Visual Novel

Pour nous faire découvrir un jeux vidéo ou donner des informations relatives à cet univers.
herazalila
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Visual Novel

Message non lu par herazalila » 03 oct. 2016, 17:45

Un topic pour parler des Visuals Novels . Des séries mondialement connues comme Clannad , Tsukihime , Fate/Stay Night ou Umineko sont à l'origine des Visuals Novels.Il me semble important d'avoir un tel topic sur un Forum consacré aux mangas.

Une définition de ce qu'est un Visual Novel :


C'est un genre de jeu vidéo originaire du japon , essentiellement centré sur la narration.Cela consiste en un cadre dans lequel défile du texte, généralement accompagné d’images et de sons .L'apport du joueurs est souvent limité à des choix textuels.Le genre est très difficile a définir car les japonais n'emploient pas le terme de la même façons qu'en occident .
Deux types de jeux sont regroupé dans le Terme Visual Novel en occident.Le terme Novel est utilisé au japon pour les "Visuals Novels" dans lequel le texte se superpose à l’image d’arrière-plan.Le terme adventure est quand à lui utilisé pour les Visuals novels dans lequel le texte s’affiche dans une fenêtre spécialement prévue à cet effet, le plus souvent en bas de l’écran .
De nombreux J-rpg ou Tactital Rpg utilisent des codes "adventures games" c'est pour cela qu'il est parfois difficile pour certaine jeux de savoir si on peu le considéré comme un Visual Novel(par Exemple Phoenix Right).

Vndb (The Visual Novel Data Base) recense déjà près de 20000 Visual Novel.On a donc de quoi discuter .
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herazalila
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Re: Visual Novel

Message non lu par herazalila » 03 oct. 2016, 18:00

Une petite présentation que j'ai fait l'année dernière sur un Visual Novel que j'ai beaucoup aimé.

Titre Original : Planetarian ~ちいさなほしのゆめ~/~Chiisana Hoshi no Yume~
Année de parution : 29 Novembre 2004.
Catégorie : Post-apocalyptique, Nakige, Kinetic Novel
Durée de vie du jeu : 3h / 4h
Studio : Key
Éditeur : Sekai Project
Prix : 9,99€

Le studio Key et le Nakige :

Key est un studio de Visual Novel japonais, membre de Visual Art et qui a été fondé le 21 janvier 1998. Key jouit aujourd’hui d’une renommée mondiale qui dépasse aujourd’hui même le cadre du VN de par de nombreuses appropriations de la part d’autres branches de l’industrie du divertissement de masse japonais (notamment les Lights Novels (LN), les manga et les séries animées) de la plupart de ses licences.

Des figures telles que Jun Maeda (écrivain, ayant notamment œuvré pour des séries telles que Kanon, Air, Clannad, Little Busters ! ou plus récemment encore Charlotte) sont associées à la réussite du studio qui continue encore d’inspirer bon nombre de créateurs.

Le studio sort son premier jeu le 4 juin 1999, un jeu qui trouvera très vite son public, le maintenant célébrissime Kanon (un Eroge [ndr : Jeu vidéo à connotation érotique] qui connaîtra pas moins de deux déclinaisons animées, une en 2002 et une seconde en 2006 sans compter un LN et plusieurs versions manga) .

Le studio est célèbre pour un genre particulier de Visual Novel , le Nakige. Les membres du studio en sont les précurseurs avec One ~Kagayaku Kisetsu e~ sortit juste avant la fondation du studio en mai 1998 (inspiré d’un autre VN, To heart sorti en 1997). Nakige (traduit en “Crying game“, littéralement “Jeu qui fait pleurer“) est une catégorie de Visual Novel qui vise à être mémorable en marquant émotionnellement le joueur, à un niveau si élevé qu’il est censé renforcer l’empathie du joueur vis-à-vis de l’histoire se déroulant sous ses yeux et l’amener à exprimer le plus possible ses émotions (Ça donne beaucoup de larmes et d’utilisations de mouchoirs dans la réalité !).

Le schéma adopté pour ce genre de Visual Novel est souvent : une première moitié comique, un milieu romantique et chaleureux, suivi par une séparation tragique puis une réunion riche en émotions. Les deux premiers jeux de Key, Kanon et Air (qui a aussi connu une déclinaison animée en 2005) ont eu une grande influence sur le monde du Visual Novel et un grand nombre de séries ou de créateurs s’en sont inspirés (comme, à titre d’exemple, le studio 07th Expansion à qui l’on doit la série des Higurashi qui s’inspire librement les ficelles du Nakige pour élaborer une structure caractéristique à sa série de VN).

Planetarian :

Planetarian – Chisana hoshi no yume (littéralement “La petite planète rêveuse“) est le 4è jeu de Key, sorti en 2004. La traduction anglaise officielle du jeu a vu le jour dix ans plus tard, à savoir le 9 Décembre 2014.

Planetarian est sûrement le titre le moins célèbre de Key car il a obtenu le seul une adaptation animée qu'en 2016.Une sequelle est aussi sortie au Japon en 2011 sur IOS et Androïde Hoshi no Hito ~Planetarian Side Story~ qui est constitués de 4 petites histoires. Il est le jeu le plus cours du studio et fu leurs unique Kinetic Novel avant la sortie d'Harmonia en septembre 2016 . Kinetic Novel est une catégorie de Visual Novel dans lequel le lecteur reste passif, étant donné l’absence de choix qui lui permettraient d’agir sur le déroulement de l’histoire. Contrairement à Clannad ou Kanon où de nombreuses routes et choix sont proposés aux lecteurs (les fameux “Flags“, traduisez “Drapeaux“), il n’y a donc qu’un récit linéaire clair et direct avec Planetarian et logiquement une fin unique.

Pour situer un peu le contexte à nouveau, nous sommes 30 ans après l’échec d’un programme spatial de colonisation, l’Humanité est presque décimée après une guerre Robotique qui a vu un nombre quasi infini d’âmes quitter ce bas-monde et une pluie acide qui continue tombe sur Terre. Oui, la joie règne partout, vous l’aurez compris.

Nous suivons un «Junker» (nom désignant les hommes qui cherchent des objets d’avant-guerre dans les ruines du monde civilisé), ce junker va découvrir dans une ville sarcophage ce qui semble être un planétarium datant de l’avant- guerre. Et quand il entrera, poussé par sa curiosité, dans ce fameux planétarium, il sera accueilli par un robot défectueux du nom de Hoshino Yumemi.

Dans Planetarian, il n’est donc question que de deux personnages sur qui l’action se centre, un junker désabusé et plutôt cynique face à un robot dysfonctionnel à première vue mais enjoué. Hoshino ne sait pas vraiment ce qui s’est passé lors des 30 dernières années et ses connaissances, en conséquence, du monde extérieur sont limitées, ce qui parfois agace le junker, troublé devant cette ignorance d’une partie de la réalité du monde et donne à Hoshino presque un regard enfantin sur ce que l’entoure.

Elle est donc complètement en déphasage avec le monde maussade dans lequel elle vit pourtant. Cette présence naïve, quasi obsolète, de ce gentil robot qui semble déranger le junker au début va finalement le faire changer. Yumemi va elle aussi évoluer au contact du junker, c’est donc une relation de donnant-donnant qui va s’instaurer entre les deux protagonistes, se nourrissant de l’autre, l’homme et la machine, pour évoluer.

Le début de l’histoire est un peu poussif mais l’évolution des deux personnages, bien que prévisible, est assez intéressante et n’en reste pas moins touchante. L’histoire est assez simple et linéaire à suivre et à comprendre, il ne s’agit pas là de filer au joueur un récit complexifié sur un monde qui l’est déjà et qui part à vau l’eau mais de rester quand même sur un savoir-faire inhérent à Key qui est de toucher son public en abordant quand même des thèmes qui sont encore importants et qui parlent aux gens, même 10 ans après sa sortie, Planetarian reste curieusement en phase avec son époque et se conclue sur un dialogue poignant teinté d’espoir qui en touchera sans doute plus d’un.

Les CG (images représentant des moments clés de l’histoire) sont très jolies mais ne sont, hélas, pas présentes en très grand nombre. L’interface, quant à elle, a pas mal vieilli (coucou les bandes noires en plein écran), mais on se consolera avec ce qui est une habitude avec Key, l’OST est de qualité et propulse quoi qu’il arrive très vite le joueur en immersion dans le VN. Son utilisation est judicieuse, donnant même un sens au silence et les effets sonores comme la pluie (acide) renforce l’ambiance mis en place par l’histoire et les visuels.

On notera aussi la présence au doublage japonais du célèbre seiyuu Daisuke Ono (Minami-ke, Stardust Crusaders, Barakamon et la liste est longue) en compagnie de Keiko Suzuki, une habituée du doublage de VN (Tomoyo After, Little Busters !, Rewrite), c’est l’assurance, si vous arrivez à jouer à une version comportant ces doublages en VO, de profiter d’un doublage et donc d’une expérience de qualité.

Conclusion :

Planetarium est donc un petit Visual Novel pas extrêmement compliqué dans sa construction narrative mais très bien écrit avec un final marquant, c’est l’assurance de passer un bon moment avec quelques séquences poignantes dont Key a le secret, le faible temps de vie du jeu peut être un atout certain pour les personnes ne voulant pas se lancer dans une aventure vidéo-ludique chronophage, alors n’hésitez pas, lancez-vous !
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