Shiine

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
Avatar du membre
Blaz
Messages : 72
Enregistré le : 12 févr. 2014, 22:14
Contact :

Shiine

Message non lu par Blaz » 08 janv. 2021, 00:23

Image

Shine est un manga shonen de Kotoba Inoya. Le titre japonais : Runway de Waratte, édité par Kodansha. Sorti en 2017 au Japon, en France c’est Nobi-Nobi qui acquit en 2019 la licence. Une œuvre sur le thème du monde de la mode et des stylistes, vous en avez déjà vu ?
Je vais vous livrer une critique dessus en espérant que vous l’apprécierez. Showtime !




Synopsis (Nautiljon)

Chiyuki Fujito est une jeune fille qui vit à fond son rêve d’enfant : être mannequin. Son plus grand souhait ; intégrer une agence réputée et se produire à la Fashion Week de Paris. Passionnée et plus motivée que jamais, elle se voit rapidement confrontée à un obstacle plus que handicapant dans le monde de la mode… En effet, elle cesse de grandir subitement et sa taille se maintient à 158 centimètres !

Malgré plusieurs années de persévérance, la détermination de Chiyuki commence à défaillir. Mais alors qu’elle songe à renoncer à son rêve, elle fait la rencontre de Ikuto Tsumura, un camarade de classe, lui aussi adepte de mode, qui souhaiterait faire de la couture son métier. Ensemble, ils vont débuter un voyage quasi impossible pour réaliser leur rêve commun.





« Du stress, du strass, de la prestance. Bienvenue dans l’univers de la mode »

Dès la première page ouverte, nous sommes déjà dans le vif du sujet avec en gros plan sur les jambes de Chiyuki en gros plan, disant : « Cette histoire raconte comment moi, Chiyuki Fujito, je suis devenue un top model ».

Au fil des volumes, nous suivons les (mes) aventures des personnages tant importants que secondaires. Leurs parcours sont différents, parsemer d’embûches afin de chercher la gloire à tout prix. Oui, mais à quel prix ?
Du stress, de la prestance. Bienvenue dans l’univers de la mode. Dans les deux premiers chapitres, c'est à travers les yeux de nos deux principaux protagonistes : celle de Chiyuki puis sur le second celui de Ikuto. Chiyuki a été élevé depuis son plus jeune âge dans le monde de la mode en compagnie de son père. Plus tard, elle rêve elle aussi de faire carrière comme top model. Il faut dire qu’à 10 ans, sa taille atteint déjà 1,58m ! Ce n’est pas donné à tout le monde. Son avenir est donc tout tracé. En route pour la scène. Malheureusement, elle s’achève là, sans grandir d’un centimètre depuis. Qu’à cela ne tienne !
Virer par son père à cause de son handicap, rien ne la persuade de changer d’avis sur son destin ; à tel point que sur sa fiche d’orientation, un seul et unique mot d’ordre : Top Model. Quitte à le crier haut et fort à qui veut l’entendre. Sur le point de se décourager, elle fera la connaissance d’un autre élève du nom d’Ikuto Tsumura, qui lui, rêve de devenir styliste. Il est l’aîné d’une fratrie entourée de ses 4 sœurs. Hormis son père, il est l'unique mâle de la maison. Pas facile d’être le plus âgé de la famille avec des frangines aux caractères bien distincts. Son paternel, ayant un petit salaire (il travaille de nuit) se décide lui aussi de trouver un boulot pour joindre les deux bouts. Toute sa famille sans exception encourage son grand frère dans la voie du stylisme. Les tenues que portent les personnages sont de la création d’Ikuto. Autodidacte, sans aucun diplôme, il voit peu à peu que le chemin qui reste à parcourir est très long et sinueux. Maladroit par moment, un peu naïf, mais avec un grand sens de créativité vont lui être d’un grand secours dans ce récit. La rencontre avec Kenji Fujimoto va être un tremplin dans ce milieu ô combien difficile. Sur recommandation de ce premier, il l’envoie par la suite chez Yanagida. Celui-ci a mauvais caractère, mais commence à faire une réputation auprès des clients. Justement, ce Yanagida est un ancien employé du patron et a dû démissionner pour créer sa propre boîte. C’est donc ensemble qui va à cette fameuse « Fashion Week » de Tokyo…


Conclusion


La qualité du papier est assez fine avec un bon grammage. L’impression et l’encre sont d'excellentes factures et ne salit pas les mains, contrairement sur d’autres titres manga malheureusement. Le design est longiligne sur les personnages, ce qui rend très agréable à regarder. La lecture est aussi appréciable sans qu’on s’ennuie. Ne voyez pas d’action, il n’y en a pas ! Cela dit, si je dois dire un inconvénient sur cette œuvre, c’est que l’humour n’est pas si omniprésent que ça. Mais on passe tout de même un bon moment. Pour ce qui est de l’édition française, on peut s’étonner que Nobi-Nobi licencie un titre loin de sa spécialité (politique) actuelle : le kodomo. Aussi, il y a un fort risque que les opinions au sujet de la classification divisent le public. En effet, comme marquer tout en haut de l’article, il serait plus approprié dans la catégorie « manga shonen » et non shôjo comme le prétend l’éditeur. Kotoba lance un message à travers son œuvre : « croyez-en vous, tenter votre chance malgré les préjugés que vous pouvez rencontrer en chemin. Chacun est libre arbitre, faites de votre passion votre métier (si cela est possible)».

Quelques détails amusants : Nobi-Nobi a eu une très bonne idée de nous sortir les couvertures des volumes en « imitation magazine » qui détaille le contenu du tome qu’on a entre nos mains. L’ambiance puis le stress est oppressants bien proche de la vie réelle. Ici, point de laideur ou, l’individu ayant un corps difficile à supporter (je veux parler de la corpulence). Non, l’auteur insiste beaucoup sur la taille qui est mise en avant. Pourtant d’autres facteurs sont à prendre au sérieux sans toutefois être relayé au second plan. Vivement les prochains volumes. Noter que si le manga existe, un anime du même nom courant 2020 verra le jour. Ceux qui ont aimé Shine, espèrent qu’il sortira dans nos contrées rapidement. Croisons les doigts.



Source : Nautiljon
Auteur : DD69

Répondre