Training with Hinako
La fiche sur MNMenace des Japonais, l'alcool ou la drogue. Dans l'immédiat, ce sont les seules raisons qui viennent à l'esprit quand on voit que les éditions Kazé ont osé sortir ce DVD en France, dans une collection nommée "animé fitness" qui n'aura sans doute qu'un seul titre à son compteur, Training with Hinako, une sombre chose sortie en 2009 du studio Primastea, déjà connu auparavant pour... euh... rien. Mais depuis, ces braves gens ont eu la bonne (?) idée de sortir deux suites à leur première oeuvre: Bathtime with Hinako, et Une nuit avec Hinako (vivement des collections "animé hygiène" et "animé dodo" !).
Hinako était une jeune fille comme vous et moi, jusqu'au jour où elle est devenue un personnage de dessin animé. Comme ça. Mais comme elle a toujours de bonnes idées, elle ne s'interroge pas vraiment sur sa situation et préfère vous donner des cours de fitness en petite tenue, histoire de vous montrer à quel point elle a réussi à se sculpter un corps de rêve. Et puis voilà. Au moins, Training with Hinako ne ment pas sur la marchandise... Vraiment ? On se le demande quand même, car il faut bien avouer que les cours de sport de la jolie demoiselle sont complètement inutiles: alors, au choix, nous pouvons mat... euh, suivre les cours de Hinako faisant des pompes, des abdominaux ou des flexions. Et c'est tout. C'est maigre, mais les choses deviennent d'autant plus problématiques quand on voit que les exercices se limitent à des séries de 12... Avec 12 pompes, 12 abdominaux ou 12 flexions, c'est sûr, on va aller loin. Une option permet bien de faire des séries de 24, mais ça reste encore bien maigre. Donc non, bien évidemment, pour celles et ceux qui en doutaient (il y en a ? Vraiment ?), le sport n'est définitivement pas le véritable leitmotiv de cette OAV et n'est bel et bien qu'un gros prétexte pour du fan-service mal assumé. Et de ce côté-là, pas de problème, les gars de Primastea ont mis le paquet, puisque pour chacun des trois sport présentés, le choix nous est donné entre différents angles de vue permettant d'admirer la "grâce" et la "gestuelle" de la miss Hinako sous toutes les coutures. Et si ça ne vous suffit pas, vous pourrez changer ses vêtements, pour lui coller une tenue de sport moulante ou des sous-vêtements sans rien au-dessus. Allez, si vous le pensiez encore, osez encore dire que Training with Hinako met le sport au premier plan.
Dans l'immédiat, mater une jolie demoiselle faire sa gym de manière interactive (puisqu'elle parle directement au spectateur, caché derrière son écran), cela a de quoi satisfaire les perv... hum, les amateurs de sport de chambre (je ne tiens pas à savoir lequel). Mais non. Dans tous les cas, on déchante rapidement face au travail visuel du machin. Oh, ça, en ce qui concerne la plastique de Hinako, le design et les couleurs, il n'y a rien à redire, c'est "mignon" et tout en "formes". Par contre, on reste assez circonspect face au minimalisme de l'animation. Le principe de cette "oeuvre" étant de regarder Hinako faire ses séries d'exercices, l'animation est évidemment extrêmement répétitive, d'autant que les créateurs se sont contentés de copier et coller 12 ou 24 fois de suite le même mouvement de pompes, d'abdominaux ou de flexions, en ne proposant, finalement, que peu d'alternatives au niveau des plans et des vêtements de la belle. En somme, chez Primastea, ils n'ont pas dû mettre longtemps pour concevoir leur truc.
Au final, Training with Hinako, c'est rigolo 5 minutes (sans doute le temps que ça dure si on regroupe l'ensemble des exercices et des plans), et c'est tout. Passé ce court instant, on ne peut s'empêcher de trouver le produit très répétitif et dépourvu du moindre intérêt, et l'on en vient à se demander pourquoi on l'a acheté. Peut-être aussi à cause de l'alcool ou de la drogue.
Heureusement, le prix est loin d'être onéreux, même si on se dit que ça reste cher au vu du contenu. Reste qu'il n'y a rien à redire sur l'édition de Kazé, qui nous fournit un DVD bien fichu, le menu se découpant de manière intuitive autour des quelques variantes de cette leçon de matag... de sport. Image et son sont de bonne qualité, et l'éditeur nous offre même une version française ! L'initiative est bonne, même si l'on se demande un peu pourquoi offrir une VF à une oeuvre aussi nulle.