Shaolin Basket

Pour nous faire découvrir un animé, un film asiatique ou donner des informations relatives à ces univers.
Avatar du membre
Kimi_
The Jelly
Messages : 1525
Enregistré le : 14 juil. 2011, 19:45
Localisation : Parti titiller les photons entre la Voie Lactée et Andromède.
Contact :

Shaolin Basket

Message non lu par Kimi_ » 08 sept. 2012, 12:25

Image
Réalisateurs : Kevin Chu, Stephen Chow & Chu Yen-Ping.
Pays : Chine.
Année : 2008.



Stephen Chow nous avait offrert, par le biais de Shaolin Soccer, une perception pour le moins décapante du football. Le succès fut au rendez-vous, ce qui lui permit de se faire connaitre en Occident. Shaolin Soccer étant un véritable tremplin pour le cinéaste chinois, il décida avec ses compères : Kevin Chu & Chu Yen-Ping, de s’attaquer à un autre sport : le basket-ball. Bénéficiant d’un budget astronomique d’une dizaine de millions de dollars, ce film arrivera-t-il à la cheville de son ainé?

Le synopsis de cette nouvelle alliance entre le basket-ball et le kung-fu reste est très léger : il nous narre les péripéties de Shi-Jie, orphelin ayant grandi dans une école d’arts martiaux et mordu de basket-ball. La précision et les exploits de ce dernier impressionnent Chen-Li, une vieille croute qui n’hésite pas à prendre Shi-Jie sous son aile pour en faire un joueur professionnel. Shi-Jie deviendra donc, au fur et à mesure, une véritable star du ballon orange. Rien de bien original donc mais malheureusement le film ne nous offrira jamais de moments savoureux.

L’introduction éclair du film confirme cette hypothèse, étant très rapide, elle ne permet pas de s’attacher au personnage principal et le spectateur n’est en aucun cas concerné par ce qu’il se passe à l’écran. Nous suivons donc le chemin de Shi-Jie, de sa rencontre avec Chen-Li jusqu’à ses premiers pas sur le terrain, c‘est aussi simple que cela. Le film se laisse suivre mais il manque beaucoup de surprises, de rythme et de panache.

La touche délirante de Stephen Chow dans Shaolin Soccer est complètement inexistante au sein de Shaolin Basket. Où est passé l’humour burlesque du cinéaste chinois? Il a complètement disparu, éradiqué par le classicisme prononcé du film. Shaolin Basket comporte néanmoins quelques gags, portés par le personnage de Chen-Li, très loufoque, mais cela ne va pas plus loin. Pire encore, le kung-fu est aux abonnés absents. Le tout reste plat et manque beaucoup de piquant, en un mot : soporifique.

« Celui qui contrôle le ballon, contrôle le match. »

Les matchs en eux-mêmes ne surviendront que dans la dernière partie du film. Ces derniers sont assez classiques, manquant encore une fois d’originalité, de force et même de cohérence : le dernier match en est le parfait exemple tellement il est tiré par les cheveux. Soulignons également un autre point : ils ne se comptent même pas sur les doigts d’une main, une grosse déception pour celles et ceux qui s‘attendaient à de l‘action en non-stop. A côté de tout cela, nous avons le droit à de longues scènes, pour la plupart inutiles, entre les personnages. A titre personnel, je me suis même demandé si le but du film était le basket ou les protagonistes. Car il faut l’avouer, développer les protagonistes n’apporte finalement que peu de profondeur dans ce genre de films, c’est avant tout l’action qui prime. Sauf que dans Shaolin Basket, c’est l’effet inverse qui se produit et cela est vraiment ennuyant au bout du compte.

Côté acteurs, Jay Chou, troque son statut d’homme aux multiples facettes pour celui de basketteur aguerri. Eric Tsang reste assez amusant dans le rôle de Chen-Li mais son implication est trop restreinte. Quant aux personnages secondaires, ils font juste acte de présence, ni plus ni moins. Par ailleurs, le jeu d’acteur reste assez stéréotypé et convenu : le coup du personnage principal qui en pince pour la petite sœur du capitaine de son équipe aurait pu-être évité. Aucun protagoniste n’arrive d’ailleurs à tirer son épingle du jeu, chaque comédien nous livrant une prestation passable, un point c‘est tout.

Côté musique, nous avons le droit au thème principal de Shaolin Basket : « Zhou Da Xia » interprété par Jay Chou lui-même. Assez entrainant et rythmé, il apporte un tant soit peu de dynamisme aux matchs. A contrario, il en deviendra répétitif et lassant à force de l’avoir dans les oreilles. Nous avons également droit à de superbes mélodies au piano ainsi qu’au violon pour les moments plus calmes, intimistes, renforçant cet aspect niais et idiot qui s’avère être présent tout au long du film.

L’édition de Metropolitan FilmExport est très maigre : un making-of de quinze minutes est présent mais il se révèle assez mince et son contenu reste très ordinaire. Il n’y a rien d’autre à se mettre sous la dent à part quelques bandes-annonces largement dispensables.

Shaolin Basket est donc un film d’une qualité plus que moyenne, qui se laisse regarder mais qui ne marquera pas les esprits. Il manque à Shaolin Basket une véritable identité ainsi qu’une force autenthique qui lui aurait permit d’atteindre les sommets. Un film « corbeille » comme on dit, sitôt vu, sitôt oublié…

Image
Super Metroid

The operation was completed successfully. Clear time : 01:50.

Your rate for collecting items is 100%. See you next Mission.
[/b]
Image

Répondre