Réalisateur: Jang Sun Woo
Année: 2002
Attention, on tient du lourd avec ce film !
Que les amateurs de cinéma Coréen, de jolie conte, de scénario travaillé, de jeux d’acteurs impressionnants et d’action intense et débridée se rassemblent…c’est bon vous êtes tous là ? Alors on va regarder autre chose que ce film pitoyable !
Ca commence comme un jolie conte, le début du film nous fait un bref résumé de l’histoire tragique de « La petite fille aux allumettes », on espère un brin de poésie…et de suite après on part sur un film dont la thématique principale semble être les jeux vidéos…où est le lien ? Aucun ! Enfin, bien sur les scénaristes en ont trouvé un : notre jeune héros reçoit un briquet d’une jeune fille fantomatique et en appelant le numéro de téléphone inscrit dessus se retrouve plongé dans un univers virtuel où il doit affronter d’autres joueurs pour gagner l’amour de la jeune fille aux allumettes, tout en la laissant mourir à la fin du jeu.
Le concept est original, presque intéressant…mais rapidement on se rend compte qu’on est plongé dans une série Z catastrophique qui nous propose des scènes d’actions kitschs au possible, avec un enchaînement de scènes sans queue ni tête.
Mais il ne nous aura pas fallu bien longtemps pour comprendre sur quoi on était tombé, car très vite, le jeu des acteurs, et même leurs charisme de bulot nous donne des pistes : ce film est un pur navet (ou nanar…mais au final les nanars nous font rire au moins, ce qui est loin d’être le cas ici).
Le film essaie de nous immerger dans l’univers du jeu vidéo, les personnages ont des barres de vie, on voit leurs statistiques augmenter, on les voit faire du level up…cela aurait pu être amusant dans un autre contexte, car ici rien n’arrive à nous intéresser. Les références sont ridicules, et encore une fois le jeu et la dégaine pitoyable des acteurs n’aident pas. Mais qu’est donc venu faire Jung Doo Hong là dedans ? Le célèbre artiste martial et chorégraphe Coréen, qui est un peu le Donnie Yen Coréen, n’arrive pas à sauver quoi que se soit de ce désastre, et il est entraîné dans la chute.
Les effets spéciaux sont globalement ratés, ce qui est quand même un comble pour un film qui mise presque tout dessus. Le pire c’est qu’on trouve sur la jaquette une éloge de ces derniers…mais on aurait du s’en douter, si Mad Movies considère ce film comme une réussite, il ne peut s’agir que d’un gros nanar pourri.
Même l’image est terne et ne laisse en rien supposer que le film ne date que de 2004, on lui donne facilement dix ans de plus.
C’est bien simple on n’a pas du tout l’impression d’être devant un film Coréen (qui d’habitude font des bons films), mais devant un film Japonais…c’est malheureux à dire, mais le jeu des acteurs, l’image et même l’ambiance rappelle les films Japonais du genre « Zombies à gros seins » ou « Le samourai robot extraterrestre » (ne cherchez pas, ces films n’existent pas…à priori…c’est pour vous donnez une idée).
Et bien entendu avec un tel film, le doublage suit la qualité du produit, à savoir qu’il est lui aussi catastrophique…on devrait trouver ça honteux, mais comment reprocher à des doubleurs de ne pas avoir envie de faire du bon boulot avec un tel film ?
Bong Joon-ho, Park Chan-wook…par pitié, venez à notre secours!
