


Auteur : Hiroyuki Takei
32 volumes en France (série terminée)
32 volumes au Japon (série terminée)
Editeur France: Kana
Quel gâchis que cette série ! Au départ un shonen pas spécialement original mais tout de même très attirant pour finir sur un brouillon scénaristique catastrophique !
L’histoire :
Asakura Yoh descend d’un lignée de shaman, des êtres pouvant communiquer avec des esprits et fantomes, ignorés du monde entier. C’est un jeune garçon somme toute banal, il est extrèmement faignant, très peu bavard. En bon shaman qui se respecte il est à la recherche d’un fantome, il rencontre alors Amidamaru, le fantome d’un samouraï de 600 ans qui deviendra son esprit.
Comme tout shaman il doit participer au shaman fight, un tournoi ayant lieu tous les 500 ans qui détermine le roi des shaman, le « shaman king », seul être qui puisse fusionner avec le « great spirit » et ainsi obtenir une puissance sans borne.
Au cours des préliminaires il rencontrera de nombreux autres shamans, certains deviendront ses alliés, d’autres ses ennemis…
Petite analyse :
Voilà en gros le résumé de shaman king, et comme le résumé le laisse transparaître, il s’agit d’un shonen tout ce qu’il y a de plus classique, après seulement quelques volumes d’introduction, on entre très vite dans un tournoi, on a droit a des entraînements tirés par les cheveux, une augmentation significative de la puissance des héros… du classique quoi.
Cependant au début la sauce prend bien quand même, les persos sans être révolutionnaire sont attachants, l’action est continue bien amené… oui mais voilà…
On peut découper ce manga en 5 parties :
La première correspondrait à l’introduction des personnages et à quelques courts chapitres avec des péripéties qui permettent de se familiariser avec l’univers.
La deuxième représente les qualifications pour le tournoi, où les shamans doivent passer des tests et s’affronter entre eux sans qu’une défaite ne les sorte du tournoi.
La troisième est le « road trip » qui conduite les héros jusqu’au lieu sacré du tournoi ou il traverse les Etats Unis… certains disent que ça commence à déconner là, mais de mon point de vue, c’était pas mal, ça change un peu du début mais c’était encore bien.
La quatrième, celle ou tout part en vrille, est le tournoi en lui même, des équipes de shamans sont constitués, et les combats commence… ou est le problème me demanderez vous ? Et bien c’est que ce débile d’auteur a voulu faire le malin en ne respectant les règles simples du « tournoi de shonen », qui pourtant à déjà fait ses preuves.
N’importe qui s’affronte n’importe où, les personnages sans intérêt pullulent, les perdants sont toujours dans le tournoi, les persos meurent sans arrêt mais tout le monde s’en fout puisqu’il suffit de les ressusciter, pareil s’il perde un membre, l’enfer ne devient qu’une étape d’entraînement comme une autre, les héros prennent le café gentiment avec les salauds, les possibilités d’utilisation des esprits se multiplient à l’infini et deviennent n’importe quoi … vous voyez un peu le bordel…
Enfin la dernière partie, la conclusion qui continue dans ce foutoir sans nom, où l’auteur n’arrive plus é récupérer son scénario qui lui a totalement échappé…
Conclusion :
C’est vraiment dommage, car ce manga n’est pas exempt de qualité, le graphisme bien que simple est très accrocheur, certains persos sont excellents (Ryu, Faust…), le système de combats par fantome interposés est vachement sympa (inspiration reconnu par l’auteur de Jojo et ses stands)… mais ça devient tellement brouillon… et dire que ça partait si bien !
Devant un tel plantage, les éditeurs Japonais ont gentiment demandé à Hiroyuki d’interrompre sa série, du coup la fin est précipitée et donc bâclée, ce qui en fait est presque dommage puisque dans les 2 – 3 derniers volumes l’auteur semble se ressaisir, il revient à un déroulement plus classique, mais qui a déjà fait ses preuves dans d’autres titres…
A l’heure actuel il ne reste plus qu’un volume à sortir en France et je me demande bien comment il peut boucler ça en un seul volume… je trouve tout de même dommage qu’on ne sache jamais ou l’auteur voulait en venir (à supposer qu’il le sache lui même !)
A noter que l’adaptation en anime comptant 64 épisodes est vraiment super sympa, elle est fidèle au manga jusqu’à la partie ou ça merde, et évite les ratés du manga, la fin étant totalement différente… on a donc droit à une fin d’animé vraiment prenante.