Détective Conan

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Glass Heart
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Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 06 nov. 2010, 17:23

J'avais envie de présenter un peu cette très bonne série de films (une des meilleures franchises ciné dérivées d'une série animée japonaise, je pense) et qu'on puisse partager entre fans nos impressions sur les différents films qui constituent cette saga, d'où la création de ce topic.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Détective Conan, la série raconte les mésaventures de Shinichi Kudo. Ce dernier est un détective lycéen surdoué avec un ego démesuré qui fait régulièrement la une des médias.
Passant tout son temps à aider la police sur des affaires criminelles ou à jouer de sa popularité, il est ainsi devenu distant de son amie d'enfance Ran Mouri qu'il néglige. Le père de cette dernière, Kogoro Mouri, ancien inspecteur de police forcé à la démission suite à une bavure, est lui-même détective mais les affaires ne tournent pas, accusant le jeune prodige de lui voler tout son travail, ce qui ne fait qu'alimenter les tensions entre Ran et lui.

Comme pour le punir de négliger ainsi les autres et pour lui donner une chance de réparer sa conduite, le destin le met face à une organisation particulièrement dangereuse qui tente de l'assassiner. Mais le poison utilisé pour le meurtre, censé détruire les cellules, ramène Shinichi à l'état d'enfance.
Devenu le jeune écolier Conan Edogawa, il décide de se lancer à la recherche de l'organisation responsable de son état, mais plus personne ne lui prête attention et son seul espoir réside alors en Kogoro Mouri.

Emménageant dans l'agence avec Ran et son père, il découvre une autre facette de son amie à laquelle il n'avait jamais prêté attention jusque là et apprend peu à peu à prêter intérêt à ce qu'elle peut ressentir. Il façonne aussi peu à peu la popularité de Kogoro Mouri, résolvant les affaires à sa place tout en lui en attribuant le crédit et faisant du détective maladroit la nouvelle vedette des médias. Grâce aux affaires confiées à Mouri, il découvre ainsi progressivement ce qu'est réellement cette organisation noire si secrète.

En 16 ans d'existence, Détective Conan a donné lieu à un manga de près de 70 tomes, une série de près de 600 épisodes, 14 films d'animation, 13 OAV (10 OAV traditionnels et 3 OAV Magic Files partageant soi-disant des liens avec les films 12, 13 et 14), 2 TV Specials (un premier de 2h sur un cross-over entre Détective Conan et Lupin III et un second d'une trentaine de minutes sur les origines du personnage de Kaito Kid, adaptant le tout début du manga Magic Kaito) et 2 téléfilms live (le premier situé avant la série et le second durant la période où Shiho Miyano/Aï Haibara est traquée par l'organisation noire, ce qui en est d'ailleurs le sujet).


Film 1: Le Gratte-Ciel Infernal

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Durée: 1h34. Année de production: 1997.

Un mystérieux poseur de bombes sévit dans la ville de Tokyo et défie Shinichi Kudo de l'arrêter. Par le biais d'un portable, il donne à Conan Edogawa des énigmes dont la réponse permet la localisation des bombes. Si toutes les bombes ne sont pas désamorcées avant le coucher du soleil, la ville deviendra un gigantesque feu d'artifice.


Pour un premier film, La Gratte-Ciel Infernal surprend: pas de meurtre, pas de mystère sur l'identité du criminel (il est connu dès le début, ainsi que son mobile) mais une recherche de bombes dans toute la ville qui ne cache pas l'influence de Die Hard with a Vengeance (Une Journée en Enfer).
Mais si John McTiernan et Bruce Willis ont réussi à créer un excellent film autour de cette intrigue, elle se prête beaucoup moins bien à l'univers de Conan, lequel peine d'ailleurs à retrouver le charisme qu'il a dans la série.

Si le film reste en lui-même divertissant à regarder une fois, l'intrigue n'est vraiment pas intéressante. Du coup, ce film n'est pas l'un des meilleurs, loin de là !

A noter que les designs des persos sont ceux des débuts de la série (très géométriques). Ca plaira ou non.

Enfin, la bonne surprise du film reste son excellente introduction qui permet aux amateurs de comprendre instantanément l'univers de Conan, commençant par une très courte enquête et poursuivant sur un résumé des débuts de la série (une habitude qui sera reprise dans tous les films suivants, chacun présentant un résumé général des événements de la série nécessaires à la compréhension de l'intrigue du film en question).


Film 2: La 14ème Cible

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Durée: 1h39. Année de production: 1998.

Un étrange agresseur s'en prend aux proches de Kogoro Mouri. Le commissaire Megure, maître Eri Kisaki (l'ex-femme de Mouri) et le professeur Agasa sont ainsi gravement blessés au cours de tentatives de meurtres.

Mouri identifie le modus operandi du criminel comme celui utilisé dix ans auparavant par Jô Murakami, un criminel extrêmement dangereux qu'il avait arrêté et dont il avait empêché peu après l'évasion spectaculaire du temps où il était dans la police. Des événements qu'il préférerait oublier et qui sont à l'origine de sa démission et de son divorce.

Alors que les tentatives de meurtres s'enchainent, Murakami demeure introuvable.


Beaucoup plus proche de l'ambiance traditionnelle de la série, La 14ème Cible présente une excellente intrigue dans une ambiance proche d'un film noir. Le passé sombre de Mouri constitue un morceau de choix, révélant que ce dernier était un inspecteur beaucoup plus compétent que l'épave qu'il est devenu depuis dans son agence de détective.
Si cette affaire prend des implications personnelles graves pour Mouri, cela l'est d'autant plus que Ran qui en vient elle-aussi à douter de son père à cause de la bavure commise à l'époque.

Le film commence à changer un peu dans le second acte, alors que tous les suspects/cibles sont réunis dans un même lieu clos pour une chasse à l'homme (aussi bien pour le criminel que pour la police).
L'heure des révélations, attendue avec un intérêt certain, crée cependant la surprise. Si les explications sont en elles-mêmes excellentes, elles sont complètement inattendues et ne répondent pas vraiment aux attentes au vu de ce qu'on pouvait attendre de cette intrigue.

Les designs des personnages sont toujours ceux du début de la série, d'où un résultat qui plaira ou non selon les goûts.


Film 3: Le Magicien de la Fin du Siècle

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Durée: 1h39. Année de production: 1999.

Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler l'oeuf de Fabergé, trésor de la dynastie des Romanov, actuellement en la possession du groupe Suzuki (appartenant à l'oncle de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran Mouri). Kogoro Mouri est engagé pour protéger la relique, de même que l'inspecteur Nakamori, rival de toujours de Kaito Kid.
Conan Edogawa et son ami Heiji Hattori (lui aussi détective lycéen) tentent d'aider discrètement la police à protéger l'oeuf. Mais l'énigme de Kaito Kid (dévoilant son modus operandi) a été mal interprétée et le voleur réussit à s'enfuir en emportant l'oeuf, poursuivi par Conan et Heiji. Mais Kid est rapidement abattu en plein ciel par un sniper.

Conan est alors dans le doute: quel secret cache cet oeuf pour qu'on en vienne à tuer pour l'obtenir ? Et laquelle des personnes intéressées par l'artefact est le mystérieux sniper ? Et surtout, pourra t-il préserver le secret de son identité face aux doutes naissants de Ran ?


Pour un film cross-over entre Détective Conan et Magic Kaito, on pouvait redouter un film fan-service. Finalement, le film s'en tire vraiment bien. L'histoire est intéressante et demande une petite connaissance de l'histoire de la Russie pour saisir les véritables enjeux de l'intrigue.

Après un premier acte porté sur l'action avec un certain fan-service relevant de la confrontation entre Conan et Kid, le deuxième acte de la série vire lui à une ambiance presque Indiana Jones avec une chasse au trésor très prenante dans un vieux château style européen et là le film s'en sort beaucoup mieux que le premier film avec Die Hard with a Vengeance.
Divertissant d'un bout à l'autre, le film culmine lors du dénouement final, l'une des meilleures scènes des films de Détective Conan, avec des révélations inattendues mais qui confinent au génie.

Enfin, à partir de ce film, les designs des personnages deviennent véritablement excellents, et ça ne cessera de s'améliorer au fur et à mesure.

Un des meilleurs films de la série !


Film 4: Mémoire Assassine

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Durée: 1h39. Année de production: 2000.

Un tueur de flics sévit à Tokyo. L'ambiance est tendue au sein de la préfecture, le coupable faisant probablement partie de la maison, la paranoïa s'installant dans les relations entre collègues, tandis que les soupçons de corruption des hauts-placés commencent à naître.

Dans ce climat, l'inspecteur Sato subit une tentative de meurtre d'une violence inouïe sous les yeux de Ran Mouri. Sato est entre la vie et la mort, Ran s'en sort sans séquelles physiques mais le choc a provoqué une amnésie totale, la jeune fille refoulant la sauvagerie du meurtre au plus profond de son inconscient. Cela n'empêche pas le tueur de la prendre pour cible, redoutant ce témoin gênant.

Très impliqué émotionnellement dans cette affaire, Conan n'a pourtant d'autre choix que de confier la protection de Ran à ses parents, tandis qu'il se lance à la recherche du criminel. Mais ses inquiétudes pour la jeune femme troublent son jugement et l'empêchent de se concentrer pleinement sur l'enquête.


Certainement le plus sombre et le plus violent des films de Détective Conan, Mémoire Assassine est aussi à mon goût le meilleur de tous. Très abouti, on est cette fois en plein dans le film noir avec un sérieux et un réalisme encore jamais atteints dans la série. L'ambiance est souvent inquiétante, voire oppressante, certaines scènes sont parmi les plus violentes jamais vues dans la franchise...

Cette fois, l'implication du jeune détective dans l'affaire est totale et il a du mal à démarquer la limite entre le personnel et le professionnel. A chaque fois qu'il relâche sa vigilance pour se concentrer sur l'enquête, Ran manque de se faire tuer, d'où une tension permanente tout le long du film. L'esthétique très sombre (pluie et ciel obscurs, endroits sombres et nuit oppressante) est dominante et contribue aussi pour beaucoup à l'ambiance.

Le dernier acte du film, lui, se démarque radicalement du réalisme du reste du film pour se consacrer pleinement à l'action, Conan tentant de protéger Ran d'un tueur on ne peut plus déterminé dans un terrain de chasse surprenant: le parc d'attractions Tropical Land (un lieu emblématique de la série où se sont déroulées la première rencontre avec l'organisation noire et la "naissance" de Conan Edogawa). Les révélations sont à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre du film: excellentes et très crédibles, avec toujours ce réalisme étonnant.

Mon film préféré de la série et clairement l'un des meilleurs (pour ma part, c'est le meilleur) !


Film 5: Décompte aux Cieux

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Durée: 1h39. Année de production: 2001.

Une série de meurtres tourne autour des dirigeants et investisseurs des Tours Tokiwa. Une amie de Kogoro Mouri est ainsi assassinée en pleine réception, sous les yeux effrayés de toute une audience.

Alors que Conan et Mouri enquêtent sur les circonstances de la mort, l'organisation noire, qui a retrouvé la trace de la traîtresse Shiho Miyano, lance un attentat contre les tours. La police tente alors de les évacuer. Lorsque Conan apprend que Ai Haibara (Shiho Miyano retombée en enfance elle-aussi) et les Detective Boys sont toujours prisonniers des tours, il y retourne pour les en sortir. Mais le coupable des meurtres est lui aussi toujours sur les lieux...


Ce film est le premier d'une longue série de films de Détective Conan qui font la part belle à la dimension catastrophe et où l'enquête est reléguée au plan secondaire. Ironiquement, le film sortit quelques mois avant les attentats du 11 Septembre à New York.
Le mélange des deux aspects du film ne fonctionne pourtant pas vraiment, l'enquête (un peu fainéante) occupant la première partie du film et, lorsque Conan réalise l'identité du coupable, comme par hasard les attentats surviennent comme pour marquer un sursis dans l'attente de la résolution de l'enquête qui survient vers la fin du film.
La partie de l'évacuation des tours demeure un morceau sympathique (un des meilleurs moments du film) mais n'est pas non plus incroyable (on a déjà vu mieux dans la série) et, ultimement, le film tourne presque plus autour des Détective Boys (Conan et Aï inclus) que sur le reste des personnages.

Enfin, alors que ce cinquième film devait marquer un événement et faire intervenir Gin et Vodka, l'organisation noire reste très secondaire et apparait plus comme un prétexte que comme des intervenants à part entière (entre 5 et 10 minutes de présence dans le film, avec Conan qui entraperçoit à peine Gin à un moment du film).

Un film sympa, faisant la part belle à l'action (superbement mise en scène, de ce côté-là rien à dire), mais pas forcément l'un des plus marquants (mais il n'est en aucun cas mauvais). En fait, l'intrigue pourrait faire penser à un (très bon) TV Special si elle n'était pas accompagnée par une réalisation de film.


Film 6: Le Fantôme de Baker Street

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Durée: 1h47. Année de production: 2002.

Conan, Ran, Aï et les Detective Boys participent à un jeu vidéo en 4D dans lequel ils sont plongés dans la Londres victorienne, à la recherche du tueur Jack l'Eventreur et aidés par des personnages issus des romans et nouvelles de Sherlock Holmes.
Mais un programme pirate, l'Arche de Noë, a pris le contrôle du système et défie les 50 jeunes joueurs: si aucun s'entre eux ne parvient à finir le jeu, ils ne retourneront jamais dans le monde réel. Si en revanche, sur les 50, même un seul parvient à compléter sa partie, ils seront tous sauvés.
Tandis que les parents, pour beaucoup des politiciens et de riches investisseurs, sont réunis dans la salle d'audience, assistant impuissants au décompte des Game Over, Yusaku Kudo enquête sur un meurtre qui s'est produit sur les lieux et qui aurait un lieu avec le suicide d'un jeune garçon des années plutôt, lequel est le concepteur du programme Arche de Noë.


Bon, alors là, c'est la quatrième dimension (c'est le cas de le dire d'ailleurs ! lol !) ! On coupe complètement les ponts avec le réalisme et on plonge Conan et ses amis en pleine intrigue de science-fiction quasi-surnaturelle pour leur permettre de rencontrer des figures éminentes de la littérature policière et de la criminologie.
Si ça demeure sympa en soi, le scénario ne suit pas et cumule les grosses coïncidences. Et personnellement, je ne trouve pas l'histoire particulièrement travaillée.
Mon avis est à nuancer toutefois car si, personnellement, ce film est l'un de ceux que j'aime le moins, certains fans adorent en revanche. Ca dépend en grande partie du degré de tolérance qu'on a par rapport à l'idée de base même.


Film 7: Croisement dans l'Ancienne Capitale

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Durée: 1h48. Année de production: 2003.

Kogoro Mouri est engagé par des moines de Kyoto pour retrouver la trace d'une relique sacrée dérobée à leur temple une dizaine d'année auparavant par une bande de voleurs légendaire.

Tentant d'élucider l'affaire, Conan retrouve son ami détective Heiji Hattori. Ils décident de faire équipe pour élucider ce mystère. Heiji compte en profiter pour chercher la trace d'une jeune fille qu'il avait rencontré non loin du temple des années auparavant et qui demeure son premier amour.


Ce film, qui fait la part belle au personnage d'Heiji Hattori, fait la part belle aux scènes d'action, certaines donnant l'impression d'être tirées d'un jeu vidéo en cell-shading. L'intrigue, quant à elle, tourne autour d'un conte japonais sur lequel le film s'attarde souvent à donner des explications bienvenues (pour les néophytes, c'est nécessaire à la compréhension de l'intrigue) mais qui ont tendance à couper le rythme.

A part ça, un film sans grande surprise mais bien raconté et joliment mis en scène. L'histoire, très convaincante, reste assez réaliste et les scènes de combats et autres séquences d'action sont à l'honneur.


Film 8: Le Magicien du Ciel Argenté

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Durée: 1h49. Année de production: 2004.

Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler un diamant légendaire ayant appartenu à l'impératrice Joséphine à l'issue de la représentation de la pièce éponyme. Kogoro Mouri (avec bien évidemment toute la bande) et l'inspecteur Nakamori sont sur place pour tenter d'empêcher le vol.

Après que Conan ait déjoué le plan de Kaito Kid, la troupe s'envole avec les comédiens à bord d'un avion. Le meurtre de la comédienne principale prend alors place dans la surprise totale. Pour ne rien arranger, ce meurtre va provoquer une catastrophe beaucoup plus grave encore...


Ce film se décompose en trois parties: la première présente un nouvel affrontement entre Conan et Kaito Kid à la manière du film 3, à ceci près que cette fois le fan-service semble plus gratuit qu'autre chose (ça reste fun cependant). La deuxième, très courte, constitue le meurtre qui est rapidement élucidé. La troisième, qui est le véritable sujet du film, tourne autour de la catastrophe aérienne, elle très longue.

On s'installe ainsi dans la série de films qui font davantage la part belle à l'action catastrophe qu'à l'enquête qui, plus que jamais, sert de prétexte. Heureusement la dimension catastrophe, malgré les grosses facilités, reste efficace avec un réel suspense. Mais bon, là c'est plus vraiment Détective Conan aussi...


Film 9: Stratégie en Profondeur

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Durée: 1h48. Année de production: 2005.

Une croisière sur un paquebot de luxe vire au cauchemar lorsque le personnel de bord est assassiné petit à petit. D'autres événements étranges surviennent tels que la disparition de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran. Kogoro Mouri et Conan décident d'enquêter sur ces mystères.


La particularité du film, c'est de présenter pour la première fois une intrigue à la Columbo où on voit le meurtrier commettre ses crimes et où on suit la progression des détectives à la recherche de la vérité. En brisant ainsi l'une des conventions de la série, le film offre un autre regard sur l'enquête mais l'intrigue parait du coup moins intéressante que si on avait gardé tout cela secret dès le début.

Cela dure jusqu'au dénouement qui crée véritablement la surprise, renversant complètement les conventions de la série pour un final d'anthologie.
Quelques scènes d'actions efficaces parsèment le dernier acte du film, excellent bien que la dimension catastrophe du film ne surprendra en revanche personne. Mais, si l'effet de surprise est absent, cette dimension catastrophe est cependant très bien réalisée et demeure donc très efficace.


Film 10: Le Requiem des Détectives

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Durée: 1h51. Année de production: 2006.

Invités dans un parc d'attractions, Kogoro Mouri et Conan Edogawa (ou plutôt Shinichi Kudo) sont engagés par un mystérieux client pour élucider une récente affaire criminelle. S'ils n'y parviennent pas, une bombe cachée dans leur bracelet d'accès au parc, explosera à 22h. Idem pour leurs proches qui s'amusent dans le parc sans se douter de la menace qui plane sur leurs têtes.

Commence une journée de cauchemar pour les deux détectives qui se retrouvent à courir dans toute la ville pour élucider l'affaire. En chemin, Conan retrouve Heiji Hattori et Kaito Kid, eux aussi impliqués.


10ème film de la série, donc film événement, on assiste ainsi à un défile de très nombreux personnages de la série autour d'une très bonne intrigue pleine de surprises.
Surveillés en permanence, pourchassés par des tueurs armés, les détectives sont donc sur le fil du rasoir dans leur recherche de la vérité. L'enquête présente par ailleurs certaines particularités qui la démarquent du reste des intrigues des films et qui font son intérêt, culminant lors d'un dénouement lui aussi surprenant.


Film 11: Jolly Roger et le Cercueil Bleu Azur

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Durée: 1h47. Année de production: 2007.

En vacances sur une île touristique réputée pour avoir été le repère des femmes pirates Anne Bonnie et Mary Read, les Detective Boys participent à un jeu à énigmes censés révéler où se cacherait le trésor légendaire. Conan lui-même est surpris par la complexité des intrigues mais s'en détache très vite pour enquêter avec Kogoro Mouri et la police sur le cas du meurtre d'un chasseur de trésor et du vol des reliques conservées au musée de l'île. C'est alors que Ran et Sonoko sont prises en otage par des chasseurs de trésor peu scrupuleux...


L'un des films les moins aimés des fans, c'est vrai qu'il n'a quasiment rien à voir avec l'ambiance de Détective Conan et que l'intrigue est un peu grosse et pas vraiment crédible (le dernier acte et le dénouement final sont un gros n'importe nawak sans queue ni tête).
Cela dit, pour ma part, j'ai passé un bon moment avec ce film différent qui impose un rythme peu commun (il y a des moments d'accalmie durant lesquels le spectateur comme les personnages peut réfléchir sur l'avancée de l'affaire) et que j'ai trouvé très divertissant.
Après, je comprends que tout le monde ne puisse pas apprécier (je dois d'ailleurs être l'un des rares à bien l'aimer) et c'est vrai que c'est loin d'être l'un des films les plus marquants de la saga.


Film 12: La Mélodie de la Peur

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Durée: 1h56. Année de production: 2008.

Une série de meurtres a lieu autour du milieu de la musique classique.

Tentant d'éclaircir cette affaire, Conan fait la rencontre de Reiko Akiba, une soprano de grand talent qui, initialement froide, cache des douleurs profondes enfouies en elle et avec qui il va faire équipe dans la résolution de l'affaire.

Mais, alors que la représentation tant attendue de Reiko commence dans l'opéra, cette dernière en est absente et est rapidement remplacée. A l'extérieur du bâtiment, Conan et Reiko découvrent, effrayés, que le coupable a posé des bombes de manières à ce que celles-ci explosent à mesure que la représentation progresse.
Lorsque la note finale sera jouée, le bâtiment entier s'effondrera sans que les spectateurs ne puissent rien remarquer auparavant (la salle de concert étant insonorisée).
Leur seul espoir est de trouver un moyen d'entrer dans le bâtiment, toutes les issues étant condamnées, et de trouver un moyen d'interrompre la pièce sans éveiller les soupçons du coupable, présent sur les lieux.


Un excellent film dans un milieu vraiment envoûtant. L'intrigue est prenante, la musique et les voix magnifiques, le spectateur est vraiment pris d'un bout à l'autre du film. Le tout culminant lors de la confrontation entre Conan et le coupable, moins une surprise (le mobile est légèrement décevant) qu'une véritable tension face à la menace non négligeable représentée par ce dernier.

A noter aussi que l'intrigue demande certaines connaissances en matière de musique pour être compris, mais le film apporte toutes les explications nécessaires, quitte à couper quelque peu le rythme du film.


Film 13: Le Chasseur Noir de Jais

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Durée: 1h51. Année de production: 2009.

Lorsque Kogoro Mouri est convié en qualité de conseiller à une réunion générale des différentes préfectures de police sur une affaire criminelle de la plus haute importance (un serial-killer qui assassine des personnes sans lien apparent dans différentes préfectures), Conan s'aperçoit (trop tard) de la présence d'agents de l'organisation noire sur place.

Doublant la police, il parvient à coincer Vermouth qui lui avoue l'intérêt de l'organisation sur l'affaire: leur véritable enjeu est une liste NOC de leurs agents infiltrés que le coupable a certainement en sa possession sans le savoir. Conan déduit rapidement qu'un agent de l'organisation, un certain Irish, a pris la place d'un des flics présents à la réunion tandis que le véritable flic est en danger.

La liste NOC constituant une arme redoutable pour son combat contre l'organisation et l'infiltration d'une taupe au sein des hauts gradés de la police l'inquiétant, Conan se pencher sur cette double-affaire, tandis qu'Ai Haibara appréhende au plus haut point le fait que Shinichi se place ainsi en première ligne, craignant qu'il implique les vies de tout ses proches dans sa vendetta personnelle.


Le grand favori de nombreux fans, ce film met à l'honneur l'affrontement entre Conan Edogawa et l'organisation noire. Des ultra-charismatiques Gin et Vermouth aux faire-valoirs Vodka, Chianti et Korn, sans oublier l'ennemi principal inédit du film, Irish, et un rappel du défunt Pisco, ils les ont tous casés dans le film et leurs interventions représentent des moments forts (notamment la confrontation finale sur les hauteurs de la Tour de Tokyo).

Si cet affrontement sans merci et ses implications représentent le gros du film, l'affaire du serial-killer parait en revanche un peu secondaire (mais pas anecdotique pour autant).
Par contre, l'intrigue tournant autour des Detective Boys, elle, est franchement insupportable (on atteint des sommets de niaiserie) et représente une grosse facilité dans le scénario.

Cela dit, tout cela n'empêche pas le film d'être véritablement excellent et incroyablement prenant et le scénario d'être vraiment très bon de manière générale.

L'un des meilleurs films de Détective Conan !


Film 14: L'Arche du Ciel

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Durée: 1h42. Année de production: 2010.

Tout le pays ne parle plus que de deux choses: d'un groupe terroriste qui s'est emparé d'un mystérieux virus biologique mortel et du nouveau ballon dirigeable de l'oncle de Sonoko, lequel a défié publiquement le magicien voleur Kaito Kid de dérober une célèbre pierre précieuse lors du voyage inaugural jusqu'à Osaka.
De nombreux journalistes sont présents sur le vol, tandis que les nombreux fans de Kid se sont réunis à Osaka pour voir l'arrivée du ballon, espérant entrapercevoir leur héros.

Très vite, Ran démasque Kid mais ce dernier se fait passer pour Shinichi Kudo, plaçant la jeune fille dans le doute. Mais le défi tourne au cauchemar lorsque le groupe terroriste manifeste sa présence détourne le ballon et lorsque l'on découvre que le virus a été lâché sur place et a déjà contaminé des passagers. Les passagers apprennent aussi qu'à l'arrivée à Osaka, des bombes placées sur le ballon exploseront et relâcheront le virus sur la ville.

Alors qu'Osaka sombre dans le chaos le plus total, Conan tente de désamorcer les bombes et de comprendre comment la contamination du virus sur les passagers se produit.


Autant le dire tout de suite, j'ai littéralement détesté ce film qui ne démontre aucun respect pour son public. L'histoire est quasi-inexistante, avec des rebondissements énormes complètement sortis de nulle part, l'intrigue part dans tous les sens et le dénouement est une énorme blague foutage de gueule comme on en voit rarement.

Pour pallier à la médiocrité et la quasi-inexistence de son scénario (et s'étaler sur un long-métrage d'1h40 au lieu d'une durée de double-épisode de 40/50 minutes, et encore je suis gentil), le film fait la part-belle à un défilé de scènes d'action durant lesquelles Conan fait un usage abusif de pratiquement tous les gadgets en sa possession et multiplie les scènes de fan-service bourrées de clichés et de gags qui tombent à plat.

Le tout culmine lors de la scène "emblématique" du film (j'entends par là celle qui l'a fait vendre, la fameuse scène du baiser entre Kaito Kid et Ran) qui précède le générique de fin, espèce de faux suspense (quoique je sais que certains fans flippaient lorsque le générique est apparu) qui trouve son dénouement lors de la scène d'après générique qui est un énorme foutage de gueule (et là, les mêmes fans étaient soudain soulagés, contents comme le "suspense du film" se termine comme ça).

En définitive, un film qui ne respecte pas son public et une histoire travaillée n'importe comment. Et pour moi, ça ne pardonne pas !

Cela dit, tout n'est pas non plus mauvais: la réalisation est bonne et les comédiens sont très bons comme toujours, mais les scénaristes ont vraiment fait n'importe quoi (ce qui plombe tout le film).

Certainement le plus mauvais film de Détective Conan que j'ai vu et le seul que je trouve vraiment sans intérêt !

Bon après, je reconnais que je suis assez violent à l'égard du film (mais je n'ai pas non plus le sentiment de le condamner injustement) mais je l'ai vraiment ressenti comme un énorme foutage de gueule.
Modifié en dernier par Glass Heart le 17 déc. 2012, 16:21, modifié 15 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan: les films

Message non lu par Glass Heart » 07 nov. 2010, 01:47

Mon classement perso des 16 films:

Excellents:

1) Mémoire Assassine (Film 4)
2) Quinze Minutes de Silence (Film 15)
3) Le Magicien de la Fin du Siècle (Film 3)
4) La Mélodie de la Peur (Film 12)

Très bons:

5) Croisement dans l'Ancienne Capitale (Film 7)
6) Le Chasseur Noir de Jais (Film 13)
7) La Quatorzième Cible (Film 2)
8 ) Stratégie en Profondeur (Film 9)
9) Le Requiem des Détectives (Film 10)
10) Décompte aux Cieux (Film 5)

Bons:

11) Le Magicien du Ciel Argenté (Film 8 )
12) Le Gratte-Ciel Infernal (Film 1)

Passables:

13) Jolly Roger et le Cercueil Bleu Azur (Film 11)
14) Le Onzième Attaquant (Film 16)
15) Le Fantôme de Baker Street (Film 6)

Mauvais:

16) L'Arche du Ciel (Film 14)

Mis à jour avec le dernier film en date (Film 16)
Modifié en dernier par Glass Heart le 01 janv. 2013, 15:39, modifié 5 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan: les films

Message non lu par Glass Heart » 01 déc. 2012, 02:39

Détective Conan - DVD 1 (épisodes 1 à 6)

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Studio: TMS.
Editeur: AB.
Année de production: 1996.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya),
Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Yukitoshi Hori (Gin), Fumihiko Tachiki (Vodka) et Yuri Amano (Yoko Okino).



Synopsis du coffret:

Shinichi Kudo est un lycéen de 17 ans qui vit seul depuis l'âge de 14 ans. Fin détective, il est fan de Sherlock Holmes et est l'ami d'enfance de Ran Mouri, la fille du détective Kogoro Mouri, dont il est secrètement amoureux.

Lors d'une enquête, Shinichi est par hasard témoin d'un trafic d'armes et se fait assommer par des hommes vêtus de noir qui lui font ingurgiter une capsule de poison aux effets plutôt imprévisibles: il va alors rajeunir de 10 ans.

Il se réfugie chez son voisin et ami, le professeur Agasa, qui le fait passer pour son propre neveu. Le jeune détective prend alors le nom de Conan Edogawa en hommage à Conan Doyle et Rampo Edogawa. Grâce à cette fausse identité, Shinichi peut ainsi protéger Ran, sa bien-aimée, des hommes en noir qui le croient mort empoisonné.

Le professeur Agasa demande à Ran d'héberger le jeune Conan chez elle, prétextant que ses parents sont partis à l'étranger. Afin de rendre son personnage crédible, notre jeune héros va même devoir retourner à l'école primaire et se faire de nouveeaux amis... de son âge.

Et heureusement que Conan est là car Kogoro Mouri est un très mauvais détective au sale caractère et qui a bien du mal à faire tourner son agence. A l'aide d'astucieux gadgets confectionnés par le professeur Agasa et avec sa capacité de réflexion d'un ado de 17 ans, Conan va faire de Kogoro un privé de renom.

Voilà Conan et ses amis à présent lancés sur des enquêtes toutes plus passionnantes les unes que les autres !



Episode 1: Le plus grand détective du siècle

Origine: Tome 1 - Affaire 1.

Le célèbre détective lycéen Shinichi Kudo et son amie Ran Mouri s'amusent dans Tropical Land, un parc d'attractions, lorsqu'ils sont témoins d'un meurtre à bord du Roller Coaster. Shinichi tente de résoudre cette affaire, mais il se trouve confronté à deux étranges hommes en noir, Gin et Vodka.

Episode 2: Le commencement

Origine: Tome 1 - Affaire 2.

Les hommes en noir ont forcé Shinichi à ingurgiter un poison expérimental. Au lieu de le tuer, ce dernier détruit ses cellules jusqu'à le ramener à sa physionomie d'enfant. Paniqué, Shinichi tente de trouver du secours auprès du professeur Agasa. Pour retrouver la trace des hommes en noir et leur dérober le poison afin de synthétiser un antidote, le professeur arrive à convaincre Conan de loger avec Ran dans l'agence de détective de Kogoro Mouri.

Les affaires ne tardent pas car Kogoro se voit aussitôt confier une affaire urgente: retrouver la fille d'un industriel, kidnappée par un homme vêtu de noir. Conan a t-il déjà retrouvé la trace des hommes en noir ?


Episode 3: Méfiez-vous des stars

Origine: Tome 1 - Affaire 3.

Conan retourne à l'école primaire où il fait la connaissance de ses nouveaux camarades de classe, Genta Kojima, Ayumi Yoshida et Mitsuhiko Tsuburaya. Ces derniers tentent aussitôt de devenir ses amis mais, n'ayant pas vraiment l'intention de s'éterniser sous cette forme, Conan les rejette, ce qui les motive encore plus.

Découvrant l'agence de détective où Conan loge, les enfants voient également une nouvelle cliente s'approcher de l'agence de détective Mouri: nul autre que Yoko Okino, une célèbre idole dont Kogoro Mouri est épris. Victime d'un stalker, Yoko demande au détective d'enquêter sur cette affaire mais, dès qu'ils se rendent à son appartement, le groupe découvre un cadavre au sol, un poignard planté dans le dos.

La police est aussitôt alertée et Kogoro tente d'aider à l'enquête. Conan essaie également d'être utile, mais personne ne le prend plus au sérieux depuis qu'il est redevenu un enfant. Pour compliquer encore les choses, ses camarades de classe l'ont suivi et tentent d'aider à leur manière.


Episode 4: Le poisson lumineux

Origine: Tome 4 - Affaire 11.

Genta, Ayumi et Mitsuhiko décident de fonder leur propre club scolaire: la brigade des jeunes détectives. Ils forcent aussitôt Conan à les rejoindre, pensant avoir l'opportunité de tomber sur de nombreuses affaires en sa compagnie. En acquérant par hasard une mystérieuse carte, le groupe se lance aussitôt dans une chasse au trésor dans la veille sans savoir qu'ils sont espionnés par une bande de gangsters italiens.

Episode 5: La bombe roulante

Origine: Tome 4 - Affaire 10.

Conan, Ran, Kogoro et les jeunes détectives se rendent à un mariage à Kyoto à bord d'un train à grande-vitesse. Conan croit voir les hommes en noir à bord du train et il décide aussitôt de les espionner pour leur subtiliser le poison. Malheureusement, les "hommes en noir" sont en réalité des sosies ressemblant vaguement à Gin et Vodka. En les écoutant, Conan apprend que ces derniers viennent d'opérer une étrange transaction et qu'ils projettent à présent d'éliminer leur client, la mallette qu'ils lui ont remise étant piégée. Ce n'est pas juste une victime mais tout le train qui risque d'exploser.

Les jeunes détectives se mettent alors en quête de la personne qui possède la fameuse mallette piégée à partir des maigres indices que Conan a pu entendre dans la conversation des deux individus. Mais Ran, les soupçonnant de vouloir faire de bêtises, est toujours sur leur dos.


Episode 6: Le meurtre de la Saint Valentin

Origine: TV Original.

C'est la Saint Valentin et les jeunes filles doivent offrir des chocolats à l'élu de leur coeur. Pour l'occasion, Ran et sa meilleure amie Sonoko Suzuki, riche héritière des entreprises Suzuki, sont invitées par des étudiants à prendre part à leur petite fête.

Jaloux et méfiant, Conan décide de les accompagner pour empêcher que l'un d'eux ne s'approche d'un peu trop près de Ran. Lors de la fête, l'un des étudiants est victime d'un empoisonnement et décède très rapidement. Pour trouver le coupable, Conan doit d'abord comprendre comment le jeune homme a pu être empoisonné.



Commentaires

Débutée en 1996, Détective Conan est une série animée qui compte aujourd'hui plus de 650 épisodes et de nombreux films et OAV. Le présent coffret comporte les 30 premiers épisodes de la série en VF et VOSTFR, adaptant plusieurs intrigues des neuf premiers tomes du manga (l'animé a débuté quasiment en même temps que la sortie du tome 9) auxquelles s'ajoutent dix épisodes TV Originals crées spécialement pour la série.

Produite par le studio TMS à qui l'on doit les adaptations animées de Cobra, Lady Oscar, Cat's Eye et Lupin III, la série est réalisée par Kenji Kodama (City Hunter) sur des scénarios de Hiroshi Kashihara (Cat's Eye) et des character-designs de Masatomo Sudo (Lupin III, RG Veda). Les musiques sont quant à elles signées Katsuo Ohno (la version japonaise des Mystérieuses Cités d'Or).

Comme le manga original, l'animé traite donc des aventures de Shinichi Kudo, un détective lycéen qui a rajeuni et qui tente désormais de résoudre ses enquêtes sous l'identité du jeune Conan Edogawa. Pour cela, il emménage chez son amie d'enfance Ran qui devient une sorte de grande soeur pour "Conan" et il accompagne et épaule le père de cette dernière, le détective Kogoro Mouri, sur ses affaires. Tout au long de ses aventures, il reçoit l'aide de nombreux alliés, que ce soit son confident le professeur Agasa ou trois de ses camarades de classe avec lesquels il forme le club des jeunes détectives à son grand désarroi. Entre l'ambiance policière, les mystères et l'humour lié à l'univers décalé, les aventures de Conan ont tout pour séduire un large public.

Maintenant, les 30 épisodes de ce coffret, qui marquent le début de la série animée, présentent tout de même des différences importantes dans le traitement de l'univers et des intrigues.

La première chose qui frappe en voyant cette adaptation animée, c'est l'ambiance particulière qui s'en dégage. Ca commence par un style musical assez inattendu lorsqu'on lit le manga. Aussi décalé que soit l'univers, Détective Conan reste une série policière avec une ambiance qui peut être pesante par moments et on ne peut donc qu'être surpris en entendant pour la première fois les thèmes de jazz entrainants qui vont nous accompagner tout de long des épisodes. On s'y habitue et, aujourd'hui, ces thèmes sont indissociables de la série animée, mais c'est tout de même un choix surprenant à la base.

L'autre chose qui surprend, ce sont les character designs qui accentuent les traits géométriques du style de l'auteur original. Et quand je dis que ça accentue, c'est que ça leur donne un côté caricatural, presque un effet cartoon.

Ces choix ne sont bien évidemment pas anodins puisque l'animé s'était à la base lancé sur l'idée d'une série à destination des enfants, accentuant en cela le côté "bon-enfant" des débuts du manga. Car si l'animé Détective Conan est aujourd'hui devenu une adaptation ultra-fidèle du manga avec une ambiance relativement sérieuse, la série avait empruntée une direction bien différente à ses débuts, davantage destinée à un public jeunesse. Cela a entraîné une série de libertés prises par rapport à l'oeuvre originale qui démarquent assez les deux versions.

Avant d'aller plus loin, je dois d'abord préciser la construction de la série, du moins sur les 30 premiers épisodes qui composent ce coffret. Comme je l'ai dit précédemment, ces épisodes adaptent plusieurs intrigues réparties sur les neuf premiers tomes du manga. Ce que je dois préciser, c'est que chaque épisode traite en fait l'intégralité d'une intrigue (là où, plus tard, la série va adapter un format différent pour adapter chaque intrigue sur plusieurs épisodes ou en un épisode spécial d'une durée allant de 50 minutes à 2h). Cela entraîne certains choix pour adapter les intrigues à cette durée, pouvant parfois se permettre d'ajouter des scènes pour développer davantage l'histoire ou, au contraire, de devoir condenser l'intrigue pour pouvoir tenir sur cette durée (ce qui donne parfois un résultat catastrophique).

Cela étant dit, les six épisodes de ce premier DVD adaptent l'intégralité du tome 1 et deux intrigues tirées du tome 4. L'objectif est clairement de se centrer sur des intrigues à l'ambiance plutôt "bon-enfant" en accord avec le public visé et, là-dessus, la série accomplit un formidable travail pour dédramatiser les affaires criminelles.

Ainsi, si on retrouve les intrigues du manga assez fidèlement retranscrite dans les grandes lignes, le déroulement des événements prend certaines libertés notables.

En premier lieu, on peut constater que les débuts de l'animé se focalisent davantage sur l'humour que le manga original. Cela se traduit par le côté loufoque du professeur Agasa qui est nettement exagéré ou par l'omniprésence des jeunes détectives qui apparaissent beaucoup plus tôt que dans le manga (idem pour Sonoko, introduite dès le sixième épisode qui est un TV Original). Cela a été rendu possible par le fait que l'animé a démarré alors que le manga était déjà bien avancé, pouvant ainsi se permettre d'introduire dès le début des éléments de la mythologie qui sont apparus plus tard dans l'oeuvre originale. Présents dans quasiment tous les épisodes, les jeunes détectives donnent à la série l'occasion d'improviser des moments d'humour qui dédramatisent pas mal l'ambiance policière des intrigues. Et cela les rend d'autant plus insupportables qu'ils ne servent franchement à rien à part infantiliser l'esprit des intrigues.

Ensuite, les éléments les plus sombres ont été tout simplement retirés. L'exemple le plus flagrant se situe dans l'épisode 5 où les hommes en noir Gin et Vodka ont été remplacés par... des sosies (ce qui n'était évidemment pas le cas dans le manga). Ce choix a été motivé par la volonté de montrer des ennemis moins sombres que les véritables hommes en noir et, surtout, de permettre une fin différente où les responsables de l'attentat du train sont arrêtés sans problème. Là-dessus, on se retrouve donc avec une fin classique et plutôt fade là où le manga original réservait une fin relativement sombre et mélancolique à cette intrigue.

Mais, au-delà du scénario, la réalisation contribue aussi pour beaucoup à cette édulcoration, clairement pensée pour dédramatiser les moments de tension dramatique. Le réalisateur étant le même que pour la série City Hunter, il aurait clairement été capable de créer ce genre d'ambiance, mais ici il fait au contraire tout pour l'éviter. Ses armes: l'humour, le fun et un Magnum 357 (oups, non, pas le Magnum...).

Et pour s'assurer qu'il n'en reste rien, on peut aussi compter sur les musiques jazz entraînantes qui nous sont sortis aux moments où on s'y attend le moins et qui sont capables de rendre funs des moments qui ne sont pas censés l'être à la base.

Maintenant que tout cela est dit et que la direction générale de la série a été établie, venons-en à l'intérêt même de l'animé. Et franchement, le résultat n'est pas si mal finalement. Certes, ce n'est pas tout à fait l'adaptation animée que les lecteurs du manga pouvaient espérer mais, par rapport aux intentions voulues, le résultat est bien là et la série est assez fun à défaut d'être réellement addictive.

Malgré les nombreuses libertés prises dans l'adaptation, les intrigues sont globalement respectées (si on excepte les hommes en noir dans l'épisode 5), l'ambiance est assez prenante et le rythme imposé à ces six épisodes est convaincant, ne traînant pas en longueur mais ne précipitant pas trop non plus le déroulement des événements (ce qui ne sera pas le cas de tous les épisodes). A la fin de chaque épisode, la série encourage aussi le spectateur en lui donnant un indice pour l'intrigue de l'épisode suivant, une idée plutôt sympathique.

Ainsi, les cinq premiers épisodes sont plutôt réussis dans l'ensemble. Par contre, le sixième, qui est un TV Original, est plutôt raté: assez chiant, mystère pas spécialement intéressant (surtout trop simple) et un humour beaucoup trop caricatural.

Concernant la réalisation, outre les designs qui ne plairont pas à tout le monde, il y a aussi la qualité de l'animation qui a pris un sacré coup de vieux. C'était déjà certainement moyen pour l'époque, ça parait encore plus pauvre aujourd'hui.

Le doublage japonais original est excellent avec une belle brochette de seiyus reconnus aujourd'hui (et encore, on est loin du casting 5 étoiles que la série s'est constituée au fil des années avec nombre de célébrités du doublage). Les comédiens sont tous très convaincants dans leurs rôles respectifs et le doublage est d'excellente qualité. Un léger bémol pour les voix de Ayumi et de Mitsuhiko qui sont assez irritantes.

Le doublage français (belge en réalité) est quant à lui assez raté, en grande partie parce qu'il portait sur une version censurée aux dialogues qui font franchement pitié. Les voix ne sont pas non plus très convaincantes malheureusement, à l'exception du comédien incarnant Shinichi qui s'en tire plutôt bien.

Au final, les épisodes de ce premier DVD sont généralement loin d'être mauvais, funs et sympathiques à suivre, mais ils pêchent surtout par leur manque d'ambitions. Mais cela ne gâche pas pour autant le plaisir que peuvent y trouver les fans de Détective Conan et ceux qui ont découvert cette série à la télé.

On peut malgré tout regretter qu'AB n'ait pas continué à nous sortir les coffrets alors que la direction générale de la série changeait radicalement par la suite, se rapprochant davantage du manga avec une ambiance plus sérieuse et mature, une qualité d'animation qui s'est considérablement bonifiée depuis le temps et des character-designs complètement retravaillés pour abandonner ce côté enfantin. La série n'est donc pas à son meilleur niveau. Toutefois, ce coffret nous réserve tout de même quelques perles dans le lot, comme on peut le voir avec les DVD suivants.

Verdict: Bon.

Glass Heart
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Re: Détective Conan: les films

Message non lu par Glass Heart » 06 déc. 2012, 20:02

Détective Conan - DVD 2 (épisodes 7 à 12)

Image

Studio: TMS.
Editeur: AB.
Année de production: 1996.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya),
Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa) et Akio Otsuka (Inspecteur Sango Yokomizo).



Episode 7: Le mystérieux expéditeur

Origine: Tome 3 - Affaire 8.

Un nouveau client se présente à l'agence de détective Mouri: le Dr Masayuki Ogawa, chirurgien dans un grand hôpital. Depuis trois ans, un mystérieux expéditeur anonyme lui envoie des jouets usagés et de l'argent. Il a ainsi reçu au total près d'un million et demi en liquide ainsi qu'une lettre étrange: "Maintenant, vous avez 1 500 000. En échange, je viendrais le prendre."

Tandis que Kogoro Mouri enquête sur l'identité de l'expéditeur, Ran devient de plus en plus suspicieuse sur l'attitude étrange de Conan. Ses manières, sa façon de parler, ses raisonnements beaucoup trop matures pour un écolier. Et si Conan était en réalité Shinichi ? Pris au piège, Conan doit résoudre cette affaire tout en détournant les soupçons de Ran à son encontre.


Episode 8: Meurtre au musée

Origine: Tome 4 - Affaire 9.

Le musée de Beika serait hanté. Des gardiens de nuit affirment avoir vu une des armures exposées se balader librement dans les couloirs du musée. Il n'en faut pas plus pour que la rumeur se répande. Ran entraîne Conan et son père Kogoro à visiter le musée en question lorsqu'ils sont témoins d'un meurtre pour le moins mystérieux: le propriétaire est retrouvé assassiné, empalé contre un des murs, la gorge tranchée par une épée et le sang se répandant partout. Une mise en scène qui s'apparente à une des toiles exposées juste en face: "Le Châtiment Céleste". Plus étrange encore, l'assassin n'est autre qu'une armure qui s'est inexplicablement animée.

Episode 9: Festival fatal

Origine: Tomes 6 et 7 - Affaire 17.

C'est le festival Tenkaichi dans le département de Saitama. Norikazu Sasai, romancier peu connu, assassine son ami Satoru Imatake après avoir mis la chambre sans-dessus-dessous pour faire croire un cambriolage. Puis il se hâte de rejoindre la fête où il fait la connaissance de Kogoro, Ran et Conan. C'est alors que l'inspecteur Yokomizo l'interpelle pour être interrogé dans le meurtre.

De retour sur les lieux du crime, tout semble confirmer qu'il s'agit bien d'un cambriolage. Pourtant, Conan et l'inspecteur Yokomizo sont vite persuadés de la culpabilité de Satoru Imatake mais celui-ci possède un alibi en béton, une preuve indiscutable de son innocence. Pour parvenir à le coincer, Conan doit arriver à percer le secret de son alibi.


Episode 10: Conan marque au but

Origine: Tomes 7 et 8 - Affaire 19.

Une jeune fille nommée Ryoko Akagi se présente un beau jour à l'agence de détective Mouri pour leur demander de retrouver son petit-ami disparu: le détective lycéen Shinichi Kudo. Ran, folle de jalousie et en colère, décide sur un coup de tête d'aller visiter l'appartement de Ryoko pour en savoir plus sur cette relation cachée, emportant Conan de force. Sur place, Conan tente de comprendre pourquoi Ryoko a menti en prétendant le connaître. Il réalise que quelque chose ne tourne pas rond dans cet appartement et que quelque chose de grave est en train de se passer. Suffisamment grave pour que Ryoko ne puisse en parler ni à la police, ni même à un détective professionnel. Il est donc urgent de résoudre cette affaire, mais Ran lui complique singulièrement la tâche.

Episode 11: Sonate pour un crime au clair de lune (Episode spécial de 50 minutes)

Origine: Tome 7 - Affaire 18.

Kogoro se voit confier une affaire par un certain Keiji Aso qu'il n'a jamais rencontré et qui lui demande de se rendre sur l'Île au Clair de Lune. En arrivant sur l'île avec Conan et Ran, Kogoro apprend que Keiji Aso est le nom d'un pianiste célèbre qui vivait sur l'île et qui est mort depuis plus de 12 ans déjà. Pour découvrir le fin mot de cette étrange histoire, ils se rendent à la salle des fêtes pour en discuter directement avec le maire de l'île. Mais, alors que la salle des fêtes rend hommage à l'ancien maire décédé deux ans auparavant, la célèbre Sonate au Clair de Lune de Beethoven résonne dans le bâtiment. Un cadavre est retrouvé mort noyé sur un piano qui continue de jouer malgré tout.

Pour les habitants de l'île, il s'agit de la fameuse malédiction du piano sur lequel Keiji Aso avait donné son dernier concert quelques heures avant sa mort et sur lequel le corps de l'ancien maire avait également été retrouvé, décédé d'une crise cardiaque. Pour Kogoro, quelqu'un essaie de se servir de cette malédiction pour accomplir une série de meurtres. Cette personne est certainement la même qui lui a demandé de venir sur l'île et il est bien décidé à découvrir de qui il s'agit.


Episode 12: On a kidnappé Ayumi

Origine: Tome 9 - Affaire 22.

Suite à une partie de cache-cache, la jeune Ayumi Yoshida se retrouve coincée dans le coffre d'une voiture en marche. Grâce à leurs badges de jeunes détectives conçus par le professeur Agasa, Conan, Genta et Mitsuhiko parviennent à la contacter mais ils réalisent alors qu'Ayumi est certainement montée à bord de la voiture des fameux tueurs de jeunes filles que la police recherche activement dans toute la ville. Grâce à la nouvelle invention du professeur Agasa, le skateboard à turbo-moteur alimenté par l'énergie solaire, les jeunes détectives se lancent à la poursuite des criminels pour les trouver avant qu'ils ne repèrent Ayumi, cherchant à reconstituer leur trajet à partir de maigres indices. Mais le soir commence déjà à tomber et les ravisseurs sont sur le point d'arriver sur l'autoroute. Le temps presse.


Commentaires

Les aventures du jeune Conan Edogawa se poursuivent sur ces six nouvelles aventures qui sont cette fois toutes des intrigues tirées du manga original et adaptées assez fidèlement. On retrouve grosso-modo les mêmes points positifs et points négatifs que sur les épisodes du premier DVD. Ce qu'il est important de noter toutefois, c'est que les jeunes détectives sont nettement moins présents que sur les épisodes précédents, même si la série prend la liberté d'ajouter des scènes en début ou en fin d'épisode pour les faire apparaître. L'autre point important, c'est la censure qui est ici beaucoup plus prononcée que sur le premier DVD. Toutes les effusions de sang présentes sont colorées en blanc (il n'y en avait qu'une seule sur le premier DVD, dans le tout premier épisode) et certains éléments matures (comme des allusions à la sexualité) présents dans le manga ont tout simplement été omis dans l'adaptation.

Au-delà de ça, les six épisodes présents demeurent bien sympathiques même si on sent encore la volonté de privilégier les intrigues à l'ambiance un peu "bon-enfant". Ainsi, on ne s'étonnera pas de la présence d'intrigues humoristiques comme celle de la petite amie de Shinichi où Ran recherche Shinichi dans un appartement, menant à une partie de cache-cache amusante avec Conan, ou d'intrigues avec des éléments "kid-friendly" comme celle avec les jouets où Ran soupçonne l'identité de Conan et tente de le faire parler, ou la course-poursuite dans la ville avec le skateboard. Bizarrement, alors que j'avais trouvé la version originale de ces intrigues assez faibles comparées au reste, les épisodes 10 et 12 sont ici plutôt bien réussis, l'adaptation animée apportant un tout autre panache à ces deux intrigues. Alors que je n'avais pas aimé le traitement de Ran dans l'affaire de la petite amie de Shinichi, le trouvant lourd et ne rendant pas service au personnage de Ran, ici cette partie est autrement plus dynamique et drôle, aidée à la fois par les prestations impeccables des deux comédiennes, par la musique entraînante et aussi par le rythme crée par le montage.

Visiblement, l'équipe en charge de la série s'est montrée plus inspirée par ces deux affaires (les épisodes 10 et 12) que par les épisodes 7, 8 et 9 qui restent bons mais finalement assez plats dans le traitement de leurs intrigues, se contentant de transposer simplement le manga (à part quelques scènes rajoutées avec les jeunes détectives). Toutefois, il y a au moins l'avantage que ces intrigues soient traitées de manière assez fidèle au manga original, ne tentant pas tellement d'édulcorer la dimension policière cette fois.

Et enfin, le véritable joyau de ce deuxième DVD, c'est bien sûr l'affaire de la Sonate au Clair de Lune (l'épisode 11) qui a exceptionnellement donné lieu à un épisode spécial de 50 minutes (le double d'un épisode normal) afin de prendre le temps de l'adapter de la manière la plus fidèle possible sans chercher à se presser et donc à synthétiser, ce qui aurait ruiné l'intérêt de cette excellente intrigue. Très bon point aussi pour AB qui l'a compté comme un seul épisode dans son coffret et qui l'a maintenu sous sa forme originale, nous permettant ainsi de le découvrir directement comme un petit téléfilm.

Cette intrigue est ainsi adaptée de la manière la plus fidèle possible au manga original, omettant juste quelques allusions matures, et c'est très nettement le plus abouti de tous les épisodes de la série jusque là. Si la version manga était déjà vraiment excellente, la version animée en retrouve tout l'esprit et elle en profite pour insérer enfin les fameuses musiques indissociables de cette intrigue, Sonate en Clair de Lune en tête, ce qui permet à cette intrigue de prendre toute son ampleur. Il faut noter là l'emploi remarquable de ces musiques, présentes de manière fantomatique et menaçante, ce qui colle parfaitement avec l'ambiance particulière de cette affaire.

On retrouve donc cette histoire passionnante et plus complexe qu'il n'y parait au premier abord, ces personnages ambigu, et surtout ce final d'anthologie qui est tout simplement sublime quelque soit la version. Une fois encore, difficile de ne pas s'émouvoir ou ressentir d'empathie pour le coupable quand les véritables enjeux de l'intrigue sont révélées et quand on voit quelle fin lui réserve l'auteur. Tout simplement admirable... à condition de le voir en VOSTFR (les dialogues de la VF massacrent complètement la portée émotionnelle du dénouement et c'est fort dommage).

En définitive, ce deuxième DVD se résume à quelques épisodes plus ou moins réussis mais ma foi toujours bien sympathiques au milieu desquels on trouve donc un joyau inattendu qui fera certainement grand plaisir aux fans du manga, ravis de trouver une adaptation réussie d'une des meilleures intrigues à ce stade.

PS: Petite curiosité toutefois pour les plus pointilleux: le personnage de Sonoko Suzuki est étrangement absente de l'épisode 12, remplacée par Kogoro. Techniquement, ce n'est pas très important, mais ce changement fait qu'elle n'apparait donc pas dans ce DVD.

Verdict: Bon.

Glass Heart
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Re: Détective Conan: les films

Message non lu par Glass Heart » 15 déc. 2012, 14:17

Détective Conan - DVD 3 (épisodes 13 à 18)

Image

Studio: TMS.
Editeur: AB.
Année de production: 1996.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya), Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida),
Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Seizo Kato (Préfet Kiyonaga Matsumoto) et Sakiko Tamagawa (Akemi Miyano).



Episode 13: Le meurtre déconcertant

Origine: Tome 2 - Affaire 5.

Kogoro Mouri reçoit une nouvelle affaire d'une jeune cliente appelée Masami Hirota: retrouver son père Kenzo Hirota, mystérieusement disparu. Mais peu après leurs retrouvailles, ce dernier est retrouvé mort assassiné. Il apparait vite qu'un homme étrange a tué M. Hirota et enlevé Masami. Avec la vie de la jeune fille en jeu, Conan doit se dépêcher de retrouver le ravisseur avant qu'il ne soit trop tard, mais cette affaire est en réalité plus complexe qu'il n'y parait.

Episode 14: Un message à déchiffrer

Origine: TV Original.

Alors qu'ils s'amusaient au bord d'un fleuve, les jeunes détectives aperçoivent par hasard un homme tenu en joue par des malfaiteurs et obligé de s'exercer au tir sur une cible en mouvement. Réalisant qu'ils ont été vus, l'homme laisse derrière lui un message à l'attention des témoins: une calculatrice avec un code qui pourrait désigner le lieu où doit se tenir une tentative d'assassinat.

Episode 15: Un cadavre a disparu

Origine: Tome 6 - Affaire 16.

La recherche d'un chat fugueur amène la bande des jeunes détectives à faire une découverte macabre: un cadavre gisant dans une baignoire. La police est aussitôt avertie et commence à rechercher le mort dans la maison, au grand dam des deux frères qui y habitent. Ne trouvant rien, l'inspecteur Megure en conclut que les enfants leur ont menti. Frustrés, Conan et ses amis reviennent de nuit pour tenter de retrouver le cadavre et laver leur dignité.

Episode 16: Le meurtre du collectionneur d'antiquités

Origine: Tome 6 - Affaire 15.

Kogoro Mouri donne le résultat de son enquête à son client Denjiro Maru, confirmant ses soupçons sur l'infidélité de sa femme. M. Maru doit malheureusement couper court à l'entretient et s'absenter quelques instants pour recevoir un nouveau visiteur. Deux heures plus tard, le corps de Denjiro Maru est découvert dans l'annexe où il avait emmené son visiteur. Le coupable est l'une des trois personnes avec lesquelles il avait rendez-vous dans l'après-midi et aucune d'entre elles n'a d'alibi valable.

Episode 17: Cambriolage au supermarché

Origine: TV Original.

Les jeunes détectives se retrouvent accidentellement enfermés de nuit dans un grand magasin. Tentant de joindre le service de sécurité, ils découvrent qu'un gang de braqueurs a pris possession des lieux pour dévaliser la bijouterie et le magasin d'antiquités durant la nuit. Découverts, ils doivent échapper aux criminels tout en les empêchant d'accomplir leurs méfaits. Pendant ce temps, Ran est inquiète de voir que les enfants ne sont toujours pas rentrés chez eux.

Episode 18: La mariée de Juin

Origine: Tome 8 - Affaire 21.

Ran et Sonoko sont invitées au mariage de leur ancienne prof de musique, Mlle Sayuri Matsumoto, la fille du préfet Matsumoto. Juste, avant le début de la cérémonie, la mariée est retrouvée inconsciente, vraisemblablement empoisonnée par une substance qui aurait été versée dans son thé au citron. Toutes les personnes qui sont allées la voir avant le début de la cérémonie sont suspectées.


Commentaires

Ce troisième DVD de la série Détective Conan contient un peu de tout: des intrigues tirées du manga qui ont été allongées, raccourcies ou modifiées, des épisodes TV Originals... C'est un peu un pot-pourri de tous les types d'épisodes du coffret qu'on trouve là. Ce qui marque bien sûr, c'est la présence centrale de la bande des jeunes détectives dans quatre des six épisodes, mais ça n'empêche pas les intrigues adaptées du manga d'être généralement assez respectées... jusqu'à un certain point.

Le disque commence fort avec l'adaptation de l'une des intrigues les plus importantes du début du manga. Pour des raisons de durée, cette dernière a été grandement épurée et de nombreux passages sautent tandis que les événements s'enchaînent à toute vitesse, ne laissant jamais le temps à l'intrigue de se poser. Cela ruine le visionnage car le spectateur n'a pas le temps de se laisser porter par le suspense qu'il est déjà mené au rebondissement suivant de l'affaire. Pour ces raisons de rythme, cette affaire aurait certainement gagnée à être adaptée en deux épisodes ou en un épisode spécial de 50 minutes (comme c'était le cas pour l'affaire de la Sonate au Clair de Lune, brillamment adaptée dans l'épisode 11). Mais le pire dans tout ça reste la fin de l'intrigue qui est complètement modifiée. Là où le manga réservait une conclusion surprenante et très sombre, l'animé, lui, a opté pour une fin beaucoup plus classique où le criminel est simplement arrêté... quitte à créer une incohérence majeure par rapport à la suite de la série.

[spoiler]Ne vous attendez donc pas à voir les hommes en noir faire leur apparition surprise ou Akemi Miyano se faire tuer après avoir révélé à Conan l'existence de l'organisation, ici elle n'est qu'une simple criminelle qui survit et se fait arrêter tandis que le cerveau de l'affaire est arrêté après avoir été mis hors d'état de nuire. Avouons tout de suite que c'est une fin beaucoup moins mélancolique que de voir Akemi Miyano agoniser sous les yeux de Conan tandis que les véritables responsables de l'affaire sont déjà retournés dans l'ombre.

Le problème, c'est que, dans le manga, la mort d'Akemi Miyano est la raison principale qui pousse sa soeur Shiho (Sherry) à se rebeller contre l'Organisation Noire et à devenir l'écolière Ai Haibara. Lorsqu'il a été question d'intégrer Haibara au casting de la série plus tard (l'épisode 129 quand même, donc plus de 100 épisodes plus tard mine de rien :lol: ), le problème se posait donc. L'équipe en charge l'a finalement résolu en créant tout spécialement une intrigue qui revenait sur cette affaire et à l'issue de laquelle Akemi Miyano rencontrait son destin tragique, permettant ainsi à Haibara d'apparaître dès l'épisode suivant (qui était exceptionnellement un épisode spécial d'1h30 pour marquer l'événement, donc ils n'avaient en effet pas trop intérêt à se louper).[/spoiler]

Ce changement est certainement l'un des plus marquants de la série entière. Comme pour l'épisode 5, il s'agissait d'éviter les conclusions trop sombres et de supprimer toute trace des hommes en noir, mais cette erreur de stratégie avait ensuite posé des complications et, depuis, l'animé s'est mis à suivre plus fidèlement le déroulement du manga, chaque apparition de l'Organisation Noire devenant un événement. En conséquence, la série s'est progressivement assombri, s'éloignant de l'ambiance "kid-friendly" des débuts.

Une autre affaire qui présente un changement notable est celle de l'épisode 15. Suivant de près le déroulement du manga en rajoutant juste quelques scènes pour pouvoir tenir sur la durée d'un épisode, l'équipe en charge de la série a cru bon de modifier quelque peu le dénouement en apportant un autre mobile au coupable que celui évoqué dans le manga. Au-delà du fait que ce n'était pas très utile (le mobile du manga était déjà suffisamment convaincant et crédible), c'est surtout la manière dont l'idée a été traitée qui n'est pas terrible. On passe d'un assassin terrifiant et dangereux à un individu qui semble avoir perdu la boule et qui se lance dans des délires mythomanes. Je suppose que la volonté derrière ce changement était d'édulcorer un peu ce passage afin de le rendre moins flippant, mais était-ce une si bonne idée de rendre le coupable ridicule pour ça ? :|

Pour le reste, pas grand chose à dire, les intrigues suivent souvent de près le déroulement du manga mais souvent sans grand génie dans la réalisation (et la qualité moyenne de l'animation, qui a pas mal vieillie, n'arrange pas les choses). Les adaptations sont donc bonnes mais guère inspirées, trop classiques. Quant aux épisodes TV Originals, ils mettent ici tous en scènes les jeunes détectives et ces épisodes sont clairement destinés à plaire au jeune public, entre le fameux code à déchiffrer où on nous donne l'impression que la police s'en remet entièrement à un gosse de six ans pour résoudre une affaire criminelle (en plus, le fameux "mystère" du code est basique comme c'est pas permis, tellement classique qu'on se demande comment des enquêteurs professionnels ont pu ne pas même envisager cette possibilité), et l'épisode du grand magasin met surtout en avant le côté humoristique de cette situation où des enfants sont livrés à eux-mêmes et doivent affronter une bande de criminels, une intrigue comme on en voit souvent dans les films pour enfants. Cela étant dit, ils restent plutôt sympathiques à suivre malgré ça (on est quand même loin du désastre de l'épisode 5).

Au final, une nouvelle tournée d'épisodes toujours aussi sympathiques à visionner mais qui ne change pas le fait que cette adaptation animée des aventures de Conan reste pour le moment toujours aussi classique et plutôt à destination d'un public familial, malgré le ton relativement plus sombre de quelques intrigues parfois.

Verdict: Bon.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 17 déc. 2012, 18:26

Détective Conan - DVD 4 (épisodes 19 à 24)

Image

Studio: TMS.
Editeur: AB.
Année de production: 1996.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Wataru Takagi (Genta Kojima et Inspecteur Wataru Takagi), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya),
Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure) et Yuri Amano (Yoko Okino).



Episode 19: Meurtre dans l'ascenseur

Origine: TV Original.

Ran Mouri est invitée à passer des essais pour devenir l'un des mannequins vedettes de Eiko Ashiya, la reine de la mode. L'entrevue tourne au drame lorsque son assistante Mika Taniguchi est retrouvé morte à la sortie d'une cage d'ascenseur. Tout porte à croire qu'elle a été agressée par un intrus qui se serait échappé par la sortie de secours. Elle aurait ainsi surpris un cambrioleur venu dérober les nouveaux projets de la firme. Toutefois, Conan soupçonne assez vite Mme Ashiya d'être elle-même l'auteur de ce meurtre mais il ne parvient pas à comprendre par quelle magie elle aurait pu se téléporter d'un étage à un autre pour le réaliser, les ascenseurs étant assez particuliers. Quel tour de passe-passe a t-elle employé ?

Episode 20: La maison hantée

Origine: Tome 2 - Affaire 6.

Conan est entraîné par ses camarades de classe, les jeunes détectives, pour partir à l'exploration d'une demeure abandonnée que l'on dit hantée. Cinq ans plus tôt, le propriétaire des lieux a été sauvagement assassiné, une affaire qui n'a jamais été élucidée. Dès leur arrivée au manoir, il devient évident que quelque chose d'étrange se passe dans cette maison. Pour ajouter à leur angoisse, les enfants commencent à disparaitre les uns après les autres.

Episode 21: Meurtre sur un plateau

Origine: TV Original.

Kogoro est invité avec Ran et Conan sur le tournage du nouveau drama de leur amie Yoko Okino. Celui-ci a lieu dans la cour d'un temple et se déroule dans une ambiance conviviale, malgré l'orgueil démesuré de l'autre co-vedette Shingo Nachi et le comportement inapproprié du caméraman Morio Anzai. Ce dernier fait secrètement chanter Nachi avec des photos compromettantes pouvant faire les beaux jours de la presse à scandale et visant à détruire sa carrière naissante.

Le soir même, alors que l'équipe de tournage est réunie à l'hôtel pour faire la fête, le corps d'Anzai est retrouvé gisant dans son sang dans la cour du temple. La police ne tarde pas à arriver sur les lieux. Elle en arrive bien vite à la conclusion que le meurtrier fait partie de l'équipe de tournage. Le meurtrier est l'un d'entre eux mais qui aurait pu avoir intérêt à éliminer Anzai ? Nachi est-il le meurtrier ?


Episodes 22 et 23: Les meurtriers en série embarquent sur le Luxury Liner

Origine: Tome 3 - Affaire 7.

Après avoir fait escale sur une île éloignée, Kogoro, Ran et Conan rentrent à Tokyo à bord d'un magnifique paquebot. Celui-ci appartient à la famille Hatamoto qui vient de célébrer le mariage de la cadette Natsue sur l'île en question. Mais la croisière de rêve vire au drame quand le patriarche est retrouvé assassiné. Pour ajouter à la peine de Natsue, le meurtrier semble n'être autre que son mari Takeshi. Malgré les circonstances embarrassantes à son encontre, Conan a toutefois des doutes sur sa culpabilité. Sur mer comme sur terre, il n'y a qu'une seule vérité.

Episode 24: La mystérieuse amnésique

Origine: TV Original.

Une évasion vient d'avoir lieu à la prison de Tokyo. Un dangereux criminel qui avait été autrefois arrêté par Kogoro Mouri vient de s'échapper et il entend bien se venger du désormais célèbre détective. Méfiants, Ran et Conan décident de l'accompagner où qu'il aille afin de le protéger d'une éventuelle agression. C'est alors qu'ils rencontrent une mystérieuse jeune femme blessée et amnésique. N'écoutant que son bon-coeur, Kogoro lui porte secours et tente de l'aider à retrouver la mémoire. Mais, peu de temps après sa sortie d'hôpital, la jeune femme échappe de justesse à une tentative de meurtre. Qui peut-elle bien être et pourquoi chercherait-on à la tuer ?


Commentaires

Avec ce quatrième DVD de la série Détective Conan, pas mal de choses commencent à changer. Les intrigues commencent à devenir progressivement plus mature, les épisodes TV Originals plus recherchés et on cherche moins à mettre en avant les jeunes détectives qu'auparavant. Et puis surtout, la série s'essaie enfin à adapter une intrigue sur un format de deux épisodes afin de mieux la traiter (comme c'était déjà un peu le cas avec l'épisode 11 qui durait exceptionnellement deux fois plus longtemps qu'un épisode traditionnel, permettant un traitement autrement plus travaillé de l'intrigue), un format qui sera ensuite définitivement adopté pour la plupart des intrigues.

Parmi les autres changements notables, on peut aussi relever l'apparition d'un nouveau personnage récurrent crée spécialement pour la série animée, l'inspecteur Wataru Takagi. Initialement un inspecteur de police anonyme secondant Megure, censé donner un visage plus humain et reconnaissable à ses hommes, il se verra finalement attribuer le nom de son seiyu après que Chafurin (le seiyu de Megure) ait délibérément ajouté celui-ci à l'une de ses répliques. N'apparaissant d'abord que dans la série animée, Takagi fera finalement son apparition dans le manga au début du tome 18, l'auteur Gosho Aoyama ayant voulu l'intégrer au casting principal de sa série et lui donner un rôle beaucoup plus important. Ce faisant, le personnage sera grandement développé et sa personnalité en bonne partie réinventée pour devenir cet inspecteur compétent mais un peu gauche que l'on connait aujourd'hui.

Concernant les épisodes, on trouve ici deux adaptations d'intrigues du manga et elles sont très réussies pour une fois. Il faut dire que ces intrigues étaient déjà très bonnes à la base et, pour une fois, je trouve qu'il y a eu un véritable travail sur la manière dont elles allaient être mises en scène (jusque là, seul l'épisode 11 sur l'affaire de la Sonate au Clair de Lune avait présenté un traitement digne de ce nom). C'est notamment le cas pour les épisodes 22 et 23 qui adaptent brillamment l'intrigue sur la famille Hatamoto: en choisissant d'adapter cette histoire en deux épisodes au lieu d'un, ils ont pu travailler davantage sur l'adaptation en terme de rythme et de mise en scène, prenant le temps de créer la tension et de monter ensuite progressivement en intensité. On aboutit ainsi sur une adaptation maîtrisée et très réussie de cette intrigue qui est certainement l'une des meilleures de ce coffret. Comme pour l'épisode 11, on retrouve enfin toute l'intensité qu'avaient ces intrigues dans le manga, et ce n'est pas pour déplaire après tant d'épisodes adaptés sans grand génie.

L'épisode 20 sur la maison hantée est aussi réussie. Pour cette dernière, il n'y avait pas besoin de faire une histoire trop longue et l'équipe en charge de la série est donc restée au plus simple: une adaptation qui suit de manière très proche le manga et qui centre davantage ses efforts sur la manière de mettre en scène cette intrigue afin de retrouver un peu son ambiance particulière. Si les choses ne sont pas aussi poussées que dans le manga, le résultat est néanmoins assez appréciable et donne de la force à l'histoire racontée. Malgré la présence des jeunes détectives et leur côté "petits aventuriers", l'intrigue préserve son sérieux dès lors que les véritables tenants et aboutissants sont révélés. Clairement l'une des meilleures intrigues mettant en scène ces enfants.

Néanmoins, cet épisode 20 présente toutefois un soucis majeur: alors que dans le manga, c'était l'intrigue qui introduisait les camarades de classe de Conan, ici elle fait son apparition très tardivement. Entretemps, les enfants ont déjà vécu de nombreuses aventures ensemble et tissés des relations. Or là, le fait que l'adaptation suive scrupuleusement le manga pose problème car, d'un coup, c'est comme si leurs relations étaient revenues à zéro, comme s'ils apprenaient à se connaître avec leurs caractères différents et comme s'ils n'avaient jamais vécu d'aventures ensemble. De plus, à ce stade de la série, ils possèdent tous leurs badges communicateurs-émetteurs et Conan possède ses lunettes-radars. Il aurait donc pu très facilement les repérer ou essayer de les contacter au lieu de s'inquiéter. Cette intrigue intervient donc un peu trop tard, elle aurait dû être placée beaucoup plus tôt dans la série et elle aurait certainement été une excellente introduction à ces personnages (comme c'était le cas dans le manga). Un peu dommage donc !

Quant aux intrigues anime-only, elles sont au nombre de trois. On sent que l'équipe en charge cherche à faire des efforts pour murir le ton et proposer des intrigues plus travaillées. Les modes opératoires des criminels se veulent plus recherchés et les histoires abordées se déroulent dans des contextes plus matures que précédemment, mais le résultat est encore un peu maladroit. Ainsi, l'épisode 19 propose un excellent modus operandi qui correspond totalement à l'esprit du manga, mais il en oublie de nous raconter une histoire qui se contente ici du minimum syndical (on se centre trop sur le mystère et pas assez sur la dimension sociale et sur la portée humaine des personnages). De plus, la mise en scène présente une petite maladresse, une des interrogations de Conan étant un peu trop explicite et m'ayant permis de réaliser le secret du modus-operandi un peu trop tôt. L'épisode 21, lui, le scénario était brillant mais la mise en scène foire l'effet intenté en étant beaucoup trop explicite lors des moments décisifs (si bien qu'en réfléchissant un peu, on peut déduire sans problème ce qu'il s'est réellement passé). Mais dans l'ensemble, ces deux épisodes restent plutôt plaisants pour des TV Originals.

Le gros problème, c'est plutôt pour l'épisode 24, le dernier du coffret, qui a pour elle de tenter de proposer une intrigue très différente des épisodes habituels. L'effort est louable, mais le résultat n'est malheureusement pas très convaincant. C'est d'autant plus regrettable qu'il y avait d'excellentes idées, mais elles ont été traitées de manière grossière. L'intrigue présente un certain nombre de rebondissements qui tombent à chaque fois comme un cheveu dans la soupe, la cohérence de l'histoire est bidon (c'est impressionnant le nombre de choses qui peuvent arriver à une femme amnésique en trois heures) et le dénouement final est tellement mal amené qu'il en devient risible. Il en ressort une vraie déception car cette histoire avait clairement du potentiel mais elle a été traitée n'importe comment pour devenir un TV Original très dispensable là où il aurait vraiment pu ressortir du lot.

En définitive, malgré leurs défauts, j'ai ressenti malgré tout une tendance positive émaner de ces six épisodes, une volonté de progresser par rapport à ce qui s'est fait avant et dont on sent déjà des conséquences positives. a l'image du manga, l'adaptation animée commence à mûrir et à se rapprocher un peu plus de l'ambiance de ce dernier. Le bilan final de ce quatrième DVD est donc plutôt enthousiaste, sans être non plus vraiment transcendant.

Verdict: Très bon.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 18 déc. 2012, 16:41

Détective Conan - DVD 5 (épisodes 25 à 30)

Image

Studio: TMS.
Editeur: AB.
Année de production: 1996.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa),
Wataru Takagi (Genta Kojima et Inspecteur Wataru Takagi), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya) et Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida).



Episode 25: Enlèvement contre rançon

Origine: TV Original.

La jeune Naoko Takei, une camarade de lycée de Ran et Shinichi, a été enlevée. Le ravisseur exige une rançon à son père, un redoutable PDG. Lors de l'échange, le ravisseur s'aperçoit de la présence de la police et s'enfuit en voiture, simulant un suicide en tombant dans un fleuve ce qui laisse l'inspecteur Megure penser que les corps disparus du criminel et de sa victime ont été emportés par le courant. M. Takei reproche à la police d'avoir tout fait capoter et d'avoir inutilement mis la vie de sa fille en péril.

N'ayant plus confiance en la police, M. Takei fait appel aux services du détective Kogoro Mouri pour retrouver le ravisseur et sa fille, suspectant qu'ils sont toujours en vie. Néanmoins, peu de temps après, il lui retire subitement l'affaire, changeant complètement d'attitude à l'égard de Kogoro. Qu'a t-il donc bien pu se passer ?


Episode 26: John et l'assassinat

Origine: TV Original.

Jon est un chien populaire du quartier, apprécié des enfants. Le meilleur ami de l'homme qui ne ferait pas de mal à une mouche. Jusqu'à ce fameux soir où Jon agresse le jeune Takeshi Maehara, un étudiant venu le garder en l'absence de son maître. Comme aucune raison apparente ne semble justifier ce comportement dangereux, Jon risque d'être piqué. Le seul moyen pour Conan de le sauver est de prouver que son propriétaire Masayoshi Sakaguchi, un avocat spécialisé dans les crimes de mineurs, a dressé son chien pour attaquer Takeshi en réaction à un certain ordre. Mais pour quelle raison un homme aussi bon et apprécié aurait-il pu vouloir la mort d'un jeune homme ?

Episodes 27 et 28: La réunion de classe de Kogoro

Origine: Tome 9 - Affaire 23.

Un braquage à main armée vient d'avoir lieu à la banque de Beika. Interceptant le braqueur, Kogoro Mouri le met hors d'état de nuire mais l'arme du crime disparait mystérieusement. Il rencontre sur les lieux Yumi Horikoshi, une amie du club de karaté de l'université. Celle-ci lui rappelle la réunion des anciens du club qui se tiendra dans une station thermale prochainement. Ran et Conan insistent pour être du voyage.

Le jour J, tous les anciens du club de karaté sont réunis et en profitent pour prendre du bon temps loin de l'agitation de la ville. Tandis que Yumi se retire dans sa chambre pour se reposer, ses anciens camarades partent faire un ping-pong, puis se rendent à un feu d'artifice en oubliant de la réveiller. A leur retour, ils retrouvent Yumi morte, une balle dans la tête et une arme à feu à la main, la même arme qui avait disparue des lieux du braquage. En proie à de grandes difficultés personnelles et professionnelles, Yumi a t-elle franchi le pas de non-retour... ou quelqu'un l'a t-il forcée à le faire ? Si tel était le cas, le coupable serait l'un des amis de Kogoro et il est déterminé à découvrir la vérité.


Episode 29: Meurtre en direct

Origine: TV Original.

M. Ookido, le PDG de l'entreprise d'informatique Big Wood, décède d'une crise cardiaque dans son appartement, une maison entièrement automatisée par ordinateur pour assurer le confort des occupants. Compte-tenu de son statut, la police décide d'enquêter sur les circonstances de la mort qui présente quelques particularités étranges. Et si quelqu'un s'était servi du système informatique pour tendre un piège mortel au PDG ?

Episode 30: Un alibi parfait

Origine: TV Original.

Sohei Tatsumi, un célèbre avocat, fait appel aux services du détective Kogoro Mouri pour enquêter sur les infidélités de sa jeune femme Kazumi. Celle-ci est plus tard retrouvée morte à leur domicile. Kogoro est appelé pour témoigner, pouvant confirmer l'alibi de M. Tatsumi à l'heure estimée du crime. En effet, Kogoro et son client étaient alors en plein rendez-vous. Néanmoins, les circonstances poussent Conan à penser que M. Tatsumi est bien l'assassin de sa femme et qu'il s'est servi de Kogoro pour se construire cet alibi. Mais comment a t-il pu procéder pour commettre ce meurtre à distance, l'hôtel étant éloigné du domicile de l'avocat où sa femme a été assassinée ?


Commentaires

Ce dernier DVD du coffret de la série Détective Conan contient six nouveaux épisodes. Dans le lot, une seule intrigue a été directement adaptée du manga en deux épisodes, tandis que le reste sont des épisodes anime-only. La tendance des épisodes du DVD précédent se confirme avec un ton plus mature donné à cette adaptation animée et des intrigues plus recherchées.

Conan a souvent eu affaire au côté obscur de la société. Des gens biens poussés à commettre l'irréparable par des circonstances difficiles. Des gens méprisables qui quittent ce monde victimes de leurs propres erreurs. Et toujours cette frontière ténue entre deux conceptions bien différentes de la justice, le détective se trouvant cruellement au centre de ce concept qui est un paradoxe en lui-même. Et là, pour le coup, tout du long de ces six épisodes, c'est cette réalité du monde que Conan et Kogoro ne cessent de se recevoir à la face. Dans cet éternel combat contre le mal qui ronge la société, engendrant de nombreux malheurs, le détective devient le dépositaire de la vérité. C'est son privilège, son devoir et sa malédiction.

La plupart des épisodes du coffret, qui sont souvent des TV Originals, ne laissent aucun doute sur les coupables. Ils sont soit suspectés d'office, soit évidents aux yeux des spectateurs. Pas de grande surprise de ce côté là donc, l'intérêt des épisodes ne reposant non pas sur la recherche du coupable mais sur la compréhension de son mode opératoire afin de le confondre. Un choix narratif qui peut laisser perplexe au début mais qui s'avère néanmoins intéressant car il permet d'entrer davantage dans la perception des coupables et de découvrir les raisons qui les ont poussé dans leurs derniers retranchements, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus d'autre choix que de passer à l'acte. Nous quittons ainsi temporairement la perception des détectives (la dimension policière) pour nous intéresser ainsi à celle des coupables (la dimension humaine et sociale) ce qui nous apporte un autre point de vue sur cet univers. On peut éventuellement reprocher qu'on quitte ainsi quelque peu le registre de la série policière, mais ce changement de point de vue apporte un complément intéressant et met davantage en valeur le rôle tragique qu'est celui du détective, condamnant des personnes pour lesquelles il peut ressentir une certaine empathie au-delà de ce qu'ils ont commis.

L'épisode 26 avec le chien apporte aussi un autre élément original intéressant. J'avais peur au début que ce côté "Conan qui se bat pour sauver un chien" ne soit trop infantile, mais finalement il n'en est rien. Au contraire, l'enjeu de l'épisode pose une question intéressante. Un chien a tué une personne et la question se pose alors de savoir si le chien a attaqué sans raison, auquel cas il est tenu pour responsable, ou s'il avait été entraîné par son propriétaire pour tuer, auquel cas il n'était alors qu'une arme et son maître est le véritable meurtrier. Mais au-delà de ça, c'est surtout l'histoire d'un être qui aurait été transformé en arme en dépit des sentiments qu'il peut ressentir, alors qu'il avait confiance en la personne qui l'a utilisé. Le sujet est grave et le fait d'avoir amené ça avec un chien permet d'édulcorer quelque peu (même si là encore ce sujet reste grave car il reflète des événements réels), mais le personnage de Conan insiste bien sur le message pour s'assurer qu'on en comprenne bien le fond.

Enfin, le temps fort du DVD reste certainement l'intrigue sur la réunion des amis de fac de Kogoro, la seule à avoir été directement adaptée du manga. Cette intrigue a été adaptée en deux épisodes afin de prendre le temps de bien faire les choses mais, certainement aussi pour des raisons de rythme, elle s'est vue ajouter un prologue qui n'était pas présent dans la version manga, introduisant un peu mieux le contexte de cette réunion et liant d'une certaine manière le meurtre aux activités de détective de Kogoro. S'il n'était pas forcément indispensable, ce prologue reste toutefois sympathique et n'est pas aussi inutile qu'on pourrait le craindre. Sur ce coup, l'équipe en charge de la série a bien géré. Sinon, l'essentiel de l'épisode est une adaptation très convaincante de l'intrigue du manga, avec un rythme bien maîtrisé qui entretient le suspense (par exemple, à la fin de la première partie, l'épisode semble s'achever sur une certaine conclusion concernant le meurtre juste avant le générique puis, juste après, une scène post-générique révèle un élément troublant concernant la mort qui remet tout en cause et qui prépare efficacement le terrain pour la deuxième partie).

Au final, un cinquième et dernier DVD très sympathique, même si on reste un peu sur notre faim du fait que l'adaptation animée s'est poursuivie mais que AB n'a pas sorti d'autre coffret. Dommage !

Au final, cet unique coffret de la série animée Détective Conan est un complément plutôt sympathique au manga, à défaut d'être vraiment indispensable. La plupart des épisodes sont sympathiques, certains sont exceptionnellement très réussis, et d'autres sont un peu ratés, mais le plaisir de retrouver les personnages du manga dans cette adaptation animée est intact et le coffret comporte un nombre d'épisodes tout à fait honorables. Dans le lot, une vingtaine d'entre eux sont directement tirés du manga (adaptant 18 des intrigues des tomes 1 à 9) et une dizaine sont des anime-only de qualité assez variable.

Gageons toutefois que les épisodes présents dans le coffret correspondent à la première année de la série et que celle-ci a très nettement progressé depuis, gagnant en intérêt. Du coup, pour les fans du manga Détective Conan qui veulent un vrai complément digne d'intérêt à la version papier, mieux vaut peut-être se tourner du côté des films qui sont souvent de qualité (les films sont potentiellement ce que cette adaptation animée a connu de meilleur avec de vrais bijoux dans le lot).

Verdict: Très bon.


Pour conclure avec ce coffret, j'ai envie de mettre une petite vidéo sympathique avec les seiyus principaux de la série (cette vidéo est en fait une association de clips promotionnels pour la sortie du premier film en 1997):

JGy8AFK4Jjw


PS: La liste de toutes les intrigues du manga adaptées dans ce coffret sur les neuf premiers tomes:

Tome 1 - Affaire 1: Episode 1
Tome 1 - Affaire 2: Episode 2
Tome 1 - Affaire 3: Episode 3
Tome 2 - Affaire 4: Absente (Episode 38)
Tome 2 - Affaire 5: Episode 13 (+ Episode 128)
Tome 2 - Affaire 6: Episode 20
Tome 3 - Affaire 7: Episodes 22 et 23
Tome 3 - Affaire 6: Episode 7
Tome 4 - Affaire 9: Episode 8
Tome 4 - Affaire 10: Episode 5
Tome 4 - Affaire 11: Episode 4
Tome 5 - Affaire 12: Absente (Episodes 34 et 35)
Tome 5 - Affaire 13: Absente (Episode 42)
Tomes 5 et 6 - Affaire 14: Absente (Episode 43)
Tome 6 - Affaire 15: Episode 16
Tome 6 - Affaire 16: Episode 15
Tomes 6 et 7 - Affaire 17: Episode 9
Tome 7 - Affaire 18: Episode 11 (Episode spécial de 50 minutes)
Tomes 7 et 8 - Affaire 19: Episode 10
Tome 8 - Affaire 20: Absente (Episodes 68 à 70)
Tome 8 - Affaire 21: Episode 18
Tome 9 - Affaire 22: Episode 12
Tome 9 - Affaire 23: Episodes 27 et 28
Tomes 9 et 10 - Affaire 24: Absente (Episodes 39 et 40)

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 20 déc. 2012, 17:23

Gosho Aoyama's Collection of Short Stories

Image

Studio: TMS.
Editeur: Anima.
Année de production: 1999.



Segment 1: Attends-moi

Casting: Kappei Yamaguchi (Yutaka Takai), Minami Takayama (Mamiko Abe) et Yukiko Iwai (Yuri).

A 15 ans seulement, le jeune Yutaka Takai est un inventeur de génie. Fierté de son école, tout semble lui réussir. Toutefois, il a le malheur de sortir avec une fille plus âgée que lui de deux ans, ce qui lui vaut d'être chahuté par certains de ses camarades. Ne supportant plus cette situation, il invente une machine à voyager dans le temps pour retourner deux ans en arrière afin de régler le problème. Sa petite amie Mamiko Abe profite toutefois qu'il ait le dos tourné pour utiliser la machine et voyager elle-même deux ans dans le futur. Paniqué, Yutaka s'aperçoit que la disparition de Mamiko du temps présent est en train d'affecter la réalité, le monde commençant à oublier son existence. Va t-il oublier lui aussi la fille qu'il aime pendant ces deux années qui les séparent ?

Segment 2: Le papillon rouge errant

Casting: Hideyuki Tanaka (Yusaku Kudo) et Sumi Shimamoto (Yukiko Fujimine).

Le jeune détective amateur Yusaku Kudo est contacté par une mystérieuse et séduisante jeune femme qui lui laisse une énigme pour lui indiquer le lieu de leur prochain rendez-vous. Avec ses talents de déduction hors-pair, Yusaku arrivera t-il à déchiffrer l'énigme à temps pour l'heure du rendez-vous ?

Segment 3: Le Père Noël en été

Casting: Wataru Takagi (Keisuke Hara), Wakana Yamazaki (Asuka Anzai) et Akira Kamiya (Gray).

Keisuke Hara, un adolescent, entre accidentellement en possession de la clé d'activation d'un satellite nucléaire positionné dans l'espace. Complètement ivre après s'être fait violemment plaqué par son ancienne copine, il entre le code d'activation et règle l'arme pour détruire la Terre dans les prochaines 24h. La fin du monde approche. Le seul espoir de l'humanité: que Keisuke se rappelle le code qu'il a entré afin de désactiver l'arme. Mais l'adolescent était dans un état second la veille et il ne réalise toujours pas ce qu'il se trame. Pour tenter de raviver sa mémoire, l'agent spécial Gray des services secrets décide de se plier à ses moindres désirs les plus fous comme lui faire rencontrer une chanteuse populaire ou organiser la fête de Noël en plein milieu de l'été. Puisque le monde doit être détruit dans les prochaines heures, autant vivre une dernière fois le rêve de la plus belle journée de l'année.

Segment 4: Détective Georges, Affaire Spéciale

Casting: Akira Kamiya (Georges Kirishima), Wakana Yamazaki (Asami Ashikawa), Kenichi Ogata (Professeur) et Chafurin (Boss).

La jeune Asami Ashikawa est poursuivie et menacée par des hommes en noir. Elle trouve refuge dans le bureau du détective Georges Kirishima, un détective de petite taille. Celui-ci accepte de la protéger des hommes en noir à la condition qu'elle l'assiste sur une autre affaire en cours, devenant ainsi officieusement son assistante.

Segment 5: Dix planètes dans le ciel nocturne

Casting: Sumi Shimamoto (Yukiko Kudo), Hideyuki Tanaka (Yusaku Kudo) et Minami Takayama (Shinichi Kudo).

La belle Yukiko Kudo était une actrice qui accaparait le regard de tous les hommes de la Terre. Aujourd'hui, elle est la femme adorée de Yusaku Kudo, un jeune auteur de romans policiers, et la maman d'un petit prodige appelé Shinichi. Lorsque Yusaku échappe à la vigilance de ses éditeurs, il laisse un message à sa femme l'enjoignant à le rejoindre à travers une énigme. Avec l'aide de son adorable bambin, Yukiko tente d'élucider l'énigme pour retrouver son mari facétieux.

Segment 6: Encore une fois

Casting: Kappei Yamaguchi (Sanjuro Sakura), Ikue Ohtani (Michiko Tsurugi), Chafurin (Sanjuro Tsurugi) et Isshin Chiba (Tatsuya Nakashiro).

Sanjuro Tsurugi était autrefois un brillant samurai, garant des traditions ancestrales. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un vieil homme fatigué qui ne cesse de se disputer avec sa petite fille Michiko. Réalisant que les plus belles années de sa vie sont derrière lui, il se lamente en regardant un arbre à fleurs de cerisier, son double, toujours vigoureux après tant d'années. Par le miracle de l'arbre, Sanjuro se réveille dans la peau d'un adolescent, lui offrant une nouvelle chance de profiter de sa jeunesse pour découvrir le monde extérieur, pour faire toutes ces choses qu'il a toujours regretté d'avoir loupé et se réconcilier enfin avec Michiko. Mais il découvre à son grand effroi que sa petite fille chérie est la cible des désirs pervers de Tatsuya Nakashiro, le champion de kendo du lycée. Le seul moyen pour lui de la protéger est de défier Nakashiro dans un duel acharné.

Segment 7: Making of Détective Conan

Casting: Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya), Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida) et Minami Takayama (Conan Edogawa).

Les jeunes détectives entendent un groupe d'individus projeter de commettre un meurtre et d'en profiter pour assassiner Conan. Paniqués, ils tentent d'infiltrer leur repère pour déjouer leurs plans. Ils se retrouvent alors dans les studios de la TMS où ils découvrent le processus de création d'un épisode de la série Détective Conan.


Commentaires

Gosho Aoyama's Collection of Short Stories est une compilation d'oav produits en 1999 par le studio TMS et adaptant plusieurs histoires courtes écrites par l'auteur des mangas Détective Conan, Magic Kaito et Yaiba. Cette adaptation en elle-même a été réalisée en marge de la série animée Détective Conan dont elle reprend une partie de l'équipe, le style de character-designs et les voix des interprètes principaux.

Cette compilation est composée de sept segments de durées variables (d'une dizaine de minutes à une demi-heure à peu près). Quelques uns d'entre eux sont liés à l'univers de Détective Conan mais la plupart sont des histoires originales mettant en scène des castings de personnages différents à travers lesquels on reconnait toutefois bien l'empreinte particulière de Gosho Aoyama.

Commençons par les histoires originales. Elles sont au nombre de quatre ("Attends-moi", "Le Père Noël en été", "Détective Georges, Affaire Spéciale" et "Encore une fois") et chacun de ces segments dure à peu près une demi-heure. Ce sont de petits contes sympathiques dans lesquels les protagonistes, pour la plupart des adolescents soumis à certains soucis du quotidien, vivent une expérience surnaturelle (voyage dans le temps, fin du monde annoncée, cure de jouvence...) qui les amène à repenser leur existence et à dévoiler la meilleure partie d'eux-mêmes lorsqu'il leur faudra prendre sur eux pour protéger les personnes qui leur sont chères. On retrouve là toute la magie, la poésie et la romance qui accompagnent les oeuvres de Gosho Aoyama, ainsi que son humour déjanté qui fait toujours autant merveille. Tout en s'inspirant de différents genres, l'auteur s'amuse à en détourner les codes pour nous raconter des histoires assez déjantées mine de rien.

Ces quatre segments sont de vraies réussites en terme d'histoires, notamment "Le Père Noël en été" qui est une petite merveille ou "Encore une fois" qui interroge de manière intéressante le conflit générationnel entre un vieil homme à cheval sur les traditions et sa petite fille plus moderne au-delà de leur amour filial évident. Dans ces deux cas en particulier, les personnages sont amenés le temps d'une journée à vivre la vie dont ils rêvent, à des lieux de leur existence actuelle. Ils en profitent tant qu'il dure mais, comme tout rêve, celui-ci cesse à l'heure du réveil et la vie doit ensuite reprendre son cours. Toutefois, chacun d'eux sort grandi de cette expérience, ayant appris une leçon de vie importante qui les a réconcilié avec eux-mêmes.

Deux autres segments ("Le papillon rouge errant" et "Dix planètes dans le ciel nocturne") traitent quant à eux de la romance d'un jeune couple glamour, Yusaku Kudo et Yukiko Fujimine/Kudo. Leurs deux histoires sont complémentaires, racontant comment leur amour évolue à deux périodes différentes de leur vie, des premiers flirts jusqu'aux jeunes mariés en train de pouponner leur nouveau-né (un Shinichi Kudo en couches). Elle était une jeune actrice qui attirait le regard de tous les hommes de la terre, lui est un détective amateur et un jeune écrivain prometteur qui rêve de devenir un jour un auteur renommé. Pour entretenir leur passion comme au premier jour, ils se donnent des rendez-vous secrets sous forme d'énigmes afin de pimenter leur relation, chacun devant résoudre l'énigme de l'autre pour pouvoir profiter d'une magnifique soirée en tête à tête.

Ces deux segments lèvent quelque peu le voile sur la jeunesse des parents du futur détective lycéen Shinichi Kudo, le personnage principal de la série Détective Conan. Non pas qu'on apprenne non plus grand chose de nouveau à leur sujet (difficile quand ces segments ne durent qu'une petite dizaine de minutes) et les énigmes présentées, qui se veulent fidèles à l'esprit de la série, ne sont pas non plus particulièrement intéressantes. Ces segments sont quelque peu inférieurs aux autres, même si on en retrouve toutefois la magie et la poésie.

Enfin, le dernier segment est plus à voir comme un bonus à l'ensemble que comme un véritable animé. Il s'agit d'un mini making-of de l'animé Détective Conan. Celui-ci part d'une idée de départ assez originale puisqu'il met en scène les personnages des jeunes détectives qui apprennent que des hommes étranges projettent de commettre un meurtre tout prochainement. Il s'agit en réalité d'une réunion sur le scénario d'un épisode et, de là, le segment met en parallèle la conception d'un épisode avec l'élaboration d'un meurtre que les jeunes détectives se mettent en tête de déjouer. Si l'idée de base est sympathique, elle trouve toutefois vite ses limites. La dimension "making-of" reste ainsi très superficielle tandis que la partie scénarisée se contente de mettre en scène les jeunes détectives dans leurs espiègleries quotidiennes. On se retrouve donc plus avec une sorte de featurette sans prétention clairement destinée aux enfants qu'à ceux qui veulent vraiment découvrir la conception d'un animé.

En terme de réalisation, rien à dire: les six segments principaux bénéficient d'une animation soignée et d'une mise en scène relativement bien travaillée. Les musiques collent à l'esprit identitaires des différentes histoires et le doublage (japonais sous-titré uniquement) est quant à lui assez réussi. On pourra éventuellement reprocher qu'ils se soient contentés de reprendre les comédiens principaux de la série Détective Conan pour les rôles importants au lieu de chercher de nouvelles voix, ce qui renforce l'aspect "produit dérivé de l'animé Détective Conan", mais le doublage est en lui-même assez réussi et il permet à certains comédiens de s'essayer à des rôles assez différents de ceux qu'ils tiennent dans la série.

Le making-of de Détective Conan fait un peu figure d'exception dans la compilation. Sa réalisation est très différente: la plupart des plans sont des images fixes sur lesquelles ont ensuite été ajoutés et animés les personnages des jeunes détectives. Le problème étant que l'animation reste assez pauvre, si bien que la réalisation de cet oav n'est pas terrible dans son ensemble. Ajoutons en cela une narration confuse et un intérêt très limité, et on se retrouve facilement avec le segment le moins réussi de la compilation.

L'édition d'Anima est dans l'ensemble assez plaisante. La série est proposée au format 4/3, l'image est d'un niveau tout à fait correct, de même pour le son. Seule la version originale est proposée et les sous-titres l'accompagnant sont de bonne qualité. Pas grand chose à dire sur cette édition donc, on elle se veut à la fois simple et plaisante, sans prétention particulière. Une édition d'un niveau honorable donc, dont le seul véritable manque est peut-être l'absence d'un doublage français.

Pour terminer, il est évident que cette compilation d'oav s'adresse avant tout (et peut-être même exclusivement) aux fans de l'auteur Gosho Aoyama et à ceux qui aiment son univers. Ces oav sont certes plaisants à regarder, mais l'intérêt reste néanmoins des plus limités pour les autres qui les trouveront juste "sympathiques" et Anima ne semble pas non plus avoir vraiment pensé pouvoir faire des ventes importantes avec cet animé, se contentant d'une édition assez simple. Le public ciblé est donc clairement défini: si vous aimez les séries de Gosho Aoyama et que vous avez envie de voir cet auteur dans un style un peu différent de Détective Conan, Yaiba ou Magic Kaito, cette compilation se révèle suffisamment séduisante pour pouvoir vous plaire. Dans le cas contraire, je doute que vous soyez sérieusement intéressés par cet animé, qui témoigne bien néanmoins de la richesse de l'univers propre à cet auteur.

Verdict: Très bon (14/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 09 févr. 2013, 22:50, modifié 2 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 22 déc. 2012, 22:10

Détective Conan Film 1 - Le Gratte-Ciel Infernal

Image

Studio: TMS.
Editeur: Kaze.
Année de production: 1997.
Durée: 1h35.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure),
Kaneto Shiozawa (Inspecteur Ninzaburo Shiratori), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya), Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida),
Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Taro Ishida (Teiji Moriya), Tomoko Miyadera (Mina Kurokawa), Kazuhiro Yamaji (Daisuke Kurokawa) et Kayoko Fujii (Manami Nakazawa).


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L'Histoire

Cela fait déjà plusieurs mois que Shinichi Kudo, le détective lycéen, a disparu de la scène publique et de l'attention des médias. Plus de coups d'éclat, plus de lettres de fans, plus de demandes de nouvelles enquêtes... L'idole d'autrefois s'appelle désormais Conan Edogawa, un petit écolier apparemment sans histoire, et il vit dans l'agence de détective tenue par Kogoro Mouri, celui-là même qui l'a remplacé aux yeux des médias, où vit son amie d'enfance Ran. Alors qu'il repense avec mélancolie à sa popularité passée, Conan trouve la lettre d'un certain Teiji Moriya, un architecte renommé, qui souhaite le rencontrer au cours d'une garden party qu'il tient dans son domaine. Incapable de s'y rendre en personne, "Shinichi" offre l'invitation à Ran et à Kogoro afin qu'ils s'y rendent à sa place, accompagnés de Conan. Il rencontre ainsi son dernier fan.

Quelques temps plus tard, un individu étrange contacte Shinichi Kudo. Il se présente comme le poseur de bombes qui sévit dans la ville depuis plusieurs jours et le défie de l'arrêter. Plusieurs bombes ont été disséminés à travers la ville et pour les arrêter, "Shinichi" doit résoudre diverses énigmes censées lui permettre de les localiser. L'homme est visiblement une personne qui a une vengeance personnelle à régler avec le détective lycéen et il est déterminé à le briser. Avec le sort de la ville en jeu, Conan et Kogoro vont devoir résoudre cette difficile affaire et démasquer le responsable. Mais sa haine à l'égard de Shinichi est bien plus cruelle qu'ils ne l'avaient imaginé. Avec tous les criminels qu'il a contribué à faire arrêter encore derrière les barreaux, qui donc peut bien lui en vouloir à ce point ?


Commentaires

Sorti en 1997, Le Gratte-Ciel Infernal est le premier d'une longue série de films dérivés de l'animé Détective Conan, débuté un an plus tôt. Le film est produit par le studio TMS et sa durée avoisine les 1h35.

Pour ceux qui ne connaissent pas trop l'univers de Détective Conan, un petit résumé rapide. Shinichi Kudo est un détective lycéen qui épaule la police en résolvant des affaires compliquées. Après s'être trouvé confronté à une mystérieuse organisation criminelle, on lui fait avaler un poison expérimental qui le ramène à sa morphologie d'enfant. Shinichi se crée alors l'identité de Conan Edogawa, un jeune écolier, avec la complicité de son ami le professeur Agasa et il emménage dans l'agence de détective Kogoro Mouri, le père de son amie d'enfance Ran. Il espère ainsi retrouver la trace de ses agresseurs (les hommes en noir), mais il se trouve régulièrement à devoir résoudre les affaires à la place de Kogoro tout en lui en attribuant le mérite. Grâce aux inventions du professeur Agasa, il est en mesure de continuer ainsi à combattre le crime et de résoudre des affaires difficiles malgré son apparence d'enfant de six ans. Tout cela est très bien résumé dans une excellente introduction qui précède le film et qui permet aux nouveaux-venus d'entrer dans l'histoire sans trop de problèmes.

Le film débute quelques mois après la "disparition" de Shinichi. Auparavant adulé par les médias et harassé de lettres de fans, Conan doit se faire une raison: on l'a en grande partie oublié et c'est à présent Kogoro qui monopolise l'attention des médias. Il trouve toutefois une lettre d'un dernier fan: Teiji Moriya, célèbre architecte, qui l'enjoint à le rencontrer au cours d'une garden party ayant lieu dans son domaine. Malgré sa situation actuelle, Conan s'arrange pour pouvoir s'y rendre en compagnie de Kogoro et de Ran.

Quelques temps plus tard, "Shinichi" est contacté par un étrange individu qui prétend être le poseur de bombes dont parlent récemment les journaux et qui terrifie la population. Ce dernier indique avoir dissimulé des explosifs dans toute la ville et il défie Shinichi de le battre en résolvant des énigmes lui indiquant leurs locations. Alors que la situation devient critique, Conan tente de neutraliser les bombes, mais l'identité de son interlocuteur le préoccupe. Il a le sentiment que ce dernier en fait une affaire personnelle et qu'il a fermement l'intention de le détruire. Qui donc peut lui en vouloir à ce point ?

Très vite, la situation dérape et toute la ville se trouve plongée dans le chaos. Tandis que Kogoro et la police tentent en vain d'éviter le carnage, Conan doit remonter à une ancienne affaire qu'avait élucidé autrefois Shinichi afin de trouver la vérité cachée derrière ces événements et en arrêter le responsable.

Assez éloigné du style habituel de la série, cette première adaptation cinématographique de Détective Conan se rapproche davantage de l'histoire du film Die Hard With a Vengeance (Une Journée en Enfer) ce qui ne manquera pas de dérouter les fans. Pas d'enquête à résoudre pour le spectateur, pas de coupable à découvrir (celui-ci est évident dès le début) et son mobile est aussi évident suffisamment tôt dans le film. On n'est pas vraiment dans l'idée de devoir élucider des mystères, la seule véritable énigme étant de comprendre le fonctionnement des bombes afin de deviner où le criminel a pu les cacher (mais ce n'est pas très difficile en comparaison de ce qu'on peut trouver parfois dans le manga). En fait, l'intention de ce film est avant tout de nous raconter une histoire mettant en scène la quasi-totalité des personnages principaux de la série animée. Le spectateur doit se contenter simplement de la suivre sans avoir à réfléchir (contrairement aux films suivants qui lui demanderont de s'investir).

L'histoire en elle-même est assez prévisible. Les rebondissements se devinent à l'avance et on est rarement surpris par la tournure que peut prendre l'intrigue. Elle demeure toutefois suffisamment efficace grâce à sa réalisation qui met en avant les scènes d'action et qui parvient heureusement à créer un suspense prenant. Ce suspense repose aussi sur les enjeux humains de l'intrigue, le criminel voulant clairement anéantir Shinichi. Cela implique que certains de ses proches vont se retrouver menacés tôt ou tard. Touché sur un terrain personnel, Conan ne pourra plus garder la distance demandée par son rôle d'enquêteur quand le film atteindra son climax, l'un des moments les plus intenses de ce long-métrage où la réussite du jeune détective apparait pour la première fois particulièrement incertaine et où il risque réellement de tout voir s'effondrer dans un dernier déluge d'explosions. Un dernier acte très émouvant, directement inspiré par la fin prévue initialement pour le manga Magic Kaito (la première oeuvre de Gosho Aoyama, l'auteur de Détective Conan), qui permet d'achever ce film sur une note plus personnelle et plus poétique, entièrement tournée sur les personnages de Shinichi et de Ran qui ne se dévoilent jamais mieux qu'à l'heure où tout pourrait finir pour eux.

Le film voit par ailleurs l'apparition de l'inspecteur Shiratori, un nouveau personnage crée pour épauler l'inspecteur Megure dans les premiers films (à la place de Takagi dans la série animée). Initialement prévu pour être un personnage anime-only, il fera finalement son apparition dans le manga au tome 21 et il en deviendra dès lors un personnage régulier.

Etant sorti un an à peine après le début de la série, le film présente bien sûr de nombreux points communs avec celle-ci et son ambiance est ancrée dans celle de cette période. Le ton bon-enfant est un peu plus appuyé que dans les films suivants (dont certains deviendront très sombres), les character-designs ont le côté "série jeunesse" des débuts et on retrouve aussi tous les thèmes jazz propres à la série avec cette impression d'en retrouver un best-of sympathique.

L'animation n'est pas non plus transcendante, loin de là, mais elle apparait tout de même d'un niveau supérieur à celui de la série où tout est mieux animé et où le monde devient plus vivant, ce qui est un plus appréciable. Associée à une réalisation plus travaillée et plus dynamique que celle de la série, cela permet de donner des scènes qui sont assez réussies dans l'ensemble.

Le film nous est proposé en deux versions: française et japonaise sous-titrée. La version japonaise reprend l'ensemble du casting de la série. Leurs prestations sont souvent excellentes, collant à merveille aux personnages, et on y retrouve avec un grand plaisir des seiyus renommés tels que Minami Takayama (Conan Edogawa), Akira Kamiya (Kogoro Mouri) ou Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo). La version originale est donc une vraie réussite dans la droite lignée de celle de la série.

Difficile par contre d'en dire de même pour la version française qui s'avère sans saveur. Je précise tout d'abord que le casting est différent de celui de la série animée. On pouvait donc éventuellement espérer un doublage plus sérieux, d'autant que les dialogues ne sont pas censurés. Ce n'est malheureusement pas le cas, loin de là. Les prestations des comédiens sont souvent un peu ridicules, soit parce qu'elles sont en décalage marqué avec les caractères des personnages, soit parce qu'elles ont tendance à les caricaturer, ou encore tout simplement parce qu'on sent que certains comédiens n'étaient pas particulièrement motivés et qu'ils ne s'impliquaient pas vraiment dans leurs rôles, assurant le strict minimum. Dans le cas du héros Conan, c'est d'autant plus gênant que la comédienne ne trafique pas vraiment sa voix pour rendre celle d'un enfant. Conan se retrouve donc affublé d'une "voix de femme". Mais ce n'est pas non plus la pire du lot. En fait, cette version française réussit là où on ne l'attendait pas vraiment: alors que les dialogues ne sont pas censurés, ce sont finalement les prestations des comédiens qui ont tendance à infantiliser le film. Difficile de savoir si c'était volontaire, mais du coup ça condamne presque automatiquement cette version aux yeux des fans. Dès lors, nul doute que la plupart d'entre eux privilégieront la version originale.

L'édition de Kazé nous propose le film dans un format 16/9 avec les deux pistes audio en 2.0. L'image comme le son sont de qualité très correcte. Les menus du dvd sont également plutôt sympathiques, accompagnés de jolies illustrations et de passages de la chanson du générique de fin. Le tout est donc agréable, un bon compromis entre confort et simplicité. L'édition inclut également un petit livret d'une vingtaine de pages comportant des informations sur l'animé et sur les personnages (Conan/Shinichi, Ran, Kogoro, Megure, Agasa, Ayumi, Mitsuhiko, Genta, Sonoko et les personnages du film) qui intéresseront tout particulièrement ceux qui ne connaissent pas bien l'univers de la série, une bonne initiative. On y trouve également quelques informations complémentaires sur la culture japonaise et sur la langue afin de mieux comprendre certains passages du long-métrage. Dans l'ensemble, on a donc droit à une édition suffisamment réussie pour plaire aux nombreux fans.

Le Gratte-Ciel Infernal n'est certes pas le film du siècle et c'est l'une des adaptations cinématographiques de Détective Conan les plus faibles, mais c'est un film qui reste malgré tout appréciable à visionner et surtout divertissant. Bien qu'il soit assez éloigné des attentes des fans pour une première adaptation cinématographique de Détective Conan, je doute toutefois que ces derniers passeront à côté de ce premier opus qui, malgré ses défauts, marque le point de départ d'une saga cinématographique d'une qualité assez rare pour des films dérivés d'une série animée, comme pour ceux qui souhaitent découvrir cet univers et qui trouveront dans ces films un point de départ idéal.

Verdict: Bon (12/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 01 févr. 2013, 03:12, modifié 4 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 23 déc. 2012, 19:51

Détective Conan Film 2 - La Quatorzième Cible

Image

Studio: TMS.
Editeur: Kaze.
Année de production: 1998.
Durée: 1h40.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Akira Kamiya (Kogoro Mouri), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure),
Kaneto Shiozawa (Inspecteur Ninzaburo Shiratori), Gara Takashima (Eri Kisaki), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Wataru Takagi (Genta Kojima), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya),
Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida), Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Asoko Dodo (Midori Kuriyama), Ryusei Nakao (Kohei Sawaki), Kenji Utsumi (Eimei Shishido), Hirotaka Suzuoki (Minoru Nishina),
Andy Holyfield (Peter Ford), Maya Okamoto (Nana Osanai), Takashi Taniguchi (Hiroki Tsuji), Miyuki Ichijou (Towako Okano) et Eiichiro Suzuki (Jo Murakami).


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L'Histoire

Ran Mouri a enfin réussi à convaincre ses parents, le détective Kogoro Mouri et l'avocate Eri Kisaki, de prendre part à un dîner en famille. Elle espère ainsi parvenir à les réconcilier après dix années de séparation. Le dîner ne se déroule toutefois pas comme prévu, Kogoro laissant libre cours à ses penchants pour de jolies jeunes femmes au lieu d'accorder toute son attention à son ex. Visiblement, le couple n'est pas prêt de se remettre ensemble. Ran est d'autant plus inquiète que, depuis peu, elle est hantée par un rêve récurrent où sa mère se fait tirer dessus.

Peu de temps après, un mystérieux assassin se met à attaquer des proches de Kogoro en suivant un motif récurrent. Eri fait partie des victimes. Kogoro reconnait la signature de Jo Murakami, un dangereux tueur en série qu'il avait arrêté dix ans auparavant, alors qu'il était encore un jeune inspecteur des forces de police. Ces agressions ramènent de douloureux souvenirs à la mémoire du détective, ceux d'une sinistre affaire qui avait mis un terme brutal à sa carrière de policier et qui lui avait coûté jusqu'à son mariage.

Alors que toutes les connaissances de son père sont potentiellement menacées, Ran apprend les détails de cette sombre histoire et les véritables raisons qui ont poussé Eri à quitter Kogoro. Profondément choquée, elle n'est plus certaine de savoir si son père mérite encore sa confiance et tous les efforts qu'elle entreprend pour essayer de réparer leur relation. Mais quelques soient les tenants de cette affaire revenue d'un lointain passé, il n'y a toujours qu'une seule vérité.


Commentaires

Sorti en 1998, La Quatorzième Cible est le deuxième film de la saga cinématographique dérivée de la série animée Détective Conan. Ce nouveau long-métrage est toujours produit par le studio TMS et sa durée avoisine les 1h40.

Ran Mouri, l'amie d'enfance de Shinichi Kudo, fait depuis peu le même rêve étrange où elle voit sa mère se faire tirer dessus. Elle n'arrive pas à en comprendre la signification, mais il se pourrait que ce rêve soit lié à un souvenir oublié. Mais elle n'a pas le temps de s'appesantir là-dessus car elle a organisé le soir même un dîner en famille avec son père Kogoro Mouri, détective privé, et sa mère Eri Kisaki, brillante avocate, sur le lieu de leur premier rendez-vous. C'est l'une de ses nombreuses tentatives pour améliorer les relations entre ses parents dans l'espoir de les revoir se remettre ensemble un jour. Jusque là, toutes ses tentatives ont échoué, et ce soir là ne fait pas exception puisque les penchants de Kogoro pour les jolies jeunes femmes prennent le dessus sur le but initial de cette soirée, laissant Eri fâchée.

Une semaine plus tard, une série d'incidents mystérieux survient. L'inspecteur Megure se fait tirer dessus par un inconnu, Eri Kisaki est victime d'un empoisonnement et le professeur Agasa est visé à son tour par un motard. La police enquête sur ces trois affaires qu'elles pensent liées. Il apparait vite que le suspect principal de cette affaire n'est autre que Jo Murakami, un dangereux meurtrier que Kogoro avait arrêté dix ans plus tôt. Il n'était à l'époque qu'un jeune inspecteur de police et l'affaire devait mettre un terme brutal à sa carrière prometteuse. Après dix années passées derrière les barreaux, Murakami aurait été relâché une semaine plus tôt, rendant très plausible l'hypothèse d'une vengeance à l'égard du détective et de ses proches.

Alors que Kogoro et la police tentent d'identifier les futures cibles potentielles de Murakami, Ran et Conan apprennent de l'inspecteur Shiratori les détails de cette vieille affaire. Ran comprend alors la signification de son rêve et la véritable raison qui avait poussé ses parents à se séparer. Et son père en est le principal fautif. Peut-elle encore lui faire confiance et continuer à espérer pouvoir les réunir en sachant cette vérité ? Conan voit avec tristesse la femme qu'il aime traverser cette phase difficile et il n'est vraiment pas certain de la manière dont il pourrait l'aider.

Ce nouveau film de Détective Conan s'intéresse donc tout spécialement aux liens qui unissent les membres de la famille Mouri. Son scénario part sur l'idée de départ intéressante de vouloir aborder une période encore très floue de la mythologie, à savoir le passé de Kogoro et les raisons qui l'ont poussé à quitter les forces de police et qui ont abouti à sa séparation douloureuse avec Eri. Le film a clairement l'intention de poser sa propre pierre au mythe Détective Conan et on peut dire qu'il y réussit vraiment bien. Les explications apportées ne sont en aucun cas gratuites, elles sont vraiment à la hauteur de ce que les fans pouvaient en espérer, nous révélant un passé dramatique, et on comprend mieux comment les choses ont pu arriver au stade où elles en sont entre les personnages de Kogoro et d'Eri. Un mur continue de se dresser entre eux encore aujourd'hui et le seul lien qui continue à les relier est leur fille Ran. Celle-ci est particulièrement choquée par ces nouvelles découvertes et elle en subit une grande partie des retombées émotionnelles. La psychologie des personnages est pleinement respectée et le film a eu l'idée de génie de lier son histoire à une intrigue récurrente du manga où Ran tente de réconcilier ses parents. Elle qui espérait tellement voir sa famille à nouveau réunie un jour et qui s'est toujours battue pour ce rêve se retrouve pour la première fois en proie au doute, se sentant trahie par son père et ne sachant pas si elle peut à nouveau lui accorder toute sa confiance. Alors que la relation qui les unit est mise en péril, les personnages de Ran et de Kogoro vont être amenés à évoluer durant le film, avec l'espoir de pouvoir repartir de l'avant une fois que tout sera fini.

Ainsi, le film ne se contente pas simplement d'utiliser les personnages du manga pour les mettre au service d'une intrigue, bien au contraire l'intrigue est construite de telle manière qu'ils soient directement concernés par les événements et que ceux-ci aient une résonnance particulière pour eux. Cette nouvelle affaire est par ailleurs une franche réussite. Les fans du manga de Gosho Aoyama retrouveront sans problème l'esprit de la série et c'est certainement le film qui se rapproche le plus de son ambiance. On a ainsi droit à une enquête complexe et travaillée où se mêlent les personnages intrigants, les lieux insolites et les faux semblants. L'affaire est loin d'être aussi facile qu'il n'y parait au premier abord et les indices distillés sont particulièrement discrets, si bien qu'il y a de fortes chances que les spectateurs soient surpris par la teneur des révélations finale, mais l'histoire parvient à rester parfaitement cohérente d'un bout à l'autre.

Le film se compose de deux grandes parties. La première est l'enquête à proprement parler où l'affaire nous est introduite et où on voit les personnages commencer à s'intéresser aux motivations du suspect et aux personnes qu'il pourrait attaquer par la suite. Kogoro doit ainsi passer en revue l'ensemble de ses relations, certaines pouvant devenir des victimes potentielles du tueur. La seconde partie, quant à elle, réunit l'ensemble des cibles restantes dans un lieu insolite (un restaurant sous-marin) où le tueur a décidé d'en finir avec eux. La dynamique du film change alors: les victimes sont à présent connues et on sait que Murakami va s'attaquer à chacune d'entre elles à tour de rôle. La question est plutôt de savoir comment le meurtrier va s'y prendre pour tenter les tuer alors que tous les personnages sont pris au piège dans un environnement fermé. Malgré les efforts de Kogoro et de l'inspecteur Shiratori, Murakami demeure introuvable et ses agressions se font de plus en plus terrifiantes. Le seul moyen de s'en sortir est de parvenir à comprendre les méthodes du tueur et ses motivations.

L'ambiance du film est résolument sombre. L'atmosphère est proche de celle d'un thriller avec une dimension enquête particulièrement présente et le film répond certainement beaucoup mieux aux attentes des fans de Détective Conan que ne le faisait le premier opus. Toutefois, il n'est pas pour autant exempt de défauts et, à ce niveau, le plus gênant est certainement le degré de violence qui reste un peu trop relatif. Pour une intrigue qui traite de meurtres en série, on s'attend bien sûr à ce qu'il y ait des morts, pas mal de morts. Alors qu'en réalité, il y en a très peu dans ce film et ces meurtres ont le plus souvent lieu en hors-champ ou alors ils nous sont davantage suggérés que directement montrés. Alors que le titre du film nous annonce pas moins de quatorze meurtres, la plupart des personnages parviennent en fait à en réchapper de justesse. Pas terrible ! Le pire, c'est que le meurtrier n'en reste pas moins un individu terrifiant et dangereux, mais cette absence relative de violence ne contribue pas vraiment à donner corps à la menace qu'il incarne.

Cela étant dit, il est important de préciser que le film remplit aussi son quota de scènes d'action spectaculaires (peut-être même un peu "too much" par moments). Celles-ci s'avèrent particulièrement utiles dans cet opus puisqu'elles représentent les tentatives du tueur pour avoir ses cibles. Le criminel fait dans le grand spectacle et les personnages se retrouvent à devoir faire face à des situations de plus en plus périlleuses où il leur faudra faire preuve d'un grand sang-froid pour se sortir d'affaire. La dernière demi-heure est particulièrement intense en terme d'action, le coupable n'étant pas du genre à se laisser arrêter facilement et faisant volontiers dans la démesure pour échapper à la police. Il faudra tous les efforts de Conan et de Kogoro pour le mettre hors d'état de nuire une bonne fois pour toutes, mais la moindre erreur de jugement pourrait leur devenir fatale.

Dans l'ensemble, la réalisation est d'un très bon niveau, arrivant notamment à dégager toute la tension et la frénésie possibles de ces scènes d'action qui sont véritablement spectaculaire. L'animation, quant à elle, est à peu près du même niveau que celle du précédent film (peut-être juste légèrement supérieure), à savoir qu'elle reste très similaire à celle de la série télé avec son style graphique et ses character-designs assez particuliers, mais que l'ensemble est plus travaillé et bien mieux "animé".

En ce qui concerne les musiques, elles restent dans la droite lignée de ce qu'on peut entendre dans la série avec simplement l'apparition de quelques nouveaux thèmes pour coller davantage avec l'ambiance sombre du film et qui y sont en plus brillamment employés.

Au niveau du doublage, le film nous est proposé en version française et en version japonaise sous-titrée. Les fans préféreront certainement la version japonaise qui reprend l'ensemble du casting de la série, lequel est toujours aussi convaincant. Quant à la version française, elle est malheureusement bâclée et sans saveur particulière, ce qui pourrait nuire de manière assez importante au plaisir de l'immersion du spectateur dans l'ambiance du film et dans sa tension. Dès lors, je conseille plutôt de privilégier la version japonaise pour la découverte.

Concernant l'édition de Kazé, elle est toujours de qualité honorable. Le film nous est proposé en format 16/9 et les deux pistes audio sont en 2.0. L'image comme le son sont de qualité satisfaisante et les menus sont plutôt agréables à parcourir avec des illustrations sympathiques et un accompagnement musical agréable (le thème du générique de fin). Une bonne édition dans l'ensemble.

En guise de supplément à cette édition, on trouve un petit livret d'une vingtaine de pages, lequel nous présente les nouveaux personnages introduits dans ce film (Eri Kisaki et son assistante Midori Kuriyama) ainsi que les personnages qui ont spécialement été crées pour cette histoire. On y trouve aussi une présentation assez complète des différentes inventions du professeur Agasa dont Conan se sert dans la série. En guise de conclusion, on trouve dans les dernières pages des compléments d'informations sur la culture japonaise et sur la langue afin de mieux comprendre certains éléments du film. Ce livret est donc à mettre en complément avec celui du premier film et il pourra s'avérer utile pour ceux qui ne connaissent pas encore trop bien l'univers de Détective Conan.

Pour conclure, ce deuxième film de Détective Conan est dans l'ensemble très réussi. L'histoire est intéressante, le suspense est prenant, les personnages ont rarement été aussi bien employés dans une intrigue de film et on découvre même certaines révélations réussies sur la mythologie du manga, de quoi plaire aux fans de l'oeuvre originale. Plus sombre, plus complexe et plus humain, La Quatorzième Cible rattrape les erreurs du premier film et permet de lancer enfin pleinement la saga cinématographique de Détective Conan. Un incontournable pour les fans, et surtout un très bon film même si le meilleur reste encore à venir !

Verdict: Très bon (16/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 01 févr. 2013, 03:13, modifié 9 fois.

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