The Host
Posté : 28 oct. 2010, 21:46

Réalisateur: Bong Joon Ho
Année: 2006
Durée: 2h00
dité en DVD chez TF1 Video
C’est en 2006 que débarque sur les écrans du monde entier cet objet filmique non identifié, tout le monde l’attendait sans savoir à quoi s’attendre, et quand tout le monde l’a vu, tout le monde s’est mis d’accord pour faire de ce film un chef d’œuvre ! Et quand tout le monde est unanime comme cela, tout le monde ne peut pas se tromper !
Déjà responsable d’un autre grand succès Coréen, à savoir l’excellent « Memories of Murder », Bong Joon HO revient plus inspiré que jamais avec un film à la croisé des genres, avec un casting sans faille pour un film maîtrisé à tous les niveaux !
L’armée Américaine déverse des centaines de litres de produits chimiques dans les égouts, ce qui a pour effet de polluer la rivière Han…six plus tard un monstre apparaît et s’en prend aux humains !
Hyun Seo, jeune fille de treize ans se fait enlever par le monstre…son père, Park Gang Du , un homme simple et un peu simplet est abattu ainsi que le reste de sa famille : son père, son jeune frère et sa jeune sœur. Mais ils restent persuadé que la jeune fille est encore vivante et ensemble il décident de partir à sa recherche malgré la quarantaine à laquelle ils doivent se plier…
A première vue, cela ressemble à un film de monstres et pourtant, The Host est bien plus que cela ! C’est un film de monstre il est vrai, mais c’est aussi, une critique sociale, un drame, un film sur la famille…on trouve derrière plusieurs niveaux de lecture, avec en particulier un second degré grinçant.
On plonge très rapidement dans le film de monstres, l’attaque de la créature est un moment fort du film, c’est une scène assez violente, tout y est suggéré mais cela reste assez dur. La scène qui suit nous montre la famille réunie devant le portrait de le jeune fille qu’ils croient morte…une scène forte là aussi, mais qui, aussi paradoxalement que ça puisse être, est à la fois tragique et pathétique, il s’en dégage quelque chose de comique…et on navigue presque tout le long du film entre ces deux tonalités, le burlesque côtoie le dramatique…on retrouve là une des particularités du cinéma Coréen, ce qui fait aussi sa force, justement cette façon de jongler avec plusieurs tons, plusieurs genres, et à ce niveau là, The Host est une véritable référence.
Un des autres éléments forts de ce film réside dans la relation entre les personnages, cette famille pleine de défauts qui passe son temps s’engueuler mais qui se complète, ils ont besoin les uns des autres. Ils se font des reproches, s’insultent, mais sont prêts à tout pour les autres, prêts à se sacrifier les uns pour les autres.
Mais c’est aussi une critique sociale : la société Coréenne est présentée comme profondément individualiste, assistée, incapable de résoudre ses propres problèmes…mais ce qui frappe le plus c’est ce regard sur les Etats Unis, critique à demi voilée qui les fait passer pour ce qu’ils sont, à savoir interventionniste, intrusif, irresponsable…il faut tout de même savoir que le point de départ du scénario vient d’un fait divers réel s’étant déroulée dans une base américaine en Corée, qui se trouve être, comme par le plus grand des hasards, la scène d’ouverture du film.
Mais de toute façon, quelque soit le point de vue avec lequel on aborde ce film, on sera forcément conquis.
Le jeux des acteurs est irréprochable, et une fois encore on est totalement bluffé par le talent de Song Gang Ho, sans nulle doute un des meilleurs acteurs qui soient, et pas seulement en Corée.
La créature est saisissante de réalisme…elle est à la fois intrigante et dérangeante, son design est original et travaillé…bref là aussi un point largement positif. La réalisation est impeccable, sans défauts, la musique est parfaitement dans le ton…on pourrait citer les qualités du films encore longtemps.
Si en plus vous ajoutez à cela une VF de qualité (mais on préférera tout de même profiter du jeu de Song Gang Ho, entre autres, en VO), au final on obtient que des points positifs
Cerise sur le gâteau, malgré l’édition simple du DVD, on trouve pléthore de bonus enrichissants et qu’on prend réellement plaisir à regarder, on est loin du remplissage, chaque bonus apporte quelque chose.
Vous avez là un des films les plus marquants qui soient ! C’est un devoir de se le procurer !