Robogeisha

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Kimi_
The Jelly
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Robogeisha

Message non lu par Kimi_ » 13 août 2012, 17:28

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Réalisateur : Noboru Iguchi.
Pays : Japon.
Année : 2009.



« 50% Robot - 50% Servante : 100% Geisha! »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce slogan ô combien saugrenu nous annonce déjà la couleur du dernier film en date de Noboru Iguchi. Les passionnés des dames de compagnie nippones seront à coup sûr dépaysés par la vision déroutante du cinéaste japonais. Ce dernier arrivera-t-il à nous surprendre comme il l’a fait dans le passé?

« Geisha is… Beautiful. »

Robogeisha s’inscrit donc dans cette nouvelle vague nippone alliant gore et situations grotesques. Cette alliance pour le moins étonnante a un nom : le « V-Cinéma », et a été lancée par Noboru Iguchi, réalisateur de The Machine Girl & Yoshihiro Nishimura, à l’origine entre autres de Tokyo Gore Police & de Vampire Girl vs Frankenstein Girl. Des films extrêmes de part leur violence gratuite mais pouvant déclencher l’hilarité tant cet aspect rebutant est exagéré.

Mais qu’est-ce que Robogeisha au fait? Derrière ce titre très racoleur se cache Yoshie, une jeune fille banale ayant pour grande sœur Kikkuyako, geisha de profession. Ce que Yoshie ne sait pas, c’est qu’elle possède un don. Hikaru, jeune chef d’une armée secrète reconnait cette maitrise et la prend sous son aile. Pour développer son pouvoir, Yoshie se voit donc contrainte de devenir un cyborg mais se rend vite compte de la supercherie : Hikaru et toute son organisation veulent renverser le pays du soleil levant grâce à une armée de geishas robotisées! La petite Yoshie, devenue mi-geisha, mi-robot, va donc se retourner contre ses créateurs. Speech plutôt classique donc mais la force de Robogeisha ne se trouve pas ici.

« Geisha is… Robot ?! »

En comparaison avec les autres films du genre, Robogeisha possède une violence assez atténuée et mise davantage sur l’originalité en nous offrant des situations crétines et cinglées. Noboru Iguchi a une imagination débordante cela se ressent durant tout le film. Ainsi, ne soyez pas étonné de voir un katana sortir du derrière d’une demoiselle ou encore une paire de mitraillettes greffées sur les seins de cette geisha, tout cela est voulu et pleinement assumé de la part du réalisateur! Les premières minutes du film seront décisives et le spectateur ne sera pas au bout de ses surprises. Bien au contraire, cela ira crescendo et nous aurons le droit à un final en apothéose.

Comme indiqué précédemment, la réalisateur se lâche vraiment au travers des saynètes qu’il met en place et en fait son terrain de jeu, n’hésitant pas à expérimenter de nouveaux dosages, combinaisons, cocktails aussi farfelus les uns que les autres. Le résultat est hallucinant et complètement pharamineux, Noboru Iguchi ose tout et ne se refuse absolument rien, il arrive même à parodier bon nombre de mangas ainsi que des films récemment sortis comme Transformers. Optimus Prime et Bumblebee n’ont qu’à bien se tenir…! Hormis ces scènes extravagantes, le cinéaste nippon se penche davantage sur les personnages de son histoire et plus précisément sur la relation entre Yoshie et sa sœur, rapport pour le moins tumultueux car la grande sœur de Yoshie n’est pas très tendre avec cette dernière. Noboru Iguchi creusera tout cela au fur et a mesure mais ce lien aurait pu être plus développé.

Petit point noir au niveau de l’hémoglobine en revanche, cet aspect est très mal fait. Là où Tokyo Gore Police (pour ne citer que lui) réussissait a cumuler la quantité de sang astronomique, Robogeisha ne se contente que du strict minimum avec des effets visuels à la ramasse. Il est également difficile de concilier une histoire assez sérieuse avec des scènes très débridées. Un aspect redondant s’installera donc mais il sera tout de suite effacé par l’imagination débordante et inépuisable du réalisateur nippon.

Du point de vue musical, c’est totalement minable, insupportable mais est en parfaite adéquation avec le trip du cinéaste. Le jeu d’acteur est mauvais, insignifiant, mais le pire c’est qu’ils y croient vraiment! Ils se donnent à fond dans leur délire et ça, c’est énorme. Bien évidemment, c’est 100% ridicule, 100% neuneu, 100% mal joué mais qu‘importe! On prend son pied et c’est le principal.

Concernant l’édition, Eléphant Films a fait du bon travail. Aucune coquille n’est à souligner, la traduction est fluide. Du côté des bonus, un spin-off d’une quinzaine de minutes sur Robogeisha est présent. Globalement, il reste très sympathique, restant dans la même veine que le film. Une galerie de photos vient également pointer le bout de son nez.

Vous l’aurez compris, Robogeisha est un film à ne surtout pas prendre au sérieux. Il rebutera bon nombre de personnes, divisera les foules mais ne laissera personne de marbre. Une japoniaiserie de plus au pays des sushis pour les détracteurs, un film unique en son genre pour les admirateurs. Il ne reste plus qu’à choisir votre camp…

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