shinob a écrit :
Le problème c'est qu'il n'est pas forcément aisé de baisser un tirage, il faut (je pense) l'avis de l'éditeur jap ou coréen pour le faire. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'éditeur coréen a rompu son contrat avec asuka: il ne voulait pas que le tirage baisse. Quand un éditeur français signe avec un éditeur jap ou coréen les droits d'une série, il s'engage à un tirage minimum. Une baisse du tirage peut amener à une rupture de contrat je suppose.
Et puis baisser un tirage doit occasionner des frais auprès de l'imprimeur, et sûrement d'autres choses dont nous n'avons pas idée.
De la même manière acheter la licence d'un manga génère un coût. Il faut rentabiliser cet achat de licence en vendant le produit. Alors quand les bouquins ne se vendent pas...
La volonté de baisser les tirages est l'une des nombreuses raisons de l'arrêt de Jojo par J'ai Lu : la Shueisha aurait très mal vu la baisse du tirage de l'un de ses titres phares. Maintenant, quand on voit que l'arrêt de Jojo coïncide plus ou moins avec la fin des mangas chez J'ai Lu, difficile de ne pas faire le rapprochement.
De toute façon, J'ai Lu n'avait plus aucune locomotive pour amortir les pertes.
Ne nous leurrons pas, les titres vendeurs chez les petits éditeurs comme Asuka ou Také (Bamboo) sont souvent d'infâmes bouses racoleuses (Mai Hime et bientôt ses suites d'une part et GCU d'autre part). Du côté des grands, les locomotives sont plus nombreuses et de meilleure qualité.
Reste que je suis très pessimiste sur l'avenir des petits éditeurs comme Asuka, dans un contexte de stagnation des ventes de mangas (il fallait bien que ça arrive) : toujours plus de titres, mais des chiffres de ventes qui ne bougent plus trop, et dûs en grande partie à une trentaine de "best-sellers", qui vendent plus de 20 000 exemplaires au tome.