Bleach

[Takato]

Nombre d'épisodes : 366 (diffusion terminée)
Films : Oui (4)
Animation : Studio Pierrot
Réalisateur : Noriyuki Abe
Chara-design : Masashi Kudo
Musique : Shiro Sagisu

Synopsis : Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d'une belle Shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une "âme perdue", un esprit maléfique qui hante notre monde et n'arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance du Shinigami. Contraint d'assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons...

Lors de mes débuts de chroniqueur, j'ai rédigé les critiques des premiers volets unitaires de Bleach. Sur un coup de tête, en magasin, je me suis procuré les premiers coffrets de la nouvelle édition intégrale, permettant de découvrir la série à moindre frais.

Saison 1 - Box 1/3 : The Substitute



Ichigo Kurosaki est un adolescent de 15 ans qui a toujours vécu avec la capacité de voir les esprits. Il fait un jour la rencontre de Rukia Kuchiki, une jeune fille qui se dit "Shinigami", un être spirituel traquant les "Hollow", des esprits négatifs à l'apparence monstrueuse. Lorsqu'un Hollow s'en prend à la demeure d'Ichigo, Rukia se retrouve grièvement blessée par son adversaire et dans l'incapacité de se battre. En dernier recours, celle-ci confère à Ichigo ses propres pouvoirs afin de terrasser le monstre. Rukia, privée de ses capacités temporairement, n'a d'autre choix que de confier ses forces à Ichigo, devenu dès lors un Shinigami remplaçant...

L'édition DVD de Bleach aura connu divers supports. D'abord distribuée sous forme de gros coffrets métalliques peu ergonomiques simultanément à une édition unitaire recouvrant le premier cycle de la série, le packaging s'est ensuite standardisé en coffrets digipack. Alors que la série est assez avancée dans sa parution vidéo, Kazé propose désormais une nouvelle formule pour redécouvrir les débuts de la série à travers ces coffrets simples mais regroupant une vingtaine d'épisodes, et surtout à petit prix ! Ainsi, ce premier coffret (sur les trois qui forment le premier cycle) nous propose de découvrir les prémices de la série adaptée du manga de Tite Kubo...

Bleach se déroule dans un Japon moderne, de nos jours, et nous propose de suivre le quotidien nouveau de Shinigami d'un lycéen au fort caractère. Le scénario de départ s'avère ainsi assez simpliste, on se contente de suivre diverses histoires faisant intervenir différent Hollow et permettant de planter correctement le contexte de la série. Le passé d'Ichigo, les amis de ce dernier ainsi que leurs caractères... aucun de ces petits arcs n'est vraiment inutile et chacun des scénarios a son intérêt. Ces histoires sont relativement conséquentes pour des chapitres d'introduction et se déroulent sur deux épisodes au minimum. Ces scénarios s'avèrent ainsi construits, possèdent leur lot de rebondissements en plus de construire tout l'univers de la série... Il serait exagéré de dire que cette première salve d'épisodes octroie à la série un statut d'incontournable néanmoins, nous avons affaire à un très bon divertissement, nous faisant passer un excellent moment.

La série se lance véritablement sur la fin du coffret, grâce au début de l'arc Soul Society, sans conteste la meilleure partie de l'histoire qui a séduit un grand nombre de lecteurs et spectateurs. Le ton de la série n'a jamais été vraiment léger mais ici, la gravité monte d'un cran. De nouveaux enjeux vont s'imposer à Ichigo, et les compagnons de ce dernier vont prendre d'avantage d'ampleur... A ce stade, la série confirme son statut de shônen grâce à l’insertion de divers évènements comme la découverte de nouveaux pouvoirs ou l'entraînement, mais le tout est assez efficacement mis en scène et les différents concepts suffisamment intriguant pour que la sauce prenne. Bleach prend petit à petit son envol, et on peut être sûr que les deux coffrets à venir vont révéler tout le potentiel de la série.

L'édition de Kazé est tout à fait honorable. A vrai dire, nous avons ici la meilleure édition concernant les premiers épisodes de la saga. Le coffret est sobre mais efficace, le visuel épuré et collant parfaitement à la série, les 5 disques sont disposés sur différents rabats plastiques et ceux-ci contiennent les 20 premiers épisodes en VF et VOSTFR. Concernant le doublage français, celui-ci est très correct. Les prestations des comédiens collent aux personnalités des personnages, et les voix semblent globalement bien choisies. L'édition ne propose pas de vrai bonus, mais ce n'est pas ce qu'on attend de cette édition.
Aussi, il est intéressant de constater que ces coffrets gardent le découpage français des saisons de Bleach. Ainsi, les fans qui souhaiteraient, ultérieurement, rebondir sur les coffrets "standard" de la série plutôt qu'attendre la suite sous ce format le pourront sans soucis.

Les anciens coffrets métalliques des débuts de la série ont pu rebuter certains fans il y a quelques années. Ainsi, cette nouvelle édition, plus sobre, est le moyen idéal d'entamer cette longue série de plus de 300 épisodes. Pour un prix plus que raisonnable, Kazé nous propose les 20 premiers épisodes, correspondant à la phase d'introduction de la série qui s'avère des plus agréables, même si Bleach n'a pas encore dévoiler son plein potentiel. Il est fortement conseillé d'avoir sous la main les trois premiers coffrets car petit à petit, l'histoire va se montrer de plus en plus prenante et l'arc Soul Society ne cessera de gagner en excellente... Une très bonne amorce de ce long anime !

[Takato]

Saison 1 - Box 2/3 : The Entry



Pour avoir séjourné trop longtemps dans le monde des vivants, Rukia Kuchiki est ramenée à la Soul Society pour y être exécutée. Résolu à sauver son amie, Ichigo poursuit auprès d’Urahara un entraînement afin de récupérer ses dons de Shinigami…

Le premier coffret avait de quoi laisser le spectateur sur sa fin. En effet, la vingtaine de premiers épisodes achevée, c’est un arc plus ambitieux que les précédentes petites histoires qui s’ouvrait. L’arc Soul Society, s’étalant jusqu’à l’épisode 63 qui marque la fin de cette « saison 1 », n’a pas laissé les lecteurs du manga et surprenait pour être riche en surprises. Passé l’introduction de cet arc durant le précédent coffret, incluant la traditionnelle phase d’entraînement loin d’être indigérable, nous entrons dans le vif du sujet. Ichigo, Inoue, Chad, Ishida et Ganju, dans le but de sauver Rukia de son exécution, infiltrent le Seireitei de manière… fracassante ! Séparés individuellement ou en binômes, livrés à eux-mêmes, chacun devra se frayer un chemin jusqu’à la détenue, les confrontant eux armées de Shinigami qui s’opposeront à eux. Ainsi, cet arc propose un schéma convenu dans le shônen, rappelant certains titres comme Saint Seiya ou plus récemment One Piece. Nos héros, à tour de rôle, devront lutter face à des adversaires de plus en plus redoutables, allant du simple soldat de division jusqu’aux capitaines. Opposer des nouveaux détenteurs de pouvoirs face à des guerriers rudement entraînés peut poser un soucis de cohérence dans les rapports de forces. Pour pallier à ce soucis, les héros vont chacun avoir recours à des techniques ultimes, découvrir leur véritable potentiel, lutter à corps et âme… Ichigo, par exemple, est régulièrement confronté à son Zanpakuto, ce qui a pour intérêt de développer le concept des sabres des Shinigami qui gagneront encore en importance par la suite. Petit à petit et par le biais des batailles, les décors de la série et ses différents concepts sont plantés et étoffés. Cela s’applique aussi sur les psychologies des personnages ; il n’est en effet pas rare que l’intrigue revienne sur leur histoire par le biais de flashbacks.

On aurait tort de croire que ce coffret ne se limite qu’à une succession de combats entre la troupe d’Ichigo et les vilains Shinigami. Car du côté des leaders de divisions, les opinions quant à la mise à mort de Rukia semblent diverger, et un complot se trame… C’est une vraie intrigue dans l’intrigue qui se développe et cette machination se dessine surtout en fin de coffret, elle s’avèrera de plus en plus importante dans l’ultime coffret de cette saison. Notons aussi que cette partie de l’arc permet de découvrir les différents Shinigami importants de l’histoire, sachant que la plupart seront récurrents tout le long de la série. Cela empêche aussi de les percevoir comme de véritables ennemis et présente leur légitime volonté de se défendre face à des envahisseurs. On a donc affaire à des personnages bien moins manichéens que ce que laissait entendre le premier coffret, même si certains comportements mériteront explications par la suite. En bref, cette recette de succession d’affrontements, classiques mais parfaitement menés, souvent palpitants, et cette intrigue plus complexe qu’il n’y paraît se développant octroient à ce début d’arc un intérêt indéniable. Mais nous sommes encore loin de l’excellence que présentera la seconde moitié de cette partie scénaristique de Bleach… patience !

En règles générales, les anime fleuves adaptés de longs manga sont inégaux en terme de moyens techniques. Mais Bleach se démarque de quelques titres comme Naruto ou One Piece et bénéficie d’une réalisation soignée. L’animation, point essentiel pour une série de combat, est de bonne facture et fait honneur au dynamisme des joutes du manga de Tite Kubo. De même, la chara-design s’avère très convaincant et jamais maladroit. Reste une bande originale qui manque de thèmes
pêchus, seul le fameux thème de combat « Numer One » sort du lot.
Ce coffret nous propose de nouveaux génériques. L’opening, chanté par UverWorld, rompt avec la chanson hip-hop d’Orange Range en guise de premier opening. D’avantage adapté à une série de combats, il démontre le plein potentiel de cet arc. Du côté des ending, nous avons droit à des chansons plus Pop, plus douces aussi.

Du côté de l’édition de Kazé, nous restons sur un quasi sans-fautes. Le coffret, sobre mais joli, est des plus efficaces. Le doublage français reste convaincant, mais certains reprocheront peut-être à cette édition un manga de bonus. Néanmoins, pour un prix oscillant entre 20 et 25 euros pour plus d’une vingtaine d’épisodes, seule la mauvaise foi permettrait de bouder Kazé qui a fait un excellent boulot.

Bleach se lance ainsi vraiment dans ce second coffret, grâce à un arc plus ambitieux. Si celui-ci peut se résumer, pour l’instant, à une succession d’affrontements, leur mise en scène et ces nouveaux adversaires sont suffisamment intéressants pour les rendre palpitants, sans compter qu’une intrigue plus ambitieuse se met en place derrière l’exécution de Rukia… Au final, on en redemande après visionnage de ce coffret, aussi il est recommandé de disposer de la troisième partie de cette édition, clôturant le premier cycle de la série, sous peine de rester sur sa faim !

[Takato]

Saison 1 - Box 3/3 : The Rescue



La panique est totale au Seireitei ! Alors qu’Ichigo et ses compagnons, toujours séparés, font face à leurs poursuivants, les capitaines des divisions doivent élucider un complot venant des leurs. Après la mort du capitaine Aizen, Hitsugaya tente de percer à jour l’énigmatique Gin Ichimaru. De son côté, Inoue et Ishida affrontent le capitaine Mayuri tandis qu’Ichigo, entrainé par Yoruichi, cherche à développer son Bankai, le technique des Shinigami la plus puissante qui assurerait de sauver Rukia…

Ce troisième coffret marque la fin de la « saison 1 » de Bleach, autrement dit la conclusion de l’arc Soul Society. La série a mis du temps à véritablement se lancer, sans pour autant que son introduction soit dépourvue d’intérêt. Le premier véritable arc qui s’est lancé proposait des choses plus classiques pour une série shônen, alternant phases d’entrainement et succession de combats mettant à l’honneur les différents personnages, sans pour autant négliger une intrigue de fond qui se développait de plus en plus. Avec cette vingtaine de nouveaux épisodes, cet arc tire sa révérence, et il s’avère riche en surprises ! D’abord, nous suivons de nouveaux combats, notamment du côté des amis d’Ichigo. Celui-ci, afin de parfaire son entraînement, est volontairement mis en retrait, laissant à l’honneur d’autres personnages du récit. Concernant celui-ci, il s’avère un poil long, mais les autres duels qui ont lieu viennent trancher avec cette phase scénaristique et permet aux épisodes de garder un rythme soutenu.

Il faut attendre le moment de l’exécution de Rukia pour que le plein potentiel de cette partie de l’histoire explose. A cet instant, le spectateur en a pour son argent : les retournements de situation fusent, des trahisons ont lieu, Ichigo affronte enfin Byakuya et le voile de la machination autour de la mise à mort de Rukia est levé. Autant dire que ces épisodes se dévorent tant ils se révèlent passionnant. Le duel entre notre héros et Byakuya aurait pu être plus surprenant, se contentant d’user des ficelles classiques des combats shônen, mais met en place certaines pistes qui seront exploitées par la suite, dans la série. Puis vint les rebondissements contribuant au final de cet arc, et bien malin sera celui qui aura vu venir les évènements. Les trahisons au sein du Seireitei sont de plus en plus en plus nombreuses et dévoilent le véritable antagoniste du très long premier cycle de Bleach qui s’étalera jusqu’à l’épisode 310. La surprise est très grande, on reste bluffés par tous ces retournements de situation, sans compter que les nombreuses révélations, bien qu’elles doivent être complétées, apportent une légitimité à l’ensemble des évènements s’étant déroulés depuis le tout premier épisode. Nous sommes donc très loin d’une fin d’arc classique, et celle-ci ouvre de nombreuses pistes qui seront grandement exploitées durant la suite de l’anime.
Du point de vue technique, nous sommes toujours dans le très bon pour ce genre de production, s’étalant sur plusieurs centaines d’épisodes sans interruption de diffusion. L’animation ainsi que le choix des couleurs sont de grandes qualités, faisant honneur aux affrontements de cette série qui n’en manque pas, un atout essentiel pour cet anime dont les combats se feront de plus en plus nombreux. On regrette une bande son qui, bien que très rock, manque de panache et de thèmes marquants. En revanche, les nouveaux génériques proposés s’avèrent plaisants, en particulier le dynamique Ichirin no Hana de High and Mighty Color.

Du côté de l’édition, nous avons toujours à faire aux très jolis coffrets de Kazé. Sobres, ces nouveaux packaging s’avèrent bien plus esthétiques que les coffrets métallisés qui, en plus de ne pas être agréable à la vue, étaient incroyablement encombrants. Le seul reproche que l’on pourrait faire à ces coffrets serait d’utiliser constamment Ichigo pour le visuel. Mais compter cette remarque comme un défaut serait être un collectionneur bien pointilleux !

Série fleuve ne rime pas forcément avec ennui, et ce troisième coffret de Bleach en est la preuve ! Utilisant brillamment les différentes ficelles classiques du shônen, le titre s’avère riche en surprise, notamment sur la fin de ce coffret. Nous pouvons désormais affirmer que les débuts de l’histoire ont pris fin et que les choses sérieuses vont commencer… ou presque. Car cette adaptation animée étant riche en « fillers » (autrement dit des histoires inédites, n’adaptant pas le scénario du manga), la saison 2 ouvrira l’arc des Bount, éloignée de l’intrigue principale. Néanmoins, cette seconde partie de l’histoire étant disponible sous ce nouveau format de coffrets, c’est avec grand plaisir qu’on se plongera dedans, tant le visionnage de cette fin de saison 1 est grand !