I My Me ! Strawberry Egg

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Koiwai
Rider on the Storm
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I My Me ! Strawberry Egg

Message non lu par Koiwai » 26 août 2008, 16:25

I My Me ! Strawberry Egg
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C'est au studio TNK (Hand Maid May, Destiny of shrine maiden, My Santa...) que nous devons le pétillant I My Me ! Strawberry Egg. Avec à la réalisation Yuji Yamaguchi (Fate/Stay Night) et au scénario Yasuko Kobayashi (Death Note, Shakugan no Shana), nous étions en droit d'attendre beaucoup de cette série de 13 épisodes datant de 2001. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le contrat est rempli: I My me est un véritable bonheur d'un bout à l'autre !

Hibiki est un jeune homme qui rêve par dessus-tout de devenir professeur d'éducation physique. Mais, car il y a un mais, le collège où il désire travailler est dirigé par une femme qui voue une haine farouche aux hommes, et ne souhaite donc qu'embaucher des femmes ! Comment, alors, se faire embaucher, si ce n'est en se faisant passer pour une femme ? Un peu de maquillage, une voix de femme, une jupe et des collants: voici notre héros fin prêt pour enseigner dans sa nouvelle école !
Si, après avoir lu ces quelques lignes, vous avez peur de tomber sur un anime banal bourré d'ecchi et de fan-service, hé bien vous vous trompez totalement ! Bien entendu, on ne vous cachera pas que quelques bouts de culottes apparaissent de temps en temps, mais cela reste très rare et n'est clairement pas le leitmotiv de la série.
L'humour est l'un des gros point fort de la série, notamment grâce à ses personnages, à commencer évidemment par Hibiki ! Mais il n'est pas le seul: notre héros loge à le pension Gochi en compagnie de Kochi et Mori, deux hommes d'âge moyen prêts à tout pour satisfaire leur passion pour les uniformes de lycéennes, mais dont les plans seront toujours contrés par Ba-chan, la gérante de la pension, une mamie casse-cou et bricoleuse, un brin tyrannique, mais possédant un grand coeur lorsqu'il s'agit de venir en aide à notre professeur travesti. Signalons aussi les caractères totalement féministes de la directrice et de la sous-directrice, qui ne désirent qu'une chose: faire en sorte que leur collège soit exclusivement réservé aux filles. Enfin, n'oublions pas les élèves: les garçons ont des réactions de garçons, idem pour les filles. Il faut signaler que très peu d'élèves sont réellement développés au cours de la série, à part Fukô, une élève de 14 ans gamine et maladroite, qui est en quelque sorte le deuxième personnage principal, mais aussi quelques autres comme la dynamique Himejima ou le renfermé Fukaé.
Nous avons donc un humour très présent, basé sur les personnages, et qui ne tombe jamais dans la vulgarité ou l'humour "petite culottes", ce qui est un petit exploit au vu du caractère de certains (je pense notamment à Kochi et Mori).
Mais l'humour n'est pas le plus gros point fort de la série. I My Me nous invite avant tout à suivre la vie d'un professeur travesti passionné par l'enseignement, qui va se donner à fond pour faire évoluer les choses au coeur de ce collège anti-garçons, et va faire comprendre à ses élèves l'importance du courage et de l'amitié. Petit à petit, il va totalement changer la vie des élèves au sein de l'école, et surtout celle de Fukô. Cela passe par des scènes quotidiennes extrêmement simples, comme celle où Hibiki tente de faire courir 50m à la maladroite Fukô sans que celle-ci ne chute. Et pourtant, une chose aussi simple que celle-ci arrive à nous émouvoir, par je ne sais quel subterfuge... Peut-être, justement, par sa simplicité. Et voir les principaux personnages évoluer petit à petit les rend incroyablement attachants, à commencer par Fukô qui, malgré sa maladresse, sa naïveté et son enfance difficile, va toujours faire preuve de beaucoup de courage.
Enfin, parlons des derniers épisodes, qui changent globalement de ton. Si je devais les qualifier avec un seul mot, ce serait "parfaits". Petit à petit, au fur et à mesure que les élèves évoluent, la série se fait plus sentimentale et touchante, sans jamais tomber dans la guimauve. La déception amoureuse, l'amour entre femmes, ou même l'amour entre élève et professeur, sont quelques thèmes importants dans la seconde moitié de la série. Et ceux-ci sont amenés et traités avec beaucoup plus de finesse qu'il n'y paraît, et sans parti-pris. Enfin, il est tout bonnement impossible de rester de marbre, voire de ne pas verser une petite larme devant le final, où l'on ressent, par ailleurs, tous les enseignements que Hibiki a pu apporter à ses élèves.

Un petit mot sur la réalisation: celle-ci est vraiment satisfaisante. Le chara design est agréable, l'animation, même si elle accuse un peu ses quelques années, reste satisfaisante pour une oeuvre de ce type, et les sympathiques musiques soulignent parfaitement les passages drôles ou touchants.

L'édition d'Anima, même si elle est dépourvue de véritables bonus (quelques galeries et bandes-annonces, tout au plus), est plutôt satisfaisante. L'image, malgré quelques fourmillements et quelques légers problèmes de compression, reste très bonne, notamment au niveau des couleurs, et le son (uniquement le japonais en stéréo) ne comporte aucun problème majeur. Malgré tout, on soulignera quelques fautes d'orthographe dans les sous-titres.

I My me ! Strawberry Egg est un anime incroyable. En apparence si simple, il arrive à aborder des thèmes intéressants avec finesse et à nous faire passer du rire à l'émotion avec une facilité déconcertante. Et au prix très compétitif que nous propose Anima (20€ pour 13 épisodes !), il serait vraiment dommage de passer à côté de cet excellent divertissement, de ce véritable petit bonheur, qui est pour le moment tout en haut de mes animes préférés parmi ceux sortis en 2008 en France.
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