'excellente qualité et on saluera à nouveau le travail irréprochable de l'éditeur sur le sous-titrage français.

Du côté de l'édition Blu-Ray, Bandai Visual continue toujours d'assurer en terme de qualité avec une image superbe et un son très immersif, mais on continuera aussi de leur reprocher une édition au prix prohibitif pour un simple oav d'une heure. On souhaiterait qu'ils nous proposent plus tard une édition intégrale à un prix plus raisonnable afin de permettre enfin au plus grand nombre de découvrir un tel chef d'oeuvre. Et de l'accompagner peut-être aussi de bonus un peu plus intéressants car là, hormis un résumé sympathique des oav précédents, on ne trouve que des bandes-annonces du cinquième oav, lesquelles ne sont bien sûr pas sous-titrées dans notre langue pour ne pas changer (le résumé est bien sous-titré par contre). Pourquoi ne pas insérer par exemple des extraits des concerts avec les musiques de la série qui accompagnaient l'édition japonaise ?

Au final, on trouve là un oav un peu moins bon que les précédents et sans véritable surprise dans son déroulement, tout pouvant y être plus ou moins anticipé. Il s'attarde surtout à développer certains aspects de la mythologie et à préparer les événements du dernier épisode en installant ses bases. Mais cet oav de transition n'en est pas moins très bon et, malgré une certaine retombée de la tension après les sommets épiques et dramatiques atteints par les épisodes précédents, l'histoire se révèle toujours aussi passionnante à suivre tandis que le mystère autour de Full Frontal devient plus fascinant que jamais, porté par un personnage d'une complexité incroyable, beaucoup plus torturé qu'il n'y parait au premier abord. La série touche à présent à sa fin et on a vraiment hâte d'assister à la grande bataille finale qui décidera du sort de l'Universal Century et de l'issue définitive de ce conflit historique opposant la Fédération Terrestre à Zeon. La conclusion de l'Universal Century est désormais toute proche, allant mettre le point final à l'une des plus grandes histoires de science-fiction que l'animation japonaise ait jamais connu, plus de trente ans après la diffusion de la série originale. Un grand moment historique auquel les fans de Gundam ne manqueront certainement pas d'assister et ils y sont assurément conviés par une série proche jusque là du sans-faute !

Verdict: Excellent (17/20).


PS: Pour en terminer temporairement avec Gundam Unicorn, je poste les premières bandes-annonces du septième et dernier oav de la série:

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Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:28, modifié 2 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 08 mars 2014, 18:44

Mobile Suit Gundam 0080: War in the Pocket

Image

Studio: Sunrise.
Réalisateur: Fumihiko Takayama.
Année: 1989.
Episodes: 6.
Univers: Universal Century 0079.


Casting:

Alfred Izuruha : Daisuke Namikawa
Bernard Wiseman : Koji Tsujitani
Christina Mackenzie : Megumi Hayashibara
Steiner Hardy : Yosuke Akimoto
Gabriel Ramirez Garcia: Bin Shimada
Mikhail Kaminsky : Yu Shimaka
Charlie : Minoru Inaba
Chay : Tomoko Maruo
Telcott : Ken Suzuki
Dorothy : Konami Yoshida
Killing : Koji Totani
Michiko Izuruha : Ai Orikasa
Ems Izuruha : Jun Hazumi



L'Histoire

Universal Century 0079.

Alfred Izuruha, un écolier de la colonie Side 6, fait la connaissance de Bernard Wiseman, un jeune espion de Neo Zeon infiltré. Alors que la Guerre d'Un An approche de son terme et que l'armée de Zeon est sur le point de la perdre, le commando de Bernie est en mission pour trouver la base fédérale cachée où est développé en secret un nouveau prototype de Mobile Suit: le Gundam. Voyant la guerre comme un jeu avec ses yeux d'enfants, Al décide de l'aider dans sa mission mais il réalise peu à peu que la réalité est parfois bien plus cruelle que ses rêves d'enfant...



Commentaires

Première série d'oav dérivée de la franchise Gundam, Mobile Suit Gundam 0080: War in the Pocket nous propose une vision très différente et assez intéressante de l'univers crée par Yoshiyuki Tomino. Se déroulant durant la Guerre d'Un An, en parallèle des événements de la série Mobile Suit Gundam originale, ces oav nous racontent la perception extérieure qu'a un enfant de la guerre, la voyant comme un jeu dont il peut discuter avec ses camarades sur le ton de la fascination ou bien jouer sur sa console. En rencontrant Bernie, il décide de passer au stade supérieur et de vivre enfin la guerre, la vraie, encore plus grande et bien plus marrante, malgré les réticences du jeune soldat à impliquer un enfant dans ses affaires.

Cette série est avant tout l'histoire d'une amitié improbable entre un jeune enfant innocent et aisément manipulable qui a une vision très romantique de la guerre et un jeune soldat novice qui se plait à entretenir son imaginaire en prétendant faire partie de l'élite alors qu'il n'a quasiment aucune expérience, s'enfonçant dans ses mensonges. Méprisé par ses camarades, Bernie n'est pas fait pour être un militaire et il passe le plus clair de son temps à surveiller Al, se prenant progressivement à son jeu, jusqu'au moment où la réalité de la guerre finit par les rattraper. Dès lors, alors qu'Al prend rapidement conscience que la guerre n'a rien du jeu qu'il imaginait et que des gens y meurent réellement, Bernie va devoir faire un choix décisif: continuer d'être un lâche et s'enfuir ou bien prendre les armes et faire face à une mort certaine pour sauver son seul ami, devenant finalement le soldat qu'il s'était vanté d'être au péril de sa vie.

Si cette série d'oav parait simple en apparence, elle est en réalité beaucoup plus ambitieuse qu'il ne le laisse paraître, arrivant à créer une ambiance qui mette bien en valeur ses deux aspects: l'insouciance de la jeunesse d'un côté et la violence de la guerre de l'autre. Si initialement c'est la première ambiance qui prédomine avec un ton plutôt bon-enfant, la série va progressivement sombrer dans la mélancolie et l'horreur de la seconde. Tout cela en nous présentant des réflexions intéressantes sur la manière dont les différents personnages perçoivent cette guerre, certains influencés par l'opinion générale véhiculée par les médias, d'autres présentant une vision un peu plus réfléchie et personnelle des choses. C'est là l'intérêt de la présence du personnage de Christina, la voisine et l'amie d'enfance d'Alfred qui est aussi secrètement la pilote du nouveau Gundam. Une jeune femme qui, comme nos héros, doit faire ses propres choix en tant que soldat avec leurs conséquences afin de protéger son foyer, sa famille et ses amis.

Contrairement à bon nombre d'autres séries de la franchise, la dimension mécha reste ici très secondaire et le fameux Gundam ne fait en tout que deux véritables apparitions dans toute la série, toutes les deux assez courtes. Les méchas ne sont ici qu'un prétexte, un décor, le coeur de la série étant axé sur ce trio de jeunes gens pris dans la tourmente de la guerre. Et c'est précisément là-dessus que la série parvient vraiment à exceller, nous présentant une histoire à la fois simple et intéressante, courte et passionnante, une démarche honnête et pétrie de bonnes intentions qui risque toutefois de ne pas répondre vraiment aux attentes des fans par son absence relative de scènes de batailles. C'est le prix d'une direction artistique qui s'assume comme différente des séries Gundam traditionnelles.

D'un point de vue technique, cette série d'oav bénéficie d'une animation de qualité mais sa réalisation est souvent un peu trop académique, se contentant de faire les choses simplement sans prendre de risques. Du coup, la série apparaît aujourd'hui comme datée, bien que ce côté rétro ait aussi son charme. Du côté de la musique, rien de bien exceptionnel mais ces compositions collent plutôt bien à l'ambiance de la série. Et au niveau du doublage, on a droit à des prestations honnêtes de la part d'un superbe trio de seiyus. Koji Tsujitani nous livre une prestation très sympathique dans le rôle de Bernie, tandis que le rôle d'Alfred a été confié à un enfant, le jeune Daisuke Namikawa (qui a fait bien du chemin depuis), qui l'interprète avec une maturité étonnante, toujours très juste par rapport aux émotions du personnage. Enfin, la très populaire Megumi Hayashibara nous livre aussi une prestation très sympathique dans le rôle de la jeune et douce Christina, la pilote du Gundam.

Une première série d'oav assez convaincante et pleine de charme qui, à défaut de s'imposer comme un incontournable de l'Universal Century, a le mérite de nous en proposer une vision différente qui mérite assurément le coup d'oeil pour les fans de la série Mobile Suit Gundam originale. Il est d'ailleurs très vivement conseillé d'avoir vu cette dernière avant de s'y aventurer, au risque de passer à côté d'une bonne partie de l'intérêt de cette série éminemment sympathique.

Verdict: Très Bon (15/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 18 avr. 2015, 02:17, modifié 5 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 20 mars 2014, 13:20

Grande annonce des différents projets entourant le 35ème anniversaire de la franchise Gundam. :)

Tout d'abord, un nouveau trailer du septième et dernier oav de Gundam Unicorn qui sortira courant Mai/Juin.

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Ensuite, le premier aperçu de la nouvelle série de Yoshiyuki Tomino, Gundam: Reconguista in G. Cette nouvelle série se déroule dans une nouvelle ère, le Reguild Century, situé juste après l'Universal Century (il était annoncé initialement comme l'an 1000 de l'Universal Century), et on y suivra les aventures de Beruri Zenamu, un jeune pilote de l'organisation Capital Guard protégeant un ascenseur orbital. La série est prévue pour cet Automne.

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Enfin, pour terminer, un projet d'une quadrilogie de films annoncé pour 2015: le début de l'adaptation cinématographique du manga Mobile Suit Gundam: The Origin. Le premier film, intitulé Casval aux Yeux Bleus, se déroulera en l'an 0068 de l'Universal Century et nous racontera la jeunesse tragique du Casval, l'enfant amené à devenir le redoutable Char Aznable, l'un des personnages les plus emblématiques de l'animation japonaise.

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http://www.animenewsnetwork.com/news/20 ... the-origin

Le fin d'une série à succès et de la grande histoire de l'Universal Century, ses origines avec l'histoire extraordinaire du jeune Char Aznable (rien à voir avec ce que George Lucas nous avait pondu autour d'Anakin Skywalker), et surtout le retour du maitre Yoshiyuki Tomino en personne ! Très belle année en perspective ! :o
Modifié en dernier par Glass Heart le 13 avr. 2014, 19:05, modifié 1 fois.

Glass Heart
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Re: Gundam la saga!

Message non lu par Glass Heart » 13 avr. 2014, 14:10

Ultime bande-annonce pour le septième et dernier oav de Gundam Unicorn et la grande conclusion de l'Universal Century ! Une fin qui s'annonce très... nostalgique ! :D

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Manque plus qu'une apparition d'Amuro Ray pour combler les fans historiques ! 8)

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