Innocent Venus

Réalisée en 2006 par Jun Kawagoe (Ex-Driver) au sein du studio Brains Base (Baccano, le Pacte des Yokai), Innocent Venus est une série de 13 épisodes mélangeant science-fiction, action et mechas.
2010. Un gigantesque cataclysme s'abat sur la planète et balaye les deux tiers de l'humanité. Suite à cela, le Japon se relève en établissant une zone économique spéciale dirigée par les Logos et protégée par sa technologie, et en exclut les individus les plus pauvres. 25 ans plus tard, Jo Katsuragi et Hitoshi Tsurasawa, deux opposants au régime des Logos, tentent d'échapper aux "Phantom", les forces spéciales chargées de supprimer toute résistance. Ils s'enfuient en compagnie de Sana Noto, une mystérieuse jeune fille qui semble être au coeur de nombreuses machinations...
La première chose qui frappe quand on commence à regarder Innocent Venus, c'est la grande qualité technique de la série. Les combats sont fort bien orchestrés: qu'il s'agisse de combats entre humains ou de scènes d'action entre des mechas entièrement réalisés en 3D, l'ensemble est très fluide, bien animé, et est très agréable à suivre. Le design des personnages et les décors sont assez travaillés, même s'ils ne dégagent que peu de personnalité.
Là où le bât blesse, c'est au niveau de l'histoire. On ne pourra pas reprocher à celle-ci d'être incohérente ou difficile à suivre, car ce n'est pas le cas. Le problème vient plutôt du manque flagrant d'originalité. Les personnages principaux sont assez travaillés, mais sont tous très stéréotypés. Les rebondissements sont prévisibles et les combats, malgré leurs qualités, se font trop nombreux, si bien que l'on peine à en discerner tous les enjeux et que l'on a du mal à réellement s'y intéresser.
Plus la série avance, plus elle devient lassante car elle n'arrive pas à faire décoller son histoire. Et la fin arrive en laissant le spectateur sur sa faim: celui-ci risque bien de ne pas comprendre totalement quel était le rôle de Sana, notamment vis à vis de Jin.
Loin d'être une mauvaise série, et étant même très plaisante sur le plan visuel, Innocent Venus n'arrive cependant jamais à réellement décoller et à passionner, mais devrait sans problème réussir à faire passer un bon moment aux amateurs du genre.
Au niveau de l'édition, We Prod nous propose un coffret intégral de bonne qualité sur tous les points, malgré l'absence totale de bonus, en dehors des classiques bandes-annonces. L'éditer nous offre même un doublage français d'une bonne qualité globale, même si l'on notera un je assez inégal en ce qui concerne Sana. Enfin, le tout est proposé à un prix abordable pour une série de 12 épisodes.