Détective Conan

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Shin-Ichi
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Re: Détective Conan

Message non lu par Shin-Ichi » 03 févr. 2013, 20:48

Elle nous donne souvent l'impression de voir un épisode banal de la série animée étiré sur la longueur d'un long-métrage, porté par un mystère quasiment incompréhensible au commun des mortels. C'est là aussi où le film peine à convaincre: le mystère est complètement tiré par les cheveux et sa résolution reste de l'ordre de la théorie pure. Les déductions de Conan se basent davantage sur la psychologie supposée des suspects que sur une véritable compréhension des événements.
[spoiler]En fait, j'avais trouvé la méthodologie du tueur assez rapidement. En effet, avec le conte raconté au début lors de la balade en forêt, je me suis dit qu'insister sur la fête du Tanabata voulait certainement dire que ce serait important par la suite. Et ce qui l'a confirmé, c'est le dessin lorsque Kogoro relie les lieux de découverte des corps.[/spoiler]
Par contre, ce qui est vraiment important à retenir après ce film, c'est les distensions au sein de l'organisation. Je pense qu'Aoyama nous laisse ici une piste pour la fin du manga, à savoir une alliance entre Conan et certains membres (comme Vermouth ?).

Je comptais mettre mon classement pour les 14 premiers films, ainsi que quelques lignes pour chacun d'entre eux sur :
- les rapports entre certains des personnages principaux.
- le développement des personnages secondaires.
- le cadre géographique ou l'endroit où se situe l'histoire.
- ce qu'on apprend sur la culture japonaise, et les petits détails sur d'autres domaines (histoire de la Russie, domaine de la musique, ...).
- les spécificités particulières et l'orientation choisie pour le film.

Est-ce que cela te pose un problème si je développe ceci dans ce topic ? Ainsi, je n'aurais pas à redonner le synopsis et les doubleurs. Ceci permettra aux lecteurs d'avoir un avis supplémentaire, et également de promouvoir cette excellente saga.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 03 févr. 2013, 21:17

Par contre, ce qui est vraiment important à retenir après ce film, c'est les distensions au sein de l'organisation. Je pense qu'Aoyama nous laisse ici une piste pour la fin du manga, à savoir une alliance entre Conan et certains membres (comme Vermouth ?).
L'arc Bourbon a confirmé les dissensions entre certains membres de l'Organisation Noire. Mais si je ne doute pas que ça aura son importance, je m'attends plutôt à une grande bataille impliquant la police, le FBI et la CIA, de l'envergure des confrontations dantesques de l'arc Kir.
Je comptais mettre mon classement pour les 14 premiers films, ainsi que quelques lignes pour chacun d'entre eux sur :
- les rapports entre certains des personnages principaux.
- le développement des personnages secondaires.
- le cadre géographique ou l'endroit où se situe l'histoire.
- ce qu'on apprend sur la culture japonaise, et les petits détails sur d'autres domaines (histoire de la Russie, domaine de la musique, ...).
- les spécificités particulières et l'orientation choisie pour le film.

Est-ce que cela te pose un problème si je développe ceci dans ce topic ? Ainsi, je n'aurais pas à redonner le synopsis et les doubleurs. Ceci permettra aux lecteurs d'avoir un avis supplémentaire, et également de promouvoir cette excellente saga.
La question n'est pas de savoir si ça me pose ou non problème, le topic ne m'appartient pas, tout le monde peut participer. Et au contraire, je serais RAVI de voir une autre personne parler en détail de ces films et de pouvoir discuter dessus.

Maintenant, ce que tu prévois est plutôt ambitieux et va certainement te prendre un moment, mais ça m'intéresserait certainement beaucoup, surtout qu'il y a effectivement beaucoup de choses à dire (Gosho Aoyama est une encyclopédie vivante, c'est bien connu :lol: ). Et puis, comme j'ai bientôt fini les films, je pensais me consacrer pleinement à la lecture des tomes du manga, donc ça serait aussi un excellent moyen de continuer à faire vivre le topic. :wink:


Sinon, pour ma part, mon classement pour l'heure:

Croisement dans l'Ancienne Capitale (Film 7): 19/20
La Mélodie de la Peur (Film 12): 19/20
Mémoire Assassine (Film 4): 18/20
Stratégie en Profondeur (Film 9): 18/20
Le Magicien de la Fin du Siècle (Film 3): 17/20
La Quatorzième Cible (Film 2): 16/20
Le Chasseur Noir de Jais (Film 13): 15/20
Lupin III VS Détective Conan (TV Special): 15/20
Jolly Roger et le Cercueil Bleu Azur (Film 11): 15/20
Le Fantôme de Baker Street (Film 6): 14/20
Décompte aux Cieux (Film 5): 14/20
Le Requiem des Détectives (Film 10): 13/20
Le Gratte-Ciel Infernal (Film 1): 12/20
Le Magicien du Ciel Argenté (Film 8 ): 12/20
Modifié en dernier par Glass Heart le 16 nov. 2014, 15:34, modifié 1 fois.

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Shin-Ichi
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Re: Détective Conan

Message non lu par Shin-Ichi » 04 févr. 2013, 20:17

Maintenant, ce que tu prévois est plutôt ambitieux et va certainement te prendre un moment, mais ça m'intéresserait certainement beaucoup, surtout qu'il y a effectivement beaucoup de choses à dire (Gosho Aoyama est une encyclopédie vivante, c'est bien connu :lol: ).
Oui, cela risque d'être assez exhaustif pour certains films ! Je pense en particulier aux films 3 et 7 pour les précisions historiques ou culturelles. Après, pour d'autres comme le 1, ce sera beaucoup plus rapide. J'essaierai de commencer bientôt, tout en suivant l'ordre chronologique des films.
Comme tu le dis, cela permettrait de discuter du background du film, et pas seulement de l'enquête ou des scènes d'action.

Pour l'heure, je mets déjà mon classement pour les 14 premiers films. Je n'ai pas encore vu le téléfilm avec Lupin, et j'attends d'avoir une version correcte du film 16 pour m'enquiller ces deux-là avec le 15.
Demain, j'écrirai un nouveau post pour expliquer ce classement et donner mon ressenti général sur chaque film.

Excellents
La mélodie de la peur (film 12) : 19,5/20
Le magicien de la fin du siècle (film 3) : 19/20
Mémoire assassine (film 4) : 18/20
La quatorzième cible (film 2) : 18/20

Très bons
Le chasseur noir de jais (film 13) : 17/20
Stratégie en profondeur (film 9) : 16,5/20
Décompte aux cieux (film 5) : 16/20
Croisement dans l'ancienne capitale (film 7) : 16/20
Le fantôme de Baker Street (film 6) : 15/20
Jolly Roger et le cercueil bleu azur (film 11) : 15/20

Bons
Le magicien du ciel argenté (film 8 ) : 14/20
Le requiem des détectives (film 10) : 13/20
Le gratte-ciel infernal (film 1) : 13/20
L'arche du ciel (film 14) : 13/20
Modifié en dernier par Shin-Ichi le 16 avr. 2013, 17:05, modifié 8 fois.

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Shin-Ichi
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Re: Détective Conan

Message non lu par Shin-Ichi » 05 févr. 2013, 19:59

Je vais commencer par donner mon avis sur mes films préférés, qui sont pour moi vraiment au-dessus du lot.

La mélodie de la peur : 19,5/20

Pour moi, le meilleur film d'animation toutes catégories confondues qu'il m'ait été donné de voir. Tout est simplement parfait dans ce film. Etant violoniste, j'étais très content d'avoir un film ayant pour thème la musique classique : de plus, le choix et l'interprétation des morceaux sont de très bonne qualité et témoignent d'une grande implication de l'ensemble de l'équipe.

L'un des nombreux points forts de cet opus est que l'histoire est centrée sur Conan et le personnage de Reiko Akaba, considérés comme les solistes. Ici, tous les autres personnages sont plus en retrait, tenant davantage le rôle de choeur. Les personnages créés pour ce film sont cependant tous intéressants. Je reviens en particulier sur Reiko, qui le personnage de film le plus développé, avec une histoire touchante et qui remplace ici Ran en tant que co-héroine, pour un résultat extrêmement efficace. Elle ressemble d'ailleurs par certains aspects à Ai, comme le remarque Conan.

La structure du film est basée sur le modèle d'un opéra, avec une enquête servant de canevas pour le véritable enjeu : la musique. Nous tenons naturellement la meilleure OST d'un animé japonais, et l'animation est excellente comme toujours depuis le film 7. L'affaire n'est cependant pas bâclée ; même si elle s'avère moins compliquée que ce que l'on trouve dans les grosses enquêtes du manga, la construction est parfaitement logique et le meurtrier est réellement terrifiant. Ainsi, les quelques facilités scénaristiques (comme le fait que Conan a l'oreille absolue) ne sont ici pas gênantes puisqu'au service du drame humain joué sur cette grande scène. Au contraire, nous tenons là l'opus le plus maîtrisé, avec une gestion et un partage parfaits entre l'enquête, les scènes d'action et les moments d'accalmie.

S'il n'y avait qu'un film de la saga à visionner, ce serait celui-là ! En effet, il applique un principe encore jamais utilisé dans un animé : la contemplation. Comme dans certains des plus grands classiques du cinéma, le film n'a pas peur des scènes où rien ne se passe à l'image mais où la seule chose importante est simplement de fermer les yeux et de laisser faire son imagination. Le plus important n'est pas l'action ou l'histoire, mais bien les personnages et la musique.


Le magicien de la fin du siècle : 19/20

Dans un style extrêmement différent, le troisième film est également un chef d'oeuvre de l'animation japonaise. Celui-ci arrive en effet à concilier les différents aspects présents dans le manga. Tout d'abord, les personnages présents dans le manga à cette période ont un rôle bien défini, avec la première apparition de Kaito Kid dans un film. Contrairement à certains des films suivants, ici, pas de fans-service inutile : tous ont leur importance et interagissent ensemble. Même si les détective boys sont comme toujours dispensables, au moins dans ce contexte de chasse au trésor, leur présence est moins dérangeante que dans les autres films. C'est également l'une des premières collaborations entre Conan et Heiji, face à un ennemi commun. Ce film nous permet d'entrevoir la future relation entre ceux-là : une rivalité mais également un respect mutuel entre Conan et le Kid. Ce film confirme également le fait que [spoiler]Kid sait que Conan et Shinichi sont la même personne.[/spoiler]

Le film est également surprenant par sa construction. La première demi-heure commence ainsi par un traditionnel jeu du chat et de la souris entre les trois personnages, sur un fond d'histoire russe. C'est là que l'on commence à ressentir le potentiel incroyable de l'oeuvre, où histoire, action, humour et réflexion se marient parfaitement. Puis, après le coup de théâtre totalement insoupçonnable, on passe à une enquête plus classique avec la recherche d'un meurtrier appelé Scorpion, qui semble être l'un des personnages secondaires. Enfin, la dernière partie du film consiste en une chasse au trésor dans un ancien château.

Contrairement au film 8, les différentes parties s'enchaînent très bien grâce au leitmotiv récurrent et cible de tous les personnages du film : les oeufs de Fabergé. Les scènes finales de révélation comptent ainsi parmi les plus réussies de la saga cinématographique : par exemple, la musique accompagnant l'affrontement Conan / Scorpion deviendra le thème des hommes en noir. L'animation commence à évoluer pour atteindre un niveau tout à fait acceptable ; les musiques sont comme toujours très réussies, et on voit que l'équipe commence à créer de nouveaux thème pour l'animé (là où les premiers opus et épisodes recyclaient surtout les thèmes de jazz).

Mais le plus grand atout reste son cadre historique avec l'un des grands mystères de la révolution russe et les questions sur les oeufs de Fabergé. De plus, les explications données au fur et à mesure sont concises et claires et partent du principe que le spectateur les connaît. On évite ainsi les lenteurs du film 7. Ce film nous prouve que l'on peut apprendre tout en se divertissant, et que le spectateur prendra du plaisir à le visionner quelque soit son âge . Après le film 2, on sent maintenant que l'on assiste à la naissance de la plus grande saga d'animation japonaise !


Mémoire assassine : 18/20

Après deux excellents films originaux et novateurs , on se retrouve ici avec le film le plus proche des enquêtes traditionnelles du manga. Cependant, les scénaristes ont réussi à créer une tension dramatique et un suspense qui le rapprochent davantage du thriller que du film policier. Plusieurs inspecteurs de police sont abattus, alors que Ran a vu le visage du meurtrier, et elle subit un tel traumatisme psychologique qu'elle perd la mémoire. L'histoire se concentre donc cette fois sur elle, en lui faisant courir un très grand danger. Sa perte de mémoire est également l'occasion de mettre en évidence ses relations avec les autres personnages et en particulier avec Shinichi. C'est aussi l'occasion de voir Kogoro et Eri sous un jour différent que ce que l'on peut voir dans le manga, avec un rapprochement inattendu.

L'enquête en elle-même est très bien ficelée, avec des personnages secondaires intéressants et une plongée dans la police. Les scènes d'action sont surtout concentrées dans la dernière partie, ce qui permet de suivre l'intrigue et d'avoir tous les éléments nécessaires à sa résolution sans que l'action ne coupe le rythme. Conan effectue d'ailleurs les révélations pendant la course poursuite ; cette idée à priori étrange fonctionne cependant bien, donnant des moments d'accalmie dynamisant encore davantage cette partie et évitant de ressentir la longueur de la scène d'action. C'est en plus le film où l'assassin est le plus terrifiant et machiavélique, en plus d'avoir pour une fois un mobile tout à fait crédible.

Côté réalisation, l'animation progresse avec des scènes d'action efficaces et un charadesign enfin au niveau que l'on espérait. La bande son est également prenante et participe à l'atmosphère sombre du film, avec de nombreux thèmes inédits. Cette évolution, que l'on ressent également dans l'animé, témoigne de la nouvelle dimension prise par Détective Conan (l'arc Vermouth vient de commencer) et qui fera d'elle l'une des franchises les plus populaires.

On pouvait finalement craindre une baisse de niveau après deux excellents films, mais nous tenons là un autre chef-d'oeuvre de Détective Conan : un thriller avec des personnages tourmentés pour donner un film complétant mon podium de la saga. Surtout, nous avons la confirmation que les scénaristes n'hésiteront pas à nous surprendre à chaque nouvel opus, et éviteront de recycler à chaque fois la même recette comme certaines autres franchises animées.


La quatorzième cible : 18/20

Un autre de mes films préférés, qui témoigne des excellents débuts de la saga, avant que celle-ci ne s'oriente davantage vers l'action. Le film possède un fil scénaristique proche de celui de Mémoire Assassine. A ce titre, ce sont les deux opus les plus proches de l'atmosphère originelle du manga. L'animation est encore approximative, mêmes si les scènes d'action restent satisfaisantes. Malheureusement, la bande son ne contribue pas toujours à maintenir la tension, chose qui sera corrigée pour le film 4.

Le film commence donc par une série de tentatives de meurtre, dont les victimes sont toutes liés à Kogoro. On a alors une enquête avec l'introduction des principaux suspects et des précisions sur la démission de Kogoro de la police et sa séparation avec Eri. Ran commence alors à douter de lui, et à se demander si elle le connaît vraiment. Cette première partie consiste donc à essayer de découvrir le coupable, analyser sa signature pour avertir d'éventuelles futures victimes et surtout prévenir les nouvelles tentatives de meurtre.
Dans la deuxième partie du film, l'ensemble des personnages se réunit dans un palais aquatique, ceci étant en réalité un piège permettant au tueur de se déchaîner. Après des séquences d'action réussies et inventives, c'est alors l'heure des révélations, aussi bien sur l'identité du tueur que sur les évènements du passé. On remarque d'ailleurs que c'est la seule fois dans les films où Conan endort Kogoro pour démasquer le tueur.
Les explications en elle-mêmes sont alors très bien trouvées, mais on ressent un peu de déception quand on se rend compte que [spoiler]le mode opératoire du coupable repose en réalité sur une grosse coïncidence.[/spoiler] Mais là où on s'attendait à une fin classique comme dans le manga, le film repart de plus belle, avec Ran prise en otage. Pour contrecarrer la folie du tueur, arrive alors le moment le plus mémorable de la saga, avec le sauvetage réalisé par Conan.

Ce film reste cependant primordial dans l'histoire de Détective Conan, en posant les bases de ce que sera la franchise, et en contenant tous les éléments que l'on peut attendre d'un Détective Conan :
- une enquête inédite par rapport au manga, et prenante, le tout soutenu par des scènes d'action.
- des personnages secondaires intéressants et avec une psychologie qui leur est propre.
- un développement de la psychologie des personnages principaux, de leurs relations et des éclaircissements de leur passé, en particulier le personnage de Kogoro.
Après un premier épisode prototype, la saga est définitivement lancée, avec un film reprenant les classiques du manga, mais tout en innovant sur la forme et le fond qui nous confirment dans l'idée que les futurs films seront bien différents des TV spéciaux et autres fillers de l'animé.
Modifié en dernier par Shin-Ichi le 16 avr. 2013, 17:12, modifié 8 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 05 févr. 2013, 23:54

Détective Conan Film 14 - L'Arche du Ciel

Image

Studio: TMS.
Année de production: 2010.
Durée: 1h45.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo et Kaito Kid), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Ichiro Nagai (Jirokichi Suzuki),
Ryo Horikawa (Heiji Hattori), Yuko Miyamura (Kazuha Toyama), Nozomi Oohashi (Satoshi Kawaguchi), Wataru Takagi (Genta Kojima et Inspecteur Wataru Takagi), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya),
Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida), Megumi Hayashibara (Ai Haibara), Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Rikiya Koyama * (Kogoro Mouri), Unsho Ishizuka (Inspecteur Ginzo Nakamori),
Atsuko Yuya (Inspectrice Miwako Sato), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Kazuhiko Inoue (Inspecteur Ninzaburo Shiratori), Isshin Chiba (Détective Chiba), Kouji Nakata (Préfet Toshiro Odagiri),
Takehiro Koyama (Préfet Heizo Hattori), Shinji Ogawa (Détective Ginshiro Toyama), Ryuuzaburo Ootomo (Leader des terroristes), Keiichi Noda (Takamichi Fujioka), Sawa Ishige (Kasumi Nishitani),
Tomoaki Ikeda (Junpei Ishimoto) et Yuji Machi (Masaki Mizukawa).


* Rikiya Koyama reprend le rôle de Kogoro Mouri, tenu jusque là par Akira Kamiya.

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L'Histoire

Un groupe terroriste du nom des Chats Siamois Rouges prend d'assaut un laboratoire pour y dérober une bactérie mortelle avant de faire exploser les lieux. L'affaire fait les gros titres des journaux, la population est inquiète et les terroristes annoncent qu'ils opéreront de nouveau dans les sept jours à venir.

Une semaine plus tard, Conan et ses compagnons montent à bord du nouveau dirigeable de Jirokichi Suzuki, l'oncle de Sonoko. Eternel ennemi-juré autoproclamé de Kaito Kid, le milliardaire défie à nouveau le magicien-voleur de lui dérober sa nouvelle acquisition: le joyau Lady Sky. Le dirigeable partira de Tokyo et survolera le pays jusqu'à la ville d'Osaka, sa destination finale. Kid devra parvenir à s'emparer du joyau au cours du voyage. Sur place, l'inspecteur Nakamori et la police lui tendent un piège à l'aide d'un impressionnant dispositif de sécurité mis au point par Jirokichi pour protéger la pierre précieuse. Alors que Kid repère les lieux, déguisé en stewart, il est surpris et démasqué par Ran Mouri. Ne pouvant plus s'échapper, il décide de tomber le masque et de lui révéler sa "véritable identité": Shinichi Kudo, le détective lycéen. Ran n'en croit pas ses yeux: Shinichi a renoncé à son rêve de détective pour devenir un vulgaire voleur. Malgré sa déception, elle ne peut se résoudre à faire arrêter son ami d'enfance.

Pendant ce temps, les Chats Siamois Rouges font savoir à Jirokichi et l'inspecteur Nakamori que la bactérie volée a été libérée à bord du dirigeable. Rapidement, plusieurs personnes contaminées sont à déplorer. Les terroristes profitent de la confusion pour monter à bord du dirigeable et en prendre le contrôle. Des bombes sont posées à des endroits stratégiques du vaisseau de manière à libérer la bactérie vers l'extérieur si elles explosaient. Les terroristes ont l'intention de faire détruire le dirigeable au dessus d'Osaka afin de contaminer la ville. Conan et les jeunes détectives parviennent à échapper aux terroristes et ils tentent de désamorcer les bombes. Pendant ce temps, Ran découvre qu'elle est contaminée à son tour.

A Osaka, tout le monde attend la venue du dirigeable dans l'espoir d'assister à l'évasion de Kaito Kid à l'issue du duel. Le détective lycéen Heiji Hattori, quant à lui, attend avec impatience l'arrivée de Conan dans sa ville. Mais quand la nouvelle de l'émergence du virus se répand dans les médias, Osaka sombre dans le chaos alors que tous les habitants cherchent à fuir la ville. Ils en sont pas les seuls: tous les habitants des villes devant être survolées par le dirigeable redoutent sa venue.

Le seul espoir d'éviter la catastrophe repose alors entre les mains des deux ennemis jurés, Conan Edogawa et Kaito Kid, les seuls à pouvoir encore arrêter les terroristes et mettre un terme à leur folie.


Commentaires

Même dans les grandes sagas, il arrive parfois que certains films soient moins bons que les autres. C'est le cas ici avec "L'Arche du Ciel", le 14ème film de Détective Conan.

Le scénario de ce film est tout simplement un désastre. Il a de bonnes idées mais on dirait qu'il fait tout pour ne jamais les exploiter convenablement. L'accent est ici davantage mis sur l'action et sur le fan-service que sur l'histoire à proprement parler. Et là pour le coup, on peut complètement parler d'intrigue prétexte vu que l'histoire est complètement bidon. A aucun moment le film ne se prend au sérieux, ni ne prend le spectateur au sérieux, ce qui fait que chaque séquence vire à la vaste blague. Et on sait bien que les meilleures blagues sont les plus courtes, enfin bon...

L'histoire du film oppose donc Conan à une bande de terroristes qui ont pris le reste du casting de la série en otage et qui a lâché une bactérie mortelle sur le dirigeable. De là, vu que John McClane est trop occupé à faire sauter un building on ne sait trop où, notre jeune héros va devoir les arrêter lui-même. Et comme Q est trop occupé à gérer l'arsenal de 007, Conan ne peut compter que sur les gadgets inventés par le professeur Agasa pour lui porter secours. Non pas que ce soit un problème, c'est même largement suffisant vu que notre héros est capable d'arrêter des terroristes surentraînés comme les gosses sont capables d'arrêter des cambrioleurs avec des pièges enfantins dans les films jeunesse.

Pour le seconder, Conan peut compter sur l'aide de Kaito Kid qui... bah en fait, il fait pas grand chose. Le héros du manga Magic Kaito, qui apparait ici pour la quatrième fois dans un film de Détective Conan, a signé un contrat pour assurer une bonne dose de fan-service dans le film et il l'honore, le magicien-fantôme prenant une nouvelle (troisième) fois l'apparence et l'identité de Shinichi (private joke, les deux personnages rivaux étant doublés par le même seiyu, Kappei Yamaguchi) et poussant le vice jusqu'à entretenir une romance (bidon) avec Ran durant le film.

En fait, non. Conan est surtout aidé à distance par Heiji Hattori qui passe quelques coups de fil le long du film histoire de faire savoir qu'il est là et qui dispose de sa mini-intrigue où il est secondé par le neveu de son amie Kazuha, un gosse qui idôlatre notre jeune détective, personnage crée exclusivement pour le film... C'est pousser le fan-service un peu loin. A quoi sert cette intrigue ? Bah à rien et à tout à la fois. A rien parce que c'est totalement inutile et à tout parce que ça donne un prétexte à l'intrigue encore plus bidon qui constitue l'essentiel du film. Cela dit, ils restent toujours un peu plus utiles que les inspecteurs Takagi et Sato, déchus au rang de personnages comiques et relégués aux répliques idiotes qui sortent un peu de nulle part (le film vient de massacrer deux des personnages les plus appréciés des fans).

Bon, en fait, Conan est bien seul il faut croire. Seul pour comprendre les intentions des terroristes et seul pour déduire le fonctionnement du virus. Car oui, il y a bien une petite dimension enquête dans le film, liée à la manière dont le virus se transmet. Là-dessus, Conan réunit des éléments qui ne cessent de se contredire, finissant par aboutir à la seule explication logique:

[spoiler]on est pris pour des cons, il n'y a jamais véritablement eu de virus et les enjeux du film étaient bidons depuis le début.[/spoiler]

Bien sûr, un film se doit aussi d'avoir un certain lot de rebondissements pour dynamiser l'intrigue. Ici, c'est pas "dynamiser" mais "dynamiter". Les rebondissements sont médiocres, le genre qu'on anticipe sans problème tellement c'est cliché. Les seuls fois où ils ne sont pas anticipés, c'est lorsqu'un rebondissement déjà pris est utilisé à nouveau deux ou trois fois dans le film. Dire que c'est bidon à ce stade relève de l'euphémisme. Non, en matière de scénario, le film ne peut compter que sur son humour, très axé sur le fan-service et qui fera peut-être sourire les fans par son côté naïf enfantin.

Heureusement, le film bénéficie tout de même de quelques qualités reprises des autres films: une très bonne réalisation, une animation soignée, d'excellentes musiques (et un thème de fin superbe) et des seiyus toujours irréprochables... Mais le scénario est un désastre et cela suffit à plomber le film. Si encore on ressentait une réelle tension, une vraie menace, mais le film n'essaie jamais de les créer et se contente du strict minimum en matière de divertissement (à part pour le fan-service, de ce côté-là, les fans sont gâtés comme jamais, même s'il est exploité de manière purement gratuite et souvent idiote).

"L'Arche du Ciel" est au final certainement le plus mauvais film de Détective Conan, un film qui n'a pas vraiment d'ambition ni de réel intérêt, où tous les éléments narratifs sont bidons et où le film échoue sur l'essentiel: nous raconter une bonne histoire. L'histoire racontée est ici mauvaise et le film ne peut compter que sur son aspect technique pour le sauver et pour assurer le strict minimum: divertir. Après 13 films souvent d'excellente qualité, c'est une véritable déchéance pour la saga, pourtant capable de tellement mieux, et la plupart des fans espéraient vivement que les futurs longs-métrages n'allaient pas sombrer de nouveau dans une telle médiocrité. Heureusement, le film suivant n'est ni plus ni moins que l'excellent Quarter of Silence, l'un des plus gros succès de la saga (succès considérable au Japon, si bien que le film a fini cinquième au box-office mondial face à de gros blockbusters américains pendant sa première semaine alors qu'il n'était diffusé que sur un seul territoire). De quoi redonner espoir !

Verdict: Passable (10/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 19 mars 2013, 19:07, modifié 1 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 06 févr. 2013, 13:33

Détective Conan Film 15 - Les Quinze Minutes de Silence

Image

Studio: TMS.
Année de production: 2011.
Durée: 1h50.


Casting: Minami Takayama (Conan Edogawa), Kappei Yamaguchi (Shinichi Kudo), Wakana Yamazaki (Ran Mouri), Rikiya Koyama (Kogoro Mouri), Megumi Hayashibara (Ai Haibara),
Kenichi Ogata (Professeur Hiroshi Agasa), Wataru Takagi (Genta Kojima et Inspecteur Wataru Takagi), Ikue Ohtani (Mitsuhiko Tsuburaya), Yukiko Iwai (Ayumi Yoshida),
Naoko Matsui (Sonoko Suzuki), Kouki Miyata (Toma Tachihara), Chafurin (Inspecteur Juzo Megure), Atsuko Yuya (Inspectrice Miwako Sato), Kazuhiko Inoue (Inspecteur Ninzaburo Shiratori),
Isshin Chiba (Détective Chiba), Kouji Nakata (Préfet Toshiro Odagiri), Yuko Kato (Sumiko Kobayashi), Romi Park (Mizuki Tono), Hisao Egawa (Takehiko Muto), Mayumi Iizuka (Fuyumi Tachihara),
Keiichi Nanba (Keisuke Yamao) et Toshihiko Seki (Shogo Hikawa).


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L'Histoire

La nouvelle ligne de métro inaugurée par le gouverneur Asakura est victime d'un attentat à la bombe. Le drame est évité de peu grâce à l'intervention de "Shinichi Kudo" mais Conan n'est pas en mesure d'arrêter le suspect. Il remonte la piste jusqu'au passé du gouverneur, plus précisément la construction d'un barrage au village de Kitanosawa, une station de ski. Conan s'y rend en compagnie de ses amis, soi-disant en vacances.

Sur place, le médecin Fuyumi Tachihara prend soin de son fils Toma, dans le coma depuis plus de huit ans. Lorsque ce dernier s'éveille, il n'est qu'un garçon de sept ans qui se retrouve dans le corps d'un adolescent et qui découvre que le monde autour de lui a changé sans qu'il parvienne à se l'expliquer. Les souvenirs de la nuit de son accident demeurent flous et Conan a le sentiment que cela a quelque chose à voir avec l'affaire. Cette même nuit a eu lieu un autre drame: en se rendant au village par la route principale, Keisuke Yamao a renversé la soeur cadette de Mizuki Tono avec sa voiture et il a été envoyé en prison pour purger une peine de huit ans, ayant été libéré récemment. La coïncidence veut que tout deux soient des amis d'enfance de Fuyumi Tachihara, appartenant au même cercle d'amis. Des amis qui ont pris des routes bien différentes dans leurs vies...

Alors que les jeunes détectives tentent de venir en aide à Toma, ils deviennent la cible du tueur qui redoute que l'adolescent ne retrouve la mémoire et qu'il ne représente une menace pour son grand projet criminel.


Commentaires

Quarter of Silence est à bien des titres l'un des films les plus ambitieux de la série. Tout d'abord par son scénario qui fait de réels efforts pour parvenir à conjuguer la dimension enquête et la dimension film d'action en un tout qui soit parfaitement cohérent et homogène. Ensuite par sa réalisation et la qualité de l'animation qui sont juste sublimes, encore meilleures que d'habitude.

Quarter of Silence s'inscrit très nettement comme l'héritier spirituel de Mémoire Assassine. C'est l'un de ces rares films qui mettent les personnages dans une situation de péril permanent qu'ils arrivent à faire ressentir au spectateur. Conan n'est ici pas le héros infaillible habituel (pas comme dans le film précédent en tout cas), il est vulnérable et il commet des erreurs qui peuvent lui coûter la vie. Dans l'ensemble, c'est tout le casting de la série qui est représenté dans sa dimension humaine, avec tous leurs défauts. Et cela ne met que mieux en valeur la thématique du film qui est de chérir ces liens d'amitié qui peuvent si facilement se détruire si on n'y prend garde.

Les suspects du film sont l'illustration même de ces amitiés détruites, des personnages hantés par un lourd passé qui ne peuvent se pardonner les uns aux autres mais qui restent malgré tout suffisamment attachés pour se réunir alors qu'ils se haïssent. Une magnifique ambiguité que le film exploite brillamment et met en parallèle avec la situation des jeunes détectives dans le film, ceux qui risquent d'emprunter le même chemin.

L'autre élément important, c'est le personnage de Toma qui est au centre des enjeux du film et qui réserve quelques très belles scènes émouvantes. Enfant piégé dans le corps d'un adolescent (dont thématiquement opposé à Conan), devant faire face aux huit années qu'il a perdu et à un monde qui tourné sans lui, son personnage est très touchant et se trouve malgré lui dès son réveil au centre d'une affaire criminelle où quelqu'un attente à sa vie. Si le résultat est très convaincant, le seul reproche que je pourrais vraiment faire au film est peut-être de ne pas avoir réussi à exploiter pleinement tout le potentiel de ce personnage qui est pourtant au centre des enjeux. Il est brillamment utilisé au sein de l'intrigue policière et sa dimension humaine est bien exploitée au cours des quelques magnifiques scènes qui la mettent en valeur, mais au-delà de ça le film reste focalisé sur la perception de l'affaire par Conan et ne s'intéresse jamais vraiment à ce que peut ressentir Toma alors qu'il cherche à retrouver la mémoire tout en étant la cible d'un tueur. C'est pourtant l'un des passages les plus importants de son évolution, et il a été un peu laissé de côté pour se focaliser davantage sur la compréhension de l'affaire. Un peu dommage.

L'autre reproche éventuel serait que l'introduction du film, si elle a le mérite de le faire démarrer sur les chapeaux de roues avec une séquence d'action particulièrement périlleuse qui donne bien le ton, n'a pas grand chose à voir avec la suite, même si le scénario fait un effort louable pour tenter de la raccorder logiquement à l'intrigue.

L'affaire en elle-même est une véritable réussite, à la fois complexe et cohérente alors même qu'elle doit conjuguer un nombre faramineux d'éléments. On sait que les scénaristes ont fait de réels efforts pour nous proposer l'une des histoires les plus complètes et les plus abouties de la saga et, si le résultat final comporte quelques légères maladresses, il est clair qu'on n'est vraiment pas passé loin d'un résultat parfait.

Au final, Quarter of Silence est l'un des films de Détective Conan les plus sincères, faisant de réels efforts pour nous offrir ce que la saga a de meilleur. Un film magnifique visuellement à tout instant, doté d'une belle poésie, de personnages traités dans toute leur dimension humaine, d'une histoire incroyablement aboutie et d'une tension permanente que l'on n'avait plus connu depuis Mémoire Assassine. Parmi les meilleurs tout simplement !

Verdict: Excellent (18/20).

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Shin-Ichi
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Re: Détective Conan

Message non lu par Shin-Ichi » 06 févr. 2013, 22:15

Je continue maintenant avec des films que j'apprécie beaucoup, mais qui m'ont laissé une impression moins forte que les quatre précédents.

Le chasseur noir de jais : 17/20

Il y a beaucoup à dire sur ce film, considéré par beaucoup de fans comme LE film. Contrairement au film 5, les hommes en noir sont ici présents tout au long du film, avec à la clef une tension permanente, où on se demande à chaque instant s'ils vont apparaître. On se retrouve ici avec une affaire de meurtres en série plutôt classique dans les films. Celle-ci manque un peu d'intérêt, la raison étant simple : la quasi-totalité des meurtres ont lieu hors écran et avant le début véritable de l'enquête. On se retrouve ainsi à devoir résoudre le code laissé par le meurtrier tout en se disant que cette fois, nos héros ne seront pas en danger. Le mystère est plutôt simple à résoudre si on a l'habitude de lire le manga (en effet, des choses en apparence hors sujet nous permettent de deviner la méthodologie employée par le meurtrier). C'est néanmoins l'occasion de revoir l'ensemble des policiers rencontrés dans le manga.

La partie des hommes en noir vient donc se raccorder dessus de manière un peu poussive. Cependant, l'introduction du personnage d'Irish, qui s'est infiltré parmi les policiers et s'interroge sur l'identité de Conan, est l'occasion de faire courir un vrai danger à Conan et à son entourage. On découvre alors l'identité et le mobile du meurtrier, sadique et manipulateur comme on s'y attendait. Ensuite vient un final explosif avec une confrontation directe entre Irish, Conan et Ran ; puis, entre Conan et le reste des hommes en noir. Aoyama en profite pour montrer les distensions entre les membres de l'organisation (qui seront confirmés dans l'arc Kir), et ainsi une piste d'exploitation pour la fin du manga.

Deux autres points positifs sont : la rencontre Conan / Vermouth, cette dernière étant toujours aussi ambigue. Enfin, la place accordée à Sato et Takagi qui ont eux mêmes des soupçons et s'interrogent sur la présence d'une mafia, est très intéressante et nous prouve que ces deux-là sont très perspicaces. Peut-être finiront-ils par découvrir la vérité sur Conan dans le manga ? Comme toujours, l'animation et la bande son sont au top.

Pour finir, on peut dire que ce film est une très grande réussite dans le côté thriller et le danger encouru par les personnages, qu'on ne retrouvait pas depuis Mémoire Assassine, et l'utilisation judicieuse des nombreux personnages secondaires. Malheureusement, comme dans le film 5, l'enquête policière et la recherche de la taupe ne sont pas vraiment imbriqués au mieux. On en vient ainsi à oublier la menace Irish jusqu'aux trente dernières minutes. Un autre problème est le manque d'intérêt de la partie sur les Détective Boys, mais heureusement, cela ne concerne que quelques minutes du film. Au final, un film déséquilibré avec des faiblesses scénaristiques, mais néanmoins d'une grande qualité et indispensable pour tout fan de Détective Conan.


Stratégie en profondeur : 16,5/20

Un autre film catastrophe avec un moyen de locomotion, mais des particularités qui rendent son visionnage indispensable, avec une animation et une bande son, comme toujours impeccables. La partie catastrophe, elle, a ici un véritable intérêt scénaristique, avec une vraie tension. Celle-ci n'intervenant que vers la fin, elle n'est pas alors une gêne pour le développement d'une véritable intrigue. Les personnages créés pour le film sont charismatiques et possèdent une personnalité plutôt attachantes. De plus, les Détective Boys et Sonoko sont pour une fois employés judicieusement et permettent au personnage de Ran de nous livrer une mini-intrigue très touchante.

Les deux points forts du film sont cependant l'utilisation du principe de la franchise Columbo : nous montrer le meurtrier et les crimes en direct, pour nous faire ainsi réfléchir sur la façon dont Conan peut arriver à détruire l'alibi que celui-ci s'est forgé. Puis, au cours du film, on commence à relever des éléments étranges qui mettent à mal nos convictions et nous poussent à réfléchir autant que dans une enquête classique. Le seul problème étant que le spectateur peut se contenter de regarder l'histoire se dérouler et lorsque le doute s'installe, ne pas avoir suffisamment analysé le début du film pour pouvoir résoudre le mystère.
L'autre grande surprise est la scène de confrontation entre le détective et le coupable, le meilleur twist de tous les films de la saga, donnant ses lettres de noblesse à un personnage trop souvent sous-estimé et permettant de souligner les efforts des scénaristes pour développer la psychologie de ses personnages.[spoiler]En effet, voir Kogoro dévoiler toute l'affaire et se rendre compte qu'il avait trouvé la vérité avant Conan est une grande première (même dans le manga, Conan donnait des indices à Kogoro pour l'aider).[/spoiler]

Alors que le début du film et la bande annonce laissaient entrevoir un film catastrophe classique et sans originalité, on se retrouve ici avec un film rompant plusieurs conventions de la saga mais parfaitement maitrisé : clairement l'un des opus les plus originaux et intéressants concernant les personnages principaux, et où le revisionnage s'impose !


Décompte aux cieux : 16/20

L'autre film avec les hommes en noir. Pour commencer, c'est à partir de ce film que l'animation atteindra le niveau qui est la sienne aujourd'hui donnant des scènes d'action exceptionnelles et un chara design excellent. La bande son se renouvelle un peu pour donner un parfait support à l'image.
La partie catastrophe , bien qu'excellente techniquement et avec son lot de moments forts, est un peu longue, et surtout, met finalement peu de personnes réellement en danger (à cause de l'ascenseur fonctionnant séparément du reste). Les moyens de fuite (que ce soit pour Ran ou les Détective Boys) sont très bien trouvés et ne s'orientent pas encore vers la surenchère que l'on peut retrouver dans certains films postérieurs.

Deux intrigues sont développés dans ce long métrage : une enquête classique de meurtres en série, et l'autre sur Ai Haibara et ses relations avec les hommes en noir. Cependant, plusieurs problèmes se posent, qui seront en partie corrigés dans le film 13. Tout d'abord, l'enquête n'est cette fois-ci pas intéressante et alors que l'on pense en avoir fini, la catastrophe se produit et repousse sa résolution à la fin du film. On sent que les scénaristes n'étaient pas inspirés et préféraient se concentrer sur Ai. En effet, c'est là la plus grande qualité de ce film : développer sa psychologie et nous montrer ses faiblesses et peurs. A ce stade dans le manga, nous ne connaissons pas encore très bien son caractère et je pense que c'est le visionnage de ce film qui a fait d'elle l'un des personnages les plus appréciés.
L'autre faiblesse du scénario est que les hommes en noir n'ont pas vraiment de lien avec le reste de l'histoire, faisant leurs machinations dans leur coin sans vraiment traiter le cas Haibara.

On a donc ici un film avec de très bonnes idées, qui seront plus tard développées dans le film 13, et qui donne un très bon aperçu de l'univers de Détective Conan et de ses personnages, mais qui ne sont pas poussées au maximum de leurs possibilités. Les relations entre les personnages y sont cependant largement développées, en particulier les amours des Détective Boys (mais d'une façon intéressante). Finalement, la plus grande malchance de ce film est d'avoir été précédé de trois des meilleurs films de la saga.
Mais si vous devez faire découvrir Détective Conan à une connaissance, je pense que lui faire regarder ce film et l'épisode de la sonate au claire de lune suffira à le convaincre !


Croisement dans l'ancienne capitale : 15/20

Ce film est un peu à part dans la saga cinématographique, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, c'est le premier réalisé par ordinateur, ce qui donne des graphiques exceptionnels et permet enfin à la saga d'exploiter les décors utilisés et de magnifier les scènes d'action (même si le cell-shading de la poursuite à moto peut surprendre au début). La bande-son est toujours exceptionnelle et l'ensemble permet de créer un véritable univers.
De plus, c'est le seul film où l'on peut dire que le héros n'est pas Conan, mais plutôt Heiji. Ainsi, c'est lui qui est la cible du tueur en série et qui est au centre de l'intrigue amoureuse. En effet, Heiji profite de son passage à Kyoto pour retrouver son premier amour, ce qui fait peur à Kazuha. Cette partie est vraiment intéressante et poétique, contrairement à ce que l'on pourrait craindre au départ.[spoiler]De plus, le passage sur Shinichi et Ran confirme que ce film est celui où les garçons vont enfin se rendre compte de leurs sentiments envers leurs amies d'enfance.[/spoiler]

Concernant l'intrigue, elle est ici exceptionnelle et rivalise avec les films 4 et 9 sur le côté enquête. Les scènes d'action sont savamment dosées et réparties au cours de l'histoire, avec un final donnant la part belle à Heiji et à Kazuha. Cependant, le film nous donne aussi des moments plus contemplatifs sur le folklore japonais, pour donner le film le plus poétique après le film 12. Quant à l'enquête en elle-même, elle est excellente et nous ramène aux plus belles heures du manga, avec une coopération totale entre Conan et Heiji.

Le seul défaut l'empêchant pour moi de truster la première place du classement est le fait que la résolution repose sur la connaissance de la langue japonaise et sur sa mythologie. A la limite, cela peut se comprendre dans le sens où cela colle parfaitement avec le cadre de l'intrigue et que le film se destine avant tout au publics japonais ; ainsi, certaines intrigues du manga reposaient aussi là-dessus, et elles étaient très intéressantes. Le problème découle des petites parenthèses régulières donnant l'ensemble des informations utiles : au contraire du film 3 où les explications sur l'histoire russe étaient parfaitement intégrées (car partant du principe que le spectateur a une culture suffisante pour déjà en connaître une partie), ici, elles sont plus longues et cela a tendance à fortement casser le rythme de l'histoire.
Cependant, je pense qu'il faut partir du principe que comme le film 12 qui était construit comme un opéra, celui-ci reprend la structure d'un conte, et qu'il faut accepter ce fait pour pouvoir profiter pleinement de cet excellent film.


Le fantôme de Baker Street : 15/20

Voici le film le plus original de la saga, et cela à bien des égards. Tout d'abord, par la présence du père de Shinichi pour la première fois, Yusaku Kudo. Ensuite, par le thème abordé. Shinichi, comme beaucoup d'entre nous, est fasciné par le personnage de Sherlock Holmes (d'où son surnom, le Sherlock des années 90'). Les scénaristes ont donc eu la bonne idée de faire évoluer Conan et la bande des Détective Boys dans la Londres victorienne du 19ème siècle, au moment où sévit Jack l'éventreur.
Pour cela, on nous explique qu'un nouveau jeu révolutionnaire permet de modéliser une réalité virtuelle, où le sujet peut agir et ressentir par l'utilisation de pulsions électriques. Cette théorie, un peu farfelue, est cependant la seule qui permette de faire agir autant de personnes dans Londres. Conan y participe donc pour élucider un meurtre ayant eu lieu pendant la cérémonie.

J'ai pour ma part adoré l'enquête sur Jack l'éventreur. Ainsi, on ressent toute la tension entourant les enfants dans ce monde inconnu (sauf pour Conan), et les personnages de la mythologie holmésienne présents sont très bien utilisés. De plus, l'idée de mort virtuelle permet de faire planer un danger réel sur les enfants, tout en laissant l'espoir de les retrouver si Conan termine le jeu. Le parti pris des scénaristes sur l'identité et le mobile de Jack sont pour leur part cohérents.
Le problème est qu'en parallèle, Yusaku Kudo résout l'enquête dans le monde réel de manière trop poussive. A la limite, il aurait mieux fallu qu'il trouve instantanément la solution et confonde immédiatement le criminel pour en finir avec cela et se concentrer sur le jeu.

Mais la grande particularité de ce film, c'est sa réflexion sur le système héréditaire mis en place au Japon. Le discours de Ai et le comportement des enfants de haut rang au début montrent les dangers que ce système représente. Ainsi, au fur et à mesure de l'histoire, nous verrons évoluer les relations entre nos Détective Boys et ces derniers, pour terminer sur une note plus positive et montre que cette expérience n'aura pas été inutile.
Enfin, pour la première fois dans DC, on montre dès le début le suicide d'un enfant, ce qui est un pari osé mais qui est très efficace pour créer ce cadre de tension et de danger permanent dans lequel baigne le film.

Un très bon film donc, avec des idées et des partis pris très intéressants, un peu plombée par l'enquête du monde réel, mais qui permet à Conan de réaliser son rêve : rencontrer son idole Sherlock Holmes !


Jolly Roger et le cercueil bleu azur : 15/20

Comme l'a dit dit Glass Heart, le film le moins aimé par les fans, car éloigné de l'ambiance thriller de la franchise. Cependant, le bon point de celui-ci est de ne l'avoir pas compensé par du fan-service comme le film 14, ce qui lui donne ainsi une identité propre et avec des qualités.
Tout d'abord, l'animation et la bande son sont toujours excellentes, créant une véritable île paradisiaque avec ses panoramas et ses activités économiques. On ressent bien l'éloignement de la civilisation, cette île semblant toujours figée dans le siècle de la piraterie.

La première partie du film est une chasse au trésor menée par les Détective Boys et Conan, pour retrouver le trésor des pirates, comme on pourrait en trouver dans le manga (ce qui légitime au moins la présence des enfants dans cet opus). Ce sera là la véritable intrigue du film, alors qu'en parallèle, on voit Conan et la police de Tokyo enquêter sur des chasseurs de trésors malhonnêtes. Cette partie enquête reste cependant très simple mais est un bon prolongement de la chasse au trésor. La deuxième partie, elle, est centrée sur [spoiler]l'enlèvement de Ran et Sonoko par les chassers de trésor[/spoiler], et permet de créer la tension nécessaire pour faire évoluer l'intrigue. Même si le dénouement est prévisible, la fin du film qui révèle nature du trésor est bien amenée et conclue superbement cet opus.
Le point fort de ce film est une bonne exploitation de tous ses personnages, ce qui donne alors une véritable cohérence tout le long de l'histoire. C'est également l'occasion de mettre en valeur l'amitié entre Ran et Sonoko.

Au final, cet opus est plus un "film de vacances", mais l'histoire parfaitement maîtrisée et l'excellent travail réalisé pour donner un visage et une vie à cette île mérite bien un visionnage !
Modifié en dernier par Shin-Ichi le 16 avr. 2013, 17:29, modifié 8 fois.

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 06 févr. 2013, 22:25

Enfin, la place accordée à Sato et Takagi qui ont eux mêmes des soupçons et s'interrogent sur la présence d'une mafia, est très intéressante et nous prouve que ces deux-là sont très perspicaces. Peut-être finiront-ils par découvrir la vérité sur Conan dans le manga ?
[spoiler]Takagi a les empreintes digitales de Conan et de Shinichi à sa disposition et des indices discrets laissent entendre qu'il est déjà au courant (du moins qu'il soupçonne fortement) que Conan et Shinichi sont la même personne. Bien sûr, Gosho Aoyama n'a pas encore insisté dessus pour l'heure, certainement en prévision des événements à venir (Takagi semble avoir un rôle à jouer dans l'intrigue principale de l'arc Bourbon).[/spoiler]
Modifié en dernier par Glass Heart le 06 févr. 2013, 22:46, modifié 1 fois.

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Shin-Ichi
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Re: Détective Conan

Message non lu par Shin-Ichi » 06 févr. 2013, 22:44

Glass Heart a écrit :
Enfin, la place accordée à Sato et Takagi qui ont eux mêmes des soupçons et s'interrogent sur la présence d'une mafia, est très intéressante et nous prouve que ces deux-là sont très perspicaces. Peut-être finiront-ils par découvrir la vérité sur Conan dans le manga ?
[spoiler]Takagi a les empreintes digitales de Conan et de Shinichi à sa disposition et des indices discrets laissent entendre qu'il est déjà au courant (du moins qu'il soupçonne fortement) que Conan et Shinichi sont la même personne. Bien sûr, Gosho Aoyama n'a pas encore insisté dessus pour l'heure, certainement en prévision des événements à venir (Takagi semble avoir un rôle à jouer dans l'intrigue principale de l'arc Bourbon).[/spoiler]
[spoiler]Dans l'affaire du poseur de bombes avec l'apparition du démineur Matsuda, Takagi demande à Conan qui il est vraiment, et Conan ne dissipe pas ses doutes. De toute façon, pour moi, Sato et Takagi sont les seuls qui pourront deviner l'identité de Conan sans que celui-ci ne se confie à eux.

Après, je suis la parution de Kana, ce qui fait que je suis en retard dans l'arc Bourbon : je viens de finir l'arc de Londres du tome 71. Quand je vois la longueur de tes posts sur le sujet de Détective Conan en manga là-dessus, j'ai l'impression d'avoir loupé un tas d'éléments. Mais bon, je sais que de nouveaux suspects vont apparaître et relancer cet arc, qui est un peu au point mort en ce moment je trouve.[/spoiler]

Si tu as des remarques à faire sur mon classement des films et mes critiques, n'hésites pas !!!

Glass Heart
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Re: Détective Conan

Message non lu par Glass Heart » 06 févr. 2013, 22:58

Il y a ça oui, mais il y a aussi d'autres éléments qui semblent anodins sur le coup mais qui peuvent avoir une véritable importance par la suite. On l'a bien vu dès la conclusion de l'arc Vermouth où Conan a construit son raisonnement entier sur des indices récoltés sur l'ensemble des intrigues de l'arc. C'est un manga qui demande une véritable attention du lecteur et il ne faut sous-estimer ni la complexité de l'intrigue principale, ni l'intelligence des personnages (des petits éléments pouvant avoir d'importantes répercussions bien plus tard).

Dans le cas présent:

[spoiler]Pour confirmer que le cadavre était bien celui de Shuichi Akai, Conan avait passé son téléphone portable à Takagi pour confirmer les empreintes (tome 59). Takagi a ainsi pu confirmer qu'une des empreintes sur le téléphone était bien celle du cadavre, mais il y avait aussi celle de Conan (et accessoirement, celle de l'espion de l'organisation qui s'était infiltré dans l'hôpital d'où le subterfuge probable).

Les empreintes de Shinichi quant à elles ont été obtenues par la police sur une pièce à conviction pendant l'affaire de l'imposteur (tome 62) pour démontrer qu'il s'agissait de deux personnes différentes. Takagi a pu facilement y avoir accès s'il a eu connaissance de cette affaire.[/spoiler]
Si tu as des remarques à faire sur mon classement des films et mes critiques, n'hésites pas !!!
Je ne vois pas grand chose à redire. Tout le monde a son avis sur ses films, ce qui m'intéresse c'est plutôt comment c'est détaillé et je trouve tes argumentations très intéressantes (tes arguments me parlent assez en plus, je me reconnais dans plusieurs de tes propos, même si nos appréciations sont parfois différentes). Et puis surtout, je sens une vraie passion dans tes écrits, c'est un vrai plaisir à lire. :wink:

Mais si je vois quelque chose sur lequel intervenir, je n'hésiterais pas à engager la discussion, ça peut être intéressant à développer. :wink:

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