Editeur : Electronic Arts
Développeur : Spicy Horse
Type : Action - Plate-forme
Sortie France : 16 juin 2011
Prix moyen : 30€
Pour bien rentrer dans le cadre, il faut revenir quelques années en arrière. Il y a quelques temps, un jeu sortait sur PC, celui-ci s'appelait American McGee's Alice. Dans celui-ci, on redécouvrait l'univers de Caroll sous un autre jour, un peu "burtonesque", malsain et sanglant. Il n'est pas passé inaperçu et a eu droits à de nombreuses bonnes critiques. C'est ainsi que cette année nous avons eu le plaisir de découvrir une suite à celui-ci, et non pas que sur PC, également sur PS3 & Xbox 360. Pour ma part, je l'ai testé sur PC, à prendre en compte pour ce qui suit.
Tout d'abord, le contexte. Alice vit désormais dans un orpholinat, suite à l'incendie de sa maison qui tua sa famille. Incendie criminel ou accident ? C'est déjà l'une des bases du départ, car notre Alice est en pleine séance de psy, torturée par des souvenirs refoulés qui débordent dans sa tête, s'entrechoquent... Est-elle la cause de la mort de ses parents ? C'est la question qu'elle se pose. On ne rentre donc pas dès le début dans le pays des merveilles, mais dans un Londres du temps de Jack l'Eventreur, tout simplement sublimé par des graphismes très réussis. On prend plaisir à parcourir les pavés, se rappelant (pour les fans) des scènes de Sweeney Todd de Tim Burton. Car Alice est un titre mature, ce qui ressort de ces rues, c'est la pauvreté, la misère du londonien de bas échelle, que notre Alice cottoie évidemment. En prenant la peine d'essayer de discuter avec la population, on se voit même proposé le métier de prostituée... Malsain mais bon. En parcourant l'orphelinat, vous pourrez découvrir la chambre d'Alce, remplie de photos et de dessins assez particuliers. Une fois finie la petite visite juste pour le plaisir d'en prendre plein les yeux, on se décide enfin de commencer la petite quête qu'on nous voit confié qui n'est rien d'autre qu'un prétexte pour entamer la trame originale. Dans les rues, on voit un petit chat, qu'on se décide à suivre et on se retrouve prise au piège avec de sortes de créatures... Pas humaines. Une cinématique s'en suit et nous voilà propulsé au pays des merveilles.
Ce dernier porte vraiment bien son nom, car à peine pieds à terre, on est bluffé par la beauté du lieu. Tout simplement magnifique, à en perdre la voix. J'ai vraiment été surpris par une telle qualité, pourtant souvent décrié dans d'autres tests, je trouve pour ma part que d'un point de vue graphique, ce jeu n'a rien à en vouloir aux gros hits du jeux vidéo. Passons. Par la suite, nous rencontrons notre ami le chat, qui est vraiment quant à lui, très très Burtonien, qui nous explique que le pays des merveilles se meurt, à cause d'un certains train qui le détruit, et nous seul pouvons le délivrer. Alice connaît tous les personnages de Caroll vu que c'est bien explicite, ce n'est pas la première fois qu'elle vient. Ainsi, le chapelier fou est une vieille connaissance etc. Attention, l'histoire est très sombre et malsaine, et tant mieux ! On y prend très vite goût. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
Alice Madness Returns est avant tout un jeu de plate-forme, il faut bien se le rentrer dans le crâne, même si beaucoup de combats sont présents, nous passons beaucoup de temps à sauter, chercher le chemin à prendre ou comment débloquer ce dernier. Le choix des armes est une petite trouvaille très intéressante, une lame, bon là ok c'est du basique, mais pour la suite... Un poivrier comme mitrailleuse, une tasse de thé comme lance-grenade, un parapluie comme bouclier... Bref, l'armurerie d'Alice est sympathique. Le gros soucis du jeu quant à lui est le système de caméra, sur PC, il est très désavantageux et parfois peut nous énerver. Mais on en tient finalement pas rigueur tant le jeu est riche et sublime.
Bref, un petit titre qui apportera joie et étoiles dans les yeux pour tout fan d'oeuvres noires et jeux de plate-forme 3D.
Graphismes : Alice nous réserve des graphismes fins et détaillés. Nous offrant ainsi une direction artistique hors du commun pour nous en mettre plein la vue.
Gameplay : Les problèmes de caméra pourraient en dissuader plus d'un, mais la qualité du titre permet de lui pardonner ce défaut et d'avoir quand même une très bonne expérience de jeu.
Durée de vie : Une grosse quinzaine d'heures en foncant droit devant. Un peu plus si vous prenez le temps de visiter ses décors magiques.
Bande son : Un doublage français réussi et des musiques de qualités accompagnent ce titre.
Scénario : Le scénario peut nous laisse sur notre faim par les réponses données, mais l'univers glauque du pays des merveilles et les petites escapades dans le Londres d'époque enrichissent ce dernier.
Note globale : 17/20, Alice est une très bonne surprise en cette époque où les blockbusters tel que Call of Duty, Battlefield, Fifa & PES, Gears of War dominent et plombent le marché actuel. Par son scénario malsain et glauque, sa beauté ennivrante, Alice est de loin la meilleure chose qui peut arriver à l'univers du Jeu Vidéo pour l'enrichir.
Quelques screenshots :
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