One Piece

Pour nous faire découvrir un animé, un film asiatique ou donner des informations relatives à ces univers.
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Erkael
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One Piece

Message non lu par Erkael » 13 déc. 2009, 18:20

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Studio: Toei
Année de production: 1999
Nombre dépisodes: plus de 400 et la série n'est pas finie!
Disponible en DVD chez Kana Video


On l’aura attendu mais la voilà enfin la série One Piece en DVD en France ! One Piece c’est un peu comme Naruto (ou Lost sur un autre créneau), c’est le genre de séries que beaucoup ont déjà vu avant la sortie officielle en France, mais pour les amateurs, les vrais, ça fait toujours plaisir d’avoir une belle édition DVD, et pour le coup on n’est pas déçu, le coffret est vraiment superbe, on a droit à un très beau packaging que nous propose Kana Home Video !

Je ne vous ferai pas l’affront de vous faire un résumé de la série, tout le monde connaît déjà One Piece (ou devrait connaître), et dans l’animé on retrouve donc avec un grand plaisir notre équipage de pirates préférés. L’animé est vraiment très fidèle au manga, et sur les treize épisodes qui composent ce coffret on ne note quasiment aucun ajout, la seule différence notable vient du fait que ce qui sert d’intro au manga ; l’épisode de la jeunesse de Luffy avec Shanks le roux ne sert plus ici d’introduction à l’histoire mais est présenté en flash-back (très rapidement malgré tout).
Ces treize épisodes nous amène au milieu du combat contre le terrible capitaine Kuro (Crow dans le manga), soit un peu avant la fin du volume 4 ; on passe bien entendu par Morgan le bûcheron et Baggy le clown ! Les choses s’enchaînent donc plutôt vite, on ne traîne pas trop et même ceux qui ont lu la version papier ne s’ennuieront pas !
Bien entendu, la série comptant plus de 300 épisodes, nous ne somme pas encore au bout, mais un coffret de treize épisodes ce n’est pas si mal ! A noter que Kana Video ne dispose des droits que de 143 épisodes.

Le graphisme correspond à celui du manga, cependant on ne peut s’empêcher de trouver tout cela un peu pauvre, sans doute à cause d’un manque flagrant de contraste, c’est pleins de couleurs mais cela apparaît un peu vide…cela n’est pas désagréable pour autant. Par contre les musiques sont loin d’être mémorable, et on regrette que certaines scènes ne soient pas accompagnés par des thèmes plus marquants.

Le tout se découpe sur trois DVD, chacun contenant une galerie d’images (assez restreinte il faut l’avouer) et des bandes annonces de l’éditeur. L’interface des DVD est vraiment bien réalisée, elle est claire et les transitions d’un menu à l’autre sont attrayantes.
La qualité d’image est très bonne, et il en est de même pour le son ! Concernant le doublage c’est plutôt pas mal, sans être véritablement exceptionnel, les doubleurs s’en sortent bien, pas toujours convaincants, mais ils restent dans les tons. Les voix sont dans l’ensemble plutôt bien attribuées.

On aura entendu pas mal de critiques sur le prix du coffret ; certes 40 euros cela peut paraître excessif au vu du nombre d’épisodes, mais il faut relativiser, comme dit à l’instant, on trouve malgré tout treize épisode dans ce coffret, et on trouve des coffrets aussi cher voir plus contenant moins d’épisodes, et puis la qualité est au rendez vu, autant pour le contenu que pour le contenant, ce coffret est vraiment un bel objet qui ravira tout les collectionneurs !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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Erkael
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Re: One Piece

Message non lu par Erkael » 13 déc. 2009, 18:20

Coffret 2: Treize nouveaux épisodes et les aventures de nos pirates préférés continuent…mais contrairement au premier volume on est tout de même moins emballés…
Ces treize épisodes nous narre les aventures de l’équipage de Luffy, de la fin du combat contre le capitaine Crow jusqu’au début de l’affrontement contre Creek, avec au passage un flash-back sur Zorro et un sur Sandy, nouvel arrivant dans la série, mais bien connu des lecteurs du manga !

C’est toujours aussi drôle, toujours aussi plaisant, après tout cela reste du One Piece, mais il y a un gros problème, et pas des moindre…qu’est ce que c’est long !! La série commence à peine qu’elle connaît le plus gros défaut partagé par toutes les séries à succès, à savoir étirer les épisodes en longueur afin de les multiplier afin de gagner davantage de gros sous, et ça ne manque pas…la fin du combat contre Crow paraît interminable et pourtant il ne se passe pas grand chose pour autant, de même l’intro du combat contre Creek est elle aussi très longue, heureusement que Œil de faucon fait son entrée en scène pour casser ce faux rythme !

Et c’est bien le principal défaut, pour le reste c’est du très bon, au niveau technique, l’animation est très réussi, le graphisme un peu particulier reste bien évidemment fidèle au manga, notre curiosité est sans cesse éveillée…mais si c’est le principal défaut…quel défaut !

Kana Home video nous propose le même très beau coffret que le premier volume, et ça aussi c’est une vraie réussite. En bonus on ne trouve guère que des galeries de crayonnés, mais voilà que malheureusement pointe un deuxième gros défaut (pas directement lié à la série en elle même) : la VF est plus que discutable, les doubleurs prenant souvent des voix niaises, manquant parfois de convictions…on se rassure alors en s’orientant vers la VOST !

One Piece est un titre d’une qualité plus que certaine, mais il n’y a pas grand chose de plus désagréable que d’avoir l’impression que les choses n’avancent pas.
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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PtitLouis
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Re: One Piece

Message non lu par PtitLouis » 30 sept. 2012, 08:34

Pour ma part, je regarde cette animé, car j'ai pas mal de série en cours et que je ne veux pas en commencer une nouvelle.

Il est très bien fait. Les voix, j'adore.
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Koiwai
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Re: One Piece

Message non lu par Koiwai » 15 mai 2013, 18:15

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Bon ben à mes yeux, c'est le meilleur film de One Piece après le Baron Omatsuri :)


Depuis 2000, les films de One Piece n'ont eu de cesse de se succéder, enchaînant les hauts et les bas. Alors que Kazé continue de sortir doucement mais sûrement chacun des films de la saga en DVD et blu-ray dans nos contrées, ce n'est que depuis 2011 que les spectateurs français peuvent profiter des aventures de Luffy et sa bande sur grand écran, avec la distribution en salles du dixième film, Strong World.
Ce dernier ayant rencontré un succès suffisant dans les salles obscures françaises, chance nous est donnée de pouvoir découvrir à nouveau sur grand écran un film de One Piece, le onzième de la saga, sobrement nommé Z du nom de son principal antagoniste, sorti il y a tout juste quelques mois au Japon, et qui y a battu des records : seulement deux jours après sa sortie, le film enregistrait déjà au Japon plus d'un million de spectateurs, soit le plus grand nombre d'entrées en un weekend au box office japonais de 2012, puis flirta ensuite avec les 5,5 millions d'entrées.
Il faut aussi dire qu'après un Strong World qui avait beaucoup fait parler de lui car directement supervisé par Eiichiro Oda, le créateur original de One Piece a récidivé l'expérience avec Z. Tandis que le scénario est confié à Osamu Suzuki, la réalisation est signée Tatsuya Nagamine, qui avait déjà connu quelques expériences dans le domaine, dont Beet the Vandel Buster, un film de Digimon et les OAV Interlude. Quant aux musiques, elles sont de nouveau l'oeuvre de Kohei Tanaka, mais le film se paie également le luxe d'accueillir deux chansons d'Avril Lavigne, des reprises d'How You Remind Me de Nickelback et de Bad Reputation de Joan Jett.

One Piece Z se déroulant dans le Nouveau Monde quelque part entre l'arc des Hommes Poissons et l'arc de Punk Hazard, on peut dire que le film arrive en France au bon moment, la parution française du manga venant tout juste de boucler le premier arc et d'entamer le deuxième, avec le tome 66. Dès lors, inutile de préciser que pour profiter au mieux du film, il est préférable d'être arrivé au moins au tome 66 dans la lecture du manga.

Tout commence par un combat de grande envergure opposant la Marine de Kizaru à une bande menée par un énigmatique colosse armé d'un canon à la place du bras droit et qui se fait appeler Z. Après un duel intense, les choses s'enveniment, les explosions fusent, jusqu'à ce qu'une gigantesque colonne de feu s'élève dans le ciel en détruisant une île entière, tandis que Z est propulsé dans la mer. Le ton est donné : One Piece Z se voudra un grand spectacle.
Pendant ce temps, à bord du Sunny, l'équipage du Chapeau de Paille vaque à ses habituelles occupations : Luffy, Brook et Franky font les marioles, Sanji exécute amoureusement tous les caprices de Nami... La routine. Tout baigne, jusqu'à ce que nos héros récupèrent dans la mer un homme inconscient, un canon géant en granit marin à la place du bras. La rencontre avec Z est arrivée, mais ne tarde pas à dégénérer quand Luffy et ses amis se font attaquer par celui qu'ils ont recueilli, et qui n'a qu'un seul but : nourrissant une haine féroce pour les pirates autant que pour la Marine, il souhaite rayer de la face du monde tous les pirates et possesseurs d'un fruit du démon, quitte pour cela à impliquer des civils en enflammant l'ensemble du Nouveau Monde à l'aide des Dyna Rocks, des pierres explosives dont la puissance destructrice égalerait celle des Armes Antiques.
D'où vient la haine féroce de Z envers les pirates et la Marine ? Vous le découvrirez au fil de la lutte de Luffy contre lui, lutte qui implique bientôt de vieilles connaissances, le charismatique Aokiji en tête...

Autant le dire d'emblée, le scénario de One Piece Z ne procure aucune véritable surprise et s'avère même on ne peut plus classique, ce qui ne l'empêche pas d'être bien mené. En effet, si l'histoire du dénommé Z reste assez primaire, les quelques flashbacks en images fixes qui viennent l'expliquer au bon moment font ressortir correctement les raisons de la haine qui l'anime. Haine qui remet un minimum en cause des pirates et une Marine ni tout noirs ni tout blancs. Haine à la fois justifiée et injustifiable, tant elle a pris des proportions gigantesques au point de mettre en péril l'ensemble du Nouveau Monde. C'est donc tout simplement le combat le plus important de l'histoire des films One Piece que doivent livrer Luffy et ses compagnons, bien aidés pour cela par un allié inattendu en la personne d'Aokiji.
Côté scénario, c'est à peu près tout, mais signalons tout de même quelques informations intéressantes uniques au film, le passé de Z en tant qu'ancien Amiral de la Marine révélant quelques petites choses sur les grandes figures qui composent aujourd'hui celle-ci, et la présence d'Aokiji permettant de découvrir un peu plus en détails ce qui est advenu de lui après sa défaite dans le combat qui l'opposait à Akainu (défaite racontée dans le tome 66 du manga). Et c'est réellement un Aokiji transformé aussi bien physiquement que psychologiquement que vous découvrirez, une sorte d'électron libre toujours pourvu d'idéaux et qui s'avère plus charismatique que jamais...

Le scénario restant classique même si bien mené, c'est la réalisation qui assurera donc l'essentiel, et de ce côté-là, le staff a fourni un travail d'orfèvre imposant One Piece Z comme le film de One Piece le plus abouti techniquement.

Commençons par Z. Si le film porte son nom, ce n'est pas pour rien, car ce méchant-là en jette, tout simplement, et ce dès le début, car on ressent très bien toute la puissance qu'il dégage, armé de son imposant canon en granite marin et donc à même d'affaiblir les possesseurs d'un fruit du démon. Doté d'un look colossal et d'un background classique mais bien fichu, il en impose facilement, d'autant que si sa haine presque aveugle l'anime totalement au point de rendre son plan aussi fou que suicidaire, il n'en conserve pas moins une dignité et un sens de l'honneur qui se remarquent à plusieurs reprises, et qui éclatent totalement dans une fin poignante et épique. Z, c'est le genre d'ennemi bien imposant comme on les aime, tout simplement, et qui vole presque la vedette à tous les autres, à commencer par ses deux bras droits Bins et Ain, alors même que tous deux sont assez inventifs dans leurs pouvoirs et leur caractère et offrent un bon équilibre, le premier amenant un certain humour loufoque de par son look et son caractère délurés, tandis que la deuxième, plus sérieuse et d'un charme tout en retenue, se montre intéressante dans sa totale loyauté envers un maître pour lequel elle serait prête à perdre la vie.

Bref, Z en impose, et aurait même totalement volé la vedette à Luffy et ses amis si ces derniers ne restaient pas aussi fidèles à eux-mêmes. C'est simple, le staff a su très bien cerner chaque personnage, et se fait un plaisir d'exploiter les particularités, qualités, défauts et déviances de chacun d'eux dès que l'occasion se présente, et à plusieurs reprises de façon particulièrement inventive, notamment grâce aux malheurs que le pouvoir d'Ain entraîne sur certains de nos héros. Chopper vous éclatera de par ses bouilles mignonnes, son sac dix fois plus gros que lui et son look lors du combat final, le côté décalé de Brook reste un régal (disons-le, son "changement" dû au pouvoir d'Ain est l'une des amusantes petites idées de génie qui parsèment le déroulement du film), les relents de trouille d'Usopp sont toujours là, Franky est toujours aussi too much (et plus que jamais lors du combat final, où il arbore un look... gigantesque), Nami voit ses... attributs particulièrement bien mis en valeur, notamment son côté séductrice manipulatrice (voyons, à quoi d'autre pensiez-vous quand j'ai parlé d'attributs ?) qui continue de faire effet malgré le pouvoir d'Ain, les nouveaux trips de Sanji sur cette dernière sont formidables de perversité, et Nico Robin, quel que soit son âge, conserve ce charme élégant et naturel (aaaah, la scène de la danse...).
Difficile, donc, de ne pas se prendre au jeu, car la réalisation parvient à animer constamment le récit en exploitant très bien des personnages qui ont tous droit à leur moment de gloire (notamment lors de la bataille finale, où les compagnons de Luffy dévoileront quelques techniques impressionnantes), tout en gardant une certaine inventivité, que ce soit pour entretenir un humour qui reste très présent, pour mettre en valeur quelques scènes particulièrement épiques, ou tout simplement pour faire ressortir l'univers loufoque de la série.

Il y a un sens du rythme indéniable, et d'autant plus plaisant que la réalisation est au poil. Les combats qui parsèment le film sont d'une fluidité exemplaire en plus d'être très vifs, les pouvoirs tels le pouvoir touffu-touffu de Bins sont bien exploités pour offrir quelques passages très dynamiques et réussis techniquement. On ressent bien les coups donnés, notamment ceux distribués façon beat'em all par un Z décidément imposant aux ennemis de la Marine qui se présentent face à lui, les éléments en 3D viennent parfaitement s'intégrer pour rendre les passages vifs encore plus immersifs (par exemple, un passage comme l'échappée en barque dans les rues de la ville est une franche réussite). Quant aux musiques, si elles sont discrètes la plupart du temps, elles viennent très bien souligner quand il le faut les moments épiques et les petits relents plus dramatiques. Toutefois, pour chipoter, on pourra signaler quelques visages trop relâchés sur les plans un peu lointains, et quelques effets de dezoom assez mal faits (par exemple, quand Robin est assise sur la main de Franky vers la fin du film).

On ressort donc de One Piece Z avec le sentiment d'avoir assisté à un très bon divertissement, à un grand spectacle qui assure sans mal son rôle. L'histoire reste classique mais est néanmoins bien racontée et bien exploitée pour offrir des instants épiques, poignants ou intenses, l'humour reste servi par des personnages parfaitement exploités, et l'aspect technique est une franche réussite, avec de l'action très bien rendue servant un rythme qui ne s'essouffle à aucun moment. On aurait tort de bouder son plaisir.
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Glass Heart
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Re: One Piece

Message non lu par Glass Heart » 16 mai 2013, 12:07

Pour ma part, je suis un néophyte complet de l'univers de One Piece (je sais, c'est rare) mais, ayant vu récemment le film Strong World et tout dernièrement le film Baron Omatsuri et l'Île aux Secrets, j'ai finalement décidé de me lancer un peu plus dans cet univers. Je viens à peine de commencer à regarder le premier coffret dvd de la série (je ne commencerais le manga qu'avec la nouvelle version). :wink:

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Koiwai
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Re: One Piece

Message non lu par Koiwai » 24 déc. 2013, 01:29

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Si ce n'était rien par rapport au succès phénoménal que One Piece connaît de nos jours, le manga d'Eiichiro Oda, dès son lancement au Japon en 1997, a su se tailler une place de choix dans le coeur de nombreux lecteurs et gagner constamment en popularité, si bien qu'il n'aura fallu attendre que jusqu'en 1999 avant de voir apparaître la série animée, et jusqu'en 2000 avant d'avoir droit au tout premier film inspiré de l'oeuvre, le premier d'une longue et prolifique série (en cette fin 2013, 11 films en 13 ans).

Sobrement nommé One Piece - le film, ce premier métrage est réalisé par Junji Shimizu, également réalisateur de la série animée One Piece et des films 2, 3 et 9. Ce pur produit des studios Toei Animation est pour l'occasion entouré d'autres noms officiant sur la série animée : à l'écriture Michiru Shimada, au character design Kazuya Hisada et Noboru Koizumi, et, évidement aux musiques, Kôhei Tanaka. Bref, un staff qui, pour une partie essentielle, travaille en terrain déjà connu... au risque de ne prendre aucun risque pour ce premier film.

Car le principal problème de ce premier métrage vient de là : une absence totale d'originalité, une banalité à toute épreuve. Pour cette histoire inédite, on retrouve donc l'équipe de Luffy à une époque où il n'est évidemment pas encore entièrement formé : seuls Zoro, Nami et Usopp sont de la partie, et on en conclut donc que cette aventure se situe quelque part entre l'arrivée d'Usopp et celle de Sanji. Alors, que, pour changer, ils sont en train de vaquer à leurs occupations (comprendre par là, en train de glandouiller) sur leur bateau, tous quatre font la rencontre fracassante de Tobio, un gamin vivant avec son grand-père Ganzo, un restaurateur, et ayant pour grande ambition dans la vie de rejoindre Woonan, légende des mers surnommée le "Grand pirate d'or" car il aurait accumulé un trésor colossal qu'il aurait caché sur une île. Pour diverses raisons, Luffy et ses compagnons sont amenés à aider le petit garçon à retrouver Woonan, mais ils sont mis en danger par El Dorago, un colossal pirate sans foi ni loi ayant mangé un fruit du démon : le fruit de la vocalise, lui ayant conféré une voix destructrice. Accompagné de ses sombres disciples, celui-ci n'a qu'une obsession : mettre la main sur le trésor. Et il a justement la carte au trésor pour ça...

Comme vous le voyez, rien que du très classique pour cette première intrigue, basée sur une chasse au trésor sur une île déserte avec en guise d'ennemi un méchant pirate avide d'or. El Dorago reste d'ailleurs, d'un bout à l'autre du film, un stéréotype du méchant pirate, creux, jamais développé, juste méchant pour être méchant, évidemment pas très malin, et malheureusement très pauvre dans l'utilisation de son pouvoir (il s'agit juste d'un gros rayon destructeur qui sort de sa bouche... et c'est tout). Aucune nuance, et son manque de charisme est assez flagrant... tout comme pour Tobio et Ganzo, eux aussi bons gros clichés du gamin aventureux qui prend son cuistot de grand-père pour un ringard sans ambition, et du vieillard qui cache plus d'un secret. La toile de fond, avec réconciliation pleine de bons sentiments entre le petit garçon et son aïeul, se devine à l'avance, les grosses ficelles sont légion, la chasse au trésor sur l'île reste très sommaire, et le tout suit le schéma typique des arcs du manga : séparation des membres de l'équipage de Luffy, puis réunion, et affrontement de chacun contre l'ennemi qui lui est destiné. En somme, absolument rien n'est fait pour surprendre un tant soit peu.

Cela suffit-il à faire de ce premier métrage un mauvais film ? Non, car à côté de ça, on a droit à un déroulement des choses qui sait amener les rebondissements au bon moment, tout en exploitant les principaux traits de caractère de nos héros de façon certes très classique mais honnête : Luffy est évidemment toujours aussi aventureux, spontané, long à la comprenette et un peu irritant pour son entourage à force de répondre à côté de la plaque, Nami conserve son avidité pour les richesses... mais c'est Usopp qui tire le mieux son épingle du jeu, avec son côté couard et sa manie de mentir à tout bout de champ. L'humour est donc là, même si c'est dans son expression la plus basique, et l'action est également présente, tout comme le parfum d'aventure. Et on n'a d'autant moins le temps de s'ennuyer que le film ne dure que 50 minutes... Paradoxalement, c'est aussi ce qui déçoit : avec une plus longue durée, le film aurait sans doute pu aborder moins artificiellement ses quelques personnages inédits, mais ce n'était visiblement pas dans les intentions de la Toei.

D'ailleurs, on sent bien que Toei Animation n'offrait là qu'un premier essai à cause de l'aspect technique, tant c'est pauvre pour un film. Le chara design reste basique et inégal, les personnages inédits que sont Tobio, Ganzo ou El Dorago ont droit à un look peu travaillé, l'animation et les décors sont plutôt minimalistes... En somme, on sent que le budget de ce film est resté sensiblement le même que celui de la série animée, tant visuellement ce premier métrage s'inscrit directement dans la veine de la série, avec ce que ça implique de limitations techniques. Certains autres signes ne trompent d'ailleurs pas, comme les génériques du film, qui sont simplement les génériques de la série (magie, on y voit même Sanji alors qu'il n'apparaît pas dans le film). Reste que les musiques de Kôhei Tanaka, elles, sont à l'époque déjà très prenantes, apportant quand il le faut un petit souffle épique à l'aventure.

En fait, de par sa brièveté, ses génériques et son aspect technique limité, en voyant ce premier film on a plus l'impression d'avoir affaire à un double-épisode HS de la série, sans grande ambition, mais à même de divertir sans mal les plus gros fans de l'oeuvre imaginée par Eiichiro Oda, qui y verront un moyen simple de prolonger un peu le plaisir. Il ne s'agit là que d'un premier coup d'essai pour la Toei, un coup d'essai sans le moindre risque, mais qui pose les bases pour les films suivants, qui ont normalement tout pour être meilleurs !

Pour ce premier film, la version blu-ray n'apporte pas grand chose : le film étant visuellement pauvre et le son restant en 2.0, ne vous attendez pas à en prendre plein les yeux et les oreilles. L'image à néanmoins le mérite d'être nette et de ne souffrir d'aucun défaut majeur. Et si l'on préfèrera quand même le doublage original, la version française reste de très bonne facture, hormis sur quelques passages en particulier (les colères de Nami manquent de peps, et la voix de Luffy peut parfois irriter).
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Re: One Piece

Message non lu par Koiwai » 27 déc. 2013, 02:36

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Alors qu'ils sont en train de se reposer tranquillement sur une plage, Luffy et ses compagnons ont la surprise de voir le Vogue Merry s'éloigner en mer... Hormis Luffy qui est toujours un peu long à la détente, ils comprennent vite qu'ils se sont fait voler leur navire ! Il leur faut désormais partir à sa recherche, en naviguant sur... un canard flottant. Ils ne tardent pas à tomber sur un autre problème : les frères chapardeurs, composés de Bolodo et du jeune Akiss, qui les capturent ! Après avoir dialogué un peu, les frères chapardeurs et l'équipage du chapeau de paille se trouvent un objectif commun : l'île de l'horloge. Bolodo désire y voler une horloge de diamants d'une valeur estimable, tandis que Luffy et ses amis doivent s'y rendre pour récupérer leur bateau, qui a été volé par l'équipage des Trump, menés par le colossal King Bear et ayant pris leurs quartiers sur cette île. Ils ont une raison de plus d'aller affronter King Bear quand ses sbires capturent Nami... Pour l'équipage du chapeau de paille et les frères chapardeurs, il s'agit désormais de faire équipe pour que chacun atteigne son but !

C'est en 2001, seulement un an après le premier film, que paraît au Japon le deuxième film de One Piece. Au programme par rapport au premier film, un équipage qui se renforce avec l'arrivée de Sanji, et un staff sensiblement identique, tout comme la courte durée (à peine quelques minutes de plus, soit 55 minutes). Le tout pour un résultat un peu plus ambitieux, mais qui peine une nouvelle fois à tout développer convenablement.

Les idées sympathiques pour faire ici un bon film ne manquent pas, mais comme nous allons le voir, elles ne sont pas exploitées jusqu'au bout.

En premier lieu, il y a évidemment l'arrivée de Sanji, mais également les différents sbires de King Bear, plutôt variés, et plus inventifs que dans le premier film, aussi bien physiquement ou mentalement que dans les techniques de combat, certains ayant mangé des fruits du démon et d'autres utilisant simplement des techniques bien à eux, comme des gaz nauséabonds. Il faut aussi retenir l'humour que ces sbires véhiculent régulièrement : celui à tête de rat et aux gaz est naturellement comique tant il est ridicule, mais on retiendra surtout le bretteur incapable d'employer correctement des expressions connues. Plutôt simple, mais assez efficace ! Mais au bout du compte, dommage que certains ne soient pas plus mis en avant. On pense surtout à la beauté blonde, dont le pouvoir aurait pu donner autre chose que cette utilisation basique, sous-exploitée et peu mise en avant (notons quand même l'hilarante manière avec laquelle elle se fera battre à la fin).
Par contre, si ses sbires sont honnêtes, King Bear lui-même est une déception. Plutôt imposant physiquement, il reste cantonné à un rôle un peu bouffon, pas charismatique, et il ne brille pas du tout dans le combat final, alors que son pouvoir pouvait là aussi apporter autre chose.
Enfin, il y a ces symboles renvoyant au jeu de cartes et aux tours de magie : le nom Trump, les logos coeur/carreau/pique/trèfle sur les vêtements... et c'est tout. En dehors de 2-3 petits tours de passe-passe au début, ce rapport aux cartes et à la magie n'est ensuite jamais utilisé ou même un peu mis en avant dans l'intrigue. En somme, une bonne idée totalement inutile.

Du côté des nouveaux personnages, il y a aussi les frères chapardeurs, Bolodo et Akiss, plutôt sympathiques dans leur relation fraternelle, mais basiques. Il y a bien un petit background autour d'Akiss, mais il est ultra prévisible et n'est abordé que brièvement, histoire d'offrir à la fin l'obligatoire note d'émotion classique. De son côté, Bolodo réserve à un moment du film une petite surprise, qui a le mérite de renforcer son côté sympathique et son lien avec Akiss, mais qui souligne aussi des facilités scénaristiques beaucoup trop grosses (difficile d'en dire plus sans spoiler, disons juste qu'après cette révélation, on se demande comment le Vogue Merry est arrivé en haut de la tour sans attirer les soupçons). Dans tous les cas, les liens forts entre ces deux personnages auront, à quelques reprises, une influence non négligeable sur ce cher Luffy, dès lors déterminé à leur venir en aide !

L'autre déception vient de l'île de l'horloge elle-même. De base, celle-ci jouit d'un concept plutôt bien trouvé, assez inventif, et qui lui offre un look intéressant. Il est alors dommage de la voir autant sous-exploitée ! Les pièges pour grimper en haut de la tour sont trop vite passés alors qu'il y aurait eu moyen de faire plus original et loufoque, et le concept même d'île qui tient grâce à l'horloge n'est réellement mis en avant qu'à la fin, ce qui fait qu'on s'en fiche un peu...

Bref, pas mal d'idées sympathiques, mais jamais exploitées en entier. C'est dommage, mais cela ne suffit pas à faire de l'Aventure de l'île de l'horloge un mauvais film, loin de là, surtout comparé au premier film, car ici, au moins, il y a un peu plus d'inventivité. Et puis surtout, le déroulement nous offre du pur One Piece : par la force des choses, nos héros doivent s'allier à des compagnons de passage pour aller battre les méchants sur une île, avec évidemment le schéma habituel défaite/séparation/retrouvailles/combat de chaque membre de l'équipage contre l'adversaire qui lui est destiné. Rien de bien folichon, mais ça aura le mérite de ne pas déstabiliser les fans de l'oeuvre d'Oda.
Egalement, ce déroulement a beau être basique, il est bien rythmé par de l'action plus présente que dans le premier film, des combats plus nombreux, plus longs et un peu mieux mis en scène.

De manière générale, il n'y a pas que la mise en scène des combats qui s'améliore un peu par rapport au premier film. Certes, il y a toujours un manque évident de moyens, surtout via le design des personnages encore assez irrégulier et dans les scènes d'actions peu fluides voire un peu saccadées (cruel manque dans le nombre d'images par seconde), mais l'ensemble apparaît légèrement plus abouti que dans le premier métrage. Il ne reste plus qu'à attendre des moyens plus importants, ceux-ci étant destinés à monter à chacun des films suivants !

Le premier film posait maladroitement et de façon très basique certains fondements, et ce deuxième film les reprend en les utilisant un peu mieux, même si les maladresses et limites techniques sont encore nombreuses. Il y a encore beaucoup de travail à effectuer sur les films suivants pour atteindre un meilleur niveau, mais dans tous les cas, on sent que l'univers loufoque et inventif de One Piece est en train de prendre ses marques en films.

L'édition blu-ray est une nouvelle fois sans intérêt fort, du fait de la pauvreté technique du film. On notera même quelques légers fourmillement à quelques moments. Quoi qu'il en soit, l'image reste nette, et le son en 2.0 est basique mais très limpide.

En guise de bonus, vous trouverez ici le Carnaval de Jango, un court-métrage de 5 minutes proposant de retrouver Jango, ce cher pirate groovy, au fil d'une mini-histoire sans grand intérêt, si ce n'est d'aboutir sur une petite chorégraphie bien connue des fans. Un sympathique petit délire.
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