A l’origine Patlabor c’est avant tout des OAV qui seront ensuite adaptés en mangas, puis portés sur le petit écran avant de connaître la consécration du portage sur le grand écran. Et c’est le premier film qui va nous intéresser ici. Outre le fait de connaître l’honneur d’être porté sur grand écran, ce film est réalisé par Mamoru Oshi, le célèbre papa de Ghost in the shell !
On suit dans cette série une brigade de policiers aux commandes des Labor, des robots géants protégeant les citoyens de toutes agressions. Dans ce film, faisant suite à la série, de nombreux Labor deviennent incontrôlable et menacent la population ; on va donc suivre l’enquête de cette fameuse brigade.
On retrouve les tèmes chers à Oshi dans ce film futuriste, avec la présence presque trop importante de l’informatique, avec le développement d’une intelligence artificielle spontanée, la perte de contrôle de ces machines qui se passent de l’homme…autant rassurer les plus sceptiques tout de suite, ce film est tout de même beaucoup moins complexe et métaphysique que ne pouvait l’être Ghost in the shell. Il s’agit d’une véritable enquête policière ayant juste pour toile de fond un univers futuriste. On retrouve les classiques du genre avec impasses et révélations subites, supérieurs qui cachent des choses et protègent les intérêts de personnes influentes…on pourrait presque réduire ce film à un simple polar. Cependant l’univers de la série rend les choses plus intéressantes, et cette immersion dans le monde des machines via ces programmes informatiques viennent apporter plus de profondeur.
On retrouve les personnages de la série, mais beaucoup sont sous exploités, et on regrette que leurs personnalités ne soient plus développés.
Ceux qui attendaient des affrontements entre robots géants risquent d’être terriblement déçus, on n’est pas ici dans une série de combats entre mécha, ceux ci ne sont qu’un prétexte pour positionner l’univers
Le film, datant tout de même de 1989, a pris un séreux coup de vieux, tant dans les graphismes, que dans l’animation ou encore pour les thèmes musicaux qui collent vraiment à une époque.
Les voix françaises sont dans l’ensemble plutôt correct et elles passent sans soucis. On trouve en bonus un making of plutôt enrichissant où Mamuro Oshi s’exprime sur son film et sa vision du Japon.
Sans être un chef d’œuvre, ce film se regarde sans déplaisir, et malgré quelques longueurs on se laisse prendre par l’intrigue.
