Détective Conan
Posté : 06 nov. 2010, 17:23
J'avais envie de présenter un peu cette très bonne série de films (une des meilleures franchises ciné dérivées d'une série animée japonaise, je pense) et qu'on puisse partager entre fans nos impressions sur les différents films qui constituent cette saga, d'où la création de ce topic.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Détective Conan, la série raconte les mésaventures de Shinichi Kudo. Ce dernier est un détective lycéen surdoué avec un ego démesuré qui fait régulièrement la une des médias.
Passant tout son temps à aider la police sur des affaires criminelles ou à jouer de sa popularité, il est ainsi devenu distant de son amie d'enfance Ran Mouri qu'il néglige. Le père de cette dernière, Kogoro Mouri, ancien inspecteur de police forcé à la démission suite à une bavure, est lui-même détective mais les affaires ne tournent pas, accusant le jeune prodige de lui voler tout son travail, ce qui ne fait qu'alimenter les tensions entre Ran et lui.
Comme pour le punir de négliger ainsi les autres et pour lui donner une chance de réparer sa conduite, le destin le met face à une organisation particulièrement dangereuse qui tente de l'assassiner. Mais le poison utilisé pour le meurtre, censé détruire les cellules, ramène Shinichi à l'état d'enfance.
Devenu le jeune écolier Conan Edogawa, il décide de se lancer à la recherche de l'organisation responsable de son état, mais plus personne ne lui prête attention et son seul espoir réside alors en Kogoro Mouri.
Emménageant dans l'agence avec Ran et son père, il découvre une autre facette de son amie à laquelle il n'avait jamais prêté attention jusque là et apprend peu à peu à prêter intérêt à ce qu'elle peut ressentir. Il façonne aussi peu à peu la popularité de Kogoro Mouri, résolvant les affaires à sa place tout en lui en attribuant le crédit et faisant du détective maladroit la nouvelle vedette des médias. Grâce aux affaires confiées à Mouri, il découvre ainsi progressivement ce qu'est réellement cette organisation noire si secrète.
En 16 ans d'existence, Détective Conan a donné lieu à un manga de près de 70 tomes, une série de près de 600 épisodes, 14 films d'animation, 13 OAV (10 OAV traditionnels et 3 OAV Magic Files partageant soi-disant des liens avec les films 12, 13 et 14), 2 TV Specials (un premier de 2h sur un cross-over entre Détective Conan et Lupin III et un second d'une trentaine de minutes sur les origines du personnage de Kaito Kid, adaptant le tout début du manga Magic Kaito) et 2 téléfilms live (le premier situé avant la série et le second durant la période où Shiho Miyano/Aï Haibara est traquée par l'organisation noire, ce qui en est d'ailleurs le sujet).
Film 1: Le Gratte-Ciel Infernal
Durée: 1h34. Année de production: 1997.
Un mystérieux poseur de bombes sévit dans la ville de Tokyo et défie Shinichi Kudo de l'arrêter. Par le biais d'un portable, il donne à Conan Edogawa des énigmes dont la réponse permet la localisation des bombes. Si toutes les bombes ne sont pas désamorcées avant le coucher du soleil, la ville deviendra un gigantesque feu d'artifice.
Pour un premier film, La Gratte-Ciel Infernal surprend: pas de meurtre, pas de mystère sur l'identité du criminel (il est connu dès le début, ainsi que son mobile) mais une recherche de bombes dans toute la ville qui ne cache pas l'influence de Die Hard with a Vengeance (Une Journée en Enfer).
Mais si John McTiernan et Bruce Willis ont réussi à créer un excellent film autour de cette intrigue, elle se prête beaucoup moins bien à l'univers de Conan, lequel peine d'ailleurs à retrouver le charisme qu'il a dans la série.
Si le film reste en lui-même divertissant à regarder une fois, l'intrigue n'est vraiment pas intéressante. Du coup, ce film n'est pas l'un des meilleurs, loin de là !
A noter que les designs des persos sont ceux des débuts de la série (très géométriques). Ca plaira ou non.
Enfin, la bonne surprise du film reste son excellente introduction qui permet aux amateurs de comprendre instantanément l'univers de Conan, commençant par une très courte enquête et poursuivant sur un résumé des débuts de la série (une habitude qui sera reprise dans tous les films suivants, chacun présentant un résumé général des événements de la série nécessaires à la compréhension de l'intrigue du film en question).
Film 2: La 14ème Cible
Durée: 1h39. Année de production: 1998.
Un étrange agresseur s'en prend aux proches de Kogoro Mouri. Le commissaire Megure, maître Eri Kisaki (l'ex-femme de Mouri) et le professeur Agasa sont ainsi gravement blessés au cours de tentatives de meurtres.
Mouri identifie le modus operandi du criminel comme celui utilisé dix ans auparavant par Jô Murakami, un criminel extrêmement dangereux qu'il avait arrêté et dont il avait empêché peu après l'évasion spectaculaire du temps où il était dans la police. Des événements qu'il préférerait oublier et qui sont à l'origine de sa démission et de son divorce.
Alors que les tentatives de meurtres s'enchainent, Murakami demeure introuvable.
Beaucoup plus proche de l'ambiance traditionnelle de la série, La 14ème Cible présente une excellente intrigue dans une ambiance proche d'un film noir. Le passé sombre de Mouri constitue un morceau de choix, révélant que ce dernier était un inspecteur beaucoup plus compétent que l'épave qu'il est devenu depuis dans son agence de détective.
Si cette affaire prend des implications personnelles graves pour Mouri, cela l'est d'autant plus que Ran qui en vient elle-aussi à douter de son père à cause de la bavure commise à l'époque.
Le film commence à changer un peu dans le second acte, alors que tous les suspects/cibles sont réunis dans un même lieu clos pour une chasse à l'homme (aussi bien pour le criminel que pour la police).
L'heure des révélations, attendue avec un intérêt certain, crée cependant la surprise. Si les explications sont en elles-mêmes excellentes, elles sont complètement inattendues et ne répondent pas vraiment aux attentes au vu de ce qu'on pouvait attendre de cette intrigue.
Les designs des personnages sont toujours ceux du début de la série, d'où un résultat qui plaira ou non selon les goûts.
Film 3: Le Magicien de la Fin du Siècle
Durée: 1h39. Année de production: 1999.
Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler l'oeuf de Fabergé, trésor de la dynastie des Romanov, actuellement en la possession du groupe Suzuki (appartenant à l'oncle de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran Mouri). Kogoro Mouri est engagé pour protéger la relique, de même que l'inspecteur Nakamori, rival de toujours de Kaito Kid.
Conan Edogawa et son ami Heiji Hattori (lui aussi détective lycéen) tentent d'aider discrètement la police à protéger l'oeuf. Mais l'énigme de Kaito Kid (dévoilant son modus operandi) a été mal interprétée et le voleur réussit à s'enfuir en emportant l'oeuf, poursuivi par Conan et Heiji. Mais Kid est rapidement abattu en plein ciel par un sniper.
Conan est alors dans le doute: quel secret cache cet oeuf pour qu'on en vienne à tuer pour l'obtenir ? Et laquelle des personnes intéressées par l'artefact est le mystérieux sniper ? Et surtout, pourra t-il préserver le secret de son identité face aux doutes naissants de Ran ?
Pour un film cross-over entre Détective Conan et Magic Kaito, on pouvait redouter un film fan-service. Finalement, le film s'en tire vraiment bien. L'histoire est intéressante et demande une petite connaissance de l'histoire de la Russie pour saisir les véritables enjeux de l'intrigue.
Après un premier acte porté sur l'action avec un certain fan-service relevant de la confrontation entre Conan et Kid, le deuxième acte de la série vire lui à une ambiance presque Indiana Jones avec une chasse au trésor très prenante dans un vieux château style européen et là le film s'en sort beaucoup mieux que le premier film avec Die Hard with a Vengeance.
Divertissant d'un bout à l'autre, le film culmine lors du dénouement final, l'une des meilleures scènes des films de Détective Conan, avec des révélations inattendues mais qui confinent au génie.
Enfin, à partir de ce film, les designs des personnages deviennent véritablement excellents, et ça ne cessera de s'améliorer au fur et à mesure.
Un des meilleurs films de la série !
Film 4: Mémoire Assassine
Durée: 1h39. Année de production: 2000.
Un tueur de flics sévit à Tokyo. L'ambiance est tendue au sein de la préfecture, le coupable faisant probablement partie de la maison, la paranoïa s'installant dans les relations entre collègues, tandis que les soupçons de corruption des hauts-placés commencent à naître.
Dans ce climat, l'inspecteur Sato subit une tentative de meurtre d'une violence inouïe sous les yeux de Ran Mouri. Sato est entre la vie et la mort, Ran s'en sort sans séquelles physiques mais le choc a provoqué une amnésie totale, la jeune fille refoulant la sauvagerie du meurtre au plus profond de son inconscient. Cela n'empêche pas le tueur de la prendre pour cible, redoutant ce témoin gênant.
Très impliqué émotionnellement dans cette affaire, Conan n'a pourtant d'autre choix que de confier la protection de Ran à ses parents, tandis qu'il se lance à la recherche du criminel. Mais ses inquiétudes pour la jeune femme troublent son jugement et l'empêchent de se concentrer pleinement sur l'enquête.
Certainement le plus sombre et le plus violent des films de Détective Conan, Mémoire Assassine est aussi à mon goût le meilleur de tous. Très abouti, on est cette fois en plein dans le film noir avec un sérieux et un réalisme encore jamais atteints dans la série. L'ambiance est souvent inquiétante, voire oppressante, certaines scènes sont parmi les plus violentes jamais vues dans la franchise...
Cette fois, l'implication du jeune détective dans l'affaire est totale et il a du mal à démarquer la limite entre le personnel et le professionnel. A chaque fois qu'il relâche sa vigilance pour se concentrer sur l'enquête, Ran manque de se faire tuer, d'où une tension permanente tout le long du film. L'esthétique très sombre (pluie et ciel obscurs, endroits sombres et nuit oppressante) est dominante et contribue aussi pour beaucoup à l'ambiance.
Le dernier acte du film, lui, se démarque radicalement du réalisme du reste du film pour se consacrer pleinement à l'action, Conan tentant de protéger Ran d'un tueur on ne peut plus déterminé dans un terrain de chasse surprenant: le parc d'attractions Tropical Land (un lieu emblématique de la série où se sont déroulées la première rencontre avec l'organisation noire et la "naissance" de Conan Edogawa). Les révélations sont à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre du film: excellentes et très crédibles, avec toujours ce réalisme étonnant.
Mon film préféré de la série et clairement l'un des meilleurs (pour ma part, c'est le meilleur) !
Film 5: Décompte aux Cieux
Durée: 1h39. Année de production: 2001.
Une série de meurtres tourne autour des dirigeants et investisseurs des Tours Tokiwa. Une amie de Kogoro Mouri est ainsi assassinée en pleine réception, sous les yeux effrayés de toute une audience.
Alors que Conan et Mouri enquêtent sur les circonstances de la mort, l'organisation noire, qui a retrouvé la trace de la traîtresse Shiho Miyano, lance un attentat contre les tours. La police tente alors de les évacuer. Lorsque Conan apprend que Ai Haibara (Shiho Miyano retombée en enfance elle-aussi) et les Detective Boys sont toujours prisonniers des tours, il y retourne pour les en sortir. Mais le coupable des meurtres est lui aussi toujours sur les lieux...
Ce film est le premier d'une longue série de films de Détective Conan qui font la part belle à la dimension catastrophe et où l'enquête est reléguée au plan secondaire. Ironiquement, le film sortit quelques mois avant les attentats du 11 Septembre à New York.
Le mélange des deux aspects du film ne fonctionne pourtant pas vraiment, l'enquête (un peu fainéante) occupant la première partie du film et, lorsque Conan réalise l'identité du coupable, comme par hasard les attentats surviennent comme pour marquer un sursis dans l'attente de la résolution de l'enquête qui survient vers la fin du film.
La partie de l'évacuation des tours demeure un morceau sympathique (un des meilleurs moments du film) mais n'est pas non plus incroyable (on a déjà vu mieux dans la série) et, ultimement, le film tourne presque plus autour des Détective Boys (Conan et Aï inclus) que sur le reste des personnages.
Enfin, alors que ce cinquième film devait marquer un événement et faire intervenir Gin et Vodka, l'organisation noire reste très secondaire et apparait plus comme un prétexte que comme des intervenants à part entière (entre 5 et 10 minutes de présence dans le film, avec Conan qui entraperçoit à peine Gin à un moment du film).
Un film sympa, faisant la part belle à l'action (superbement mise en scène, de ce côté-là rien à dire), mais pas forcément l'un des plus marquants (mais il n'est en aucun cas mauvais). En fait, l'intrigue pourrait faire penser à un (très bon) TV Special si elle n'était pas accompagnée par une réalisation de film.
Film 6: Le Fantôme de Baker Street
Durée: 1h47. Année de production: 2002.
Conan, Ran, Aï et les Detective Boys participent à un jeu vidéo en 4D dans lequel ils sont plongés dans la Londres victorienne, à la recherche du tueur Jack l'Eventreur et aidés par des personnages issus des romans et nouvelles de Sherlock Holmes.
Mais un programme pirate, l'Arche de Noë, a pris le contrôle du système et défie les 50 jeunes joueurs: si aucun s'entre eux ne parvient à finir le jeu, ils ne retourneront jamais dans le monde réel. Si en revanche, sur les 50, même un seul parvient à compléter sa partie, ils seront tous sauvés.
Tandis que les parents, pour beaucoup des politiciens et de riches investisseurs, sont réunis dans la salle d'audience, assistant impuissants au décompte des Game Over, Yusaku Kudo enquête sur un meurtre qui s'est produit sur les lieux et qui aurait un lieu avec le suicide d'un jeune garçon des années plutôt, lequel est le concepteur du programme Arche de Noë.
Bon, alors là, c'est la quatrième dimension (c'est le cas de le dire d'ailleurs ! lol !) ! On coupe complètement les ponts avec le réalisme et on plonge Conan et ses amis en pleine intrigue de science-fiction quasi-surnaturelle pour leur permettre de rencontrer des figures éminentes de la littérature policière et de la criminologie.
Si ça demeure sympa en soi, le scénario ne suit pas et cumule les grosses coïncidences. Et personnellement, je ne trouve pas l'histoire particulièrement travaillée.
Mon avis est à nuancer toutefois car si, personnellement, ce film est l'un de ceux que j'aime le moins, certains fans adorent en revanche. Ca dépend en grande partie du degré de tolérance qu'on a par rapport à l'idée de base même.
Film 7: Croisement dans l'Ancienne Capitale
Durée: 1h48. Année de production: 2003.
Kogoro Mouri est engagé par des moines de Kyoto pour retrouver la trace d'une relique sacrée dérobée à leur temple une dizaine d'année auparavant par une bande de voleurs légendaire.
Tentant d'élucider l'affaire, Conan retrouve son ami détective Heiji Hattori. Ils décident de faire équipe pour élucider ce mystère. Heiji compte en profiter pour chercher la trace d'une jeune fille qu'il avait rencontré non loin du temple des années auparavant et qui demeure son premier amour.
Ce film, qui fait la part belle au personnage d'Heiji Hattori, fait la part belle aux scènes d'action, certaines donnant l'impression d'être tirées d'un jeu vidéo en cell-shading. L'intrigue, quant à elle, tourne autour d'un conte japonais sur lequel le film s'attarde souvent à donner des explications bienvenues (pour les néophytes, c'est nécessaire à la compréhension de l'intrigue) mais qui ont tendance à couper le rythme.
A part ça, un film sans grande surprise mais bien raconté et joliment mis en scène. L'histoire, très convaincante, reste assez réaliste et les scènes de combats et autres séquences d'action sont à l'honneur.
Film 8: Le Magicien du Ciel Argenté
Durée: 1h49. Année de production: 2004.
Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler un diamant légendaire ayant appartenu à l'impératrice Joséphine à l'issue de la représentation de la pièce éponyme. Kogoro Mouri (avec bien évidemment toute la bande) et l'inspecteur Nakamori sont sur place pour tenter d'empêcher le vol.
Après que Conan ait déjoué le plan de Kaito Kid, la troupe s'envole avec les comédiens à bord d'un avion. Le meurtre de la comédienne principale prend alors place dans la surprise totale. Pour ne rien arranger, ce meurtre va provoquer une catastrophe beaucoup plus grave encore...
Ce film se décompose en trois parties: la première présente un nouvel affrontement entre Conan et Kaito Kid à la manière du film 3, à ceci près que cette fois le fan-service semble plus gratuit qu'autre chose (ça reste fun cependant). La deuxième, très courte, constitue le meurtre qui est rapidement élucidé. La troisième, qui est le véritable sujet du film, tourne autour de la catastrophe aérienne, elle très longue.
On s'installe ainsi dans la série de films qui font davantage la part belle à l'action catastrophe qu'à l'enquête qui, plus que jamais, sert de prétexte. Heureusement la dimension catastrophe, malgré les grosses facilités, reste efficace avec un réel suspense. Mais bon, là c'est plus vraiment Détective Conan aussi...
Film 9: Stratégie en Profondeur
Durée: 1h48. Année de production: 2005.
Une croisière sur un paquebot de luxe vire au cauchemar lorsque le personnel de bord est assassiné petit à petit. D'autres événements étranges surviennent tels que la disparition de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran. Kogoro Mouri et Conan décident d'enquêter sur ces mystères.
La particularité du film, c'est de présenter pour la première fois une intrigue à la Columbo où on voit le meurtrier commettre ses crimes et où on suit la progression des détectives à la recherche de la vérité. En brisant ainsi l'une des conventions de la série, le film offre un autre regard sur l'enquête mais l'intrigue parait du coup moins intéressante que si on avait gardé tout cela secret dès le début.
Cela dure jusqu'au dénouement qui crée véritablement la surprise, renversant complètement les conventions de la série pour un final d'anthologie.
Quelques scènes d'actions efficaces parsèment le dernier acte du film, excellent bien que la dimension catastrophe du film ne surprendra en revanche personne. Mais, si l'effet de surprise est absent, cette dimension catastrophe est cependant très bien réalisée et demeure donc très efficace.
Film 10: Le Requiem des Détectives
Durée: 1h51. Année de production: 2006.
Invités dans un parc d'attractions, Kogoro Mouri et Conan Edogawa (ou plutôt Shinichi Kudo) sont engagés par un mystérieux client pour élucider une récente affaire criminelle. S'ils n'y parviennent pas, une bombe cachée dans leur bracelet d'accès au parc, explosera à 22h. Idem pour leurs proches qui s'amusent dans le parc sans se douter de la menace qui plane sur leurs têtes.
Commence une journée de cauchemar pour les deux détectives qui se retrouvent à courir dans toute la ville pour élucider l'affaire. En chemin, Conan retrouve Heiji Hattori et Kaito Kid, eux aussi impliqués.
10ème film de la série, donc film événement, on assiste ainsi à un défile de très nombreux personnages de la série autour d'une très bonne intrigue pleine de surprises.
Surveillés en permanence, pourchassés par des tueurs armés, les détectives sont donc sur le fil du rasoir dans leur recherche de la vérité. L'enquête présente par ailleurs certaines particularités qui la démarquent du reste des intrigues des films et qui font son intérêt, culminant lors d'un dénouement lui aussi surprenant.
Film 11: Jolly Roger et le Cercueil Bleu Azur
Durée: 1h47. Année de production: 2007.
En vacances sur une île touristique réputée pour avoir été le repère des femmes pirates Anne Bonnie et Mary Read, les Detective Boys participent à un jeu à énigmes censés révéler où se cacherait le trésor légendaire. Conan lui-même est surpris par la complexité des intrigues mais s'en détache très vite pour enquêter avec Kogoro Mouri et la police sur le cas du meurtre d'un chasseur de trésor et du vol des reliques conservées au musée de l'île. C'est alors que Ran et Sonoko sont prises en otage par des chasseurs de trésor peu scrupuleux...
L'un des films les moins aimés des fans, c'est vrai qu'il n'a quasiment rien à voir avec l'ambiance de Détective Conan et que l'intrigue est un peu grosse et pas vraiment crédible (le dernier acte et le dénouement final sont un gros n'importe nawak sans queue ni tête).
Cela dit, pour ma part, j'ai passé un bon moment avec ce film différent qui impose un rythme peu commun (il y a des moments d'accalmie durant lesquels le spectateur comme les personnages peut réfléchir sur l'avancée de l'affaire) et que j'ai trouvé très divertissant.
Après, je comprends que tout le monde ne puisse pas apprécier (je dois d'ailleurs être l'un des rares à bien l'aimer) et c'est vrai que c'est loin d'être l'un des films les plus marquants de la saga.
Film 12: La Mélodie de la Peur
Durée: 1h56. Année de production: 2008.
Une série de meurtres a lieu autour du milieu de la musique classique.
Tentant d'éclaircir cette affaire, Conan fait la rencontre de Reiko Akiba, une soprano de grand talent qui, initialement froide, cache des douleurs profondes enfouies en elle et avec qui il va faire équipe dans la résolution de l'affaire.
Mais, alors que la représentation tant attendue de Reiko commence dans l'opéra, cette dernière en est absente et est rapidement remplacée. A l'extérieur du bâtiment, Conan et Reiko découvrent, effrayés, que le coupable a posé des bombes de manières à ce que celles-ci explosent à mesure que la représentation progresse.
Lorsque la note finale sera jouée, le bâtiment entier s'effondrera sans que les spectateurs ne puissent rien remarquer auparavant (la salle de concert étant insonorisée).
Leur seul espoir est de trouver un moyen d'entrer dans le bâtiment, toutes les issues étant condamnées, et de trouver un moyen d'interrompre la pièce sans éveiller les soupçons du coupable, présent sur les lieux.
Un excellent film dans un milieu vraiment envoûtant. L'intrigue est prenante, la musique et les voix magnifiques, le spectateur est vraiment pris d'un bout à l'autre du film. Le tout culminant lors de la confrontation entre Conan et le coupable, moins une surprise (le mobile est légèrement décevant) qu'une véritable tension face à la menace non négligeable représentée par ce dernier.
A noter aussi que l'intrigue demande certaines connaissances en matière de musique pour être compris, mais le film apporte toutes les explications nécessaires, quitte à couper quelque peu le rythme du film.
Film 13: Le Chasseur Noir de Jais
Durée: 1h51. Année de production: 2009.
Lorsque Kogoro Mouri est convié en qualité de conseiller à une réunion générale des différentes préfectures de police sur une affaire criminelle de la plus haute importance (un serial-killer qui assassine des personnes sans lien apparent dans différentes préfectures), Conan s'aperçoit (trop tard) de la présence d'agents de l'organisation noire sur place.
Doublant la police, il parvient à coincer Vermouth qui lui avoue l'intérêt de l'organisation sur l'affaire: leur véritable enjeu est une liste NOC de leurs agents infiltrés que le coupable a certainement en sa possession sans le savoir. Conan déduit rapidement qu'un agent de l'organisation, un certain Irish, a pris la place d'un des flics présents à la réunion tandis que le véritable flic est en danger.
La liste NOC constituant une arme redoutable pour son combat contre l'organisation et l'infiltration d'une taupe au sein des hauts gradés de la police l'inquiétant, Conan se pencher sur cette double-affaire, tandis qu'Ai Haibara appréhende au plus haut point le fait que Shinichi se place ainsi en première ligne, craignant qu'il implique les vies de tout ses proches dans sa vendetta personnelle.
Le grand favori de nombreux fans, ce film met à l'honneur l'affrontement entre Conan Edogawa et l'organisation noire. Des ultra-charismatiques Gin et Vermouth aux faire-valoirs Vodka, Chianti et Korn, sans oublier l'ennemi principal inédit du film, Irish, et un rappel du défunt Pisco, ils les ont tous casés dans le film et leurs interventions représentent des moments forts (notamment la confrontation finale sur les hauteurs de la Tour de Tokyo).
Si cet affrontement sans merci et ses implications représentent le gros du film, l'affaire du serial-killer parait en revanche un peu secondaire (mais pas anecdotique pour autant).
Par contre, l'intrigue tournant autour des Detective Boys, elle, est franchement insupportable (on atteint des sommets de niaiserie) et représente une grosse facilité dans le scénario.
Cela dit, tout cela n'empêche pas le film d'être véritablement excellent et incroyablement prenant et le scénario d'être vraiment très bon de manière générale.
L'un des meilleurs films de Détective Conan !
Film 14: L'Arche du Ciel
Durée: 1h42. Année de production: 2010.
Tout le pays ne parle plus que de deux choses: d'un groupe terroriste qui s'est emparé d'un mystérieux virus biologique mortel et du nouveau ballon dirigeable de l'oncle de Sonoko, lequel a défié publiquement le magicien voleur Kaito Kid de dérober une célèbre pierre précieuse lors du voyage inaugural jusqu'à Osaka.
De nombreux journalistes sont présents sur le vol, tandis que les nombreux fans de Kid se sont réunis à Osaka pour voir l'arrivée du ballon, espérant entrapercevoir leur héros.
Très vite, Ran démasque Kid mais ce dernier se fait passer pour Shinichi Kudo, plaçant la jeune fille dans le doute. Mais le défi tourne au cauchemar lorsque le groupe terroriste manifeste sa présence détourne le ballon et lorsque l'on découvre que le virus a été lâché sur place et a déjà contaminé des passagers. Les passagers apprennent aussi qu'à l'arrivée à Osaka, des bombes placées sur le ballon exploseront et relâcheront le virus sur la ville.
Alors qu'Osaka sombre dans le chaos le plus total, Conan tente de désamorcer les bombes et de comprendre comment la contamination du virus sur les passagers se produit.
Autant le dire tout de suite, j'ai littéralement détesté ce film qui ne démontre aucun respect pour son public. L'histoire est quasi-inexistante, avec des rebondissements énormes complètement sortis de nulle part, l'intrigue part dans tous les sens et le dénouement est une énorme blague foutage de gueule comme on en voit rarement.
Pour pallier à la médiocrité et la quasi-inexistence de son scénario (et s'étaler sur un long-métrage d'1h40 au lieu d'une durée de double-épisode de 40/50 minutes, et encore je suis gentil), le film fait la part-belle à un défilé de scènes d'action durant lesquelles Conan fait un usage abusif de pratiquement tous les gadgets en sa possession et multiplie les scènes de fan-service bourrées de clichés et de gags qui tombent à plat.
Le tout culmine lors de la scène "emblématique" du film (j'entends par là celle qui l'a fait vendre, la fameuse scène du baiser entre Kaito Kid et Ran) qui précède le générique de fin, espèce de faux suspense (quoique je sais que certains fans flippaient lorsque le générique est apparu) qui trouve son dénouement lors de la scène d'après générique qui est un énorme foutage de gueule (et là, les mêmes fans étaient soudain soulagés, contents comme le "suspense du film" se termine comme ça).
En définitive, un film qui ne respecte pas son public et une histoire travaillée n'importe comment. Et pour moi, ça ne pardonne pas !
Cela dit, tout n'est pas non plus mauvais: la réalisation est bonne et les comédiens sont très bons comme toujours, mais les scénaristes ont vraiment fait n'importe quoi (ce qui plombe tout le film).
Certainement le plus mauvais film de Détective Conan que j'ai vu et le seul que je trouve vraiment sans intérêt !
Bon après, je reconnais que je suis assez violent à l'égard du film (mais je n'ai pas non plus le sentiment de le condamner injustement) mais je l'ai vraiment ressenti comme un énorme foutage de gueule.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Détective Conan, la série raconte les mésaventures de Shinichi Kudo. Ce dernier est un détective lycéen surdoué avec un ego démesuré qui fait régulièrement la une des médias.
Passant tout son temps à aider la police sur des affaires criminelles ou à jouer de sa popularité, il est ainsi devenu distant de son amie d'enfance Ran Mouri qu'il néglige. Le père de cette dernière, Kogoro Mouri, ancien inspecteur de police forcé à la démission suite à une bavure, est lui-même détective mais les affaires ne tournent pas, accusant le jeune prodige de lui voler tout son travail, ce qui ne fait qu'alimenter les tensions entre Ran et lui.
Comme pour le punir de négliger ainsi les autres et pour lui donner une chance de réparer sa conduite, le destin le met face à une organisation particulièrement dangereuse qui tente de l'assassiner. Mais le poison utilisé pour le meurtre, censé détruire les cellules, ramène Shinichi à l'état d'enfance.
Devenu le jeune écolier Conan Edogawa, il décide de se lancer à la recherche de l'organisation responsable de son état, mais plus personne ne lui prête attention et son seul espoir réside alors en Kogoro Mouri.
Emménageant dans l'agence avec Ran et son père, il découvre une autre facette de son amie à laquelle il n'avait jamais prêté attention jusque là et apprend peu à peu à prêter intérêt à ce qu'elle peut ressentir. Il façonne aussi peu à peu la popularité de Kogoro Mouri, résolvant les affaires à sa place tout en lui en attribuant le crédit et faisant du détective maladroit la nouvelle vedette des médias. Grâce aux affaires confiées à Mouri, il découvre ainsi progressivement ce qu'est réellement cette organisation noire si secrète.
En 16 ans d'existence, Détective Conan a donné lieu à un manga de près de 70 tomes, une série de près de 600 épisodes, 14 films d'animation, 13 OAV (10 OAV traditionnels et 3 OAV Magic Files partageant soi-disant des liens avec les films 12, 13 et 14), 2 TV Specials (un premier de 2h sur un cross-over entre Détective Conan et Lupin III et un second d'une trentaine de minutes sur les origines du personnage de Kaito Kid, adaptant le tout début du manga Magic Kaito) et 2 téléfilms live (le premier situé avant la série et le second durant la période où Shiho Miyano/Aï Haibara est traquée par l'organisation noire, ce qui en est d'ailleurs le sujet).
Film 1: Le Gratte-Ciel Infernal
Durée: 1h34. Année de production: 1997.
Un mystérieux poseur de bombes sévit dans la ville de Tokyo et défie Shinichi Kudo de l'arrêter. Par le biais d'un portable, il donne à Conan Edogawa des énigmes dont la réponse permet la localisation des bombes. Si toutes les bombes ne sont pas désamorcées avant le coucher du soleil, la ville deviendra un gigantesque feu d'artifice.
Pour un premier film, La Gratte-Ciel Infernal surprend: pas de meurtre, pas de mystère sur l'identité du criminel (il est connu dès le début, ainsi que son mobile) mais une recherche de bombes dans toute la ville qui ne cache pas l'influence de Die Hard with a Vengeance (Une Journée en Enfer).
Mais si John McTiernan et Bruce Willis ont réussi à créer un excellent film autour de cette intrigue, elle se prête beaucoup moins bien à l'univers de Conan, lequel peine d'ailleurs à retrouver le charisme qu'il a dans la série.
Si le film reste en lui-même divertissant à regarder une fois, l'intrigue n'est vraiment pas intéressante. Du coup, ce film n'est pas l'un des meilleurs, loin de là !
A noter que les designs des persos sont ceux des débuts de la série (très géométriques). Ca plaira ou non.
Enfin, la bonne surprise du film reste son excellente introduction qui permet aux amateurs de comprendre instantanément l'univers de Conan, commençant par une très courte enquête et poursuivant sur un résumé des débuts de la série (une habitude qui sera reprise dans tous les films suivants, chacun présentant un résumé général des événements de la série nécessaires à la compréhension de l'intrigue du film en question).
Film 2: La 14ème Cible
Durée: 1h39. Année de production: 1998.
Un étrange agresseur s'en prend aux proches de Kogoro Mouri. Le commissaire Megure, maître Eri Kisaki (l'ex-femme de Mouri) et le professeur Agasa sont ainsi gravement blessés au cours de tentatives de meurtres.
Mouri identifie le modus operandi du criminel comme celui utilisé dix ans auparavant par Jô Murakami, un criminel extrêmement dangereux qu'il avait arrêté et dont il avait empêché peu après l'évasion spectaculaire du temps où il était dans la police. Des événements qu'il préférerait oublier et qui sont à l'origine de sa démission et de son divorce.
Alors que les tentatives de meurtres s'enchainent, Murakami demeure introuvable.
Beaucoup plus proche de l'ambiance traditionnelle de la série, La 14ème Cible présente une excellente intrigue dans une ambiance proche d'un film noir. Le passé sombre de Mouri constitue un morceau de choix, révélant que ce dernier était un inspecteur beaucoup plus compétent que l'épave qu'il est devenu depuis dans son agence de détective.
Si cette affaire prend des implications personnelles graves pour Mouri, cela l'est d'autant plus que Ran qui en vient elle-aussi à douter de son père à cause de la bavure commise à l'époque.
Le film commence à changer un peu dans le second acte, alors que tous les suspects/cibles sont réunis dans un même lieu clos pour une chasse à l'homme (aussi bien pour le criminel que pour la police).
L'heure des révélations, attendue avec un intérêt certain, crée cependant la surprise. Si les explications sont en elles-mêmes excellentes, elles sont complètement inattendues et ne répondent pas vraiment aux attentes au vu de ce qu'on pouvait attendre de cette intrigue.
Les designs des personnages sont toujours ceux du début de la série, d'où un résultat qui plaira ou non selon les goûts.
Film 3: Le Magicien de la Fin du Siècle
Durée: 1h39. Année de production: 1999.
Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler l'oeuf de Fabergé, trésor de la dynastie des Romanov, actuellement en la possession du groupe Suzuki (appartenant à l'oncle de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran Mouri). Kogoro Mouri est engagé pour protéger la relique, de même que l'inspecteur Nakamori, rival de toujours de Kaito Kid.
Conan Edogawa et son ami Heiji Hattori (lui aussi détective lycéen) tentent d'aider discrètement la police à protéger l'oeuf. Mais l'énigme de Kaito Kid (dévoilant son modus operandi) a été mal interprétée et le voleur réussit à s'enfuir en emportant l'oeuf, poursuivi par Conan et Heiji. Mais Kid est rapidement abattu en plein ciel par un sniper.
Conan est alors dans le doute: quel secret cache cet oeuf pour qu'on en vienne à tuer pour l'obtenir ? Et laquelle des personnes intéressées par l'artefact est le mystérieux sniper ? Et surtout, pourra t-il préserver le secret de son identité face aux doutes naissants de Ran ?
Pour un film cross-over entre Détective Conan et Magic Kaito, on pouvait redouter un film fan-service. Finalement, le film s'en tire vraiment bien. L'histoire est intéressante et demande une petite connaissance de l'histoire de la Russie pour saisir les véritables enjeux de l'intrigue.
Après un premier acte porté sur l'action avec un certain fan-service relevant de la confrontation entre Conan et Kid, le deuxième acte de la série vire lui à une ambiance presque Indiana Jones avec une chasse au trésor très prenante dans un vieux château style européen et là le film s'en sort beaucoup mieux que le premier film avec Die Hard with a Vengeance.
Divertissant d'un bout à l'autre, le film culmine lors du dénouement final, l'une des meilleures scènes des films de Détective Conan, avec des révélations inattendues mais qui confinent au génie.
Enfin, à partir de ce film, les designs des personnages deviennent véritablement excellents, et ça ne cessera de s'améliorer au fur et à mesure.
Un des meilleurs films de la série !
Film 4: Mémoire Assassine
Durée: 1h39. Année de production: 2000.
Un tueur de flics sévit à Tokyo. L'ambiance est tendue au sein de la préfecture, le coupable faisant probablement partie de la maison, la paranoïa s'installant dans les relations entre collègues, tandis que les soupçons de corruption des hauts-placés commencent à naître.
Dans ce climat, l'inspecteur Sato subit une tentative de meurtre d'une violence inouïe sous les yeux de Ran Mouri. Sato est entre la vie et la mort, Ran s'en sort sans séquelles physiques mais le choc a provoqué une amnésie totale, la jeune fille refoulant la sauvagerie du meurtre au plus profond de son inconscient. Cela n'empêche pas le tueur de la prendre pour cible, redoutant ce témoin gênant.
Très impliqué émotionnellement dans cette affaire, Conan n'a pourtant d'autre choix que de confier la protection de Ran à ses parents, tandis qu'il se lance à la recherche du criminel. Mais ses inquiétudes pour la jeune femme troublent son jugement et l'empêchent de se concentrer pleinement sur l'enquête.
Certainement le plus sombre et le plus violent des films de Détective Conan, Mémoire Assassine est aussi à mon goût le meilleur de tous. Très abouti, on est cette fois en plein dans le film noir avec un sérieux et un réalisme encore jamais atteints dans la série. L'ambiance est souvent inquiétante, voire oppressante, certaines scènes sont parmi les plus violentes jamais vues dans la franchise...
Cette fois, l'implication du jeune détective dans l'affaire est totale et il a du mal à démarquer la limite entre le personnel et le professionnel. A chaque fois qu'il relâche sa vigilance pour se concentrer sur l'enquête, Ran manque de se faire tuer, d'où une tension permanente tout le long du film. L'esthétique très sombre (pluie et ciel obscurs, endroits sombres et nuit oppressante) est dominante et contribue aussi pour beaucoup à l'ambiance.
Le dernier acte du film, lui, se démarque radicalement du réalisme du reste du film pour se consacrer pleinement à l'action, Conan tentant de protéger Ran d'un tueur on ne peut plus déterminé dans un terrain de chasse surprenant: le parc d'attractions Tropical Land (un lieu emblématique de la série où se sont déroulées la première rencontre avec l'organisation noire et la "naissance" de Conan Edogawa). Les révélations sont à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre du film: excellentes et très crédibles, avec toujours ce réalisme étonnant.
Mon film préféré de la série et clairement l'un des meilleurs (pour ma part, c'est le meilleur) !
Film 5: Décompte aux Cieux
Durée: 1h39. Année de production: 2001.
Une série de meurtres tourne autour des dirigeants et investisseurs des Tours Tokiwa. Une amie de Kogoro Mouri est ainsi assassinée en pleine réception, sous les yeux effrayés de toute une audience.
Alors que Conan et Mouri enquêtent sur les circonstances de la mort, l'organisation noire, qui a retrouvé la trace de la traîtresse Shiho Miyano, lance un attentat contre les tours. La police tente alors de les évacuer. Lorsque Conan apprend que Ai Haibara (Shiho Miyano retombée en enfance elle-aussi) et les Detective Boys sont toujours prisonniers des tours, il y retourne pour les en sortir. Mais le coupable des meurtres est lui aussi toujours sur les lieux...
Ce film est le premier d'une longue série de films de Détective Conan qui font la part belle à la dimension catastrophe et où l'enquête est reléguée au plan secondaire. Ironiquement, le film sortit quelques mois avant les attentats du 11 Septembre à New York.
Le mélange des deux aspects du film ne fonctionne pourtant pas vraiment, l'enquête (un peu fainéante) occupant la première partie du film et, lorsque Conan réalise l'identité du coupable, comme par hasard les attentats surviennent comme pour marquer un sursis dans l'attente de la résolution de l'enquête qui survient vers la fin du film.
La partie de l'évacuation des tours demeure un morceau sympathique (un des meilleurs moments du film) mais n'est pas non plus incroyable (on a déjà vu mieux dans la série) et, ultimement, le film tourne presque plus autour des Détective Boys (Conan et Aï inclus) que sur le reste des personnages.
Enfin, alors que ce cinquième film devait marquer un événement et faire intervenir Gin et Vodka, l'organisation noire reste très secondaire et apparait plus comme un prétexte que comme des intervenants à part entière (entre 5 et 10 minutes de présence dans le film, avec Conan qui entraperçoit à peine Gin à un moment du film).
Un film sympa, faisant la part belle à l'action (superbement mise en scène, de ce côté-là rien à dire), mais pas forcément l'un des plus marquants (mais il n'est en aucun cas mauvais). En fait, l'intrigue pourrait faire penser à un (très bon) TV Special si elle n'était pas accompagnée par une réalisation de film.
Film 6: Le Fantôme de Baker Street
Durée: 1h47. Année de production: 2002.
Conan, Ran, Aï et les Detective Boys participent à un jeu vidéo en 4D dans lequel ils sont plongés dans la Londres victorienne, à la recherche du tueur Jack l'Eventreur et aidés par des personnages issus des romans et nouvelles de Sherlock Holmes.
Mais un programme pirate, l'Arche de Noë, a pris le contrôle du système et défie les 50 jeunes joueurs: si aucun s'entre eux ne parvient à finir le jeu, ils ne retourneront jamais dans le monde réel. Si en revanche, sur les 50, même un seul parvient à compléter sa partie, ils seront tous sauvés.
Tandis que les parents, pour beaucoup des politiciens et de riches investisseurs, sont réunis dans la salle d'audience, assistant impuissants au décompte des Game Over, Yusaku Kudo enquête sur un meurtre qui s'est produit sur les lieux et qui aurait un lieu avec le suicide d'un jeune garçon des années plutôt, lequel est le concepteur du programme Arche de Noë.
Bon, alors là, c'est la quatrième dimension (c'est le cas de le dire d'ailleurs ! lol !) ! On coupe complètement les ponts avec le réalisme et on plonge Conan et ses amis en pleine intrigue de science-fiction quasi-surnaturelle pour leur permettre de rencontrer des figures éminentes de la littérature policière et de la criminologie.
Si ça demeure sympa en soi, le scénario ne suit pas et cumule les grosses coïncidences. Et personnellement, je ne trouve pas l'histoire particulièrement travaillée.
Mon avis est à nuancer toutefois car si, personnellement, ce film est l'un de ceux que j'aime le moins, certains fans adorent en revanche. Ca dépend en grande partie du degré de tolérance qu'on a par rapport à l'idée de base même.
Film 7: Croisement dans l'Ancienne Capitale
Durée: 1h48. Année de production: 2003.
Kogoro Mouri est engagé par des moines de Kyoto pour retrouver la trace d'une relique sacrée dérobée à leur temple une dizaine d'année auparavant par une bande de voleurs légendaire.
Tentant d'élucider l'affaire, Conan retrouve son ami détective Heiji Hattori. Ils décident de faire équipe pour élucider ce mystère. Heiji compte en profiter pour chercher la trace d'une jeune fille qu'il avait rencontré non loin du temple des années auparavant et qui demeure son premier amour.
Ce film, qui fait la part belle au personnage d'Heiji Hattori, fait la part belle aux scènes d'action, certaines donnant l'impression d'être tirées d'un jeu vidéo en cell-shading. L'intrigue, quant à elle, tourne autour d'un conte japonais sur lequel le film s'attarde souvent à donner des explications bienvenues (pour les néophytes, c'est nécessaire à la compréhension de l'intrigue) mais qui ont tendance à couper le rythme.
A part ça, un film sans grande surprise mais bien raconté et joliment mis en scène. L'histoire, très convaincante, reste assez réaliste et les scènes de combats et autres séquences d'action sont à l'honneur.
Film 8: Le Magicien du Ciel Argenté
Durée: 1h49. Année de production: 2004.
Le magicien voleur Kaito Kid annonce son intention de voler un diamant légendaire ayant appartenu à l'impératrice Joséphine à l'issue de la représentation de la pièce éponyme. Kogoro Mouri (avec bien évidemment toute la bande) et l'inspecteur Nakamori sont sur place pour tenter d'empêcher le vol.
Après que Conan ait déjoué le plan de Kaito Kid, la troupe s'envole avec les comédiens à bord d'un avion. Le meurtre de la comédienne principale prend alors place dans la surprise totale. Pour ne rien arranger, ce meurtre va provoquer une catastrophe beaucoup plus grave encore...
Ce film se décompose en trois parties: la première présente un nouvel affrontement entre Conan et Kaito Kid à la manière du film 3, à ceci près que cette fois le fan-service semble plus gratuit qu'autre chose (ça reste fun cependant). La deuxième, très courte, constitue le meurtre qui est rapidement élucidé. La troisième, qui est le véritable sujet du film, tourne autour de la catastrophe aérienne, elle très longue.
On s'installe ainsi dans la série de films qui font davantage la part belle à l'action catastrophe qu'à l'enquête qui, plus que jamais, sert de prétexte. Heureusement la dimension catastrophe, malgré les grosses facilités, reste efficace avec un réel suspense. Mais bon, là c'est plus vraiment Détective Conan aussi...
Film 9: Stratégie en Profondeur
Durée: 1h48. Année de production: 2005.
Une croisière sur un paquebot de luxe vire au cauchemar lorsque le personnel de bord est assassiné petit à petit. D'autres événements étranges surviennent tels que la disparition de Sonoko Suzuki, l'amie de Ran. Kogoro Mouri et Conan décident d'enquêter sur ces mystères.
La particularité du film, c'est de présenter pour la première fois une intrigue à la Columbo où on voit le meurtrier commettre ses crimes et où on suit la progression des détectives à la recherche de la vérité. En brisant ainsi l'une des conventions de la série, le film offre un autre regard sur l'enquête mais l'intrigue parait du coup moins intéressante que si on avait gardé tout cela secret dès le début.
Cela dure jusqu'au dénouement qui crée véritablement la surprise, renversant complètement les conventions de la série pour un final d'anthologie.
Quelques scènes d'actions efficaces parsèment le dernier acte du film, excellent bien que la dimension catastrophe du film ne surprendra en revanche personne. Mais, si l'effet de surprise est absent, cette dimension catastrophe est cependant très bien réalisée et demeure donc très efficace.
Film 10: Le Requiem des Détectives
Durée: 1h51. Année de production: 2006.
Invités dans un parc d'attractions, Kogoro Mouri et Conan Edogawa (ou plutôt Shinichi Kudo) sont engagés par un mystérieux client pour élucider une récente affaire criminelle. S'ils n'y parviennent pas, une bombe cachée dans leur bracelet d'accès au parc, explosera à 22h. Idem pour leurs proches qui s'amusent dans le parc sans se douter de la menace qui plane sur leurs têtes.
Commence une journée de cauchemar pour les deux détectives qui se retrouvent à courir dans toute la ville pour élucider l'affaire. En chemin, Conan retrouve Heiji Hattori et Kaito Kid, eux aussi impliqués.
10ème film de la série, donc film événement, on assiste ainsi à un défile de très nombreux personnages de la série autour d'une très bonne intrigue pleine de surprises.
Surveillés en permanence, pourchassés par des tueurs armés, les détectives sont donc sur le fil du rasoir dans leur recherche de la vérité. L'enquête présente par ailleurs certaines particularités qui la démarquent du reste des intrigues des films et qui font son intérêt, culminant lors d'un dénouement lui aussi surprenant.
Film 11: Jolly Roger et le Cercueil Bleu Azur
Durée: 1h47. Année de production: 2007.
En vacances sur une île touristique réputée pour avoir été le repère des femmes pirates Anne Bonnie et Mary Read, les Detective Boys participent à un jeu à énigmes censés révéler où se cacherait le trésor légendaire. Conan lui-même est surpris par la complexité des intrigues mais s'en détache très vite pour enquêter avec Kogoro Mouri et la police sur le cas du meurtre d'un chasseur de trésor et du vol des reliques conservées au musée de l'île. C'est alors que Ran et Sonoko sont prises en otage par des chasseurs de trésor peu scrupuleux...
L'un des films les moins aimés des fans, c'est vrai qu'il n'a quasiment rien à voir avec l'ambiance de Détective Conan et que l'intrigue est un peu grosse et pas vraiment crédible (le dernier acte et le dénouement final sont un gros n'importe nawak sans queue ni tête).
Cela dit, pour ma part, j'ai passé un bon moment avec ce film différent qui impose un rythme peu commun (il y a des moments d'accalmie durant lesquels le spectateur comme les personnages peut réfléchir sur l'avancée de l'affaire) et que j'ai trouvé très divertissant.
Après, je comprends que tout le monde ne puisse pas apprécier (je dois d'ailleurs être l'un des rares à bien l'aimer) et c'est vrai que c'est loin d'être l'un des films les plus marquants de la saga.
Film 12: La Mélodie de la Peur
Durée: 1h56. Année de production: 2008.
Une série de meurtres a lieu autour du milieu de la musique classique.
Tentant d'éclaircir cette affaire, Conan fait la rencontre de Reiko Akiba, une soprano de grand talent qui, initialement froide, cache des douleurs profondes enfouies en elle et avec qui il va faire équipe dans la résolution de l'affaire.
Mais, alors que la représentation tant attendue de Reiko commence dans l'opéra, cette dernière en est absente et est rapidement remplacée. A l'extérieur du bâtiment, Conan et Reiko découvrent, effrayés, que le coupable a posé des bombes de manières à ce que celles-ci explosent à mesure que la représentation progresse.
Lorsque la note finale sera jouée, le bâtiment entier s'effondrera sans que les spectateurs ne puissent rien remarquer auparavant (la salle de concert étant insonorisée).
Leur seul espoir est de trouver un moyen d'entrer dans le bâtiment, toutes les issues étant condamnées, et de trouver un moyen d'interrompre la pièce sans éveiller les soupçons du coupable, présent sur les lieux.
Un excellent film dans un milieu vraiment envoûtant. L'intrigue est prenante, la musique et les voix magnifiques, le spectateur est vraiment pris d'un bout à l'autre du film. Le tout culminant lors de la confrontation entre Conan et le coupable, moins une surprise (le mobile est légèrement décevant) qu'une véritable tension face à la menace non négligeable représentée par ce dernier.
A noter aussi que l'intrigue demande certaines connaissances en matière de musique pour être compris, mais le film apporte toutes les explications nécessaires, quitte à couper quelque peu le rythme du film.
Film 13: Le Chasseur Noir de Jais
Durée: 1h51. Année de production: 2009.
Lorsque Kogoro Mouri est convié en qualité de conseiller à une réunion générale des différentes préfectures de police sur une affaire criminelle de la plus haute importance (un serial-killer qui assassine des personnes sans lien apparent dans différentes préfectures), Conan s'aperçoit (trop tard) de la présence d'agents de l'organisation noire sur place.
Doublant la police, il parvient à coincer Vermouth qui lui avoue l'intérêt de l'organisation sur l'affaire: leur véritable enjeu est une liste NOC de leurs agents infiltrés que le coupable a certainement en sa possession sans le savoir. Conan déduit rapidement qu'un agent de l'organisation, un certain Irish, a pris la place d'un des flics présents à la réunion tandis que le véritable flic est en danger.
La liste NOC constituant une arme redoutable pour son combat contre l'organisation et l'infiltration d'une taupe au sein des hauts gradés de la police l'inquiétant, Conan se pencher sur cette double-affaire, tandis qu'Ai Haibara appréhende au plus haut point le fait que Shinichi se place ainsi en première ligne, craignant qu'il implique les vies de tout ses proches dans sa vendetta personnelle.
Le grand favori de nombreux fans, ce film met à l'honneur l'affrontement entre Conan Edogawa et l'organisation noire. Des ultra-charismatiques Gin et Vermouth aux faire-valoirs Vodka, Chianti et Korn, sans oublier l'ennemi principal inédit du film, Irish, et un rappel du défunt Pisco, ils les ont tous casés dans le film et leurs interventions représentent des moments forts (notamment la confrontation finale sur les hauteurs de la Tour de Tokyo).
Si cet affrontement sans merci et ses implications représentent le gros du film, l'affaire du serial-killer parait en revanche un peu secondaire (mais pas anecdotique pour autant).
Par contre, l'intrigue tournant autour des Detective Boys, elle, est franchement insupportable (on atteint des sommets de niaiserie) et représente une grosse facilité dans le scénario.
Cela dit, tout cela n'empêche pas le film d'être véritablement excellent et incroyablement prenant et le scénario d'être vraiment très bon de manière générale.
L'un des meilleurs films de Détective Conan !
Film 14: L'Arche du Ciel
Durée: 1h42. Année de production: 2010.
Tout le pays ne parle plus que de deux choses: d'un groupe terroriste qui s'est emparé d'un mystérieux virus biologique mortel et du nouveau ballon dirigeable de l'oncle de Sonoko, lequel a défié publiquement le magicien voleur Kaito Kid de dérober une célèbre pierre précieuse lors du voyage inaugural jusqu'à Osaka.
De nombreux journalistes sont présents sur le vol, tandis que les nombreux fans de Kid se sont réunis à Osaka pour voir l'arrivée du ballon, espérant entrapercevoir leur héros.
Très vite, Ran démasque Kid mais ce dernier se fait passer pour Shinichi Kudo, plaçant la jeune fille dans le doute. Mais le défi tourne au cauchemar lorsque le groupe terroriste manifeste sa présence détourne le ballon et lorsque l'on découvre que le virus a été lâché sur place et a déjà contaminé des passagers. Les passagers apprennent aussi qu'à l'arrivée à Osaka, des bombes placées sur le ballon exploseront et relâcheront le virus sur la ville.
Alors qu'Osaka sombre dans le chaos le plus total, Conan tente de désamorcer les bombes et de comprendre comment la contamination du virus sur les passagers se produit.
Autant le dire tout de suite, j'ai littéralement détesté ce film qui ne démontre aucun respect pour son public. L'histoire est quasi-inexistante, avec des rebondissements énormes complètement sortis de nulle part, l'intrigue part dans tous les sens et le dénouement est une énorme blague foutage de gueule comme on en voit rarement.
Pour pallier à la médiocrité et la quasi-inexistence de son scénario (et s'étaler sur un long-métrage d'1h40 au lieu d'une durée de double-épisode de 40/50 minutes, et encore je suis gentil), le film fait la part-belle à un défilé de scènes d'action durant lesquelles Conan fait un usage abusif de pratiquement tous les gadgets en sa possession et multiplie les scènes de fan-service bourrées de clichés et de gags qui tombent à plat.
Le tout culmine lors de la scène "emblématique" du film (j'entends par là celle qui l'a fait vendre, la fameuse scène du baiser entre Kaito Kid et Ran) qui précède le générique de fin, espèce de faux suspense (quoique je sais que certains fans flippaient lorsque le générique est apparu) qui trouve son dénouement lors de la scène d'après générique qui est un énorme foutage de gueule (et là, les mêmes fans étaient soudain soulagés, contents comme le "suspense du film" se termine comme ça).
En définitive, un film qui ne respecte pas son public et une histoire travaillée n'importe comment. Et pour moi, ça ne pardonne pas !
Cela dit, tout n'est pas non plus mauvais: la réalisation est bonne et les comédiens sont très bons comme toujours, mais les scénaristes ont vraiment fait n'importe quoi (ce qui plombe tout le film).
Certainement le plus mauvais film de Détective Conan que j'ai vu et le seul que je trouve vraiment sans intérêt !
Bon après, je reconnais que je suis assez violent à l'égard du film (mais je n'ai pas non plus le sentiment de le condamner injustement) mais je l'ai vraiment ressenti comme un énorme foutage de gueule.