Outrage

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Kimi_
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Outrage

Message non lu par Kimi_ » 28 mars 2012, 19:35

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Réalisateur : Takeshi Kitano
Année : 2010
Pays : Japon


Le cinéaste pointe, de sa main droite, un pistolet chargé vers l’objectif. D’un air noir et déterminé, il est prêt à en découdre. Aux yeux du spectateur, une chose est sûre : le retour de Takeshi Kitano à son genre de prédilection ne se fera pas dans la dentelle. Après nous avoir livré, en ce début de vingt-et-unième siècle des œuvres plus légères comme Getting Any, Dolls ou encore Achille et la tortue, Kitano ressort les vieux flingues poussiéreux et nous offre en novembre 2010 Outrage : son nouveau film de yakuzas. Pour un résultat positif ou en demi-teinte?

Si Aniki mon frère abordait le thème des gangsters sous fond de chocs des cultures, Outrage revient à un style plus classique, épuré, comme celui de Violent Cop ou encore Sonatine : l’intrigue se déroulant au Japon et non dans un pays extérieur. Par l’intermédiaire de cette dernière, Kitano décortique le système des yakuzas, qui est très hiérarchique, archaïque, et plonge directement dans le spectateur dans cet univers impitoyable. Un univers composé de pactes, de trahisons, de vengeances et ou la moindre erreur peut s’avérer être fatale.

L’intrigue de l’œuvre reste relativement basique : lors d’un dîner organisé par le Parrain, un yakuza ayant quelques influences : Ikemoto se fait rappeler à l’ordre et est soupçonné d’effectuer un petit trafic avec Murase, un ancien yakuza qui a convenu d’un pacte avec Ikemoto dans le passé. Afin de brouiller les pistes et d’atténuer les soupçons qui pèsent sur lui : Ikemoto confie à Otomo (Takeshi Kitano) une tâche ingrate : éliminer Murase. Ce qui déclenchera un véritable bain de sang par la suite.

Si Outrage ne brille pas de part son scénario, le jeu des acteurs sauve la mise : Kitano en première ligne, qui, malgré les dix années qui se sont abattues sur lui entre temps, est toujours au top de la forme. L’humour, bien que moins présent à l’instar d’Aniki mon frère, est toujours là. Très subtil et montrant rarement le bout de son nez, il permet de faire une petite aparté durant le film. Outrage brille également de part sa mise en scène, toujours aussi soignée. Kitano n’a en aucun cas perdu la main sur ce point : aucune longueur n’est à déplorer durant le film. Le réalisateur excelle aussi dans les scènes de meurtres, où il apporte une pointe d’originalité (le massacre chez le dentiste en est le parfait exemple). Cependant, certaines scènes auront déjà une impression de déjà-vu : Kitano ayant repioché dans ses derniers films pour en reprendre quelques idées ou plans.

Le réalisateur reste en terrain connu. Ne prenant pas de risques et préférant jouer la carte de la prudence, il nous offre un film noir, violent, brut et sans concessions. Un film où règne la loi du plus fort, la ruse étant de mise et où les faibles n’ont pas leur place.

Petit point noir du côté de l’édition cette fois : cette dernière reste relativement en-dessous du niveau habituel de l’éditeur. Ne bénéficiant que d’un seul DVD, le film ne possède que quelques bonus assez habituels et récurrents (making-of/bandes-annonces) une fois l’œuvre visionnée.

Le retour de Takeshi Kitano est donc une réussite malgré les points évoqués ci-dessus qui rabaissent un tant soit peu l’ensemble. Outrage est un véritable maelstrom qui vous scotchera à votre siège. A réserver uniquement aux fans de Beat Takeshi, les néophytes à l’univers du cinéaste n’y verront qu’une débauche de violence gratuite, sans grande cohérence.
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