Tome 10:
Séparés de leurs frères, Shichimi et Natane arrivent dans une auberge où ils font une bien surprenante rencontre en la personne du shôgun. Une rencontre qui sera propice à un petit nombre de situations cocasses, puisque nos héros ne savent toujours pas qu'il s'agit là de leur père, et que ce dernier dévoile une personnalité assez légère.
Mais les choses ne tardent pas à s'assombrir pour nos héros: devant faire face au fils de Takamitsu, ils doivent leur salut à une "mystérieuse" personne dont le déguisement, référence évidente à un célèbre manga de Rumiko Takahashi, en fera sourire plus d'un. Quoi qu'il en soit, cela ne suffit pas pour occulter les révélations dramatiques qui arrivent par l'intermédiaire de la princesse Koto, puisque Natane et Shichimi apprennent enfin qui, parmi eux, n'est pas le frère ou la soeur des autres, et à partir de là, ils en arrivent à déduire l'identité de leur illustre père. De ce fait, les rebondissements sont ici de taille et ne manquent pas de semer le trouble dans les esprits. Ici, sans exagérer, Mitsuru Adachi arrive plutôt bien à faire ressortir la détresse qui frappe soudainement l'un des protagonistes.
Quant à la fin du tome, elle annonce un dernier volume mouvementé en voyant Natane assumer enfin ses sentiments, et en rapprochant héros et ennemis...
C'est un fait, au vu des avancées de ce volume et de ce qui s'y joue sur la fin, on a hâte, pour la première fois depuis le début de la série, de connaître la suite du récit, et de voir comment se termineront les différentes intrigues mises en place. Un volume plutôt bon, qui conserve certaines maladresses, mais où Adachi trouve un assez bon équilibre entre touches d'humour léger et avancées dramatiques.
Niji-Iro Tohgarashi
Re: Niji-Iro Tohgarashi
Tome 11:
Ayant perdu de vue leurs frères, Natane et Shichimi passent des jours paisibles dans le village natal de notre héros, et ce aux côtés de l'amie d'enfance de ce dernier. Mais bientôt, Natane est enlevée par des ninjas sbires de l'infâme Shôgo, bien décidé à prendre la jeune fille pour épouse. Ni une ni deux, Shichimi se lance à leur poursuite...
Après un dixième volume qui réussissait à faire monter la tension, on avait hâte de voir comment Mitsuru Adachi allait résoudre les intrigues entremêlées de son manga dans ce dernier volume. La déception en est d'autant plus grande.
La majorité du volume se résume à la course poursuite et au duel de Shichimi contre Shôgo. L'aspect aventure prend le pas sur la comédie et la dérision, et l'accumulation des poncifs quant à ce combat final et aux sentiments de Shichimi et Natane sont une ultime preuve que l'auteur est définitivement beaucoup moins convaincant dans ce genre de moments.
Mais la grosse lacune de ce dernier tome réside plutôt dans l'arrière-goût de bâclé que l'on ne peut s'empêcher de ressentir en refermant ce dernier tome. Certes, le tout a au moins le mérite d'approfondir (de manière somme toute très convenue) et d'offrir une porte de sortie prévisible mais assez jolie au personnage le plus énigmatique depuis le début de la série, mais il s'agit bien du seul à avoir droit à ce traitement de faveur. L'aspect sombre est plus présent et des morts de personnages importants sont au programme, mais malheureusement, tous n'ont pas droit au même traitement de faveur. Notamment, on reste affligé par l'absence d'émotion de la disparition d'un personnage important en début de volume et par le fait que tout le monde l'a bien vite oublié et ne se pose pas de questions quant à son absence. Quant à la fin en elle-même, si on reste amusé par l'idiotie de la mort du grand méchant, preuve qu'Adachi est encore capable d'offrir de délicieux instants de dérision, le reste n'y convainc guère. Quelques revirements de situation sont trop soudains pour paraître crédibles, le petit message écolo s'est évaporé, et on se rend compte que pléthore de protagonistes n'ont finalement servi à rien dans cette dernière ligne droite, à commencer par l'amie d'enfance de Shichimi, mais aussi et surtout les frères de notre héros, ce qui est, pour le coup, vraiment dommage.
Après un avant-dernier volume assez prometteur, ce dernier tome de Niji-iro Tohgarashi regroupe à lui seul toutes les lacunes observées depuis le début de la série, et offre une conclusion bidon, inaboutie. Au final, on se dit que la première série assez longue de Mitsuru Adachi à être arrivée en France est aussi la moins bonne, et que ces 7 épices laissent un goût bien amer.
Ayant perdu de vue leurs frères, Natane et Shichimi passent des jours paisibles dans le village natal de notre héros, et ce aux côtés de l'amie d'enfance de ce dernier. Mais bientôt, Natane est enlevée par des ninjas sbires de l'infâme Shôgo, bien décidé à prendre la jeune fille pour épouse. Ni une ni deux, Shichimi se lance à leur poursuite...
Après un dixième volume qui réussissait à faire monter la tension, on avait hâte de voir comment Mitsuru Adachi allait résoudre les intrigues entremêlées de son manga dans ce dernier volume. La déception en est d'autant plus grande.
La majorité du volume se résume à la course poursuite et au duel de Shichimi contre Shôgo. L'aspect aventure prend le pas sur la comédie et la dérision, et l'accumulation des poncifs quant à ce combat final et aux sentiments de Shichimi et Natane sont une ultime preuve que l'auteur est définitivement beaucoup moins convaincant dans ce genre de moments.
Mais la grosse lacune de ce dernier tome réside plutôt dans l'arrière-goût de bâclé que l'on ne peut s'empêcher de ressentir en refermant ce dernier tome. Certes, le tout a au moins le mérite d'approfondir (de manière somme toute très convenue) et d'offrir une porte de sortie prévisible mais assez jolie au personnage le plus énigmatique depuis le début de la série, mais il s'agit bien du seul à avoir droit à ce traitement de faveur. L'aspect sombre est plus présent et des morts de personnages importants sont au programme, mais malheureusement, tous n'ont pas droit au même traitement de faveur. Notamment, on reste affligé par l'absence d'émotion de la disparition d'un personnage important en début de volume et par le fait que tout le monde l'a bien vite oublié et ne se pose pas de questions quant à son absence. Quant à la fin en elle-même, si on reste amusé par l'idiotie de la mort du grand méchant, preuve qu'Adachi est encore capable d'offrir de délicieux instants de dérision, le reste n'y convainc guère. Quelques revirements de situation sont trop soudains pour paraître crédibles, le petit message écolo s'est évaporé, et on se rend compte que pléthore de protagonistes n'ont finalement servi à rien dans cette dernière ligne droite, à commencer par l'amie d'enfance de Shichimi, mais aussi et surtout les frères de notre héros, ce qui est, pour le coup, vraiment dommage.
Après un avant-dernier volume assez prometteur, ce dernier tome de Niji-iro Tohgarashi regroupe à lui seul toutes les lacunes observées depuis le début de la série, et offre une conclusion bidon, inaboutie. Au final, on se dit que la première série assez longue de Mitsuru Adachi à être arrivée en France est aussi la moins bonne, et que ces 7 épices laissent un goût bien amer.

