Skyland

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Kimi_
The Jelly
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Skyland

Message non lu par Kimi_ » 17 mars 2013, 18:20

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Studio : Attitude Studio.
Créateurs : Alexandre de la Patellière, Matthieu Delaporte et Emmanuel Gorinstein.
Année de production : 2005.
Nombre d'épisodes : 26 x 20 mn.
Disponible en DVD chez MK2 Éditions.

Coffret 1

Mahad est un jeune homme de 17 ans rebelle, arrogant et casse cou sur les bords. Hormis ces quelques défauts, il ressort en la personne de Mahad de nombreuses qualités comme son habileté hors normes dans le maniement de son boomerang, ses talents de pilotes où encore sa gentillesse sans limites.

La sœur de Mahad, Lena, vient de souffler ses douze bougies. Si le danger n’est pas son domaine fétiche, son pouvoir est dévastateur, pour peu que le potentiel de ce dernier soit utilisé intégralement. Lena est une seijin (entendez par cette appellation une personne possédant des pouvoirs psychiques), elle peut donc contrôler les objets ainsi que les éléments et peut se servir de ces derniers pour se défendre. Néanmoins, Lena est une initiée et ne maîtrise pas encore parfaitement ses dons.

Ces deux bambins vivent avec leur mère, Mila, une femme trentenaire très conservatrice. Leur petit hameau isolé, Babylonia, leur permet de vivre de la manière la plus simple qui soit tout en évitant tout contact avec le monde extérieur, afin de ne pas révéler au grand jour les pouvoirs de Lena. Pourtant, la paix régnant dans le petit coin reculé ne va pas perdurer indéfiniment...

Skyland. Ce titre ne vous dit peut-être rien au premier abord mais lors de sa première diffusion à la télévision, cette série d’animation a fait l’effet d’une petite bombe. Les deux premiers épisodes de cette série 100% française ont été diffusés en exclusivité mondiale à la fin de l’année 2005 sur France 2. À partir d’avril 2006 cette série fut diffusée à compter de deux épisodes par semaine tous les samedis dans l’émission dédiée à la jeunesse de France 2 : KD2A. Comptant 26 épisodes au total, Skyland est le fruit de la collaboration entre trois personnes : Alexandre de la Patellière, Matthieu Delaporte et Emmanuel Gorinstein. Skyland ne compte à l’heure actuelle qu’une seule et unique saison, séparée en deux coffrets DVD et couvrant chacuns 13 épisodes. Penchons nous tout d’abord sur la première partie de cette série entièrement réalisée en trois dimensions.

Le scénario nous plonge en l’an 2451, la Terre s’est disloquée en millions de blocs dérivants et flottants dans les airs. Tout ces amas de blocs rocailleux forment un archipel d’une grandeur démesurée : le Skyland. Dans ce vaste monde règne un empire tyrannique : la Sphère, qui étend son pouvoir sur la quasi-totalité des blocs. La vie à l’intérieur du Skyland est relativement simpliste, la plupart des habitants obéissant aux ordres d’Oslo, le leader des Gardiens (un groupe de seijin aux ordres de la Sphère). L’eau est une denrée si rare dans le Skyland que la Sphère s’en accapare en faisant de nombreuses récoltes chez les résidents. Du ramassage au stockage, du stockage au traitement, du traitement à la distribution : tout ce système est géré par cet ordre totalitaire sans scrupules.

Le premier épisode de la série est, en quelque sorte, une petite introduction nous permettant de prendre nos aises avec les personnages principaux évoqués ci-dessus et l’univers dans lequel ils vont évoluer. Quelques minutes passent, et le calme installé dans la résidence de Mahad et Lena est tout de suite chassé par l’arrivée d’une dizaine de Brigs (des droïdes aux ordres de la Sphère) venant récolter l’eau présente sur Babylonia. La situation se détériore rapidement, Mila protège coûte que coûte ses enfants, les laissant s’enfuir et se laisse capturer par la Sphère. Assistant à l’enlèvement de leur mère, Mahad et Lena se jurent de libérer leur génitrice et de faire tomber, par la même occasion la Sphère. Pour ce faire, ils rejoignent un petit groupe de résistants, s’opposant aux ordres de l’empire totalitaire régnant en main de maitre sur le Skyland.

La trame scénaristique de Skyland est donc très classique, ne bouleversant pas les codes du genre. Nous sommes d’ailleurs dans une série conçue à l’origine pour le jeune public. Le chérubin sera donc conquis et suivra avec un intérêt soutenu les aventures de Mahad et Lena au sein du Skyland. L’adulte, quant à lui, fera l’impasse sur ce point et focalisera son attention sur l’aspect technique de cette création franco-canadienne.

Si le synopsis de Skyland ne fait pas dans l’originalité, les composantes de ce dernier s’avèrent être, en revanche, assez intéressantes. Selon plusieurs rumeurs, il existerait une prophétie permettant le retour au calme dans le continent aérien. Quelques mots, s’imbriquant les uns aux autres, forment cette prédiction : Il unifiera la Terre grâce à la femme lumière ». Oslo, quant à lui, voit en cette prophétie un moyen astucieux qui pourrait lui permettre de prendre le contrôle de la Sphère et ainsi, de régner en maître sur le Skyland. Ce n’est pas le cas du Mila qui pense que sa fille, Lena, serait l’élément clé pour déjouer les sombres plans d‘Oslo. Oslo cherche donc à capturer Lena pour mener à bien son objectif premier et lance des centaines de brigs à sa recherche.

D’un point de vue technique, Skyland est un petit bijou en terme de modélisation et d’animation. Le côté manga de la série est reconnaissable du premier coup d’œil grâce à un univers très coloré, les couleurs chatoyantes de la verdure et du ciel côtoyant les nuances ténébreuses et moroses du Monolith (le vaisseau principal de la sphère) et également grâce aux protagonistes. Le travail réalisé en particulier sur ces derniers par le studio d’animation Attitude Studio est tout simplement titanesque. D’un mouvement de bras au déplacement d’un personnage, tout est maîtrisé de A à Z. Par ailleurs, le cel-shading est utilisé à bon escient et constitue le point fort de cette série.

Si la qualité graphique est au rendez-vous, le scénario traîne en longueur à partir du troisième épisode. L’introduction couvrant les deux premiers épisodes était très prometteuse, le tout allant à cent à l’heure. Par la suite on pourra reprocher une perte de vitesse et de rythme, Mahad et Lena poursuivant leur objectif sans affronter de grandes difficultés. La série prend donc un rythme de croisière assez constant durant ces treize premiers épisodes et ne décolle vraiment jamais. Seuls quelques épisodes ont le mérite de relancer l’intérêt de la série, en offrant une petite touche d’action supplémentaire en enrichissant et en chamboulant la trame scénaristique de Skyland. Je pense notamment à « Mogura », « Liens de Sang » ou encore « Max ». D’une manière générale, ces treize épisodes avoisinants une vingtaine de minutes chacun se laissent suivre sans problème.

Il n’y a rien à redire du côté de l’édition, MK2 a fait du très bon travail. Le coffret de cette première partie fait la part belle à des illustrations somptueuses représentant le Skyland, Babylonia ou encore Puerto Angel (le quartier des résistants). Le menu de chaque DVD est très homogène, naviguer dans ce dernier est relativement simple. Le fond musical est celui présent dans l’introduction de chaque épisode : quelques notes discrètes, mélodieuses parviennent à nos tympans symbolisant le calme présent dans Babylonia. Le tempo augmente alors, des percussions font irruption et incarnent l’arrivée des brigs l’élément perturbateur de la série. Les notes discrètes entendues au début du thème refont surface et matérialisent l’élément de résolution ainsi que la situation finale que nous pourrons voir à la fin de la saison. De nombreux bonus sont présent sur le dernier DVD regroupant les épisodes 11 à 13 de Skyland, ils apportent une plus-value non négligeable à la série et permettent, à titre d’exemple, d’en savoir plus sur l’animation en trois dimensions ou le processus pour arriver du storyboard au rendu final.

En définitive Skyland est une bonne surprise qui plaira à toute la famille. Malgré sa trame scénaristique très ordinaire, Skyland arrive à véhiculer des messages forts comme l’environnement, la dictature, la persévérance dans l’adversité et l’abnégation. Il ne reste plus qu’à espérer que les petits défauts présents dans cette première partie soient gommés par la suite, pour que nous ayons le droit à un final de haute volée.
Super Metroid

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