Année: 2000
Edité en DVD chez TF1 Vidéo
A l’origine une série de nouvelles de Hideyuki Kikuchi, Vampire Hunter fut une première fois adapté en long métrage en 1985, puis une seconde fois en 2000 sous la direction du génial Yoshioko Kawajiri, et c’est ce long métrage ci qui nous intéresse.
On y retrouve D, le Dhampir, créature sans âge mi humaine mi vampire évoluant dans un monde médiévale futuriste et traquant les vampires. Ici il doit retrouver une jeune fille enlevé par un puissant vampire tout en luttant contre une bande rivale de chasseurs de vampires des plus doués.
Ce film est un véritable chef d’œuvre à tout point de vue. L’univers est vaste, peuplés de créatures hideuses ou superbes, les personnages sont intéressants et travaillés autant que possible, le format « long métrage » ne permettant pas de détailler plus que de raison tous les personnages, il doit être assez difficile de retranscrire un univers vaste issu de nouvelles en seulement 1h40, et pourtant le scénario nous accroche du début à la fin. On est pris aux tripes de suite et on ne décolle pas pendant toute la durée du film tant l’ambiance est envoûtante.
Celle est à la fois sombre et pessimiste mais aussi belle et mélancolique, on passe d’un sentiment à l’autre tout le long du film notamment grâce à cette ambiance si envoûtante.
Cela démarre très vite et cela n’arrête pas, on se laisse guider par cette traque nous faisant découvrir de nombreux démons et de nombreux paysages…on passe des créatures immondes aux nobles vampires, des villes poisseuses à un magnifique château gothique… Le film est d’une densité incroyable, on a du mal à imaginer qu’il ne soit pas plus long, et pourtant la narration n’est pas brouillonne pour autant, tout reste clair.
Parmi tout les personnages intéressants à naviguer dans cette univers remarquable, D se démarque aisément, il est l’incarnation du vampire romantique gothique rendu célèbre notamment grâce aux romans de Anne Rice. Peu bavard, mélancolique, rongé par un passé mystérieux, n’agissant jamais par pulsion, pulsion qu’il a lui même du mal à contrôler, il est à la fois charismatique, inquiétant et séduisant…le type de héros que n’importe quel auteur aimerai pouvoir créer. Et cette univers lui va à merveille. Déjà très impressionnant, une fois passé entre les mains de Kawajiri, dont le talent n’est plus à prouver, D devient véritablement une icône.
La réalisation de ce film est en tout point exemplaire, le design de Kawajiri reconnaissable entre tous impressionne, l’animation est parfaite, et les musiques sont aussi envoûtantes qu’elle se doivent de l’être pour un film comme celui là.
Il s’agit là d’un chef d’œuvre que tout amateur d’animé se doit de posséder, mais pas seulement, ce film saura plaire à tous. Et les fanatiques de mythologie vampiriques seront plus que comblés par ce film.
