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L'intégrale collector, édition "maudite" (Dybex):

A l'origine, Hellsing est un manga de Kouta Hirano. En cours de prépublication depuis 1998 au Japon, mais aussi en France aux éditions Tonkam, l'oeuvre est sur sa fin au Japon. C'est en 2001, alors que seulement 4 volumes sont parus, que le studio Gonzo réalise une série animée de 13 épisodes qui rencontre un certain succès. Dybex nous propose ici de découvrir ou redécouvrir la série dans un coffret collector prestigieux.

Dans une ville de Londres assez sombre, l'institution Hellsing a pour mission de protéger la population contre les attaques des vampires et autres goules. Celle-ci est dirigée par Integral, une descendante d'Abraham Van Helsing qui dirige une armée de soldats spécialement entraînée pour se battre contre les monstres. Mais dans les rangs de l'institution se cache un être plus puissant que tous ceux-là: Alucard, un vampire qui est lié à Integral par un lien mystérieux. Parmi les autres membres de l'institution, signalons également Victoria Celas, une ancienne policière devenue la progéniture d'Alucard. Au fil des épisodes, tout ce beau monde ne cesse d'affronter des ennemis toujours plus puissants.

Hellsing est typiquement ce que l'on peut appeler un anime atteint du "syndrome Gonzo": un début très prometteur, qui laisse place à une suite qui ne cesse de dégringoler. En effet, on se retrouve ici face à une série où l'action domine, au détriment d'un scénario qui disparaît petit à petit et se fait de plus en plus confus. Ainsi, ne vous attendez pas à autre chose que des combats contre des vampires, car en dehors de ceci, la série ne semble pas avoir de réelle finalité. Pourtant, quelques bonnes idées sont là pour enrichir l'histoire, mais malheureusement, elles sont trop peu développées. Enfin, la fin n'en est pas vraiment une, n'apportant pas de réelle conclusion.
Même chose en ce qui concerne la réalisation: si le début est techniquement impeccable, la suite se fait de plus en plus irrégulière, avant un sursaut à la fin.

Et pourtant, plusieurs éléments font de Hellsing une série plaisante à suivre, le premier étant le charisme d'Alucard, vampire d'une laideur repoussante qui n'a d'égal que son savoir, doté d'une attitude à la fois puissant, cool et cynique, et qui n'hésite pas à éliminer ses congénères sans état d'âme. Il faut bien l'avouer, la série repose énormément sur ce personnage, et sur son lien mystérieux avec Integral, personnage également doté d'une forte personnalité.
En parallèle au semblant d'histoire, on appréciera beaucoup de suivre l'évolution de Victoria Celas, qui a parfois du mal à assumer son nouveau statut de vampire et tout ce que ça implique.
Le design général si particulier, fidèle à celui du manga, joue également un rôle majeur, puisqu'il offre une ambiance à la fois glauque et violente qui colle parfaitement à l'oeuvre.
Enfin, Hellsing ne serait rien sans son excellente bande-son. En effet, les musiques, souvent nerveuses, contribuent beaucoup à rendre les combats dynamiques et funs.

Au final, Hellsing est un anime qui semble privilégier l'ambiance avant tout, et qui compte énormément sur le charisme de ses personnages. L'oeuvre est plutôt plaisante à regarder, et de ce fait, il est réellement dommage que le scénario et la réalisation ne suivent pas toujours.

Pour cette "édition maudite" (c'est son nom), Dybex a mis les bouchées doubles.
Pour les personnes allergiques à la VO, on signalera la présence d'une VF réussie grâce à un choix judicieux des voix.
L'image, si elle comporte quelques petit défauts, reste bonne, et le son est de très bonne qualité, la mention spéciale revenant à la piste 5.1.
Au niveau des bonus, on retrouve un livret comprenant des informations sur la série, le staff et les personnages, deux petits artbooks et 5 cartes postales.
Un DVD à part, entièrement consacré à des bonus, est également présent. On pourra y découvrir des vidéos sur le studio Gonzo, deux interviews, une vidéo promotionnelle, des courts-métrages et les génériques sans crédits.
Dybex nous offre donc une édition de qualité, peu avare en bonus, et indispensable à tous les fans de la série.

Il y a pourtant de très bon épisodes pour cet anime mais je trouve la fin un peu fade tout de même...
le bon point est l'excellente voix vo d'allucard qui respecte totalement l'idée du personnage que l'on se fait...

Je trouve aussi que la fin manque de panache (j'aime bien le passage où l'on voit le portrait de Dracula tel qu'il est représenté en tableau). Mais je me rappelle d'une interview d'Hirano qui dit que c'est un peu sa faute et que s'il n'avait pas été si long à finir sa série, ceux qui se sont occupés de l'anime n'auraient pas eu à en imaginer une autre. J'en garde néanmoins un bon souvenir (j'ai d'ailleurs acheté les manga après avoir vu l'anime).

Hellsing Ultimate vol.1:

En 2001, Hellsing, le populaire manga de Kohta Hirano, avait déjà connu une adaptation animée de 13 épisodes au sein du studio Gonzo. Mais malgré un début des plus originaux et une ambiance excellente, la série avait déçu un certain nombre de personnes à cause de sa suite en dents de scie et de sa réalisation très inégale. C'est en 2006 qu'Alucard le vampire nous revient sur écran, dans une toute nouvelle adaptation en OAV, réalisée cette fois par les studios Wild Geese et Satelight (Arjuna, Heat Guy J). Au casting, on retrouve des noms assez prestigieux, comme Tomokazu Tokoro (qui a notamment travaillé sur Ailes Grises), Yosuke Kuroda (Gungrave, Trigun) ou encore Ryoji Nakamori (GTO, Bleach). Pourvue de moyens plus importants que la première série, cette série d'OAV est également prévue pour être plus fidèle au manga d'origine.

Londres. Depuis plusieurs générations, la famille Hellsing, à travers une institution secrète, protège le territoire protestant des attaques de vampires et autres goules. De nos jours, Sir Integral Fairbrook Wingates Hellsing, héritière de la famille, continue de faire face à des ennemis toujours plus dangereux, dont certains seraient des vampires créés artificiellement par l'homme. Dans sa tâche, elle pourra compter sur ses acolytes, dont le plus redouté se nomme Alucard, un nosferatu qui la protège depuis son enfance et qui lui est totalement dévoué.

Cette première OAV, en 50 minutes, nous narre l'arrivée dans les rangs de la fondation Hellsing de Victoria Celas, ancienne fliquette qui devient la protégée d'Alucard, et doit se faire à son nouveau statut de demi-vampire et de tueuse. A lieu également la première opposition entre Alucard et Alexander Anderson, un individu à la force colossale, travaillant pour les Catholiques du Vatican. Envoyé par ses supérieurs en Angleterre et brisant ainsi un accord vieux de plusieurs siècles entre les organismes catholique et protestant, il ne vit que pour anéantir toutes sortes de monstres, dont Alucard fait partie.

Les choses ne traînent pas dans cette première OAV, qui met en place de manière rapide et claire les enjeux de l'histoire, et nous présente des personnages très originaux et charismatiques. Si Anderson a déjà été évoqué précédemment, nous pouvons également noter la prestance d'Integra Hellsing, femme à la poigne de fer, ou encore de Victoria, que nous suivons dans son acclimatation à sa nouvelle vie. Mais surtout, c'est avec plaisir que l'on découvre ou redécouvre Alucard, monstre quasiment immortel et ultra-charismatique, qui prend un véritable plaisir à abattre sans état d'âme ses pairs, qu'il juge indignes de lui. Au final, on plonge ou replonge très facilement dans cet univers violent, malsain et sombre qui confine parfois au nihilisme.

Du côté de la réalisation, les moyens ont été plus importants que pour la série de Gonzo, et cela se ressent: durant les 50 minutes de cette première OAV, la qualité de l'animation reste bonne et constante. Les décors et les couleurs plus subtils, et la mise en scène dynamique et percutante. Quant à la bande son, elle colle parfaitement à l'ambiance.

Voici donc une excellente première OAV, qui met bien en place les chose et se révèle très prenante. Alors que l'on aurait pu redouter une lassitude face à des évènements que l'on connaît déjà, il n'en est rien.

Au niveau de l'édition, Dybex a effectué un excellent travail. L'image est impeccable, fluide et dénuée du moindre artefact. Les pistes sonores, toutes très claires, sont au nombre de 4, avec au choix la piste japonaise en 2.0 ou 5.1, et la même chose pour la piste française. Un mot sur le doublage français, qui s'avère très convaincant. Les voix collent fort bien aux personnages et les intonations sont là. Seul bémol: l'absence totale de bonus. Le DVD ne dure que 50 minutes, mais à 15€ le DVD, il serait dommage de se priver si l'on est amateur de l'univers d'Hellsing.

Hellsing Ultimate, volume 2:

Tandis que les attaques des FREAKS se font de plus en plus nombreuses, Integra, qui a réuni la Table Ronde pour analyser la situation, en vient à penser que les vampires artificiels sont manipulés dans l'ombre par quelqu'un. C'est à ce moment précis qu'une armée de morts-vivants envahit le bâtiment des Hellsing, menée par deux redoutables vampires, les frères Valentine. Mais face à cette ribambelle d'ennemis se dressent bien évidemment Alucard, mais aussi sa protégée Victoria Celas et Walter, ancien tueur de la fondation Hellsing devenu majordome d'Integra...

Il faut bien l'avouer, le fond de cette deuxième OAV est assez classique: des ennemis débarquent dans la demeure des Hellsing, et il faut les éliminer. Mais le tout n'est pas déplaisant pour autant, d'autant qu'il permet de mettre en avant, en plus d'Alucard et de Celas, le majordome Walter, lui aussi redoutable tueur, aux techniques pour le moins efficaces.
L'action est donc bel et bien au rendez-vous, toujours fort bien servie par une réalisation de très bonne facture, dynamique et parfois audacieuse.
L'ambiance est toujours aussi immersive grâce à un aspect sanglant omniprésent, des héros plus amusés qu'effrayés face au danger et à la mort, et à une bande son travaillée.
On notera également que, parallèlement à tout ceci, la sensibilité de Celas vis-à vis de son nouveau statut de vampire continue d'évoluer.
Enfin, la petite révélation à la fin de l'épisode permet d'introduire ce qui devrait constituer l'une des clés de voûte du récit par la suite.

Ambiance réussie, scènes d'action efficace, personnages charismatiques... Cette deuxième OAV de Hellsing Ultimate s'avère plaisante à suivre et annonce une suite qui devrait être intéressante.

Rien de particulier à signaler au sujet de l'édition de Dybex, dans la droite lignée du premier DVD.

Hellsing Ultimate, volume 3:

L'Ordre Iscariote décide de mettre temporairement entre parenthèses ses griefs envers l'Organisation Hellsing, et contacte Integra pour partager des informations secrètes sur Millennium. Suite à ces révélations capitales, qui remettent en avant certains évènements de la seconde Guerre Mondiale et les nazis, Integra envoie Alucard, Celas et le capitaine Bernadotte en Amérique du Sud pour stopper Millennium. Mais malheureusement, il s'agit là d'un piège, et le trio tombe en plein dedans. Mais Alucard a obtenu l'aval d'Integra, qui l'autorise à éliminer quiconque se dressera sur sa route, qu'il s'agisse de monstres ou d'humains. Et il est bien décidé à mettre à profit cette permission...

On ne change pas une recette qui gagne. Ainsi, dans cette troisième OAV, après des révélations continuant de dévoiler et d'enrichir peu à peu le scénario, l'action est à nouveau bel et bien de la partie, et Alucard, plus que jamais, a soif de sang. On connaît à présent l'individu, et on sait que de ce côté, il ne se privera pas, ce qui se confirme à travers d'impitoyables nouvelles scènes de carnage et d'effusions de sang dans tous les sens.
Toujours plus nihiliste avec ses personnages prenant plaisir à jouer avec la mort, la série conserve donc le même schéma que pour l'OAV précédente: quelques révélations, et de l'action gore au possible menée par un Alucard qui finit par se retrouver face à un "boss" plus coriace que le menu fretin.
On pourrait se lasser de ce type de schéma, mais ici, la réalisation sans concessions, l'ambiance malsaine qui s'en dégage, l'animation de qualité et la bande sonore assez travaillée continuent de rendre le tout plaisant à suivre.

Hellsing Ultimate volume 4:

Dans le but de récupérer de nouvelles informations sur l'organisation Millennium, Integra accepte à contrecoeur d'accueillir Enrico maxwell, le chef de l'Ordre Iscariote, à une table ronde en présence de la Reine. Mais la réunion est interrompue par le Major, leader de Millennium, qui déclare ouvertement la guerre à la Grande-Bretagne et à la fondation Hellsing...

Avec cette quatrième OAV, Hellsing Ultimate conserve son schéma habituel: quelques nouvelles révélations, et beaucoup d'action. Mais cette fois-ci, les choses s'annoncent encore plus intenses qu'auparavant: avec la déclaration de guerre de Millennium envers l'organisation Hellsing et des révélations liant plus que jamais l'intrigue aux nazis de la deuxième Guerre Mondiale, on entre de plein pied dans les choses sérieuses, et le climat de la série se fait plus tendu et violent que jamais, notamment lorsqu'Alucard retrouve sur son chemin un adversaire qu'il pensait avoir éliminé il y a plus d'un demi-siècle. Après plusieurs affrontements contre le menu fretin s'engage alors un nouveau duel pour notre anti-héros, un duel face à un adversaire toujours plus puissant. Et pour le vaincre, Alucard devra faire preuve d'encore plus de folie, de soif de sang et de sadisme qu'auparavant.

En parallèle à ce déchaînement de violence, on notera que Celas continue son évolution dans la découverte et l'acceptation de son nouveau statut de vampire, et qu'elle passe une nouvelle étape importante dans cette évolution.

Plus irrévérencieuse, violente, gore et malsaine que jamais, cette série d'OAV efficace continuera de ravir les fans, en attendant une suite qui s'annonce toujours plus dantesque.

Du côté de l'édition, on reste toujours sur du très bon travail.

Pour avoir d'abord vu la première série et regardé par la suite les OAV d'Ultimate, j'ai préféré ces dernières.
Je trouve que les OAV nous transportent davantage dans l'univers d'Hellsing que ne le faisait la première série. Les épisodes sont plus beaux et plus complets. Cependant, ils sont parfois un peu longuet, avec des moments où il ne se passe pas grand chose et où on s'ennuie un peu (enfin c'était mon cas à plusieurs reprises).
Sinon ça reste vraiment sympathique et dans le genre vampire c'est plutôt bien foutu. Les effets des combats sont meilleurs que dans la première série et j'apprécie particulièrement tout ce qui touche à Alucard et sa petite protégée.