Haikyû - Les as du volley

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
Avatar du membre
Takato
Tueur à gages
Messages : 2433
Enregistré le : 17 janv. 2009, 13:19

Haikyû - Les as du volley

Message non lu par Takato » 03 août 2014, 00:14

Image
Editeur : Kazé
Auteur : Haruichi Furudate
Statut : En cours

Synopsis :
Malgré son pauvre mètre 63, Sho est un garçon plein d’énergie qui se donne à fond dans le sport qu’il aime : le volley-ball ! Son atout : une détente phénoménale malgré sa petite taille. Son modèle : « Le Petit Géant », le mythique No 10 de 1m70 du Lycée Corbeau qui tutoya les sommets des tournois nationaux. C’est d’ailleurs dans ce même lycée que Sho s’inscrit, comme pour marcher sur les traces de son idole ! Mais arrivé à la section volley, il tombe sur une autre nouvelle recrue qu’il ne peut pas voir : Tobio, un joueur aussi arrogant que talentueux. Les deux garçons visent le titre d’As des rookies mais avant, ils devront relever le club de volley de l’établissement Corbeau, déchue de son rang de champion au point d’avoir été baptisé le « lycée sans ailes »…


Fiche Manga News


Tome 1:

Depuis son enfance, Shôyô Hinata est un passionné de volley-ball qui, au collège, parvient à se créer une petite équipe composée d’amateurs. Hinata n’est pas très grand mais compense cette faiblesse par des qualités de détente exceptionnelle. Lors d’un tournoi inter-établissements, Hinata et les siens perdent au première match contre le groupe d’un certain Tobio Kageyama, surnommé le « Roi du terrain ». Une année a passé depuis cet échec, et Hinata est arrivé à intégrer le lycée Karasuno. En souhaitant s’inscrire au club de volley-ball, il y retrouve le taciturne Tobio. Son ancien adversaire est désormais son allié, mais les caractères opposés des deux jeunes gens empêchent toute collaboration, un frein de taille dans un sport d’équipe comme le volley…

Après le succès de Kuroko’s Basket, les éditions Kazé réitèrent avec Haikyû, un shônen sportif issu du Shônen Jump se focalisant sur une pratique peu traitée dans le manga : le volley-ball. Rien que pour le concept, le titre attire l’attention et sur ce premier tome, Haikyû propose une introduction sympathique, mais pas dénuée de tous défauts.

Le pitch du titre se révèle assez commun : Un adolescent marginal pour sa passion pour le sport, compensant sa petite taille par des atouts hors du commun, un rival taciturne et solitaire doué d’un grand talent, tous deux devant s’habituer à œuvrer ensemble. Sur ce premier tome, Haruichi Furudate ne nous épargne pas les clichés du genre, ce qui est bien dommage. Les principales figures présentées ici sont des stéréotypes, peu intéressants qui plus est. Hinata est l’archétype du héros optimiste tandis que Tobio représente le rival talentueux et solitaire, même si différents éléments de cet opus tendent déjà à le développer et le faire évoluer.

Plutôt que de s’intéresser aux personnages, l’auteur se consacre à l’originalité représentée par le volley-ball dans le manga sportif. L’auteur ne précise pas tant que ça les règles ici. Contrairement à d’autres séries, nous n’avons pas affaire à des termes nous enseignant la pratique du sport et d’une manière générale, les matchs et scènes de jeu présentées tournent autour de services et de passes. Certes, votre serviteur est loin d’être un spécialiste dans cette pratique sportive, mais nous avons l’impression que l’auteur n’en sait pas tellement plus que nous pour le moment. Mis à part le fait que la balle ne doive pas toucher le sol, ni être touchée deux fois de suite par le même joueur, le rookie en matière de volley-ball ne sera pas tellement plus renseigné à la fin de la lecture. Cette dommage car étant donné l’absence de personnages vraiment marquant et d’un scénario original, le mangaka loupe l’occasion de détailler de sport, ce qui aurait pu apporter un grand intérêt à ce tome.
Les dessins de Haruichi Furudate sont des plus plaisants et étrangement proches du trait de Kazue Katô dans Blue Exorcist. L’artiste parvient à créer un dessin dynamique et des planches très réussies lors de matchs, lorsqu’il s’agit de détailler une action et jouer sur les ombres. A ce titre, le mangaka montre des possibilités incroyables qui gagneraient encore plus à être développé. En revanche, remarquons un chara-design peu inspiré qui semble lui aussi faire la belle part aux beaux gosses.

L’édition de Kazé est à la hauteur des shônen de l’éditeur. L’adaptation semble correcte, sans coquille, et le peu de notions relatives au volley-ball est retranscrite sans bavure. Le volume ne rencontre aucun problème d’impression, c’est donc une très bonne copie pour l’éditeur.

Haikyû part d’une bonne idée : faire un shônen moderne sur le volley-ball comme d’autres l’ont fait sur le tennis ou le basket. Néanmoins, cette introduction souffre de défauts. N’insistant pas spécialement sur les mécaniques de ce sport, elle fait la belle part à des personnages clichés au possible et une reprise des codes du genre de manière simpliste. La marge de progression de l’auteur est ainsi énorme, mais force est de constater que la pâte graphique est présente et impressionnante. Haikyû est néanmoins une lecture agréable qui assume son rôle de divertissement sans grande prétention, mais la série a les moyens d’évoluer et devenir bien plus prenante.



Tome 2 :

La combinaison entre Tobio et Hinata fait des miracles, si bien qu’ils remportent leur rencontre et gagnent le droit d’admission au sein du club de voley-ball du lycée Karasuno. Seuls, le « Petit géant » et le « Roi du terrain » sont inefficaces mais ensemble, leurs prouesses sont remarquables, et ce malgré les caractères qui les opposent. Sans tarder, une première rencontre est organisée, un match amical contre le lycée Aoba Jôsai, là où étudient les anciens coéquipiers de Tobio…

Après la sympathique mise en bouche proposée dans le premier volume de Haikyû, qui proposait une rivalité un peu trop classique, l’heure est venue d’entrer dans le vif du sujet, et il semble que la série soit immédiatement tirée vers le haut. Le début du tome nous narre la fin du court match à 3 contre 3, cette rencontre qui scellera le sort de Tobio au sein du club de volley-ball du lycée. Après avoir dépeint deux rivaux sans grande originalité, Haruichi Furudate s’avère plus inventif : les deux coéquipiers parviennent à former un binôme de choix, de manière inattendue, sans toutefois trop en faire. Seuls, Hinata et Tobio ne valent rien et seule leur union leur permet de tirer leur épingle du jeu et si tous deux commencent à se rapprocher, il n’est pas question d’en faire les meilleurs amis du monde… En somme, cette rivalité prend un excellent tournant et permet surtout de ne pas éclipser les autres joueurs de l’équipe, même si tous n’ont pas encore l’occasion de briller dans la série.

Sans réelle transition, la suite nous propose le premier vrai match de la série, une rencontre amicale qui a pour principal objectif de fixer les règles du volley-ball pour les non connaisseurs, ainsi que les différents personnages et le poste qu’ils occupent. Là aussi, le traitement du match de la part du manga est remarquable, et ce parce qu’il a tendance à ne pas trop en faire et s’accroche d’avantage au réalisme d’une rencontre sportive. Ainsi, si Hinata et Tobio font des étincelles, ils ne sont pas les seuls atouts de l’équipe, sans compter que l’auteur n’exclut par les émotions tournant autour d’un match. La pression, le stress… Tant de situations que certains auront peut-être connus, même dans des matchs scolaires, ce qui appuie le réalisme de l’œuvre. Et même si le mangaka fait montre d’un dynamisme graphique intéressant, il n’en abuse pas. Ainsi, une balle smasher ne défiera pas la gravité, et pas question pour nos héros de conclure un match par un service de poseur, tout se déroule comme doit se dérouler une rencontre sportive, sans jamais partir dans l’excès.

En dehors de Hinata et Tobio, les deux héros du récit, certains personnages parviennent à se démarquer. Il s’agit généralement des mêmes que dans le volume précédent, par exemple Tanaka et Tsukishima qui affirment leur caractère et s’avèrent attachant à leur façon. On espère alors que les autres joueurs ne resteront pas trop longtemps dans l’ombre, sans compter qu’un nouveau personnage à mi-chemin entre le cliché et l’originalité fait son intervention en fin de volume.

Après un premier volume agréable mais trop classique, Haikyû s’élance véritablement avec ce second opus qui propose une combinaison intéressante entre les deux héros que sont Hinata et Tobio, en plus de proposer des matchs intenses sans jamais en faire trop. La série devient ainsi un titre sportif vraiment intéressant, on a hâte de savourer les prochaines rencontres de l’équipe Karasuno.
Image
Image

Avatar du membre
Takato
Tueur à gages
Messages : 2433
Enregistré le : 17 janv. 2009, 13:19

Re: Haikyû - Les as du volley

Message non lu par Takato » 06 août 2014, 21:46

Tome 3 :

Yû Nishinoya occupe le poste de Libero dans l’équipe du lycée Karasuno et a pour réputation d’être un défenseur de génie. Seulement, ce dernier refuse de réintégrer le club, du moins pas tant qu’Asahi, attaquant de talent, ne reviendra pas dans l’équipe à son tour. L’équipe de Karasuno peine à se reformer, aussi Hinata et Tobio s’intéressent à ces deux talentueux joueurs…

Après deux premiers volumes qui nous permettaient de nous familiariser avec la série et notamment avec Hinata et Tobio, respectivement feinteur et passeur mais aussi les deux protagonistes de l’intrigue, ce troisième volume se concentre d’avantage sur deux nouveaux venus dans la série : Nishinoya et Asahi. On apprécie alors que les deux héros ne soient pas constamment sous les feux des projecteurs. Le récit nous le rappelle bien souvent, si la combinaison des deux personnages est efficace, ils ne restent que des novices comparés à leurs ainés, et c’est eux qui bénéficient d’un traitement de faveur dans ce nouvel opus. L’intrigue tourne alors autour de la reconstitution de l’équipe de Karasuno, afin que celle-ci regagne son prestige d’antan. Le fait que l’histoire ne fasse pas que constamment enchainer les matchs et s’intéresse à du traitement de personnage est un véritable atout, rendant cette aventure sportive hautement humaine. De plus, il est astucieux que Haruichi Furudate prenne pour thème des traumas liés au sport qui pourraient frapper tous ceux qui s’essaient à la pratique. Entre peur et passion, le mangaka trouve un juste milieu pour développer son volume qui sonne tout en justesse.

Bien entendu, le sport est à l’honneur dans ce volume, et une rencontre nous est proposée. Du moins, celle-ci n’est pas vraiment dotée d’enjeux et sert d’avantage à exploiter les nouveaux personnages, à les pousser à aller de l’avant, et à reconstituer une solide équipe de Karasuno. Le match s’avère intense, à sa manière. Il n’est pas spectaculaire, mais il déchaine la passion des joueurs. On apprécie alors que l’auteur ne cherche pas à trop en faire et même si certaines planches s’avèrent impressionnantes de par le trait du mangaka, le sport reste crédible, le déroulement ne partant jamais dans l’excès.
Pour anecdote, le tome est muni d’un bandeau papier présentant une accroche, une citation de Masashi Kishimoto, papa de Naruto, criant tout son amour pour Haikyû. On ne peut que comprendre l’auteur car pour toutes les qualités citées précédemment, la série est prenante, ceci grâce à des personnages déterminés et attachants.

La fin du tome ouvre une nouvelle phase de cet arc consacré à la renaissance de l’équipe Karasuno, passant par l’ancienne rivalité de l’école avec un établissement voisin. De nouveaux personnages entrent en scène, mais sentent cette fois un peu le déjà-vu. On attend de voir le match que nous proposera l’auteur, et on trépigne déjà d’impatience ! Haikyû s’impose déjà comme un manga sportif où l’attente de chaque volume nous rend fébrile.
Image
Image

Répondre