Overman King Gainer

L'intégrale:
C'est en 2002 que paraît pour la première fois sur les écrans japonais Overman King Gainer, série de mecha/science-fiction de 26 épisodes réalisée par les studios Sunrise (Cowboy Bebop, Code Geass, Escaflowne...) et Bandai Visual (Ah ! My goddess, Angel Sanctuary...). Le créateur original et réalisateur de la série, Yoshiyuki Tomino, est loin d'en être à son coup d'essai dans l'univers des mechas, puisqu'il n'est autre que le créateur original de la saga culte Gundam.
Dans un lointain futur, l'humanité vit repliée dans des cités autarciques, suite à un terrible cataclysme qui irradia la surface de la Terre. Ces cités survivent grâce aux ravitaillements de compagnies peu scrupuleuses, qui exploitent la pauvreté des populations et les réduisent à une misère croissante. La rébellion gronde et les tentatives d'exode se multiplient, réprimées aussitôt par le pouvoir en place.
Gainer Sanga, jeune otaku de jeux vidéo, se voit lui aussi emprisonné sans raison. Il fait la connaissance de son compagnon de cellule: Gain Bijô, le chef de la rébellion. Ces deux héros vont alors devenir les gardiens protecteurs d'un massif exode des populations. Elles s'en remettent à eux et à la puissance de leur Overman, un robot de combat d'une force colossale dérobé par les deux fugitifs.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que, dès les premiers épisodes, le ton est donné: Overman King Gainer sera une série à l'action soutenue. Dès le départ, le lecteur devra emmagasiner un certain nombre d'informations sans en avoir les explications avant le troisième épisode. Les choses démarrent donc vite, pour ne jamais véritablement retomber: tout au long de la série, c'est l'action qui domine, et le spectateur amateur de combats entre mechas devrait être comblé.
Pour le reste, Overman King Gainer est une série somme toute très classique: assez linéaire, le scénario est surtout un prétexte aux combats dans cette lutte entre le pouvoir et la rébellion, développe sans réelle surprise les quelques mystères présents et les principaux protagonistes. Quant à l'histoire à elle-même, elle ne respire pas la nouveauté. La série semble piocher par-ci par-là ses inspirations pour les recaser de manière efficace mais sans réelle surprise.
Au final, Overman King Gainer se dessine comme une série au scénario basique, qui n'est de toute façon pas la priorité face à des scènes d'action prédominantes, scènes d'action parvenant sans mal à offrir à l'ensemble une tension et un rythme soutenu qui ne faiblissent jamais, avant un final classique mais qui a le mérite de ne pas être précipité.
Du point de vue technique, on a là une série très correcte, au design soigné et coloré, à la mise en scène et aux musiques permettant de profiter pleinement des scènes de combats, et à l'animation qui ne souffre pas trop des années passées. Seul véritable bémol: l'animation des personnages, qui paraît régulièrement saccadée.
Classique aussi bien dans le fond que dans la forme, Overman King Gainer est une série toutefois efficace dans son genre, et qui doit beaucoup à la grande expérience de Yoshiyuki Tomino en la matière. Voici un titre qui pourrait être une bonne alternative pour quiconque souhaite se lancer "gentiment" dans le genre mecha, et qui devrait également plaire, de par son ambiance, à un assez jeune public.
Du côté de l'édition, Kaze a effectué un bon travail. Aucun défaut majeur n'est à signaler au niveau de l'image et du son, et les bonus présents sont sympathiques. Quant à la piste française, elle est dotée de voix certes parfois un peu naïves, mais qui devraient parler au jeune public et qui collent bien à l'ambiance générale.