Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Pour nous faire découvrir un animé, un film asiatique ou donner des informations relatives à ces univers.
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mirtilberry
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Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Message non lu par mirtilberry » 28 juil. 2010, 15:47

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Résumé manga news du premier film:
Une série de suicides énigmatiques. Tous concernent des jeunes filles sans histoire, tous ont lieu dans un immeuble abandonné, tous semblent inexplicables. Alors que la police tente d'élucider le mystère, la seule justification possible pour la population résiderait dans la présence d'un fantôme sur les lieux des crimes. C'est dans ces circonstances troublantes qu'Aozaki confie l’enquête à Shiki.
Cette série de long-métrages d’animation révolutionne le genre du cyber-polar. Doté d'une beauté plastique quasi hypnotisante, ce chef d’œuvre nous livre un thriller angoissant sur fond de mélancolie urbaine qui rappelle les prouesses de Ghost In The Shell ou Ring.

Après Fate Stay Night, il fallait bien un topic sur Kara no Kyoukai! Un autre Type-Moon donc, original dans la forme puisque cette série est constituée de 7 films, moyens-métrages ou longs-métrages. Je ne parlerais que du premier film autant que possible, puisque les autres sont à venir prochainement. Je peux dire malgré tout que l'histoire sera décousue, et mise en place comme un puzzle dans les 7 films; c'est pourquoi l'intrigue de ce premier film reste très énigmatique, tout comme les personnages à propos desquels on soupçonne beaucoup mais dont on ne sait pas encore grand chose. Certains pourront trouver des parties du film longues ou plates, mais pour ma part je pense qu'elles mettent en place une ambiance bien particulière, assez glauque, tendue et pleine de non-dits, ce que je trouve assez fascinant. Au niveau de l'animation, c'est un pur délice : c'est fluide et net, les couleurs et la représentation de la lumière sont très bien travaillées, et surtout, surtout, la musique est fantastique ( elle est entièrement de Yuki Kajiura, pour ceux à qui ça parle)!
Si on aime les animes violentes et étranges comme il faut, avec une très bonne qualité d'animation, à mon avis il ne faut pas passer à côté de ce titre ;)! Reste à attendre les 6 autres...*soupir*^^!

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baldoud
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Re: Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Message non lu par baldoud » 29 juil. 2010, 16:30

J'ai trop aimé cette série!! Le premier film pose surtout des questions et m'a laissé sur ma faim, mais faut voir la suite!! Et les personnages sont vraiment bon, Shiki elle envoie trop! J'avais vachement aimé la scène avec la Haagen Dasz à la fraise dans le 1er film, il se passe rien en fait mais justement il y a trop un truc...Enfin la classe quoi!

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lilithme
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Re: Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Message non lu par lilithme » 30 juil. 2010, 09:39

C'est vrai qu'après l'avoir vu cette scène j'ai eu une méchante d'envie d'aller m'acheter une Haagen Dasz, c'était abusé!! Ca pousse à la consommation des trucs pareil^^! Sinon je sais que le deuxième film sort dans pas longtemps, mais quelqu'un sait quand sort le troisième?? C'est dur d'attendre!!

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Koiwai
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Re: Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Message non lu par Koiwai » 31 juil. 2010, 00:15

Film 1:

The Garden of Sinners, plus connu sous le nom de Kara no Kyoukai en japonais, est doté d'un format assez atypique puisqu'il s'agit d'une série de 7 films de durées variables (pouvant aller de 50 minutes à 2 heures), réalisés de décembre 2007 à août 2009. A l'origine de ce projet, on retrouve un roman et un jeu vidéo conçus par Type-Moon, déjà à l'origine d'oeuvres à succès telles que Fate Stay Night et Tsukihime. Cette série de films est produite par le studio Ufotable (Shinobu apprentie ninja, Dokkoider, Coyote Ragtime Show).

Une série de suicides énigmatiques. Tous concernent des jeunes filles sans histoire, tous ont lieu dans un immeuble abandonné, tous semblent inexplicables. Alors que la police tente d'élucider le mystère, la seule justification possible pour la population résiderait dans la présence d'un fantôme sur les lieux des crimes. C'est dans ces circonstances troublantes qu'Aozaki confie l’enquête à Shiki.

C'est à un premier film intrigant auquel nous avons droit. Intrigant de par la façon qu'il a d'introduire la série: s'il est bon de savoir que les films ne s'enchainent pas de manière chronologique, on reste malgré tout, dans un premier temps, un peu perdu face à un premier opus qui nous fait vite rentrer dans le vif du sujet, sans prendre la peine de véritablement nous présenter les différents personnages. Finalement, c'est pendant son déroulement que le film dévoile son intérêt: loin de chercher à apporter dès le départ des indications sur les différents protagonistes, il se contente, tout en voyant se dérouler une histoire de crimes surnaturels plaisante sans être foncièrement originale, d'apporter un lot conséquent d'interrogations, dont aucune ne trouvera ici de réponse. De ce fait, le spectateur suit ce premier film sans en comprendre tous les tenants et aboutissants, mais devra accepter cet état de fait pour apprécier pleinement l'oeuvre, qui ne devrait se révéler pleinement que dans les films suivants. En attendant, le pari, un peu risqué, de ne rien dévoiler dès le départ, est réussi: arrivé à la fin de ce premier film de 50 minutes, on a envie de connaître les réponses aux différents mystères déjà présents: qui est exactement la belle, froide et d'ores et déjà charismatique Shiki Ryogi ? Pourquoi porte-t-elle une prothèse en guise de bras ? Quel est exactement ce pouvoir qui lui permet de voir la mort sur toute chose ? Quel est son lien avec Mikiya, lui aussi détective au sein de l'agence ? Qui est exactement Tôko Aozaki ? etc...

Pour qu'un film de ce type puisse tenir le spectateur en haleine, il fallait une réalisation à la hauteur. Et de ce côté-là, nous ne sommes pas déçus: loin d'être porté sur l'action pure, The Garden of Sinners se veut avant tout contemplatif et mise beaucoup sur l'ambiance. A un character design magnifique, fin et expressif, notamment en ce qui concerne le regard de Shiki, viennent s'ajouter des décors assez froids, immersifs, offrant une atmosphère toute particulière à la série, véritablement envoûtante, notamment en ce qui concerne des immeubles glaciaux et inanimés offrant une impression saisissante d'immensité et laissant régulièrement la sensation que Shiki évolue seule dans la nuit. L'utilisation de la 3D est très présente, bien intégrée et justifiée, par exemple en ce qui concerne l'appartement de Shiki, froid et austère, à l'image de l'héroïne.
Et quand viennent s'ajouter à tout ceci des jeux de lumière réussis et une superbe bande son composée par la célèbre Yuki Kajiura, notamment à base de choeurs entêtants, on ressort du visionnage séduit.
En ce qui concerne l'animation elle-même, si elle s'avère de très bonne facture sur les scènes vives, elle reste réduite à son strict minimum lors des passages plus calmes. Enfin, notons que le character design, tout aussi beau puisse-t-il être, devient parfois un peu imprécis sur les plans plus éloignés.
Du côté du doublage japonais, nous avons affaire à un travail d'excellente facture, porté par la très talentueuse et renommée Maaya Sakamoto dans le rôle phare.

Notons également que les plus fervents amateurs des travaux de Type-Moon auront remarqué quelques points communs avec Tsukihime, comme le fait que Shiki possède un pouvoir lui permettant de voir la mort, à l'instar du héros de Tsukihime... lui aussi nommé Shiki. Ou encore que Tôko Aozaki rappelle une autre Aozaki... celle-là même qui a donné ses lunettes à Shiki au début de Tsukihime. Rien d'étonnant à tout cela, quand on sait que toutes les oeuvres de Type-Moon se déroulent sensiblement dans le même monde, et, pour être encore plus précis, que les bases de l'histoire de The Garden of Sinners ont inspiré Tsukihime. Si bien que l'un pourrait quasiment être considéré comme un spin-off de l'autre.

Au final, pour apprécier pleinement ce premier film, il faudra accepter de n'avoir quasiment aucune carte en main. Mais une fois cet état de fait passé, on découvre un film à l'ambiance envoûtante réussie, emmené par une héroïne charismatique, et dont les nombreux mystères augurent une suite toujours plus passionnante.

Du côté de l'édition, Kazé nous offre une galette à la qualité d'image et de son impeccable, également pourvue d'une version française réussie, et comportant en guise de bonus l'excellente bande son de Yuki Kajiura. Le tout est contenu dans un petit digipack protégé par un fourreau en carton du plus bel effet. Une belle édition, proposée au prix très correct de 30€.
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Koiwai
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Re: Garden of Sinners- Kara no Kyoukai

Message non lu par Koiwai » 23 août 2010, 14:19

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1995. Mikiya Kokutou est encore au lycée. C'est à cette époque qu'il rencontre Shiki Ryogi, jeune fille de sa classe que tout ses autres camarades préfèrent éviter. Mais lui ne l'entend pas ainsi, et bien que la solitaire Shiki ne cesse de repousser son amitié, Mikiya va persister au point de devenir complètement fou de la mystérieuse et belle demoiselle.
Mais dans le même temps, une série de meurtres atroces a lieu: les victimes sont toutes affreusement mutilées. L'oncle de Kokutou est chargé de l'enquête, et très vite, la recherche de l'assassin le mène tout droit jusqu'au lycée de son neveu...

Après un premier film introductif dont la beauté nous laissait supposer une suite captivante, ce deuxième film d'une durée d'une heure vient combler toutes nos attentes. Cette fois-ci, c'est un bond en arrière que nous effectuons, pour suivre la première partie d'une enquête qui, visiblement, verra sa conclusion arriver dans le septième et dernier film de la saga. En ce qui concerne l'enquête, il faut avouer que l'identité de l'assassin se devine très facilement et rapidement, et que le mystère n'est donc pas de la partie de ce côté-là. Mais à vrai dire, la réalisation ne fait rien pour tenter d'entretenir un quelconque mystère autour de cette enquête, car l'intérêt du film est tout autre. Ici, c'est véritablement le duo Shiki/Mikiya qui est au centre.
Ainsi, le retour en arrière nous permet de découvrir les origines des liens entre les deux jeunes gens, des liens forts qui se construisent non sans heurts, entre un Mikiya qui devient facilement attachant dans son obstination à vouloir se lier d'amitié avec Shiki et la protéger en toute circonstance, et une héroïne plus fascinante que jamais: la belle et froide Shiki du premier film laisse ici place à une jeune fille dont le côté solitaire et fragile sont dûs à une personnalité profondément perturbée, une double personnalité inquiétante que l'on apprend à découvrir en même temps que Mikiya. Et tout comme Mikiya, on s'attache et on se prend de fascination pour cette demoiselle qui laisse toujours échapper autour d'elle un parfum de mort.

Quant au parallèle que l'on peut faire entre the Garden of Sinners et Tsukihime (rappelons que les bases de l'histoire du premier ont inspiré le deuxième), il se révèle encore plus pertinent: à l'instar du Shiki de Tsukihime, la Shiki de the Garden of Sinners laisse entrevoir une double personnalité inquiétante. Quant à Mikiya, il est, physiquement, le sosie quasiment parfait du héros de Tsukihime. Plus aucun doute: les deux héros de the Garden of Sinners ont bien inspiré celui de Tsukihime.

Techniquement, on a à nouveau affaire à un véritable travail d'orfèvre, plus encore que pour le premier film. L'ambiance, un peu moins contemplative, se fait plus mystérieuse et malsaine, et toujours envoûtante, à l'image de certaines scènes dont celle où notre héroïne s'étale du sang sur les lèvres. Le sang, justement, est ici un élément central: à l'image de Shiki, sa beauté fascine tout autant que le côté lugubre et la signification qu'il dégage, et un constat s'impose: rarement le sang n'a été aussi bien mis en valeur et aussi bien représenté dans un film d'animation japonais. Nombreux sont les passages, comme la première scène du film, qui savent mettre en avant le personnage de Shiki, notamment en faisant ressortir tour à tour sa fragilité et son côté froid et dangereux. Les décors, très nuancés et dotés de nombreux jeux de lumière, offrent à nouveau à l'ensemble une atmosphère envoûtante que finissent d'embellir de très belles musiques à nouveau signées Yuki Kajiura. Enfin, l'animation reste de très bonne facture.

Peut-être un peu moins contemplatif mais plus envoûtant encore que le premier film, notamment grâce à l'impeccable beauté esthétique de certains passages, ce deuxième volet de la saga captive d'un bout à l'autre, nous laissant découvrir le passé d'une héroïne plus inquiétante et fascinante que jamais. On a hâte de voir les films suivants, d'autant que l'annonce du troisième volet ici présente nous annonce quelque chose d'à nouveau très prometteur.

L'édition de Kazé est dans la droite lignée de celle du premier film: image et son de très bonne qualité, version française de bonne facture, le CD de la BO en bonus, le tout renfermé dans un digipack aux effets sanglants sympathiques. Enfin, l'illustration du fourreau, magnifique, met parfaitement en avant toute l'ambivalence de l'héroïne. Un bon choix.
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