A bittersweet life

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Erkael
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A bittersweet life

Message non lu par Erkael » 01 févr. 2011, 01:08

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Pays: Corée
Réalisateur: Kim Jee Woon
Année: 2005


Il y a des films qui marquent à vie, le genre de films que l’on conseille à tout le monde en leur disant qu’ils ne seront pas déçus, le genre de films auxquels on repense avec émotion, ces films qu’on peut voir cent fois et les trouver toujours aussi exceptionnel…A bittersweet life est incontestablement un de ceux là.

Il n’y a pas de secret pour faire un grand film il faut au moins un grand réalisateur et de préférence un grand acteur. Pour ce qui est du réalisateur, à ce niveau on est servit : on retrouve le talentueux Kim Jee Woon qui avait auparavant réalisé « The quiet family », « The fool king » et « Deux sœurs » ; trois films excellents qui avaient placé la barre haute. Et pour ceux qui se posent la question, il réalisera après le film qui nous intéresse, « Le bon, la brute et le cinglé » puis récemment « I saw the devil »…la barre ne redescendra pas !
Pour ce qui est de l’acteur de qualité, on peut difficilement faire mieux puisque on a sous les yeux le charismatique Lee Byung Hun qui collabore ici pour la seconde fois avec le réalisateur (après le segment de « Three extremes ») et que l’on retrouvera dans les deux films suivants du réalisateur.

Mais ce film en question qu’est ce que c’est ?
Kim Sun Woo gère un hôtel pour un parrain Coréen, il est son bras droit et son homme de confiance, sa carrière est plus que prometteuse car outre la confiance que lui accorde son patron, il est craint et respecté dans le milieu. Mais voilà qu’un jour son patron lui fait une demande bien étrange : pendant qu’il s’absente, Kim doit surveiller la jeune maîtresse de ce dernier, et si il s’avère qu’elle voit un autre homme (de son age par exemple) il doit les tuer tous les deux.
Il ne faudra pas longtemps pour que Kim tombe sous le charme de la jeune femme et il lui faudra en payer le prix !

L’intrigue paraît simple en apparence, et en fait elle l’est, mais on trouve dans ce film de nombreux autres éléments qui vont venir compliquer le tout pour densifier l’univers du film.
Le film se joue en plusieurs phases, la première très classique nous montre la vie réglée comme du papier à musique de notre héros, presque fade malgré son « métier ». Puis vient la phase de doutes, d’hésitations, de remise en question ; et bien évidemment cela dérape et le ton change réellement, la punition tombe, le serviteur est châtié, injustement, un grand sentiment d’incompréhension et d’injustice se fait sentir. On assiste à un châtiment cruel et violent qui marque un point de non retour. Puis on plonge dans une histoire de vengeance violente et sombre qui nous conduira jusqu’à la fin du film, fin d’une beauté saisissante.

Ce film traite de loyauté et de confiance, pourquoi le maître maltraite sans raison son fidèle serviteur ? Est ce pour affirmer son autorité, pour passer ses nerfs ou parce que le châtiment est réellement justifié ? Le chien va alors mordre la main du maître qui l’a nourri pendant des années celui qui l’a élevé au rang où il se trouve, et tel un animal blessé il se montre plus dangereux qu’on le croyait. D’une simple bête méchante mais dressé, il devient un animal sauvage, un dangereux prédateur.
L’histoire d’amour est à peine évoquée, d’ailleurs on voit assez peu le personnage féminin du film, mais ces rares moments sont réellement la plaque tournante du film, ils contrastent totalement avec le reste du film, un peu comme un vent de poésie dans un monde sauvage. Les rares moments partagés entre Kim et la jeune fille ne dure que trois jours, on peut se demander si un homme comme Kim peut en toute logique tomber amoureux d’une jeune femme qu’il connaît à peine en seulement trois jours…mais il ne s’agit pas d’amour, mais de fascination ! Cette beauté angélique, loin d’être parfaite, pleine de défauts, représente malgré tout pour Kim une alternative qu’il n’avait pas envisagé, une autre vie plus simple, moins violente, elle en est l’incarnation. Tout se décide en une seule scène, où le mafieux, de dos, observe la jeune fille jouant du violoncelle…cette scène d’une rare beauté, sera reprise pour le final, non plus de dos mais de face, où l’on comprendra le rêve de Kim, à défaut de comprendre la raison logique de son refus d’obéir à son patron.

Là où on comprend le talent du réalisateur, c’est que son film ne tourne pas qu’autour de ces personnages, ils sont nombreux à graviter autour d’eux, et plus le film avance, plus on réalise que Kim se fait de nombreux ennemis, il n’est pas utile dans donner les raisons, d’ailleurs elles seront à peine évoquées, mais tôt ou tard tout se paye, et tous ses ennemis vont s’en prendre à lui au moment où il sera le plus fragile, c’est à dire amoureux ! Mais si les choses se payent, cela reste valable dans les deux sens, si ce quoi doit payer un homme est trop élevé, se sera à son tour de venir régler ses comptes !
La tension va donc monter peu à peu jusqu’au climax où Kim va se faire torturer, physiquement et psychologiquement de manière atroce. Elle va redescendre quelque peu, on va même avoir droit à une scène quasi comique très second degré, venant désamorcer cette violence sourde, puis elle va remonter peu à peu jusqu’au final magnifique où tout les protagonistes vont se rassembler.

Tout le long du film on sera porté par une musique classique superbe qui apporte un parfait contraste avec la violence du film, rendant les scènes absolument magiques. Le thème principal est tout bonnement magnifique et on ne se lasse pas de l’écouter en boucle. A noter par contre qu’il semble que des modifications ait été apporté pour la version internationale, puisque ayant vu le film peu après sa sortie en Corée, j’ai été marqué par la scène de l’arrivée de Kim dans le couloir blanc sur cette musique superbe…ce n’est plus la même (et je ne peux pas me tromper, puisque je me suis passé cette scène en boucle un nombre incalculable de fois).

La réalisation est irréprochable, les ralentis sont parfaitement utilisés, le rendu des scènes d’actions est terriblement dynamique, et on profite des gros plans sur les visages de ces acteurs tellement expressifs. D’ailleurs, les acteurs sont tous très bons, le casting est impeccable, mais la palme revient à Lee Byung Hun qui nous offre ici une performance mémorable. Rien que la scène de confrontation avec son patron à la fin du film fait de lui l’un des meilleurs acteurs au monde (mais pourquoi aller jouer dans GI Joe ??)

La version Française est vraiment correct, même si bien évidemment on préfèrera la VO pour mieux profiter du jeu des acteurs en particulier celui de Lee Byung Hun.
En bonus on ne trouvera par contre que les bandes annonces, c’est bien léger et dommage.

Le cinéma Coréen est sans nul doute l’un des plus riches et nous propose régulièrement des perles de grandes valeurs…A Bittersweet Life est l’une des plus brillantes !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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Koiwai
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Re: A bittersweet life

Message non lu par Koiwai » 01 févr. 2011, 20:03

Tout est dit. Très grand film (vu au cinéma et que je dois toujours acheter en DVD), porté par un Lee Byung Hun au top. A voir !
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Erkael
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Re: A bittersweet life

Message non lu par Erkael » 15 mars 2011, 23:59

Un des meilleurs films coréens que j'ai vu avec la dyptique trilogie de la vengeance
C'est soit une diptyque (2), soit une trilogie (3), mais ça peut pas être les deux (ou alors c'est parce qu'il y a 6 films :lol: )

Mais cela reste un excellent film
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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Re: A bittersweet life

Message non lu par Erkael » 16 mars 2011, 19:38

Kimi_ a écrit :Oups, exact Erkael. ^^' En tout cas A Bittersweet Life reste une petite perle à posséder. Il en va de même pour toutes les oeuvres de Park-chan wook. ^^
C'est vrai, même si c'est Kim Jee Woon qui a réalisé A bittersweet life :mrgreen:
(et d'ailleurs ses films aussi sont des perles à posséder)

On va y arriver :mrgreen:
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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