Reborn

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!

Reborn c'est :

Culte
7
25%
De la balle
11
39%
Dispensable
8
29%
Minable
2
7%
 
Nombre total de votes : 28

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Takato
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Re: Reborn

Message non lu par Takato » 21 sept. 2011, 08:49

Reborn! #27

Alors que Yamamoto a vaincu Genkishi dans un combat loyal, celui-ci est sauvagement assassiné par Kikyo, sur ordres de Byakuran. Le Choice entre donc dans sa phase finale, mais tout ne se passe pas aussi bien que Shôichi l'avait prévu...

En un seul mot, ce tome est époustouflant ! Nous avions laissé, en fin de volume 26, nos héros en plein affrontement de Choice, et leurs adversaire semblaient ne pas leur poser de réel soucis. L'auteur avait ainsi pris un malin plaisir à jouer avec le lecteur et nous montre ici la réalité des choses : les véritables couronnes funéraires sont loin d'être si faibles que ça ! Le Choice tourne donc au désavantage de nos héros, après une scène alliant tristesse et sadisme où pour une fois, dans Reborn!, un personnage meurt vraiment. Le jeu tourne court et le résultat est inattendu, si bien qu'on se demandera ce qui pourra suivre. L'auteur en profite donc pour nous livrer les révélations que l'on attendait tant depuis le début d'arc, celles sur les origines des pouvoirs de Byakuran et le fait que nous retrouvions ici Shôichi. Là encore, on est en droit de penser que l'auteur avait prévu ce scénario depuis l'arc Varia. La première apparition de Shôichi, datant du second volume, prend alors tout son sens et le fait qu'un simple chapitre comique ait pu engendrer une situation pareil est une véritable surprise ! Akira Amano sait surprendre son lecteur, c'est un fait.

Et la surprise ne s'arrête pas là puisque la suite est un véritable enchainement de rebondissements en tout genre. Un personnage inattendu se montre alors, là aussi révélant quelques surprenantes informations. La linéarité du Choice se retrouve alors brisée et les Vongola vont être chargés d'une nouvelle mission, protéger cette jeune fille dont dépend l'avenir du monde entier, rien que ça ! Akira Amano joue clairement dans la surenchère, tant du côté des pouvoirs que dans l'importance des situations, mais la recette est efficace et chaque chapitre révèle son lot de surprises. Alors que dans les derniers volumes nous étions en droit de penser que l'arc s'essouffle, l'auteur arrive encore à renouveler cette partie de la série. Toutefois, l'arc arrive clairement dans sa phase finale et le combat ultime contre les soldats de Byakuran est bien là. La fin de tome nous narre ainsi une sorte de course-poursuite où tous s'éparpillent pour affronter différents adversaire. La fin de tome apporte alors un nouveau rebondissement, bien qu'il soit cette fois légèrement moins bienvenue qu'à l'accoutumée.

Ce 27ème tome de Reborn! confirme donc que la série possède d'énormes qualités et arrive à donner un maximum d'intensité à un arc commencé depuis onze volumes déjà. De plus, on ne le répètera jamais assez, le trait d'Akira Amano est sublime et semble atteindre son paroxysme dans cet opus. En fermant ce tome, on ne peut que réclamer la suite, tant la bataille finale s'annonce riche en action et que tous les personnages n'ont pas encore montré les fruits de leur entrainement...
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Takato
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Re: Reborn

Message non lu par Takato » 21 mai 2014, 17:29

Tome 41 :

Afin de contrer l’équipe des Vendicare et de sauver les Arcobaleno, Tsuna tente le tout pour le tout : Nouer une alliance des plus puissants combattants en s’associant avec d’anciens ennemis, et utiliser la flamme de chacun pour garder les bébés en vie. Puis, le jour de la bataille arrive, et l’ultime combat contre le Vendicare commence…

A la couverture de ce tome, on pouvait présager le meilleur. Tsuna et Enma sont montrés plus sérieux que jamais, et pour cause : la bataille finale commence. Et justement, alors que la fin de la série approche à grands pas, ce volume est une véritable frustration. Pourtant, les premiers chapitres auguraient du bon, voir du très bon ! Soutenant le fan-service, Akira Amano propose ni plus du moins une alliance entre Tsuna, Byakuran, Xanxus, Mukuro… tous les personnages marquants de la série, à travers une ultime bataille spectaculaire ! Cependant, le traitement de l’action est presque catastrophique, tant la majeure partie des personnages se contente de faire de la figuration en attendant l’arrivée de Tsuna… Cela rappelle la fin de l’arc du futur, mais en bien moins bien et en plus expédié. N’espérez donc pas voir Mukuro, Xanxus ou Squalo combattre ensemble à travers une bataille dantesque, ces derniers se font avoir en un coup, ou presque. L’intervention dans un combat de Gokudera, Yamamoto et Basile aurait pu arranger les choses mais de même, ces derniers s’avèrent parfaitement ridicule… Où sont donc les combattants qui laissaient exploser leur détermination dans la bataille de la Base Melone ? Depuis la fin de l’arc du futur, Akira Amano a entamé une surenchère, qui jusqu’ici restait appréciable grâce aux talents graphiques de la mangaka, mais au détriment de la dimension stratégique des joutes. Ainsi, un combat qui aurait pu être exaltant reste mou, n’atteignant même pas le spectaculaire du duel face à Demon Spade.
Même Jaeger, grand ennemi annoncé comme l’adversaire le plus robuste, fait pâle figure en fin de volume, alors que sa surpuissance est appuyée dans les deux tiers de cet opus… Peut-être est-ce pour laisser le temps à un grand duel final ? On l’espère, au moins pour sauver les meubles tant cette bataille finale s’avère décevante.

Scénaristiquement, l’issue de cet arc se dessine petit à petit, grâce au plan de Tsuna dont l’entrainement a porté ses fruits. Même si l’auteure a tendance à le présenter encore et toujours comme un couard, le leader qu’il est ainsi devenu est tout bonnement remarquable, on sent alors que la fin de Reborn ! signifie la conclusion du développement du futur dixième parrain des Vongola.
Néanmoins, une petite faiblesse scénaristique se glisse dans le tas, pas bien grande, mais assez frappante sur le coup. Nous avons ainsi droit à une « révélation » à propos d’un ennemi secondaire rencontré dans l’arc du futur, une pirouette scénaristique tout droit sorti du chapeau. Rebondissement maladroit donc, mais qui a le mérite d’exister pour apporter un peu de surprise dans cette bataille finale assez molle.

Un autre élément qui vient entraver notre lecture, c’est encore une fois la traduction du texte. Ce n’est pas la première fois que certains choix d’adaptation s’avèrent douteux, rappelons les fameux « Real 6 ». Cette fois, c’est carrément le mot « swag » qui fait partie intégrante du texte. Fort heureusement, Tsuna ne crie pas « yolo » durant son X-Burner.

Après de nombreux volumes réussis dans leur genre, alliant fan-service à outrance et combats spectaculaires, le début de cette ultime bataille s’avère décevant. Beaucoup de personnages sont là, mais peu ont une réelle utilité, sans compter qu’Akira Amano semble vouloir boucler sa série au plus et, par conséquent, expédier les affrontements. Heureusement que certains bons points remontent le niveau, mais voilà longtemps qu’un tome de Reborn ! n’aura pas été si décevant. On craint donc pour la fin de la série, mais on essaie de garder confiance en la mangaka, son œuvre phare étant en jeu.
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Takato
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Re: Reborn

Message non lu par Takato » 19 août 2014, 22:24

Voilà la fin d'un de mes shônen préférés. Et c'est d'autant plus dur que c'est bâclé. :cry:

Tome 42 :

Bermuda s’est désenvouté de la malédiction, temporairement, afin de livrer un duel contre Tsuna. Sa puissance est écrasante, et le dixième parrain Vongola n’est pas de taille face à lui. Reborn intervient alors dans la bataille, pour la dernière fois, afin de donner à son élève le pouvoir de l’ultime victoire...

Nous y voilà. Après 42 volumes, soit 409 chapitres, Reborn ! touche à sa fin. A de nombreuses reprises, la série nous aura surpris, que ce soit en bien ou en mal. Partant en gag manga efficace mais qui s’essoufflait rapidement, le titre a su rebondir en virant dans le nekketsu haletant aux scénarios et combats très inspirés, avant de terminer dans la surenchère de puissance qui n’avait pour elle que le magnifique trait de la mangaka ainsi que quelques éléments scénaristiques intéressants. On redoutait un final trop abrupt, qui survenait un ou deux tomes trop tôt, et on ne s’était pas trompé. Akira Amano a tenu à conclure son récit, mais elle l’a fait bien trop vite.

Ainsi, la fin de l’arc de la malédiction de l’arc-en-ciel n’est pas avare en très bonnes idées. Notons par exemple la finalité du combat entre Tsuna et Bermuda qui parvient à éviter une trop grosse surenchère en faisant revenir un élément scénaristique qui rappelle bien des souvenirs. La trouvaille est excellente, mais le tout est précipité. Comme d’habitude, Amano ne sait pas y faire avec la gestion de ses affrontements finaux. Certes, c’est spectaculaire et visuellement bluffant, mais on tombe toujours dans le quitte ou double : Soit Tsuna se fait surpassé par son ennemi, ou alors il le met hors-jeu en deux temps trois mouvements. Pas de suspens véritable donc, il est dommage car l’affrontement final du récit ne se soit pas révélé plus palpitant, la faute à une mangaka souhaitant vraiment achever son récit.
Le verdict de l’arc suit cette voix. Des révélations sont faites, le sort des Arcobaleno est fixé, et nous avons même droit à quelques surprises concernant certains personnages. Mais là encore, tout est expédié. L’auteure s’en rend bien compte, mais elle préfère achever son arc par deux petits chapitres de conclusion plutôt que de prendre son temps et situer des éléments de réponses développés et convaincants aux questions qui restent en suspens. Il y en a peu, mais les ultimes explications, trop rapides, laissent un goût amer en bouche, même si certaines trouvailles sont bonnes.

Le dernier arc étant achevé, Akira Amano surprend par sa manière de conclure son récit. Pour ses trois derniers chapitres, la mangaka décide de revenir aux bases de son manga avec une dimension très « gag manga » comme nous l’avons connue dans les sept premiers opus. L’idée est ingénieuse, d’autant plus que l’auteure recentre l’histoire à l’intrigue amoureuse autour de Tsuna. A cela, ajoutant cette thématique du « recommencement », largement exploité pour planter une fin ouverte comme on s’en doutait fortement. Mais même les quelques éléments scénaristiques intrigants sonnent comme des pétards mouillés : l’histoire n’a aucune finalité, le lecteur devant se pose des questions pour trouver une fin à la hauteur de ses espérances. Théoriquement, Tsuna deviendra bien Parrain des Vongola, comme nous l’avons vu dans l’arc du Futur, tout comme sa proximité avec Kyôko à cette époque laisse croire à une liaison amoureuse entre les deux personnages. Mais tout n’est que de la spéculation, et nous devons nous contenter d’une fin ouverte, un happy-end de shônen classique où le principal message véhiculé est celui de l’amitié.

Le tome ne contenant que huit chapitres, quelques bonus viennent définitivement conclure l’œuvre. Nous avons alors droit à des petites BD au design SD, focalisées sur l’humour. Le tout est sympa à lire mais ne fait pas office de réel adieu à la série. On aurait apprécié qu’Akira Amano dessine deux ou trois chapitres supplémentaires plutôt que de concentrer son énergie à réaliser des bonus anecdotiques.

Au bout de 42 tomes, Reborn ! s’est achevé. La série se sera révélée bonne bien qu’inégale, certains arcs scénaristiques étant ce que le nekketsu moderne peut proposer de mieux tandis que les dernières parties de l’histoire furent bien moins inspirées, le tout pour déboucher sur une fin ouverte et quelque peu expédiée. Malgré cette conclusion en demi-teinte, nous garderons en mémoire une série qui a su nous surprendre lors de ses intrigues surprenantes et ses combats passionnants, le tout desservi par un coup de crayon qui n’a cessé de s’améliorer au fil du temps. Ciao ciao, prof particulier, nous te retrouverons avec joie dans nos futures relectures de l’œuvre !


Avis général :

Tsunayoshi Sawada est un collégien raté sur tous les plans. Las des échecs répétés de son fils, la mère de Tsuna engage un professeur particulier. Reborn, qui a l’apparence d’un bébé vêtu d’un costard, est en réalité envoyé par l’un des plus puissants clans de la Pègre pour former Tsuna en tant que futur dixième Parrain de la famille Vongola ! Refusant sa destinée, Tsuna va néanmoins faire les frais de la « balle de dernière volonté », tuant sa cible pour la faire revenir à la vie, dotée de l’énergie de la dernière volonté. Ainsi, Tsuna va faire sa déclaration à Kyôko Sasagawa, l’élue de son cœur. Mais plus important encore, la venue de Reborn dans la vie de Tsuna va lui permettre de se créer un entourage de confiance et vivre des péripéties abracadabrantes quand il ne s’agira pas de lutter contre une mafia rivale.

C’est le 13 Septembre 2006 que paraît pour la première fois en France le drôle de bonhomme venu d’Italie, Reborn. Titre issu du prestigieux Shônen Jump, Reborn a débarqué en France à une époque difficile de la parution shônen, ce moment où les trois manga que sont One Piece, Naruto et Bleach monopolisaient l’entête du tableau et s’assuraient un statut de successeurs de Dragon Ball. Qu’à cela ne tienne, le manga a su se démarque et trouver son public puisque sa durée fut de 42 volumes, et le manga a été arrêté naturellement, par son auteure.

Sur ses débuts, Reborn ! se présente comme un gag manga particulièrement décalé, s’assumant comme un divertissement sans prétention à travers des histoires humoristiques d’un ou deux chapitres, centrés sur la fameuse balle de dernière volonté et mettant en scène un Tsuna face à des situations improbables, accompagné par ses camarades qui le sont tout autant. Reborn ! fait donc rire, mais s’essouffle finalement assez rapidement. La mangaka a introduit un trop grand nombre de personnages qu’elle a du mal à gérer, et le contexte mafieux tourné en ridicule finit par devenir redondant. Pourtant, le titre a du potentiel, notamment avec cette balle de dernière volonté qui peut être poussée encore plus loin, ou la possibilité de mettre en scène des rivalités entre groupes mafiosi. C’est ainsi que dès son huitième volume, Reborn ! opte pour un changement radical de cap. Place aux combats, aux ennemis charismatiques et aux pouvoirs extraordinaires, même si l’humour doit prendre moins de place.
L’heure de gloire de Reborn ! correspond approximativement aux tomes 8 à 30, l’heure où Akira Amano débordait d’inspiration pour exploiter son univers et ne cessait d’introduire des thématiques certes classiques au nekketsu, mais hautes en couleurs et surtout bien gérées, au point d’apporter au manga une dimension fantastique qui lui permettait de s’éloigner un tantinet d’un simple contexte de mafiosi. L’auteure invente son propre concept d’énergie grâce aux flammes de dernière volonté, et parvient à les exploiter avec justesse pour renouveler les affrontements et les doter d’une dimension tactique bienvenue. Amano n’oublie d’ailleurs jamais son scénario puisque chaque arc est sujet à de grands rebondissements, des intrigues et sous-intrigues passionnantes creusant des personnages attachants, alliés ou ennemis. Jusqu’à la fin de l’arc du futur, Reborn ! était un concurrent sérieux pour des titres comme Naruto. Puis, après avoir donné tout son génie, Akira Amano est tombée dans le très classique…

Arrivé au tome 30, le manga exploite de nouveaux horizons scénaristiques en assumant son héritage des arcs précédents. La fondation de la famille Vongola, les origines des Arcobaleno… Des sujets passionnants, mais qui ne servent qu’à mettre en scène des combats qui ont perdu de leur saveur. Ainsi, tout se résume à « celui qui a la plus grosse remporte le combat ». Grâce au coup de crayon d’Akira Amano, les planches sont spectaculaires, mais on ne frétille plus comme avant en lisant Reborn. L’auteure ne cherche même plus à exploiter le concept des flammes, ou alors de manière superficielle mais sans une once d’inventivité.

Reborn ! est un manga proposait un nombre incalculable de personnages, plus ou moins importants. Certains restent présents tout le long de l’intrigue, d’autres apparaissent le temps d’un ou deux chapitres avant de tomber dans l’oubli, et d’autres paraissent exilés du récit… jusqu’à réapparaître en un clin d’œil, le tout de manière cohérente, plus ou moins. Les personnages sont variés, allant du classe au grotesque, mais chacun doté de son petit grain dans sa tête. Grâce au trait de la mangaka, beaucoup de style se dégagent de ces figures, mention spéciale pour des ennemis comme Mukuro, Byakuran ou Demon Spade. Néanmoins, trop de personnages tuent les personnages et même si beaucoup apparaissent régulièrement, ils font bien souvent office de figurants, Tsuna et ses acolytes étant les seuls à régler les différentes situations.

Nous avons énormément évoqué le dessin d’Akira Amano, et pour cause : il s’agit bien de LA caractéristique de l’œuvre qui ne fait que gagner en beauté, tome après tome, sans jamais retomber. La mangaka part d’un coup de crayon assez simple, voir un poil rétro, avant de montré de véritables capacités d’évolution aux alentours du tome 8. Passé le quinzième opus, le trait prend toute son ampleur. Amano s’amuse à détailler au possible son coup de crayon, l’affiner sans trop en faire, jouer en permanence avec les effets de flammes et chercher à impressionner dans le design de ses personnages. Ainsi, même si les derniers tomes s’avèrent décevants en termes d’affrontement, chaque opus a son intérêt : plus loin la série part dans le grand spectacle, plus grand sera le plaisir pour nos mirettes. Au final, on regrette qu’un véritable art-book ne soit jamais sorti.

Amoureux des grands shônen du Jump, Glénat propose les 42 opus de la saga, dans les pays francophones. L’édition est très inégale, prouvant que le groupe ne se souciait que peu de son titre, ceci à cause de son succès plus que mitigé. D’abord, soulignons une impression parfois de qualité réduite tant il est arrivé que sur certains opus, l’encre nous reste sur les mains. Le rythme de parution s’avérait correct mais à certaines reprises, les volumes furent décalés sans véritables explications, laissant le lecteur attendre quatre longs mois pour le tome suivant. Mais plus grave encore, l’adaptation du texte n’a jamais cessé de nous surprendre, dans le mauvais sens du terme. Rappelons-nous certains choix douteux dans les surnoms des personnages, dénaturant volontiers l’œuvre, ou encore des tournures de phrases à la limite de l’incompréhensible, rendant les dialogues lourds au possible. La plus grande perle resta cette introduction du mot « swag » dans le tome 41 du manga. A petit succès, petites préoccupations, et Glénat s’est montré décevant à ce niveau-là.

Au final, Reborn ! reste un shônen particulier. Nous avons du mal à le juger dans sa totalité tant la série a subit une évolution délicate, partant du gag manga pour virer au nekketsu maitrisé et passionnant, et finit dans la série d’action plus classique qui excelle dans le spectaculaire. Le titre nous offre des passages hilarants, puis d’autres plus soporifiques ; des scénarios passionnants et d’autres plus expédiés ; ou encore des combats dantesques et inventifs quand il ne virait pas dans la surenchère. Néanmoins, long de 42 volumes, Reborn ! est une œuvre à lire pour tout fan de nekketsu qui se respecte. La série se savoure au moins pour ses personnages charismatiques et le coup de crayon impressionnant d’Akira Amano.
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