High School DxD

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Koiwai
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High School DxD

Message non lu par Koiwai » 12 nov. 2015, 09:12

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La fiche sur le site


Tome 1 :

A l'origine, High School DxD est une série de light novels écrite à partir de 2008 par Ichiei Ishidumi et illustrée par Zero Miyama, et qui a connu un succès suffisant pour connaître à partir de 2011 une adaptation en manga dessinée par Hiroji Mishima. Mais c'est à partir de 2012 que la popularité de l'oeuvre a explosé hors Japon, grâce à une adaptation animée qui a ensuite connu deux autres saisons, High School DxD New en 2013 et High School DxD BorN en 2015.

La version manga suit le scénario du light novel : on y découvre Issei, un adolescent qui s'est inscrit au lycée Kuô pour une seule raison : il y a encore peu de temps, l'établissement était réservé aux filles, et celles-ci sont encore largement majoritaires ! Malheureusement pour lui, Issei est un idiot doublé d'un invétéré pervers, et aux côtés de ses deux meilleurs amis tout aussi vicieux que lui, on ne peut pas dire qu'il soit très populaire...
Pourtant, contre toute attente, Issei se trouve une petite amie ! Elle se nomme Yuma, elle est populaire, elle est douce, elle est belle... et elle va le tuer.
Au seuil de la mort, Issei est mystérieusement ressuscité par les soins de Rias Gremory, membre du club d'occultisme et madone du lycée. Et Rias n'est pas une fille comme les autres : elle est une démone. Et si elle a fait revenir Issei à la vie, c'est pour qu'il devienne son servant !

Autant le dire tout de suite : les tout début du manga sont très laborieux. Présentant très vite Issei, sa relation avec Yuma qui le tue dès la cinquième page puis le quotidien de cet anti-héros qui est le seul à se souvenir de Yuma et ne comprend pas trop ce qui lui est arrivé, le premier chapitre est assez confus. Il faut donc attendre que tout s'explique peu à peu avec l'arrivée de Rias... et quelle arrivée, entièrement nue dans le lit de l'adolescent !

Et par la suite, l'oeuvre ne cessera jamais d'appuyer l'un des éléments qui ont fait sa réputation : son fan-service et son aspect harem. Il faut dire que Rias se prête parfaitement au jeu, de par son caractère assez particulier : démone pas pudique pour un sou, elle se promène volontiers nue sous les yeux du héros sans honte, et en profite même pour taquiner allègrement le jeune garçon, voire à lui promettre certaines choses s'il fait bien son travail... Et inutile de dire que ses formes généreuses, sa belle chevelure et son visage malicieux sauront flatter l'oeil des amateurs.
Mais Rias et Ippei ne sont pas les seuls héros de la série : très vite, les choses s'enrichissent d'autres personnages surnaturels, à commencer par les alliés de Rias, d'autres démons regroupés au sein du club d'occultisme : le beau gosse Yuto Kiba, la petite Koneko Tôjô à la langue acérée, et Akeno Himejima qui, sous ses airs très doux, dévoilera un certain sadisme face à ses ennemis... A ceux-ci, il faut ajouter la rencontre d'Issei avec Asia Argento, une adorable et candide petite nonne qui est peut-être un peu plus que ce qu'elle paraît... Cette galerie de personnages est on ne peut plus stéréotypée, mais s'annonce sympathique car elle est bien complémentaire et est propice aux notes d'humour et d'ecchi.
Si le côté coquin de la série est plaisant, c'est également grâce à son aspect souvent humoristique bien appuyée par le personnage d'Issei, qui a le mérite d'assumer totalement son côté pervers : il n'hésite pas à affirmer son amour des poitrines, ne manque jamais une occasion de mater... même si cela lui vaut d'être qualifier de pathétique par Koneko ou d'être dénigré par les filles du lycée.

Cela dit, il ne faudrait pas limiter High School DxD à son fan-service assumé et à son héroïne qui ne manque pas de charme, car en toile de fond se dessine bel et bien un scénario. En se basant sur une lutte entre démons, anges et anges déchus, celui-ci ne promet rien de follement original, mais chaque chapitre, de façon certes un peu linéaire, vient enrichir petit à petit le background, autour des origines de ce conflit, de la hiérarchie chez les démons, du danger que représentent les temples, églises, exorcistes, et prêtres, de ce que sont les démons égarés et exorcistes égarés qui ont trahi leur maître... et du système de combat des démons où chacun représente une pièce d'un jeu d'échecs.
Ca a le mérite d'être très clair, et de faire rapidement naître chez Issei quelques enjeux prometteurs. Evidemment, il y a les enjeux liés à sa perversité, puisque très vite l'adolescent rêvera de grimper les échelons dans la hiérarchie démoniaque pour... se constituer un harem. Mais il y a aussi des choses mettant un peu lus en valeur le jeune garçon, à commencer par sa façon de ne pas faire de tous les personnages d'Eglise des ennemis, Asia en étant la preuve... Pourrait-il être celui qui réconciliera des factions mortellement opposées ?

Du côté des dessins, on sent que High School DxD est le premier manga professionnel de Hiroji Mishima : s'il applique à respecter le design original des personnages, son trait est encore un peu trop rigide. Mais cela reste agréable à l'oeil, et les choses s'améliorent déjà petit à petit au fil des chapitres pour gagner un peu plus en finesse, en expressivité ou en érotisme.

Après un premier chapitre très poussif, High School DxD, sans chercher à être très original, instaure des bases suffisamment claire et solides pour proposer un divertissement qui devrait être bien porté par ses personnages et par son mélange d'humour, d'action et de coquin.

Côté édition, pas de problème du côté de la traduction qui reste très claire. De plus, la première page en couleur est plutôt sympathique. Par contre, le papier rêche et la couverture trop fine sont une horreur.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 18 nov. 2015, 15:22

Tome 2 :

Devenu le servant de la sublime démone Rias Gremory, Issei a fait connaissance avec ses nouveaux compagnons, les autres servants de Rias, et a commencé à assimiler les règles de son nouveau statut. Mais il y a une chose qu'il ne parvient pas encore à accepter : devoir s'opposer à soeur Asia, jeune et adorable nonne avec laquelle il a sympathisé et qui n'est aucunement une ennemie. L'amitié entre un démon et une représentante de l'Eglise est-elle vraiment impossible ? Issei aimerait montrer que non, mais bientôt il n'a plus le temps d'y penser : les anges déchus, et plus spécifiquement son ancienne "petite amie" Yuma, prennent pour cible Asia et l'enlèvent pour accomplir un rituel qui sera fatal à la jeune nonne s'il réussit...

Ce deuxième volume signe pour Issei de nouvelles épreuves dans son nouveau statut de démon, puisqu'en plus d'aller s'opposer à Yuma pour essayer de sauver Asia (quitte à tenir tête à Rias), il devra affronter la mort en face, apprendre à coopérer avec ceux qui lui viendront en aide dans ce combat, et découvrir les facultés de la relique qu'il possède en lui.
Classique et encore un brin confus dans certains moments d'action, ce second volume apporte toutefois de nouvelles choses enrichissant à bon rythme la série. On découvre mieux Yuto et Koneko en pleine action, on en apprend encore un peu plus sur le statut d'Issei qui semble promis à un bel avenir grâce à sa relique... et l'on suit avec intérêt ce combat au bout duquel notre héros devra se confronter à celle qui fut son premier amour et, peut-être, sauver Asia... à moins qu'il ne soit trop tard ? Enfin, on apprécie aussi de voir le jeune garçon gagner en conviction et en détermination dans son rôle et dans sa volonté de venir en aide à la nonne, prouvant ainsi qu'il n'est pas qu'un pervers.

Le rendu des combats reste basique et l'ensemble manque le coche dans les quelques instants plus dramatiques, mais pour le reste la série sait apporter peu à peu ce qu'il faut d'informations et d'évolutions dans les relations, notamment entre Issei et Asia. En ajoutant à cela la dose de fan-service omniprésente de façon plus ou moins insistante, on obtient un récit qui, après deux volumes, est plutôt prometteur dans sa catégorie.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 23 nov. 2015, 16:04

Tome 3 :

Issei n'a pu sauver son amie Asia, mais Rias s'en est chargée en la ressuscitant ! La jeune nonne est désormais devenue, elle aussi, un démon, et doit s'habituer à cette nouvelle condition... mais pour l'aider, elle va pouvoir compter sur les missions effectuées auprès de Koneko, et surtout sur le soutien d'un Issei chez qui elle vivra désormais et qu'elle n'en finit plus d'aduler, au grand bonheur de celui-ci !
Mais en parallèle, Issei reste intrigué par le comportement récent de Rias, qui semble régulièrement avoir la tête ailleurs... Il se posera d'autant plus de question en voyant débarquer la belle démone dans sa chambre, se déshabillant et lui demandant de prendre sa virginité... Que cache cette demande coquine qui ne manque pas de provoquer chez notre héros un énième saignement de nez ?

La réponse arrive assez vite et pose Rias face à sa situation d'héritière des Gremory : elle qui tente de fuir son statut à travers sa vie parmi les humains, la voici rattraper par les projets qu'ont pour elle ses parents et son frère Sirzechs, à savoir un mariage arrangé avec Riser Phénix, démon de sang pur à la fois hautain et coureur de jupon, qu'Issei prend vite en grippe autant à cause de son comportement de noble que de sa volonté d'épouser Rias de force... et du harem qu'il s'est monté, réalisant ainsi le rêve de notre héros !
On ne peut plus cliché dans son caractère, Riser fait néanmoins une entrée en scène fracassante qui aboutit sur une provocation en rating game, le fameux type de combat où les pièces d'échecs ne sont autres que les servants... Issei sera-t-il à la hauteur ? Quand on le voit mis en danger par la plus faible servante de Riser, on comprend vite qu'il lui faudra connaitre un entrainement rigoureux, vite passé en revue en fin de tome.

Après la phase d'introduction dans les deux premiers tomes, la partie sur Riser s'ouvre de façon classique mais efficace pour qui aime le mélange d'action, d'humour et de fan-service très prononcé. Sur ce dernier point, Hiroji Mishima a de quoi se faire plaisir (et faire plaisir au lecteur vicieux, ça va de soi) avec un certain nombre de scènes assez osées (Rias demandant à Issei de prendre sa virginité, la scène du bain avec Asia appuyant fortement toute la naïveté et l'innocence de l'adorable ancienne nonne, les provocations de Risel avec son harem...) et qui profitent d'un coup de crayon qui commence à bien s'affiner et à gagner en sensualité par rapport au tout début. Entre les réactions à la fois perverses et gênées d'Issei ou les réaction de ses parents, l'humour reste classique du genre mais il profite bien des situations. Enfin, la mise en place de cette nouvelle partie permet également d'apporter de nouvelles précisions sur la famille Gremory ou sur les "72 piliers", les 75 familles de démons anciennes ayant connu la guerre contre les anges et les anges déchus.

Au vu de ce volume bien mené dans son genre, le prochain tome devrait s'orienter un peu plus sur l'action...

L'édition de Panini reste quelque peu plombé par son papier rêche et pas quelques tournures de phrase poussives, malgré la présence toujours sympathique de la page couleur au début.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 23 nov. 2015, 18:38

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La fiche sur le site


Parallèlement au populaire High School DxD qui s'avère très sympathique dans sa catégorie, Panini Manga nous propose de découvrir le premier spin-off de la série, un one-shot dédié au duo Asia/Koneko et dessiné par Hiroichi, qui avant cela n'était guère que vaguement connu pour quelques doujinshi que nos lois françaises réprouveraient.

Panini a publié en France ce one-shot entre la parution des tomes 3 et 4 de la série-mère, et pour le coup l'éditeur a bien fait les choses puisque c'est exactement dans cet intervalle que la lecture est idéale : Asia vient de devenir une démone, et Rias vient de confier sa formation à Koneko. Ce spin-off nous propose de suivre le duo de petites démones dans des courtes missions qui, accumulées, permettront à Asia de devenir une démone accomplie.

Au fil de ces missions, on découvre en Asia et Koneko un duo plutôt bien assorti, que ce soit dans leur physique de gamines mignonnes ou dans leur caractère assez complémentaire : tandis que la première, en formation, est une éternelle optimiste, enjouée et innocente, la deuxième conserve tout son côté taciturne observé dans la série-mère... mais dévoilera malgré tout quelques-uns de ses péchés mignons ou de ses faiblesses, comme une envie de manger tout ce qui lui passe sous la main, une passion pour certaines peluches et un petit complexe sur sa poitrine quasiment inexistante. Plutôt rigolo à l'occasion.

A part ça... hé bien, à part ça, rien. Car concrètement, ce spin-off ne raconte rien. Mais strictement rien. Et cela, on peut en juger très vite par la nature des missions que les deux jeunes filles se voient confier par les humains devant lesquelles elles apparaissent. Le premier chapitre donne le ton : il leur faudra aider un cosplayer qui va se faire un plaisir de leur faire enfiler quelques tenues de santa ou d'infirmière sexy... et basta. Et la suite n'est pas mieux. Ici, elles devront tenter de faire grossir la poitrine d'une lycéenne en essayant d'abord les techniques sur elles (avec massages de poitrine et crème à la clé). Là, il leur faudra servir d'appât pour retrouver un voleur de sous-vêtements. Plus loin, les voici improvisées magical girls dans un spectacle sans queue ni tête, serveuses dans un maid café... le mieux étant le chapitre à la piscine, où le dessinateur ne cherche même plus de semblant de mission pour justifier son truc.

Vous l'aurez compris, les missions sont à des années-lumière de ce que l'on peut attendre pour des démones, et à vrai dire Hiroichi n'essaie jamais de rendre consistant son pourtant si maigre pitch : on finit par se désintéresser de la progression d'Asia pour devenir un vraie démone (c'est évoqué vite fait au début, à la fin, et c'est tout, entre deux on ne ressent aucunement les progrès de la jeune fille), et même les humains semblent se ficher royalement d'avoir des démones en face d'eux. Le semblant de pitch, jamais exploité, n'est qu'un prétexte à peine camouflé pour enchainer des petits chapitres sans consistance misant tout sur l'humour et sur le fan-service autour des deux petites démones.
En conséquence, on semble plus être face à une parodie qu'autre chose. Encore faut-il que cela soit efficace, ce qui n'est jamais le cas : chaque chapitre, assez bref, enchaine les scènes sans aucun travail de narration et de mise en scène, et rares sont les gags qui font mouche (comme déjà dit, quelques comportements de Koneko peuvent faire sourire, mais c'est tout). C'est plat au possible, y compris dans les dialogues qui atteignent parfois un summum d'aberration (surtout certaines répliques désespérément niaises d'Asia...).

C'est finalement le fan-service qui occupe l'essentiel du livre, Hiroichi enchainant tous les prétextes vaseux possibles pour proposer ses héroïnes à moitié (ou complètement) nues ou dans diverses tenues jouant sur tous les fantasmes les plus éculés. Et là, on ne sait pas ce qui est le plus gênant : le fait que tout soit si mal amené, que ce soit tant dépourvu d'originalité, ou que les dessins de l'auteur offrent une apparence encore plus enfantine à ces deux petites démones qui, de base, avaient déjà des physiques pas très matures... Goût douteux, quand tu nous tiens.

Et justement, parlons du dernier point qui fâche : les dessins ! N'y allons pas par quatre chemins, c'est pauvre et moche. Au-delà des bouilles trop enfantines d'Asia et de Koneko, les autres personnages souffrent également de la chose. On reconnaît à peine Issei ou Akeno quand ils apparaissent, et que dire de la pauvre Rias... Mais même sans ça, le trait est d'une inégalité assez effarante : les personnages ont des visages qui peuvent changer du tout au tout d'une page à l'autre, les corps ne sont quasiment jamais proportionnés de la même façon. Ajoutons à cela des utilisations de trames assez malheureuses (la coiffure d'Ippei, entre autres, en fera les frais pour un rendu qui laisse... circonspect, allons-nous dire), des décors quasiment absents et sans âme quand ils sont là, des plans-culotte balancés n'importe quand ... Non, il n'y a quasiment rien à sauver.

Ce spin-off joue la carte de la comédie ultra moe et fan-service à tendance parodique, mais autant le dire clairement, c'est complètement raté. Ca ne raconte strictement rien, ça enchaine des petits chapitres sans âme bourrés d'un fan-service assez douteux sur la base de poncifs complètement éculés, c'est rarement amusant, c'est visuellement indigne... On n'a même pas envie de le conseiller aux fans les plus acharnés de High School DxD tant c'est le néant. Et même si vous êtes assez téméraires ou fans de la série-mère pour être tentés par l'achat, aurez-vous vraiment envie de dépenser 8€ pour un truc pareil, qui plus est avec un papier rêche désagréable et une qualité d'impression médiocre ?
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 30 nov. 2015, 18:01

Tome 4 :

L'heure est venue pour les Servants de Rias et ceux de Riser de s'opposer dans le tout premier rating game qu'Issei vivra. Et l'enjeu est de taille : si Riser gagne, il épousera l'héritière des Gremory. Si nos héros l'emportent, la belle démone sera libre. Aux côtés de Koneko, de Yuto, d'Akeno et d'Asia, notre héros est décidé à tout donner dans ce combat afin de préserver Rias... mais, novice, sera-t-il à la hauteur ?

Réponse dans un quatrième tome qui se consacre entièrement à l'affrontement contre Riser et son harem, pour un résultat qui a largement de quoi satisfaire les fans de la série.
Bien sûr, l'aspect ecchi est toujours bien présent et va assez loin, que ce soit dans les angles de vue flatteurs, ou dans les frasques d'un Issei assumant toujours autant sa perversité et développant une jolie technique d'"arrache-fringues", le nom parle de lui-même...
Mais au-delà de cet aspect, voila enfin l'occasion de voir le déroulement du fameux "rating game", affrontement ou chaque Servant a le rôle d'une pièce d'échecs, et où le plateau du célèbre jeu de réflexion est remplacé ici par le cadre du lycée. Dans son déroulement, l'ensemble ne va pas chercher très loin, avec des ennemies qui, hormis dans leurs physiques charmants, ne sortent pas du lot (à l'exception de la Reine de Riser), et des personnages pas tous exploités de façon égale dans le camp de Rias (ça va pour Yuto, Koneko et même Asia , par contre on aurait aimé voir un peu le combat d'Akeno...). Mais l'ensemble s'avère plaisant dans le petit semblant de stratégie mise au point par Rias, dans le sens du rebondissement des auteurs, et surtout dans tout ce qui se déroule autour d'Issei.
Car une fois passée sa perversité, le jeune garçon montrera beaucoup d'intérêt, d'abord dans son profond désir de sauver Rias quitte à faire quelques sacrifices louables, mais aussi dans le développement de ses pouvoirs liés à sa relique. Ici, on passe un premier cap sur ce dernier point, et tout laisse penser que notre hors est bel et bien voué à un destin hors du commun, encore plus au vu des dialogues et réflexions du père ou du frère de Rias (que l'on découvre enfin, et le rôle de Sirzechs est lui aussi intrigant).

Autant dans le rendu de l'action que dans l'expressivité et les corps des personnages, le trait de Mishima continue tranquillement de s'affiner, pour un résultat à chaque tome un peu plus plaisant.

Au final, ce quatrième tome offre un bon cocktail d'érotisme, d'action et d'une peu d'humour, le tout amenant d'importante évolutions autour d'Issei, héros qui gagne un peu plus en intérêt... High School DxD, dans sa catégorie, tire pour l'instant plutôt bien son épingle du jeu.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 22 déc. 2015, 18:12

Tome 5 :

Le rating game contre Riser a confirmé chez Issei une détermination à protéger sa chère Rias et des prédispositions dans l'utilisation de sa relique, et c'est en s'étant quelque peu affirmé qu'il peut reprendre son quotidien... qui s'avère toujours aussi érotique et mouvementé ! Et entre Rias qui s'invite encore et toujours dans son lit, les jalousies d'Asia, les pensées obscènes qui les animent lui et ses amis du lycée, et même les soudaines et très coquines avances inattendues d'Akeno, notre héros et le lecteur ont tout le loisir de se régaler côté ecchi, d'autant que les dessins de Mishima ont gagné en finesse et en sensualité depuis les débuts de la série.

Pourtant, ce quotidien est très vite remis à mal par de nombreux événements : une photo d'enfance rappelant des souvenirs à Issei et réveillant chez Yuto des tourments qui le métamorphosent et le rendent plus distant, la rencontre avec la présidente de l'association des élèves Sona Sitri qui s'avère être elle aussi une démone et de son pion Kenjiro, et, surtout, l'arrivée d'Irina Shido et de Xenovia, deux envoyées de l'Eglise qui vont rappeler des choses à notre héros et vont causer quelques problèmes...

Le principal défaut de cette succession d'événements est évidente : ils arrivent tous de façon un peu trop linéaire, comme un cheveu sur la soupe. Comme par hasard, Yuto commence à se tourmenter juste avant que son passé le rattrape via l'arrivée d'Irina et Xenovia. Comme par hasard, Sona et Kenjiro entrent en scène pile quand nos héros vont avoir besoin d'eux. On sent que tout ceci n'était pas vraiment préparé à l'avance dans l'intrigue générale... Mais pour le reste, la lecture s'avère plutôt plaisante car elle amène bon nombre d'informations autour du sombre passé de Yuto, de la vengeance qu'il mène, des deux Dragons ayant autrefois semé la zizanie durant la grande guerre, de la division de l'Eglise entre Protestants, Catholiques et Orthodoxes, et de sordides expérimentations effectuées autrefois par l'Eglise Catholique concernant des Epées Saintes qu'un ennemi ange déchu cherche à voler pour de sombres desseins...
Mine de rien, le scénario continue donc de s'enrichir et de nous garder accrochés à la lecture, mais on aurait clairement aimé que les choses soient mieux distillées, car l'auteur a tendance a dévoilé les choses les unes après les autres de façon très linéaire et basique, et ce sont aussi les personnages qui en pâtissent un peu : le côté tragique du passé de Yuto se ressent peu car Mishima se contente du minimum syndical, le combat contre Irina et Xenovia donne l'impression de ne pas servir à grand chose, et les nouveaux personnages que sont Sona, Kenjiro, Irina et Xenovia ont pour l'instant du mal à sortir du lot. Hormis peut-être Kenjiro qui nous offre un bon moment d'humour débile et pervers en fin de tome, aux côtés d'un Issei chez qui on peut dire qu'il a trouvé un alter ego !

Le tome alterne donc le très sympathique et l'un peu moins bon, mais marie toujours assez efficacement ses avancées à l'humour et à l'ecchi.
La principale déception reste toutefois l'édition française, toujours dotée de son papier rêche désagréable, à la reliure fragile, et où la traduction, au-delà de quelques coquilles d'inattention dans le texte, a un peu de mal à être claire sur certaines choses, notamment sur les épées. Quant au résumé en quatrième de couverture, il est à côté de la plaque.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 06 janv. 2016, 16:18

Tome 6 :

Sans en informer Rias, c'est tous les quatre qu'Issei, Yuto, Koneko et Kenjiro partent affronter Freed Selzen, et ils sont bientôt rejoints dans leur lutte par Irina et Xenovia. Mais les choses ne se passent pas comme prévu : Valper Galilei, un allié de Kokabiel qui a un lien étroit avec le passé de Yuto, fait son apparition, et tandis que Rias et Sona débarquent en étant quelque peu en colère contre leurs Servants, Yuto suit seul Irina et Xenovia à la poursuit de l'ennemi...

Suite et fin du combat contre Freed, Valper et Kokabiel dans ce tome, et l'on ne peut pas dire que le résultat soit passionnant, la faute à une succession de rebondissements dont il ne ressort pas grand chose : l'échappée solitaire de Yuto ou ce qui arrive à Irina sont loin d'être des événements exploités au mieux et ne dégagent aucune tension, tout comme l'affrontement contre les trois ennemis qui s'avèrent mal utilisés. Freed n'est qu'un sous-fifre, donc ce n'est pas trop dérangeant, mais il est plus dommage que le rôle de Valper soit si expédié, et que Kokabiel manque tant de charisme et de dangerosité. Et puis on ne peut pas dire que cet Ange Déchu soit très logique : pourquoi aller voir nos héros pour leur rendre Irina et leur dire ce qu'il va faire ? Enfin, le rendu de l'action n'est pas passionnant, rendu trop basique par des dessins trop limités, et l'ennemi secondaire qu'est Cerbère, en plus d'avoir un look peu inventif, ne sert à rien.

Reste que tout cela amène de nouveaux éléments intéressants, autour du passé et de la relique de Yuto bien sûr, mais également au sujet de la force de Xenovia, du concept de transfert de force, du statut de balance breaker... C'est toutefois la succession de révélations et d'événements de la dernière partie du volume qui intriguent le plus : une terrible vérité sur Dieu, l'apparition attendue d'un personnage redouté, le choix de Xenovia... mais là aussi, quel dommage que tout soit expédié ! La révélation sur Dieu est censée avoir un impact fort sur Asia ou Yuto, or cela ne se ressent pas du tout. Quant à la décision de Xenovia, elle arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe...

On ne peut pas dire que la lecture soit mauvaise car le récit continue d'évoluer et de s'enrichir, mais ce coup-ci bon nombre de choses paraissent trop basiques ou expéditives. Et côté édition, toujours les me^me problèmes : papier rêche, encre qui bave.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 14 janv. 2016, 10:23

Tome 7 :

Après un sixième tome qui était assez pauvre de ce côté-là, l'ecchi revient au galop dans ce septième volume, histoire de détendre un peu l'atmosphère ! Ainsi, le tome s'ouvre sur une énième confrontation entre Rias et Asia qui veulent toutes les deux Issei, quitte à se déshabiller dans la salle de bain où à provoquer notre héros à la piscine. Mais pendant ce temps, une autre fille entre à son tour dans la course : cette chère Xenovia, qui demande ni plus ni moins à Issei de lui faire un enfant ! On retrouve ainsi l'une des caractéristiques phares de High School DxD, et celle-ci est toujours aussi joliment croquée par un dessinateur qui sait de mieux en mieux mettre en valeur les courbes de ses héroïnes... mais à part ça, il faut avouer que ces scènes sont souvent assez mal amenées, en tête celle sur Xenovia qui atterrit comme un cheveu sur la soupe.

Mais quoi qu'il en soit, ce volume s'applique également à amener de nouveaux événements dans la série. Après le combat assez décevant contre Kokabiel, ce septième opus sert avant tout à apporter de nouvelles précisions sur plusieurs éléments comme les trois factions et le Dragon Blanc, et à faire entrer en scène de nouveaux protagonistes qui auront sans nul doute leur importance. En tête, Azazel, le leader des Anges déchus, ainsi que le 2ème fou de Rias : Gaspard, un petit garçon témoignant un peu trop de tout le "bon goût" de la série : travesti, pleurnichard, hikikomori, et que plusieurs de nos héros aiment taquiner voire humilier un peu... Très agaçant pour l'instant, espérons qu'il gagne vite en intérêt, ce qui ne fait pas trop de doute au vu des belles promesse faites sur ses facultés.

Entre nouvelles informations et ecchi pas toujours bien amené, on tient un volume plutôt linéaire mais qui reste divertissant et annonce une suite plus intéressante.

Est-il nécessaire de souligner une énième fois les problèmes de l'édition ? Papier rêche, encre qui bave... Rien ne change.
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Re: High School DxD

Message non lu par Koiwai » 07 mars 2016, 19:39

Tome 8 :

En l'absence de Dieu, les dirigeants des trois grandes factions décident d'organiser un sommet au sein du lycée Kuoh pour tenter de trouver un terrain d'entente. C'est ainsi qu'après s'être un peu plus familiarisés avec Gasper et ses pouvoir, Issei peut assister en compagnie de Rias à cette importante réunion où pourrait bien se jouer le sort du monde. En plein mois de juillet, l'archange Michael représentant le Paradis, le roi démon Sirzechs Lucifer représentant l'Enfer, et le général Azazel représentant les Anges Déchus, se retrouvent en compagnie de leurs plus proches compagnons afin de parlementer. Mais alors qu'un accord de paix semble possible, une nouvelle menace apparaît, s'incarnant à travers un traître qui va pousser Issei à devoir combattre...

Concrètement, il se passe des choses intéressantes dans ce volume qui, en plus de faire évoluer la relation délicate entre Anges, Démons et Anges Déchus, exploite avec quelques promesses certaines choses instaurées récemment comme les pouvoir de la relique de Gasper ou la confrontation annoncée avec le Dragon Blanc, et propose de nouvelles informations, par exemple sur les origines d'Akeno. A cela, il faut ajouter un petit aspect humoristique et ecchi qui, même s'il est plus discret que dans certains tomes précédents, continuera de plaire aux aficionados de la sexy Rias, de la mignonne Asia et des autres, surtout grâce aux raisons perverses qui motivent Issei dans le combat, qui sont toujours aussi génialement débiles.

Et pourtant, il ressort de ce volume une certaine frustration, essentiellement liée à l'impression que le combat proposé dans la deuxième partie du tome ne sert pas à grand chose, si ce n'est à présenter quelques forces en jeu. Mais l'affrontement en lui-même, se bouclant sur une sorte de statu quo, donne une impression trop forte de remplissage, qui est d'autant moins convaincante que les scènes d'action sont loin d'être ce que Hiroji Mishima croque le mieux : rien de folichon du côté de la mise en scène qui reste très basique, les coups manquent d'intensité, les dialogues sont souvent très basiques voire creux... Bref, on a vu plus passionnant.

Tantôt plaisant tantôt poussif, ce huitième volume amène donc autant d'éléments intéressants qu'il peut se montrer longuet dans certains phases inutiles ou expédiées.

Du côté de l'édition, on se retrouve avec une bonne surprise contre deux mauvaises.
La bonne, c'est le papier, moins rêche que pour les précédents opus.
Les mauvaises sont à chercher du côté de la discrète augmentation de prix de 1€, et de la traduction qui conserve encore des tares, à l'image d'un passage maladroit entre Issei et Akeno : Akeno demande à Issei de l'appeler par son prénom, ce qui gêne Issei qui dit qu'il n'ose pas... alors qu'il l'appelle toujours par son prénom depuis le début de la série. Vive l'incohérence.
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