Un jeune vétéran de l’armée, suite au sauvetage de la noyade d’un de ses camarade où il restera en apnée trop longtemps, va subir un traumatisme cérébrale provoquant une importante perte de l’intelligence. Il sera réformé, et tout en conservant cette discipline militaire, va se prendre pour un justicier des rues en affrontant les caïds locaux…
Le film tourne autour de ce personnage atypique, un attardé dont la vie a été gâchée par un geste héroïque, qui va alors consacrer ce qui reste de cette vie à jouer les héros quitte à prendre des risques inconsidérés.
Pour jouer ce personnage de gentil idiot, on retrouve Liu Ye, déjà vu dans « Wu Ji » ou encore « La Cité Interdite ». Ici l’acteur est habité et arrive à donner vie à ce rôle pas forcément évident ? Il rend son personnage attachant, drôle et pathétique à la fois.
A ses cotés on retrouve l’inénarrable Anthony Wong, que l’on retrouve, à l’instar de Simon Yam, dans la moitié des films Hong Kongais (quand c’est pas l’un, c’est l’autre…ou les deux). Ce dernier jouera ici le rôle d’un cambrioleur ambitieux qui retrouvera sur sa route ce jeune homme s’improvisant héros.
Bénéficiant d’un traitement de l’image assez particulier, très soigné, ce film se situe à la frontière des genres, et par conséquent à du mal à se positionner. Tantôt drame intimiste, tantôt tranches de vie allant du comique au dramatique, tantôt film d’action, tantôt polar plus classique, le réalisateur en voulant toucher à tout semble ne pas vouloir faire de choix tranché. Alors bien sur cela apporte une certaine originalité au film, d’autres s’en sont très bien sorti à ce jeu là, mais malheureusement ici on ressent le manque d’expérience du réalisateur qui semble s’y perdre un peu, par conséquent la mayonnaise ne prend pas forcément.
Evidemment la jaquette nous vend un film avec « des scènes d’action à couper le souffle », or celles ci laissent quelque peu à désirer. Si elles peuvent s’avérer réalistes, elles apparaissent un peu brouillonnes. Et considérer ce film comme un pur film d’action serait une erreur qui en décevrait plus d’un.
Le film bénéficie d’un traitement de qualité, en particulier au niveau de l’image que l’on sent vraiment travaillée. Les musiques sont sympathiques mais ne sont pas marquantes pour autant.
La VF est de bonne facture et reste convaincante.
L’édition reste un peu légère avec une absence de bonus affligeante (on se contentera des classiques bandes annonces du catalogue de l’éditeur).
Underdog Knight est un bon film mais qui souffre d’un manque de maturité de son réalisateur qui semble s’être perdu au milieu des multiples chemins qu’il a voulu parcourir.
