The Ancient Magus Bride

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Takato
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The Ancient Magus Bride

Message non lu par Takato » 24 mai 2015, 23:02

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Titre original : Mahô Tsukai no Yome
Auteure : Kore Yamazaki
Editeur : Komikku

Synopsis :
Chisé Hatori a 15 ans. Elle n’a ni famille, ni talent particulier, ni aucun espoir dans la vie. Un jour, elle est vendue à un sorcier, un non-humain dont l’existence remonte à la nuit des temps... Il la prend sous son aile pour faire d’elle sa disciple et lui annonce qu’à terme, elle deviendra son épouse. Alors, les aiguilles qui semblaient à tout jamais figées dans son cœur se mettent à tourner de nouveau, petit à petit...

Fiche sur le site


Tome 1 :

Chise Hattori n’a ni parents ni amis. Aussi, la vie n’a pas grand sens pour elle. Du moins, c’est le cas jusqu’à ce qu’elle soit placée à une vente aux enchères particulière en tant que « Slay Vega », autrement dit une humaine aux prédispositions surnaturelles étonnantes. Celui qui remporte l’action se nomme Elias Ainsworth, une créature hybride mais surtout un sorcier de talent qui souhaite initier sa nouvelle amie à l’art de la sorcellerie, mais aussi faire d’elle son épouse. Pour Chise, la vie commence maintenant et ce par la découverte d’un univers enchanteur.

Komikku frappe fort en ce printemps 2015 avec l’une des dernières surprises issues du pays du soleil levant. Présenté comme un conte fantastique, la première œuvre de Kore Yamazaki a grandement séduit les japonais au point de s’écouler à plus d’un million d’exemplaire sur ses trois premiers volumes. Maintenant, c’est au tour de la France d’être conquis…

On ne s’y trompe pas, ce premier tome fixe très rapidement l’ambiance et l’univers du récit. The Ancient Magus Bride, c’est d’abord l’histoire de Chise, une demoiselle sans véritable raison d’exister jusqu’ici, mais qui apprend à vivre au contact d’un monde fantastique qu’elle ne soupçonnait pas, mais aussi grâce au très mystérieux Elias Ainsworth, une créature sorcière au design presque burtonien, effrayant de prime abord mais dont la nature n’est pas le reflet de son visage au crane squelettique allongé. La douceur et l’émerveillement sont les cartes maitresses de ce premier volume qui donne goût à la vie pour la petite Chise. Cette découverte est d’ailleurs très subtile car rarement la demoiselle nous offrira de grands sourires. Au lieu de ça, nous découvrons une héroïne curieuse, intriguée et inexpérimentée en matière de sorcellerie et de fantastique. On nous épargne donc le personnage principal caricatural pour dépeindre une jeune fille au lourd passé mais rendue attachante par cette deuxième vie qui lui est offerte, sans compter que sa relation naissante avec Elias a quelque chose d’aussi troublant que touchant : Le sorcier veut faire de sa disciple sa femme, difficile alors d’imaginer une simple et bête relation amoureuse. On imagine plutôt une relation d’harmonie et de confiance, argument qui nous pousse à suivre notre lecture et apprécier la découverte mutuelle et l’un et de l’autre.

A ceci s’ajoute toute l’univers crée par Kore Yamazaki qui, un peu comme l’a fait Harry Potter pour citer une œuvre se situant dans le folklore britannique, prend le parti de développer un monde parallèle à notre société moderne. Elfes, dragons, sorciers… On retrouve des éléments très classiques à ce genre de récits mais que la mangaka s’approprie aisément. L’épisode des dragons est un exemple percutant pour montrer le talent de l’auteure à rendre sien une mythologie exploitée depuis bien longtemps déjà tout en apportant sa tonalité douce et parfois même douce-amère. Une chose est sûre, l’univers du titre est dense et est exploitable à souhait, ce qui permet d’envisager d’excellents moments pour la suite du titre.

Ceux qui désirent un fil conducteur apprécieront moins ce premier volume qui fait office d’initiation au monde où évolue Elias. Quelques éléments narratifs se mettent toutefois en place vers la fin du volume et selon la mangaka, ce sont mêmes les antagonistes de l’œuvre qui pointent le bout de leur nez. Mais avec une œuvre si particulière que celle-ci, difficile d’imaginer que la série prendra la tournure d’une lutte contre le mal singulière. La curiosité quant au traitement des différentes pistes scénaristiques est donc présente et constitue un argument de plus pour poursuivre notre lecture avec intérêt.

Le dessin de Kore Yamazaki est très riche. A l’heure où nombre de titres sont peaufinés par ordinateur, la mangaka reste fidèle à sa plume et son crayon, ce qui se ressent par un style parfois crayonné et imprécis qui sied parfaitement à l’univers. Au-delà d’un character-design classique mais réussi, on retient le design des créatures qui fait preuve de la personnalité de l’œuvre.
Vient aussi l’édition sans failles de Komikku qui rend honneur à l’univers de la série par son adaptation. Ce premier tome fait office de bien joli livre entre son papier épais, son impression de qualité et ses six pages couleurs qui font ressortir toute la quiétude de la série. On sent alors que l’éditeur est aux petits soins avec Chise et Elias.

Présenté comme un conte fantastique et un shônen atypique en comparaison avec la production actuelle, The Ancient Magus Bride démarre déjà fort avec un tome très séduisant qui trouve le parfait équilibre entre un rythme posé, des personnages doux et un univers synonyme de richesse et d’émerveillement. Komikku nous propose une bonne surprise à travers l’œuvre de Kore Yamazaki qui séduira plus d’un lecteur, assurément.
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Koiwai
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Re: The Ancient Magus Bride

Message non lu par Koiwai » 30 juin 2015, 17:05

Tome 1 :

Depuis les débuts de sa parution au Japon fin 2013, Mahô tsukai no Yome est une oeuvre qui n'a cessé de gagner en notoriété pendant sa publication chez Mag Garden dans le magazine Comic Blade (le magazine d'Aria, Amanchu!, Tales of Symphonia...), si bien que son attente en France commençait à se faire sentir. Et c'est finalement chez Komikku que l'oeuvre, renommée The Ancient Magus Bride, débarque en fanfare, portée par une édition d'excellente qualité (pages couleur, papier épais, traduction sans fausse note...) et par la venue de son auteur Koré Yamazaki à Japan Expo ! On sent que l'éditeur compte beaucoup sur cette série... et on le comprend !

Car dès les premières pages, l'oeuvre charme par sa mise en place aussi rapide qu'efficace. Chisé Hatori, une jeune fille de 15 ans d'origine japonaise, se retrouve en tant que lot dans une vente aux enchères assez particulière puisqu'elle y croise également lutins ou loups-garous. Dans ce lot de créatures fantastiques, qui voudrait d'une fille comme elle, banale, orpheline, sans talent et n'attendant déjà plus rien de la vie ? Mais étonnamment, on se bat un peu pour faire son acquisition sous prétexte qu'elle est une "Slay Vega", et celui qui remporte finalement la mise se nomme Elias Ainsworth. Il est un non-humain, avec un étrange visages en os, et se révèle surtout être un sorcier, l'un des derniers de sa lignée, dont l'existence remonte à plusieurs centaines d'années. L'emmenant vivre dans sa demeure en campagne anglaise, il ne tarde pas à lui révéler qu'il l'a choisie pour être sa disciple, car sa nature de "Slay Vega" la rend d'office apte à devenir une sorcière. Mais ce n'est pas tout : il lui avoue qu'à terme, elle deviendra également son épouse...

C'est un univers à la croisée des chemins que nous offre la mangaka, notre monde contemporain se mêlant ici à de nombreuses légendes que l'auteure a puisées dans ses connaissances. Ainsi, les premiers chapitres nous amèneront notamment aux portes d'un autre monde, celui des fées, puis en plaine Islande à la rencontres des derniers Dragons et de leur sorcier protecteur, ou encore dans la ville des chats. Les influences fantasy sont multiples et se ressentent à chaque page tournée, à chaque nouvelles rencontre d'êtres surnaturels. On devine des influences de romans comme ceux de Lovecraft (les villes de chats d'Ulthar venant de lui), entre autres, et Yamazaki se réapproprie ici et là ces divers éléments surnaturels pour les ancrer dans un récit qui lui est propre : celui d'un duo pas comme les autres, Elias et Chisé, un non-humain et une humaine, deux êtres d'espèces différentes mais désormais vouées à vivre ensemble.

On découvre en Chisé une héroïne plutôt attachante dans son aspect plutôt taciturne, ayant déjà perdu ses illusions sur la vie après 15 années d'une existence que l'on devine peu joviale. On ne sait pas encore grand chose d'elle, hormis quelques bribes de souvenirs arrivant ça et là... Pourra-t-elle retrouver goût à la vie aux côtés d'Elias, non-humain solitaire, réputé pour sortir rarement de chez lui, et de prime apparence assez austère ? La réponse est oui, car aussi étonnant que cela puisse lui paraître, Chisé se rend peu à peu compte que les paroles de son "maître" ne sont pas envoyées en l'air, et qu'il est décidé à prendre soin d'elle en la formant à une sorcellerie que, pour l'instant, nous ne découvrons que brièvement. Car avant toute chose, ce sont des premières connaissances et des rencontres qui attendent Chisé. Prmeières connaissances sur son statut de "Slay Vega" ou sur les différences entre sorciers et magiciens. Rencontres aussi bien humaines (Angelica la caractérielle ingénieur en magus craft - la mécanique magique - , Simon le prêtre du village...) que surnaturelles (Silky la fée domestique, Ariel, les Dragons, les chats d'Ulthar...) qui, peu à peu, lui ouvrent un tout nouvel univers dans lequel elle devrait trouve rune forme d'épanouissement, mais devrait également croiser nombre de dangers comme le laissent penser les dernières pages.

Dans ce monde au croisement de multiples influences, on suit donc les débuts d'une relation plaisante signant un renouveau pour Chisé, et le tout est croqué avec une finesse exemplaire par la mangaka. Posée, sa narration nous laisse tout le loisir d'apprécier les personnages, mais aussi les dessins qui sont d'une beauté certaine. Fins et plutôt détaillés, les décors londoniens et campagnards ainsi que les excursions ailleurs comme en Islande sont très immersifs, de même que les cadres un peu plus surnaturels. Entre les fées ou les dragons, les créatures croisées sont très joliment croquées et nous inventent totalement dans ce voyage aux côtés des héros. Et le design des personnages n'est pas en reste, à commencer par ce sorcier à la tête d'os énigmatique et cette jeune héroïne mignonne à souhait et aux grands yeux expressifs.

On se laisse donc pleinement happer par cette lecture envoûtante, portée par des visuels aussi aboutis que fins et élégants, par un duo de héros prometteur et un univers qui commence à peine à dévoiler ses richesses.
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Hitsuji
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Re: The Ancient Magus Bride

Message non lu par Hitsuji » 02 juil. 2015, 17:59

Premier tome très sympa, très prenant, avec une ambiance douce et légèrement mélancolique, dans laquelle s'introduit un brin de mystère. Le seul défaut (si on peut appeler ça un défaut), c'est que le titre se déroule à notre époque, et on ne dirait pas. A part le passage où les magiciens & sorciers sont expliqués à l'aide d'une métaphore sur l'informatique, les décors, les vêtements, les dialogues (à quelques exceptions près) semblent tout droit sorti d'une Angleterre fantasmée et figée dans une lointaine époque, genre "Angleterre victorienne". Mais bon, c'est de l'ordre du détail et ça ne gâche en rien le plaisir de lecture. :3
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—A cat.

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