Sin - The Movie

Inspirée du jeu vidéo FPS éponyme sorti en 1998, Sin The Movie, OAV nippo-américaine de 57 minutes réalisée en 2000 au sein du studio japonais Phoenix Entertainment (Princess Nine), est la toute première production de l'éditeur américain ADV.
En 2070, Alexis Sinclaire, dirigeante de l'entreprise SINTEK, essaie de mettre la main sur Elyse, une petite fille qui contiendrait en elle tous les éléments susceptibles de conduire l'humanité au degré ultime de l'évolution... ou à sa destruction. Face à la menace qui pèse sur elle, l'enfant devra compter sur le colonel Blade, un être mi-humain mi-cyborg qui devra, pour la sauver, mais également pour mettre fin aux expérimentations illégales de SINTEK, affronter des mutants...
En nous proposant une histoire incroyablement classique dans le domaine de la science-fiction, on ne peut pas dire que Sin The Movie brille par son originalité: ici, nous sommes amenés à suivre un héros baraqué et puissant cherchant à sauver une gamine au destin pré-déterminé, qui se trouve être l'élément essentiel de l'évolution ou de la destruction de l'humanité, et qui se retrouve donc poursuivie par une méchante société scientifique illégale... Moui. Nanardesque au possible, le scénario est encore plombé par des dialogues sans le moindre soupçon d'originalité, clichés au possible, et par un développement des personnages réduit au strict minimum, du fait de la brièveté de l'OAV. Et le spectateur de suivre une histoire qui, en plus d'être peu passionnante à la base, se montre vite terriblement linéaire: de l'action, quelques révélations, de l'action, quelques révélations... On sent bien ici que l'on a affaire à une adaptation d'un FPS. Le titre n'a beau durer qu'une toute petite heure, l'ennui guette régulièrement.
Quant à la réalisation, on ne peut pas dire qu'elle soit foncièrement mauvaise, mais elle suit bien le ton nanardesque de l'histoire. Du fait de la coproduction nippo-américaine, nous avons affaire à une réalisation hybride, où le chara design, plutôt fidèle au jeu, possède des influences nippones qui se retrouvent alliées à un trait brut rappelant nombre de productions animées américaines. L'idée est bonne, mais malheureusement inégale, et surtout entachée par une réalisation sans la moindre originalité, se contentant de déverser son lot de violence et de raconter son histoire de la plus basique des manières.
On retiendra surtout de Sin The Movie son caractère hybride et le fait qu'il s'agisse là de la première production d'ADV. Pour le reste, on a affaire à une adaptation sans véritable saveur d'un FPS à succès. A réserver aux fans du jeu.
Du côté de l'édition, Pathé nous offre une qualité sonore correcte sans être merveilleuse, pour un total de deux pistes différentes: version française en 5.1, ou version anglaise en 2.0. Du côté de l'image, on pourra regretter qu'il y ait régulièrement un petit effet de flou, mais rien d'insurmontable. Quant aux bonus, ils se résument à une galerie d'images. Enfin, le packaging reste on ne peut plus simple: un boîtier simple amaray.