Kekkaishi

[Sorrow]

C'est à moi qu'on laisse l'honneur de répondre ? Bon, dans ce cas...

Question, est-ce que vous sentez une baisse de qualité au bout de tous ces tomes, ou quelque chose qui laisse présager une suite bizarre ?

Rien de tout ça. Sur vingt tomes parus, pas un seul ne proposait un passage inutile ou soulant, qui ne faisait pas avancer l'histoire, ou qui ne faisait pas rire.
Vingt tomes de pure consistance au niveau de l'esprit et de la qualité, très bonne dès le départ, et qui ne fait que nous accrocher encore plus au fur et à mesure des tomes.
Et ayant un peu d'avance sur la parution française, rien ne laisse entrevoir une future baisse de qualité de la série. Bien au contraire même, puisqu'on entre maintenant de plein pied dans les mystères entourant la Guilde, le pouvoir des kekkaishis, et Karasumori.
Donc non, tu n'as pas à t'inquiéter d'une histoire qui part en vrille ou d'un changement complet de ton ou quoi que ce soit.

Côté édition, tu as effectivement raison, c'est une des séries les mieux traitées chez Pika. Et niveau dessin, c'est laissé au goût de chacun évidemment. Moi j'aime beaucoup, et je vois que toi aussi.

Bref, n'hésite pas. Un excellent shônen tout du long, et qui le restera très certainement (je croise les doigts) jusqu'à la fin, tout simplement.

[Niouki]

Merci pour toutes ces précisions, je pense pouvoir dire dès maintenant que Kekkaishi sera prochainement dans ma mangathèque (dès début 2010 je pense ^^). Ou avant, mais je commanderais en occasion sur internet :p

C'est le genre de série qu'on peut relire plusieurs fois, ou alors il y a des révélations tellement énormes sur le coup qu'une fois qu'on les a lues une fois, ça ne prend plus ?

[Sorrow]

C'est le genre de série qu'on peut relire plusieurs fois, ou alors il y a des révélations tellement énormes sur le coup qu'une fois qu'on les a lues une fois, ça ne prend plus ?

Hum, je ne crois pas qu'on puisse réellement parler de révélations dans Kekkaishi. Mais ça n'a rien de négatif. Le scénario sert principalement à faire progresser les relations et les pouvoirs des personnages, et à les faire gagner en maturité.
Les grands mystères du titre (nature du domaine Karasumori, la Guilde,...) commencent seulement à être abordés vers le tome 18.
Le rythme est clairement différent par rapport aux autres shônens. Les personnages savent des choses, mais n'ont pas encore eu l'occasion de les dévoiler.
L'avancée du scénario permet aussi de mieux appréhender les relations entre les personnages et leurs décisions lors d'une relecture.

C'est difficile à expliquer, tu comprendras en lisant. Il faut peut-être un peu plus de temps que dans certains shônens pour entrer dans l'histoire et se faire au rythme de la narration. Mais une fois dedans, on ne décroche pas. T'aurais beau savoir tout ce qui se passe jusque dans les volumes récents, je ne pense pas que cela te gâcherait le plaisir de lecture.
Donc non, il n'y a clairement aucun problème à ce niveau. Le titre reste très drôle, peu importe le nombre de fois qu'on le lit. Le suspens reste, même si on connaît le dénouement, grâce au découpage... Bref, c'est toujours avec plaisir que je relis un volume au hasard, ou un arc, à l'occasion, en y voyant parfois des petits détails qui m'avaient échappé, ou en appréhendant mieux les relations entre les personnages.
Et les volumes suivants gardent en haleine pour quand le coeur du titre sera abordé. Mais ce ne sera probablement qu'à la fin, l'existence des kekkaishi étant justifiée par la présence du domaine Karasumori.

[Floo D Ace]

Parait-il que je ne défend pas assez Kekkaishi......moué bon j'ai décidé de poster à nouveau mes avis sur la série alors !!!

Vol.19 : Certainement le shonen le plus sous-estimé du marché français, approche doucement de la barre des vingt tomes.

Alors que l’affaire des « papillons » est résolue, Saki, la miko responsable de l’incident apporte de bien sombres nouvelles. « Une série de terribles évènements funestes…qui frapperont la guilde et les domaines sacrés à travers le pays. Beaucoup de sang coulera. Et peu à peu…tous ces évènements tragiques convergeront pour faire naître une immense catastrophe. », le ton est désormais donné ! Si le menace n’est pas totalement prise au sérieux, elle n’en reste pas moins inquiétante pour la suite des évènements. Pour finir, le clan Ogi commence à sortir lentement de l’ombre et visiblement ce n’est pas avec de bonnes intentions.

Rare sont les mangas qui après dix-neuf tomes, continuent de proposer une telle qualité dans le récit. En effet, alors qu’un nouvel arc semble lancé, c’est avant tout la fin de la petite « démonstration » de la part des gardiens du domaine Karasumori. Quelques points communs ce dégage des personnages au niveau de leurs « pouvoirs », ainsi Yoshimori et Tokiko, semble plus portés sur la puissance, alors que Tokiné et Shigemori sont plus axés sur la maitrise. La question concernant le mystérieux « flux » de puissance dont hérite Yoshimori reste complet, même s’il semble évident qu’à l’avenir cela aura son importance. Vient ensuite « l’annonce », qui met le lecteur dans un état d’incertitude et de malaise total. Le fait que la menace n’est pas totalement prise au sérieux par les principaux protagonistes du récit, laisse une totale liberté aux élucubrations du lecteur. Une excellente maitrise du récit, qui associe toujours aussi bien, trame principale, avec tranche de vie. Ne sachant pas ce qu’il se trame pour le moment, l’auteure nous perd encore plus en nous invitant l’espace d’un moment au « carnaval de Rio », avec un interlude dont elle a le secret. Un petit moment pour souffler, avec le retour de Shido et du grand Tengu, si l’ambiance est bon enfant et joue beaucoup avec l’humour, l’auteure place tout de même quelques informations dans le lot. Une légère dose de « fan service » fait son apparition, mais rien de condamnable, l’impression que l’auteure elle-même ce moque un peu, du peu de « sex apeal » que dégage Tokine et tente de la valoriser. En parlant de Tokine, il serait de bon augure de placer quelques mots sur sa relation avec Yoshimori qui évolue doucement, son regard change doucement et elle commence à apercevoir un « vrai homme » en lui, ce qui laisse présager du bon pour la suite de leur relation (amicale ou amoureux). La suite du tome reprend sur du sérieux et offre quelques bons moments, avec notamment le clan Ogi qui sort de l’ombre, même si l’ensemble de leurs plans n’est pas encore clair. Où encore, un « mini » flashback sur Sumiko, qui il fait bien le dire est certaine LE personnage le plus mystérieux du manga pour le moment. Flashback, qui même s’il apporte quelques indications, n’enlève en aucun cas l’aura mystérieuse de Sumiko et ça pour notre plus grand bonheur. Un nouvel arc est donc lancé dans ce nouveau tome et honnêtement il démarre sur les chapeaux de roues.

Concernant l’édition c’est toujours de bonne qualité, c’est du Pika en gros. A noter quelques petits souci sur l’impression, mais gageons que cela sera rectifié lors de l’impression suivante.

Le mot de la fin, un très bon tome donc comme bien souvent avec Kekkaishi. Il est toujours extrêmement dommage de constater que ce manga reste inconnu des lecteurs bien souvent, bien qu’il soit plus méritant que bon nombre de « hits » du moment. Bref, pourvu que ça dure !


PS : Je vais enchainer le tome 20 d'ailleurs je pense.

[Floo D Ace]

Voilà pour le tome 20 :

Vol.20 : Cette fois-ci, c’est la bonne, Kekkaishi passe le cap de la vingtaine de tome. En espérant que la qualité reste la même pour la suite de l’aventure.

La coupe est pleine entre la famille Sumimura et la famille Ôgi. Alors qu’un nouveau maitre de domaine ce fait attaquer, les soupçons planent sur Masamori et les siens. Alors qu’il se rend dans l’antre de la famille Ôgi, afin de mettre les choses au clair et de s’expliquer, un violent combat s’engage entre Ichirô Ôgi et Masamori. Parallèlement à cela, Yoshimori est « convoqué » par Okuni dans le but de lui proposer un marché.

La machine lancée dans le volume précédent continue son bonhomme de chemin et c’est toujours un grand plaisir. Alors que l’ombre Ôgi est plus menaçante que jamais, le combat opposant Masamori et Ichirô dit « Monsieur tête de panier à crabes », était inévitable et certainement attendu par beaucoup de lecteur. Un combat toujours dans le style « Kekkaishi » avec pas mal de stratégies (même si pour le coup Ichirô nous la joue un peu bourrin). L’action est vraiment claire et compréhensible et la conclusion à la fois logique et étonnante. Logique sur le fait que le combat ce termine par un « je reviendrais » et étonnant sur l’identité réel d’Ichirô. Les plans du clan Ôgi reste cela dit toujours très sombre et méconnues aux yeux du lecteur (heureusement vu que l’arc vient de débuter). Un arc qui va sans doute nous réserver pas mal de surprises. Un mot sur la rencontre Yoshimori/Okuni, qui si elle est intéressante à suivre, n’est finalement pas si enrichissante que ça. L’auteure avait l’occasion d’éclairer le lecteur sur bon nombre de sujet, mais préfère ne pas trop en dévoiler pour l’instant, ce qui a pour effet de rendre cette rencontre quasiment stérile. La fin du tome réserve néanmoins un passage intéressant avec le « pacte » conclu entre Masamori et Okuni, pas sûr que le petit frère soit de bonne humeur en l’apprenant. C’est aussi le moment de faire ressortir ce côté sombre que possède Masamori par moment, alors que Yoshimori pense qu’il se rapproche de lui, ce n’est peut-être finalement pas le cas. Pour finir, un nouvel épisode sur la relation Yoshimori/Tokine, une relation qui prend forme au fil des tomes, d’une manière plus que naturelle.

Une édition toujours de qualité fournit par Pika. Les petites clefs de compréhension étant toujours de la partie, tout comme les pages bonus de l’auteure.

Un vingtième tome qui est encore très bon, comme d’habitude a-t-on envie de dire. L’auteure débute ce nouvel arc sur de bonnes bases et nous montre tout son talent. L’univers devenu très riche semble renfermer encore tellement de secret, difficile dans ce cas pour le lecteur de ne pas rester concentré sur sa lecture. Vraiment un shonen à ne pas manquer !

[feryoni]

T16-20 lu d'une traite.
Les parties inintéréssantes genre comment faire tel ou tel gâteau ou encore des ennemis ridiculement faible, laissent place à une intrigue qui ne cesse de croître et à des combats dignes de ce nom.
Mon impression de départ s'accentue tome après tome : moin on voit de kekkai, mieux la série se porte

l'arrivé du zekkaï et des nombreuses possibilité qu'offre cette technique y sont pour beaucoup j'avoue. Vivement la suite

[Niouki]

Moi qui me sentais proche de l'achat de cette série, je suis aussi très intéressé par Reborn en parallèle... Je vais voir si je peux faire acheter Reborn à mon frère, si la série lui inspire confiance Ou alors je vais faire un gros achat d'un coup, pas les prendre complètement, mais bien avancer pour être dans l'histoire correctement, puis jongler avec les deux séries en en achetant régulièrement

Mais je vois que je dérive vers un racontage de ma vie Désolé

[Sorrow]

On parle de Kekkaishi, et je ne suis pas de la partie ? Tout se perd XD.

Alors, Niouki, ayant lu les deux séries proprement dites, je vais être parfaitement honnête et (plus ou moins) objectif. Si si, c'est possible.

À quelqu'un qui aurait déjà lu pas mal de shônens et qui poserait cette question, je conseillerais sans hésiter Kekkaishi.
Mais vu ta collection et ton âge, je dirais que ça dépend de ce que tu recherches pour l'instant dans un shônen.


Reborn, c'est huit premiers volumes d'humour avec des personnages hauts-en-couleur et complètement cinglés, puis l'ambiance change radicalement, et le titre devient de la pure baston à la Bleach. Cependant, pour la défense du titre, je trouve les combats dans Reborn bien plus agréables et passionnants à suivre que dans le titre de Kubo, dans le sens où la tension est plus palpable et l'enjeu plus intéressant. Bleach est un cran au-dessus niveau dynamisme, mais Reborn se rattrape par ses pouvoirs qui en mettent plein la vue. Et je préfère de très loin également le casting de Reborn, bien plus sympathiques que les poseurs de Bleach qui apparaissent pour un combat, puis disparaissent aussitôt après.
Bref, si tu veux un shônen que de baston et rien d'autres, avec un petit fond de scénario plus ou moins intéressant (bien que banal), prends plutôt Reborn.
Même si dans le genre, je préfère Zatch Bell, dont tu as déjà les cinq premiers volumes.

Kekkaishi, ben, je vais reprendre certains quotes du topic question :

Un point de vue totalement terre-à-terre ?
- Topic Reborn : 5 pages
- Topic Kekkaishi : 24 pages
Les chiffres parlent d'eux-même...

Je refuse ! C'est facile quand il y a Sorrow, NiD et toi pour alimenter ! Moi on est moins !

Je te l'accorde Loli, la bataille est inégale.

Suffit de voir :

Sorrow = sujet le plus populaire : Kekkaishi (52 messages) 8.51% de vos messages
Réponse du topic Kekkaishi : 236
En somme, je représente un peu plus d' 1/5 des avis sur cette série. Et ce ne sont pas des réponses d'une ligne^^.

Réponse du topic Reborn : 46
En somme, à moi seul, je dépasse ce chiffre sur le topic de Kekkaishi.

Il est évident que je ne perdrais pas mon temps à discuter autant d'un titre si il n'en valait pas la peine.
Kekkaishi est très riche, mélangeant habilement humour, combat, scénario, mystère, tranches de vie, casting parfait, héros principal vraiment atypique sur bien des points, pouvoirs vraiment originaux, dessins très lisibles, très bonne adaptation française...
Kekkaishi, c'est LE shônen le plus complet que je connaisse.
Mais pour cette raison, selon tes attentes, il pourrait te décevoir. Ne t'attends pas à un grand voyage à la One Piece, ou à un titre où les bastons s'enchaînent à vitesse grand V à la Naruto.
Tanabe, l'auteure, prend son temps pour développer son héros à travers pas mal de petites détails. La vie quotidienne y tient une place importante. Et les deux héros se battent toujours au même endroit également. Normal, vu qu'ils doivent protéger le domaine. Les combats sont vraiment bien mis en scène, mais ne sont pas aussi prétentieux que dans Bleach, ou aussi spectaculaire que dans Zatch Bell, le principe des kekkais étant mieux adaptés à la stratégie.
Lis le topic pour plus de détails, je ne ferais que me répéter.
Ca me fait mal de l'avouer, mais en y réfléchissant, Wang n'a pas tort de le comparer à FMA (tant qu'à être comparé à un titre, autant que ce soit à celui-là XD). Kekkaishi est principalement basé sur son scénario, qui prendra fin une fois le mystère du domaine Karasumori résolu. Mais je trouve Kekkaishi bien plus intéressant à suivre que FMA. (mais ça, c'est mon point de vue).

Voilà en gros ce que j'en pense. À toi de voir si tu veux un shônen plus tranquille et différent mais plus intéressant à tous les niveaux, ou un shônen qui en met plein la vue, facile à lire, mais qui te laissera probablemet pas un souvenir impérissable sur le long terme.
Et je dirais qu'avec tes lectures actuelles, t'as ton quota de titres de baston basés que là-dessus.
Le choix t'appartient.

Je vais voir si je peux faire acheter Reborn à mon frère, si la série lui inspire confiance

J'ai déjà employé la même tactique. Mais dans ce cas-là, prends effectivement Kekkaishi, t'auras sans doute plus envie de le relire par la suite.

[Niouki]

Merci de m'avoir éclairé, et surtout d'avoir mis en ordre tes avis pour me sortir un avis objectif et très construit, ce qui n'est pas forcément facile. Tu n'as pas cédé à la subjectivité et c'est ce qu'il me fallait
Actuellement, j'ai en effet Naruto, One Piece, ES 21 qui sont des séries purement shonen à mon avis, qui me plaisent beaucoup, mais j'aime vraiment autant FMA pour son scénario très bien ficelé, et je ne m'ennuie jamais quand une œuvre prend son temps sur des détails sans trop d'action, si cela donne plus de consistance à l'histoire, que ce soit en films ou en mangas. Donc, pour ces raisons, je pense encore plus me lancer dans Kekkaishi qui n'attend plus que moi et qui a l'air de me correspondre davantage. J'ai d'ailleurs lu le premier chapitre sur le site de l'éditeur, et j'ai trouvé ça vraiment beau, pas forcément par des dessins sublimes, mais par un charme qui m'a touché. Les premiers tomes se trouvent en occasion sur Priceminister, donc je autant ne pas me priver

Il ne me reste plus qu'à terminer ES 21 et Zatchbell, et tant pis pour Reborn, mais Kekkaishi me tend apparemment les bras

[Sorrow]

Hop, chronique habituelle sur le dernier tome paru. Malgré une petite perte de motivation au niveau de la rédaction, il y a des choses qui sont fortement ancrées dans mes habitudes. Et de toute façon, avec trois mois à attendre maintenant...

Tome 21

Une nuit tranquille, une nuit normale au domaine Karasumori. Nos deux kekkaishis et nos deux veilleurs montent la garde. Rien d'inhabituel, l'humeur est même détendue. Quand soudain, venu du ciel sans un bruit, descend un Jizo armé d'un parapluie. Cet être divin au visage paisible commence pourtant d'un seul coup à faire tomber la pluie. Une pluie de sang. Est-ce lui le dieu de la destruction, qui apportera le malheur au domaine Karasumori ?

Depuis un bon moment déjà, Tanabe-sensei fait monter la pression. Mais cette fois-ci, elle amène son scénario au niveau supérieur. Sans perdre de sa candeur passée, l'ambiance de l'oeuvre est cependant devenue nettement plus sombre. L'équilibre même du monde est en passe de s'effondrer, à cause d'individus aux intentions encore mal définies. Une chose est sûre néanmoins : c'est la première fois que se produit une telle chose en 400 ans d'histoire. La faute à la modernisation, et au désintérêt des gens pour les valeurs et les croyances du passé ? Peut-être, mais ce n'est pas le sujet. Et la quête de pouvoir n'est pas propre à notre époque, loin de là.

Donc, nos deux héros font face dans ce volume à une divinité. Or, tuer une divinité est un crime grave, passible de la peine de mort. Une situation difficile à gérer, alors qu'un kekkai pourrait facilement éliminer le divin intrus. Mais parfois, il n'y a pas de bonne solution, et une décision grave doit être prise.
Et finalement, au milieu de ce chaos, et non sans surprises, c'est Tokine qui endosse la responsabilité. Ah, Tokine. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu la chance de s'illustrer. D'habitude un peu effacée et si sérieuse en ce qui concerne les règlement, c'est pourtant elle qui agit et met un point final à la menace. En toute connaissance de cause, de façon réfléchie, et elle ne le regrette pas, même si les conséquences risquent d'être lourdes. L'expression sur son visage au moment de prononcer "metsu" est juste magnifique, à la fois tellement résignée, désolée, et pourtant déterminée. Je trouvais justement depuis un moment la demoiselle pas assez mise en avant, et voilà que Miss Tanabe vient répondre à mes(nos) attentes, de façon magistrale, bien que tragique. Ce passage efface même un peu pour moi le reste du tome.

Après le choc du meurtre divin, Yoshimori se sent bien sûr coupable de n'avoir pas su protéger Tokine. Mais en même temps, il aura appris une chose : il y a des gens sur lesquels il peut, et doit, compter autour de lui. À force de foncer tête baissée et d'avoir trop confiance en son pouvoir, il en oublie que d'autres ont également la force de l'épauler.
Dans nombre de shônens, la notion d'entraide et d'amitié est toujours mise en avant de manière flagrante ou très voyante (même flashy). Dans Kekkaishi, c'est dit de façon plus subtile, comme une leçon à tirer après avoir traversé une crise. Les grands poncifs du shônen sont souvent des leçons de vie très vraies, mais il y a l'art et la manière de les faire passer. Et Kekkaishi sait sans aucun doute allier les deux.

Que dire de plus de ce tome ? J'ai bien apprécié le passage de Yoshimori dans le domaine divin ravagé du Jizo. À la fois un peu triste et mélancolique, de voir un domaine si tournée vers la nature et qui apportait tant de bienfaits à son environnement, détruit de la sorte pour une raison encore obscure. Un passage intéressant aussi, puisqu'il fait progresser l'histoire, en confrontant Yoshimori à un des agresseurs des domaines divins. Un ennemi au pouvoir intéressant, et que nous reverrons sans doute par la suite. De plus, nous voyons d'autres applications possibles des kekkais en action. Et ça, ça fait toujours plaisir.

Un tome 21 dans la lignée d'excellence de la série, qui ne déçoit donc pas, et se permet de relancer encore d'un cran l'intérêt, avec une nouvelle intrigue. Je trouve même que Tanabe s'est encore améliorée, que ce soit au niveau de sa mise en page, son dessin, et du reste.
Mauvaise nouvelle cependant, le passage en trimestriel de la série (à cause de l'écart serré avec le Japon). Alors que le suspens est à son comble. Vraiment pas le bon moment pour nous faire languir... L'attente va être longue, mais longue... Alors que la dernière page nous laissait sur un gros suspens... Enfin, je dis ça, mais je connais déjà la suite. Et pourtant, mon envie d'avoir le prochain tome entre les mains ne faiblit pas. C'est vous dire à quel point j'aime vraiment cette série.