Mari Iyagi

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Kimi_
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Mari Iyagi

Message non lu par Kimi_ » 23 mai 2012, 16:49

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Réalisateur : Lee Sung-Gang.
Pays : Corée.
Année : 2002.


Dans le secteur pointilleux et méticuleux de l’animation asiatique, les grands nom qui reviennent le plus souvent sont ceux d’Hayao Miyazaki ou de Satoshi Kon : ces derniers étant reconnus pour leurs travaux exemplaires. Lee Sung-Gang, réalisateur coréen, pourrait peut-être un jour les rejoindre grâce à sa première et dernière œuvre en date : Mari Iyagi qui est, ni plus ni moins, une petite perle.

Faire une analyse détaillée de ce film ne serait pas chose aisée étant donné que l’œuvre en elle-même est assez complexe et que chaque spectateur peut percevoir le film de différentes manières. J’irai juste donc à l’essentiel sans trop en dévoiler.

La jaquette du film a attiré dans un premier temps ma curiosité : elle nous montre une vue aérienne d’un environnement urbain surplombé par les nuages. Un jeune homme est perché sur ces derniers avec son compagnon félin et regarde d’un air étonné le paysage qui s’offre à ses yeux. Une fois le boitier ouvert, nous pouvons « contempler » le DVD, recouvert majoritairement de couleurs pastels du plus bel effet et d’un titre inscrit habilement en hauteur qui suffit, à lui-même, d’avoir une petite idée sur le film en lui-même. Une fois le DVD inséré dans le lecteur, nous atterrissons sur le menu du film avec en fond une musique harmonieuse. Il ne reste plus qu’aller faire un tour dans les versions en choisissant obligatoirement la version originale, puis ensuite se laisser transporter.

Nam-woo est un modeste employé de bureau apprend que son ami d’enfance, Joon-hoo, doit partir trois ans pour cause de mutation professionnelle. Sur le quai du départ, Joon-ho remet à son ami un objet insolite : une bille. Cette petite boule fera remonter des souvenirs enfouis à Nam-woo. Lee Sung-Gang nous narre donc l’enfance de ces deux protagonistes, perturbée par cette bille de petite taille.

Nam-woo et Joon-ho vivaient paisiblement et sans accros dans une petite ville portuaire coréenne, au loin de l’agitation urbaine. Les journées passaient à une vitesse folle, les deux garçons étant occupés à vagabonder sans cesse. Des promenades à vélo aux baignades dans l’océan près du phare, l’ennui ne leur était pas familier. Leur existence sera troublée lors de la découverte d’une bille ayant en son centre une petite lueur étincelante et virevoltante. Pourquoi est-elle différente des autres? Cache-t-elle un secret? Par l’intermédiaire de cette dernière, Nam-woo, accompagné de son chat errant Yo seront projetés dans un monde féerique ou la nature reprend ses droits et où les animaux sont présents en grandeur nature. Il fera également la rencontre de Mari, une petite fille muette, toute vêtue de blanc et énigmatique.

Le réalisateur explore, par le biais de Mari Iyagi, notre quotidien parsemé de d’obstacles, de doutes et d’épreuves : le monde découvert par Nam-woo étant notre échappatoire. Il nous permet de faire une pause en laissant de côtés nos tracas, et nous transporte jusque dans nos propres rêves avec une émotion éminente.

L’animation étonne dès les premières images, celle-ci étant complètement assistée par ordinateur. Très épurée et éthérée, elle fut l’effet d’une petite claque lors de la sortie du film. Néanmoins, dix ans plus tard, le spectateur trouvera le film beau, mais il aura souffert graphiquement. On pourra également reprocher à Mari Iyagi. un manque de rythme à certains moments. De ce fait, le film n’est pas exempt de longueurs et selon le spectateur, l’ennui pourrait même pointer le bout de son nez.

Du côté de l’édition, l’éditeur n’a pas été avare en compléments : une bande annonce du film est juste présente pour compléter l’œuvre. Un reportage ayant pour thème l’animation par ordinateur n’aurait pas été de refus par exemple. Notons également que l’œuvre de Lee Sung-Gang à été sélectionnée au Grand Prix d’Annecy en 2002 et qu’elle en est ressortie lauréate.

Pour son premier film, Lee Sung-Gang réalise un coup de maitre et nous offre une œuvre onirique, poétique et émouvante. Une œuvre unique en son genre qui, à défaut de ne pas rivaliser avec les œuvres des maitres de l‘animation japonaise, s’en rapproche aisément. A conseiller d’avantage à un public adulte, le jeune public pourrait difficilement comprendre les situations qui lui seront présentées.

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