[spoiler]Une fois n'est pas coutume, la politique s'invite dans notre passion. Encore que, "inviter" semble être un bien joli mot comparé à ce qui vous attend en lisant ce qui suit. La candidate à l'élection présidentielle, Ségolène Royale, semble toujours aussi remontée contre la culture japonaise, à commencer par le manga et l'animation.
Certains se souviennent de son livre Le ras-le-bol des bébés zappeurs (paru en 1989 aux éditions Robert Laffont) dans lequel elle traitait, entre autres, les programmes japonais de "nuls", "médiocres" et "laids" et les réduisait à un florilège d'idées reçues telles que "coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants. La peur, la violence, le bruit. Avec une animation minimale. Des scénarios réduits à leur plus simple expression". Aujourd'hui encore, il semble que Ségolème Royal conserve sa hargne à l'encontre de notre passion et n'a toujours pas daigné se pencher réellement sur le sujet. En témoigne sa récente rencontre avec la Présidente du Parti social-démocrate japonais, Mme Fukushima Mizuho, au cours de laquelle la candidate l'aurait interrogé sur la condition des femmes au Japon et avait considéré que le problème pourrait venir de l’impact des mangas et des dessins animés japonais "dans lesquels des femmes sont torturées". Ces propos rapportés par la presse japonaise, l'Asahi et le Sankei en tête, et repris par la revue de presse de l'ambassade de France au Japon. Ou comment ignorer le phénomène shôjo manga, un pan considérable du manga disponible aussi bien au Japon qu'en France et dépeignant une réalité toute autre.
Pour en savoir plus sur son livre et les énormités qu'on peut y lire, le site Xerbias fourmille de citations et d'analyses. Attention, l'argumentation est uniquement menée à charge, mais le constat reste édifiant.

Vidéos : http://www.dailymotion.com/video/x1l5el ... royal_news
http://www.youtube.com/watch?v=7XoJiQDyo6k[/spoiler]