Persona 4 (animé)

Pour nous faire découvrir un animé, un film asiatique ou donner des informations relatives à ces univers.
Glass Heart
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 11 juin 2013, 19:36

C'est déjà bien. Je ne demandais pas mieux que cet OAV (le film n'est qu'un résumé de la série après tout, et comme la série résume déjà pas mal le jeu elle-même...).

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Takato
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Takato » 27 juil. 2013, 00:40

J'ai enfin reçu mon exemplaire du troisième coffret, vu que Kazé ne le vendait pas à Japan Expo. L'OAV est bien là, et très bien traduit d'ailleurs, j'ai pu comprendre certains points que je n'ai pas saisi dans mon DVD japonais. Il me reste plus qu'à revisionner les épisodes 17 à 25, en espérant que les versions longues (notamment celle du 25) soient présentes.
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Takato » 01 août 2013, 23:30

Coffret 3

Yû et sa bande profitent de quelques festivités bien méritées. Pourtant, l’enquête est loin d’être terminée et celle-ci va prendre un tournant dramatique et inattendu… Qui est finalement le véritable meurtrier ?

C’est sur ce troisième coffret que l’adaptation animée de Persona 4 touche à sa fin, une adaptation excellente dont les derniers épisodes sont à couper le souffle, et surprendra aussi bien ceux qui ont testé le soft d’Atlus que les nouveaux connaisseurs.

Dans un premier temps, nos héros profitent d’un peu de répit à travers 3 épisodes qui s’avèrent pourtant essentiels à l’intrigue. Le premier lève le voile sur le passé de la famille Dôjima et s’attarde particulièrement sur Ryotarô et Nanako à travers un passage fort, prenant quelques libertés par rapport au jeu vidéo mais constitue ce qu’il fallait pour achever l’évolution de ce père et sa fille aux liens devenus solides. Puis vient le passage du festival scolaire, initialement une séquence d’event du jeu vidéo très agréable à suivre, tournée ici en une duologie d’épisodes burlesques où le fan-service prime. C’est aussi le moment opportun pour terminer l’adaptation des personnages secondaires, les rencontres anecdotiques que peut faire le joueur au sein du jeu. Avis aux amateurs des héroïnes de l’histoire, les scènes de bains sont particulièrement comiques et mémorables !

Après cet excellent passage apaisant et délirant, il est temps d’entamer le passage final de la série, long de 5 épisodes, qui dévoilera toute la vérité… Autant dire qu’après des phases très linéaires bien que réussies, le spectateur a de quoi être bluffé ! La nouvelle victime de la Midnight Chanel est inattendue et donne au scénario une tournure dramatique, voir traumatisante concernant la fin de l’épisode 22. Nous assistons à un enchaînement de rebondissement assez improbables mais qui prouve le génie des concepteurs de l’histoire : Les suspects défilent et les révélations permettent enfin de faire le lien entre les différents meurtres et le personnage de Mitsuo Kubo. Difficile de rester de marbre devant son écran, surtout quand l’identité du véritable meurtrier est enfin révélée, une grosse surprise pour ceux qui n’ont jamais touché au jeu. La bataille finale s’engageant, celle-ci est elle aussi fouillée et apporte une nouvelle fois des informations sur les circonstances des premiers meurtres et des tournants qui ont eu lieu. Et quand la vérité semble avoir totalement éclatée, d’autres surprises prennent les personnages et le spectateur de court. L’intrigue, sur sa toute fin, prend une tournure plus que jamais philosophique et engendre des questionnements sur l’inconscient collectif, la nature humaine et la force de s’élever grâce aux liens sociaux. Ainsi, il faudra digérer une grande quantité d’informations afin de saisir toutes les subtilités de l’intrigue, quitte à visionner la série une seconde fois d’une seule traite, mais cette complexité appuie le talent de l’équipe scénaristique du jeu d’origine. Et que les amateurs de séquence d’action se rassurent, les combats de Personae n’auront jamais été aussi spectaculaire. Chaque affrontement cherche à se diversifier, les entités crées par Yû sont bien plus puissantes, et l’ultime combat doté d’un fan-service brillant se savoure tant par leur chorégraphie que dans les prouesses visuelles des scènes.

Après 25 épisodes, Persona 4 The Animation se termine… ou presque. Car les bonus dévoilent un vingt sixième et ultime épisode, en vérité une OAV sortie à l’occasion du dernier DVD japonais que nous retrouvons avec plaisir dans l’édition de Kazé que l’on remercie pour le geste. Toutes les réponses semblent avoir été données, Yû est reparti dans la grande ville, alors que peut bien nous réserver cet ultime épisode ? En vérité, il adapte la vraie fin du jeu, celle accessible à travers une combine improbable et donne réponses à certaines question, comme l’origine du pouvoir de Yû. L’épisode en lui-même n’est pas évident à suivre car il tente d’adapter plusieurs batailles optionnelles du soft. Néanmoins, Seiji Kishi s’en est tiré à merveille et en profite pour soulever d’autres questionnements, n’hésitant pas à revenir à la recherche de vérité. Le clou du spectacle reste bien-sûr l’ultime assaut de Yû… les fans du jeu vidéo savent bien pourquoi ! Si on devait faire un seul reproche à cet épisode, ce serait la véritable bataille finale assez peu développée. L’épisode aurait gagné à être plus long d’une dizaine de minutes mais sa simple existence suffit à ravir les afficionados de la saga.

Persona 4 The Animation est véritablement achevé, une série qui ne laissera que de bons souvenirs et ravira fans du jeu comme les spectateurs curieux de suivre une œuvre type tranche-de-vie et mystères, au scénario riche, à l’atmosphère paisible et aux personnages attachants. Toutefois, rien ne vaudra le soft d’Atlus qui développe d’avantage certains détails, évènements et explications. Persona 4 The Animation est ainsi un très bon complément au jeu, mais ceux qui se contentent de l’anime ont tout à gagner en se penchant sur le soft, désormais accessible sur Playstation Vita en plus de la monture Playstation 2.

Un mot sur les choix d’adaptation. Dans l’optique de donner de la consistance aux différents donjons, les réalisateurs donnent ici vie uniquement aux affrontements face aux boss. L’un des duels reprend les grandes ficelles du combat homologue du jeu, de très belle manière. La fidélité est présente dans les autres combats mais celui de l’épisode 25 réussi le pari de rendre la joute spectaculaire, intense, en faisant intervenir de manière cohérente un bon nombre de Personae que le fan attendait avec impatience. Du côté des liens sociaux, nous retrouvons certaines discussions du jeu entre Yû et ses camarades à des moments propices, ce qui vient achever l’évolution des liens entre notre héros et ses camarades. Mais sur l’aspect tranche-de-vie, c’est bien l’épisode autour de la famille Dôjima qui reste un moment fort et touchant, la dimension familiale étant très bien retranscrite. Et il faut se l’avouer pour tous les amateurs du jeu, voir un Yû, muet dans le soft, apprécier sa vie familiale et son entourage est un immense plaisir qui vient ravir nos attentes !

Concernant les bonus, outre la très bonne surprise de trouver l’OAV « true end », on s’apitoie devant le dernier inutile Omake Drama, mais nous délectons avec joie du teaser de l’OAV ainsi que du second ending sans crédit, et du tout premier ending affichant l’ensemble des arcanes forgées par Yû, un supplément appréciables pour tous les fans.

Au final, nous avons là un troisième et dernier excellent coffret, qui conclue avec brio l’adaptation du chef d’œuvre de la Playstation 2. Les choix d’adaptation sont ici parfaitement maîtrisés et ne tiennent pas du hasard, une prouesse qui permettra à ceux ayant fini le jeu d’apprécier cet anime et y trouver quelques surprises. Et pour ceux qui souhaiteraient poursuivre ou prolonger l’aventure, deux choix vidéo-ludiques s’offrent à vous : Savourer Persona 4, ou découvrir sa suite directe sous forme de jeu de combat portant le doux nom de « Persona 4 : Arena ». A noter aussi, Persona 3 est sur le point de bénéficier d’adaptations en long métrage anime, au pays du Soleil Levant, bien entendu…
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 02 sept. 2013, 21:06

Bande-annonce du premier film de Persona 3: Spring of Birth.

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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 31 oct. 2013, 15:13

Nouvelle bande-annonce du premier film de Persona 3 !

"PERSONA !" (se tire une balle dans la tête)

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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 17 déc. 2013, 22:18

Une autre bande-annonce du premier film de Persona 3 (actuellement en salles au Japon).

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Casting:

Makoto Yuki, Pharos: Akira Ishida
Yukari Takeba: Megumi Toyoguchi
Junpei Iori: Kosuke Toriumi
Mitsuru Kirijo: Rie Tanaka
Akihiko Sanada: Hikaru Midorikawa
Fuuka Yamagishi: Mamiko Noto
Shinjiro Aragaki: Kazuya Nakai
Shuji Ikutsuki: Hideyuki Hori
Elizabeth: Miyuki Sawashiro
Igor: Isamu Tanonaka (posthume)

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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 27 avr. 2014, 00:18

Persona 4 The Animation - Coffret 1/3

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Studio: AIC ASTA.
Réalisateur: Seiji Kishi.
Année: 2011.
Episodes: 9 (Episodes 1 à 9).
Editeur: Kaze.


Casting: Daisuke Namikawa (Yu Narukami), Showtaro Morikubo (Yosuke Hanamura), Yui Horie (Chie Satonaka), Ami Koshimizu (Yukiko Amagi),
Tomokazu Seki (Kanji Tatsumi), Kappei Yamaguchi (Kuma), Rie Kugimiya (Rise Kujikawa), Sayaka Ohara (Margaret), Akemi Kanda (Nanako Dojima),
Unsho Ishizuka (Ryotaro Dojima), Mitsuaki Madono (Tooru Adachi), Isamu Tanonaka (Igor), Romi Park (Naoto Shirogane), Osamu Ryutani (Kinshiro Morooka),
Hina Nakase (Saki Konishi), Kanae Ito (Ai Ebihara), Daisuke Ono (Kou Ichijo), Tomokazu Sugita (Daisuke Nagase), Tsubasa Yonaga (Naoki Konishi),
Ryo Agawa (Hanako Ohtani) et Aoi Yuki (Aika Nakamura).


http://www.manga-news.com/index.php/vol ... -Coffret/1


Chronique

Persona 4 The Animation est l'adaptation du célèbre jeu vidéo éponyme d'Atlus, considéré comme l'un des meilleurs RPG de ces dernières années.

Yu Narukami, jeune citadin, vient rejoindre son oncle Ryotaro Dojima et sa cousine Nanako dans la petite ville campagnarde d'Inaba où il séjournera durant une année. Alors qu'il fait son entrée au lycée, une affaire de meurtres en série débute dans la petite ville, d'ordinaire paisible. Yu et ses nouveaux camarades de classe découvrent l'existence de la Midnight Channel, un monde à l'intérieur des télévisions où les futures victimes se retrouvent prises au piège peu après leur disparition. Elles sont alors attaquées par leur part d'ombre, manifestation d'une partie refoulée de leur personnalité dont elles perdent le contrôle. S'éveillant à leur pouvoir intérieur appelé "Persona", Yu et ses compagnons explorent la Midnight Channel afin de secourir les disparus et tenter de comprendre l'étrange lien qui relie ce monde au coupable de cette série de meurtres. Tout cela en poursuivant une vie de lycéen ordinaire faite de rencontres, d'activités extrascolaires et de sorties entre amis tournant vite à la bonne humeur et à la rigolade.

Il est très difficile d'adapter l'univers d'un jeu vidéo. Hollywood a tenté maintes fois l'expérience et ce sont tout autant de navets qui sont venus s'ajouter au palmarès des adaptations ratées. Compte tenu du concept très particulier du jeu vidéo original, on pouvait craindre que la série ne passe à côté de ce qui faisait l'essence et la richesse de Persona 4. Après cette première fournée de neuf épisodes, le constat s'avère très partagé. Il est indéniable que de gros efforts ont été entrepris pour que la série animée soit d'une fidélité irréprochable envers le jeu d'origine, jusque dans l'esthétique visuelle et dans les musiques (beaucoup de thèmes repris du jeu et pas mal de nouveaux thèmes qui restent totalement dans le ton). En fait, on tient peut-être là l'une des meilleures transpositions de jeu vidéo sur un format de série ou de film. Mais le concept même de Persona 4, alternant entre exploration de donjons et simulation de vie sociale de lycéen, était quasiment impossible à transposer dans la narration. Intéressons-nous donc aux choix d'adaptations qui ont été entrepris afin de contourner cette difficulté.

Il existe deux variétés d'épisodes dans cette série: ceux qui tournent autour de l'intrigue principale avec l'enquête sur les disparus et l'exploration de la Midnight Channel, et ceux qui s'attardent sur les liens sociaux que le protagoniste Yu Narukami développe avec son entourage et notamment avec ses nombreux camarades. En ce qui concerne l'intrigue principale, c'est simple, la série a choisi de se focaliser sur l'essence même du jeu original: ses personnages et leurs histoires. Ces lycéens répondent à différents stéréotypes: l'ami fidèle, la bonne copine, la jolie fille introvertie, le délinquant au bon fond, la jeune idole populaire (obligé !), le détective lycéen et la créature bizarre venue du monde de la télé et qui est totalement émerveillée par les merveilles et le mode de vie du monde réel. La thématique du jeu tournant autour du contraste entre l'image que l'on véhicule et notre être profond, il est évident que ces stéréotypes ne sont en réalité que des façades, des images qui pèsent sur nos héros et qui cachent en fait des psychologies autrement plus développées et complexes, chacun ayant ses propres problèmes et traversant une période de crise existentielle qu'ils vont devoir résoudre pour continuer à avancer dans la vie, tout en développant des liens d'amitiés solides. Cela passe souvent par la confrontation avec leur ombre intérieure, la représentation de la partie refoulée et non-avouée de leur personnalité, qui ne cessera de les humilier et de les tourmenter jusqu'à les détruire, à moins que nos héros ne trouvent en eux la force de l'accepter au quotidien. Si les combats contre les boss sont présents, donnant lieu à des séquences d'affrontements magnifiques et époustouflantes visuellement, les enjeux sont cette fois tournés d'une manière totalement différente: la véritable confrontation a lieu dans l'esprit des personnages, via des séquences souvent introspectives mettant en lumière leurs histoires personnelles (parfois même davantage développées que dans le jeu). exposant au regard de tous les facettes les plus intimes de leur personnalité. Plus que jamais, les confrontations d'un personnage avec son ombre intérieure prennent l'envergure d'une véritable lutte existentielle, mais les affrontements représentant les combats contre les boss perdent de leurs enjeux et sont du coup relégués au second plan, même s'ils permettent d'illustrer la folie et le danger incarnés par les ombres.

Si le lycée était un univers à part entière du jeu, il ne devient ici qu'un simple décor aux rencontres que Yu fait en marge de ses études. Quelques scènes tentent brièvement de montrer la pression des héros face à leurs études, mais ces dernières sont vite noyées par tout le reste. Le lycée est donc avant tout un lieu où côtoyer différents camarades, de la bimbo superficielle au charismatique capitaine du club de basket. Bien évidemment, comme pour les héros, ces gros stéréotypes cachent là-aussi des personnalités bien plus complexes et troublées que ne le laissent paraître les apparences au premier abord, et chacun va réaliser quelque chose sur lui-même au contact de Yu. Mais cette partie est peut-être finalement la moins intéressante de la série car elle détourne totalement l'attention du spectateur et la narration même de la série de son intrigue principale. Cette dimension sociale est avant tout une mécanique de jeu qui trouvait sa force par le biais du gameplay et par le degré d'implication du joueur dans l'univers, mais qui a beaucoup plus de mal à passer dans une série en terme de narration où on sent vraiment qu'elle est de trop. Ces épisodes sont des stand-alone consacrés entièrement à un ou deux personnages que nous ne reverrons quasiment jamais par la suite, aux antipodes de l'intention de base qui leur était donnée dans le jeu: des relations sincères qui se construisaient sur toute une année, nourrissant des amitiés solides. Ici, ces épisodes semblent presque appartenir à une autre série, comme un lointain dérivé de Great Teacher Onizuka. Cela soulève la difficulté d'adapter l'essence d'un jeu sous une autre forme de média et, si les scénaristes ont fait de leur mieux pour satisfaire les fans, notamment via une tonne de fan-service (que ce soit des séquences directement reprises du jeu ou des scènes originales), ces épisodes donnent au final souvent plus l'impression de remplir un cahier des charges que de nourrir l'univers de la série et la richesse de son intrigue, et l'inclusion de certaines scènes parait vraiment forcée de plus comme avec Naoki Konishi qui est traité comme un personnage insignifiant au niveau de la série alors qu'il est paradoxalement l'un des personnages secondaires les plus touchés par l'intrigue principale.

Le tout est porté par une excellente réalisation. On retient notamment une qualité d'animation magnifique donnant lieu à des séquences d'affrontements splendides, ainsi que le dynamisme qui se dégage de la série avec une grande majorité de scènes humoristiques en parallèle des séquences d'action. On retrouve bien sûr aussi l'ambiance J-pop mémorable du jeu vidéo avec de nombreux thèmes directement repris de ce dernier, mais aussi quelques nouvelles compositions qui restent parfaitement dans le ton de l'univers. Malgré les nombreuses contraintes liés à l'adaptation d'un jeu vidéo sous la forme d'un animé, l'équipe en charge de la série s'est vraiment donnée les moyens de retranscrire cet univers le plus fidèlement possible pour que les fans puissent y retrouver immédiatement leurs marques. L'unique piste audio disponible dans cette édition est la version japonaise sous-titrée en français. On saluera un casting en or avec plusieurs grands noms de l'industrie du doublage tels que Kappei Yamaguchi (Kuma), Romi Park (Naoto Shirogane), Rie Kugimiya (Rise Kujikawa), Ami Koshimizu (Yukiko Amagi) et Daisuke Namikawa (Yu Narukami) dont les prestations splendides donnent toute leur âme aux personnages. Kaze a également fait du bon travail au niveau du sous-titrage français, impeccable.

Au niveau de l'édition, Kaze nous propose une nouvelle fois une superbe édition en ce qui concerne le Blu-Ray, avec une qualité d'image magnifique (en Full HD) et une bonne qualité de son. Ce premier des trois coffrets de la série inclut les neuf premiers épisodes, dont la version director's cut du premier en plus de la version classique. L'interactivité est bonne et intuitive dans l'ensemble, avec la sélection de l'épisode ou la possibilité de tous les voir à la suite (avec la version director's cut du premier). En guise de bonus, on trouve un omake à l'animation plus que médiocre sur un ninja raté qui répond aux questions envoyées par les spectateurs. Inutile de dire que ce supplément n'a aucun intérêt en plus de n'avoir aucun rapport avec Persona 4. Le reste est constitué des bandes-annonces de la série, lesquelles méritent bien le coup d'oeil car elles sont assurément très réussies, donnant un très bon aperçu de l'ambiance unique de la série et attirant l'attention des spectateur sur des éléments intrigants de l'univers sans pour autant rien leur dévoiler du scénario.

Cette première fournée d'épisodes laisse un sentiment assez partagé. D'un côté, on trouve là l'une des meilleures adaptations de jeu vidéo jamais réalisées. De l'autre, la série pâtit d'une transition difficile entre les deux médias, malgré les efforts opérés sur le travail d'adaptation. Cette série est avant tout une déclaration d'amour faite aux fans du jeu, leur proposant de retrouver ses personnages et de nombreuses séquences d'anthologie, avec un fan-service de tous les instants (cette série est d'ailleurs en elle-même un fan-service) et le plaisir de profiter enfin des voix originales avec un doublage japonais de très grande qualité. Il est par contre beaucoup plus difficile pour ceux qui ne connaitraient pas le jeu original d'entrer dedans tant l'ambiance est particulière et la cohérence de la narration justifiée essentiellement par le gameplay du jeu, ce mélange entre vie sociale et monde de la télé pouvant autrement paraître assez étrange aux non-initiés. Si vous êtes fan du jeu, nul doute que cette série possède suffisamment de qualités pour mériter votre regard. Mais si vous avez entendu parler du phénomène Persona 4 et que vous pensiez le découvrir avec cette série, mieux vaut vous tourner vers le jeu original afin de profiter pleinement de l'expérience inédite qu'il offre aux joueurs, la série animée risquant surtout de vous spoiler l'un des scénarios les plus riches et les plus aboutis jamais vus dans un RPG.

Verdict: Très Bon (15/20).

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Takato
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Takato » 09 mai 2014, 14:34

Persona 4 The Animation - Avis global

Sorti en Juillet 2008 au Japon, Persona 4 est le quatrième épisode de la saga vidéo-ludique d’Atlus, dérivée de la franchise Shin Megami Tensei. Le jeu a connu un grand succès, si bien que la nouvelle se dévoile en Mars 2011 : le titre aura droit sa propre adaptation animée. Diffusée d’abord en simulcast via la plateforme V.O.D de Kazé, la série a ensuite connu son édition DVD et Blu-ray, à travers trois coffrets « combos ».

Persona 4 The Animation, comme dans le jeu, nous mène au cœur d’Inaba, petite ville rurale entourée de brouillard. C’est ici que va vivre Yû Narukami, plus précisément chez son oncle et sa jeune cousine, et ce durant un an. A peine le héros se fait à sa nouvelle vie lycéenne qu’un drame frappe la bourgade : une série de meurtres a lieu, dans des circonstances très étranges. Au même moment retentit la légende de la Midnight Chanel : En scrutant un écran de télé éteint à minuit, un soir pluvieux, chacun pourrait voir apparaître son âme-sœur. Seul bémol, les visages qui apparaissent sont ceux des victimes, peu avant leur décès.
Yû et ses compagnons découvrent rapidement un monde parallèle au-delà des écrans de télévision, un monde où sont projetées et tuées les victimes, un monde peuplé de créatures hostiles nommées « Shadow », et un montre où nos héros sont capable d’invoquer des entités issues de leur inconscient : les Personae.

Adapter un jeu de plus de 70 heures en une série de 25 épisodes (26 si on compte l’OAV conclusive), le pari était risqué. Le plus dur étant de donner à la série une tonalité satisfaisante car au-delà du simple RPG se cache une double identité : d’une part la quête principale, une intrigue sombre et complexe, sur fond d’enquête et de combats surnaturels, mais aussi une dimension tranche de vie où Yû (le joueur en l’occurrence) forgeait des liens sociaux qui venaient appuyer le gain d’expériences et servaient parfaitement le gameplay. Nous nous retrouvons alors avec deux catégories d’épisodes : ceux plutôt sombres qui font avancer l’intrigue, et des épisodes plus légers, très axé humour et fan-service, adaptant les events du jeu et les liens sociaux, jouant principalement dans la tranche-de-vie. Les deux ambiances étant nettement différentes, certains auront du mal avec la transition, sans compter que si dans le jeu les liens noués par le héros ont un impact sur le gameplay, ce n’est pas le cas dans l’anime où les personnages issus de ces relations n’ont aucun vrai rôle dans l’intrigue. Leur présence résulte uniquement d’un souci de fidélité au soft d’origine, mais aussi pour satisfaire le joueur qui retrouve les personnages avec lesquels il a noué de puissants liens dans le jeu.

Intéressons-nous d’abord à l’intrigue elle-même, cette enquête surnaturelle mêlée à une aventure à travers le monde de la télé. Nous avons affaire à du polar surnaturel où se côtoient investigations et combats d’entités. Au départ, la recette est simple et répétitive : nos héros partent secourir une potentielle victime du tueur dans le monde de la télé, victime qui éveillera sa propre Persona et rejoindra l’équipe d’investigation. Les protagonistes sont ainsi introduits au compte-goutte, l’avantage étant que le récit peut insister longuement sur eux. Chacun se retrouve donc correctement développé.
Puis, une fois les principaux personnages présentés, l’enquête fait un immense bon en avant et le scénario dévoile tout son potentiel. Fausses pistes, rebondissements à tout va, manipulations, entités maléfiques… tous ces concepts forment la véritable intrigue de Persona 4, d’ailleurs difficilement prévisible. Ceux qui ont joué au jeu n’auront aucune surprise mais prendront plaisir à retrouver un des récits les plus complexes du RPG de ces dernières années. La mise en scène, détonante, retranscris au mieux l’atmosphère mystérieuse, parfois tragique, mais aussi intense de l’histoire. En revanche, le format assez court de la série a poussé scénaristes et réalisateur à ne pas perdre de temps, si bien que le rythme est peut-être trop rapide pour celui qui n’a pas fait le jeu. Parfois, la traversée d’un donjon prend un demi-épisode, autant dire que c’est peu.

Dans cette grande intrigue, le concept phare est celui des Personae, les entités issues de l’inconscient de chacun, une fois que l’individu a accepté sa part d’ombre. Le concept peut paraître complexe mais il n’en est rien et rapidement, le spectateur se sera familiarisé avec ces entités rappelant les Stand de Jojo’s Bizarre Adventure (saga qui a inspiré Persona, de par ses entités et leur lien aux cartes de tarot). Chaque Persona a ses attributs, permettant d’apporter des combats survoltés et explosifs en général. Les fusions sont aussi de la partie et pour retranscrire justement cette caractéristique des jeux au format de série TV, les scénaristes ont trouvé la bonne combine. A chaque lien social forgé (dans l’arcane adéquate est présentée systématiquement dans le générique de fin), Yû se voit doté d’une nouvelle entité qu’il pourra combiner avec d’autres pour en former des plus puissantes. La formule est classique mais fonctionne bien, permettant de rester fidèle à l’esprit du jeu tout en donnant à la série un côté nekketsu marqué par cette montée en puissance des Personae.

Puis, en parallèle se trouve une intrigue purement lycéenne narrant le quotidien de Yû dans la ville d’Inaba, ponctué de petits boulots, des journées de cours et de rencontres diverses et variées. Le récit joue souvent la carte de l’humour et tente de dépeindre le mieux possible les personnages secondaires du jeu, les fameux « Social Links » avec lesquels le joueur nouait des liens. On découvre alors des personnages ordinaires au background relativement simple mais qui ne part jamais dans le mélodramatique, soulevant des problèmes du quotidien. Dans le jeu, cet aspect jouait beaucoup à la dimension conviviale du quatrième opus sans compter que la découverte d’un individu se faisait progressive. Mais ici, un épisode se consacre à un ou plusieurs personnages qui finissent presque aussitôt aux oubliettes, mise à part une apparition rapide à l’écran en fin de série. Néanmoins, jongler ainsi entre les deux aspects du jeu n’était pas chose évidente, surtout sur ce format. A moins que l’anime ait compté une cinquantaine d’épisodes, le choix d’adaptation est ici l’un des plus judicieux. Sur un nombre d’épisodes plus conséquent, il est évident que le traitement de ces personnages aurait été autre.
Soulevons aussi que ces épisodes permettent d’apprécier le petit groupe de héros dans des séquences plus légères, appuyant les liens entre les protagonistes, tout en apportant beaucoup d’humour et surtout pas mal de fan-service. Avant d’entamer le grand rush de la fin de l’histoire, l’anime nous propose quelques épisodes très centrés sur la troupe d’amis, narrant kermesse scolaire, auberge et bains collectifs… tout pour satisfaire le fan !

Visuellement, la série est des plus réussies. Le choix des couleurs est particulier, moins chaleureux que dans le jeu vidéo. Du point de vue visuel, il existe un contraste entre le jeu et l’anime, notamment sur le plan du chara-design. Kazuaki Morita a pris le relais de Shigenori Soejima et force est de constater que le trait a perdu de sa finesse et de son élégance. Néanmoins, la série se rattrape par une animation très bien réalisée et de superbes effets visuels autour des entités et leurs assauts, donnant lieu à des combats réellement attractifs.
L’ambiance sonore du jeu est conservée puisque de nombreux thèmes musicaux sont directement repris. Shoji Meguro étant toujours en charge de la bande sonore, les nouvelles compositions entrent en phase avec les anciennes. Aussi, les trois chanteurs phares des épisodes 3 et 4 de la saga que sont Yumi Kawamura, Shihoko Hirata et Lotus Juice sont de la partie pour de nouvelles chansons servant soit de générique, soit d’insert song. Une nouvelle fois, l’ambiance pop et légère est la bienvenue, il est rare que de telles compositions aient un tel effet et desservent aussi bien l’ambiance d’une série. A titre d’exemple, la chanson « Honto no Kimochi » de Shihoko Hirata donne toute sa beauté au happy end de la famille Dôjima.

Pour l’édition, Kazé nous propose trois coffrets, chacun d’entre eux comprenant deux DVD et un blu-ray. Ainsi, les deux supports sont proposés dans une même édition, un mal pour un bien car si les futurs possesseurs de plateforme blu-ray y verront un avantage, la conséquence sur le prix est bien là, et plus de 100 euros un anime de 26 épisodes sans doublage français n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Du côté du contenu, seulement une VOSTFR donc, avec une adaptation de bonne facture. L’édition est pauvre en suppléments, proposant seulement les génériques et quelques épisodes bonus sans aucun rapport avec la série, autour d’un étrange ninja. Néanmoins, le troisième coffret propose l’OAV adaptant la vraie fin du jeu et permet ainsi au spectateur d’avoir accès aux dernières révélations, mettant un point final à la série. Si Kazé n'a pu proposé le film condensé de la série intitulé Persona 4 The Animation : The factor of hope, gageons que ce dernier est très discutable dans son utilité, n'étant en réalité qu'une version longue de l'OAV conclusive.

Globalement, Persona 4 The Animation est une très bonne adaptation du jeu vidéo quasi éponyme. Malgré les difficultés de porter à l’écran ce soft à double facette, l’équipe des studios A.I.C ASTA s’en est sorti avec brio. Les fans prendront plaisir à retrouver à l’écran ce brillant scénario et ses personnages attachants ainsi que cette réalisation aux petits oignons, malgré quelques légères lacunes. Néanmoins, étant donné le rythme un poil rapide de la série, il est conseillé de faire le jeu en premier lieu. Persona 4 The Animation est en effet réservé avant tout aux fans et doit compléter l’épopée vidéo-ludique.

Cette première adaptation directement issue des jeux vidéo (Persona –Trinity soul- étant un scénario original bien que faisant suite à Persona 3) est une réussite. Depuis, d’autres montures animées ont vu le jour, ou ont été annoncées. Persona 3 fait ainsi l’objet d’une saga de films d’animation, et le remake de Persona 4, intitulé Persona 4 The Golden, aura aussi droit à sa version animée, par les studios A-1 Pictures cette fois, et portera le nom de Persona 4 The Golden Animation. La comparaison entre ce futur anime et celui traité ici sera donc inévitable, et très certainement intéressante !
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Glass Heart
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Glass Heart » 12 mai 2014, 20:17

Il faudra que je fasse ma chronique du deuxième coffret. Il me reste encore trois épisodes à voir.

Concernant l'animé basé sur Persona 4 Golden, on sait si ça sera vraiment une nouvelle série "remake" ou juste un TV special adaptant l'intrigue autour du personnage de Marie ?

Je pense que Persona 4 est un univers assez riche pour permettre plusieurs interprétations. Il suffit de voir la manière dont la première série adaptait les affrontements contre les shadows ou le schéma narratif même de la série, il était possible de faire d'autres choix d'adaptation et ça serait intéressant d'en voir une alternative.

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Takato
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Re: Persona 4 (animé)

Message non lu par Takato » 12 mai 2014, 20:28

Glass Heart a écrit :Concernant l'animé basé sur Persona 4 Golden, on sait si ça sera vraiment une nouvelle série "remake" ou juste un TV special adaptant l'intrigue autour du personnage de Marie ?

Je pense que Persona 4 est un univers assez riche pour permettre plusieurs interprétations. Il suffit de voir la manière dont la première série adaptait les affrontements contre les shadows ou le schéma narratif même de la série, il était possible de faire d'autres choix d'adaptation et ça serait intéressant d'en voir une alternative.
Ce sera bien une série animée visiblement. Par contre, vu sa période de diffusion, je pense que la série ne fera que 14 épisodes, c'est souvent le cas pour les anime diffusés l'été. Et 13 épisodes pour Persona 4, c'est peu. :/
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