Saint Seiya

[Glass Heart]

En parallèle à ma question dans le topic des questions, je place à vrai beaucoup plus d'espoir dans Lost Canvas que dans la série originale

Saint Seiya Deluxe 2

Ce tome confirme les impressions mitigées qu'un lecteur débutant en matière de Saint Seiya peut avoir.

Le manga multiplie les facilités dans son intrigue, ce qui à défaut d'être illogique, est complètement irrationnel. Les chevaliers noirs n'ont aucun mal à duper les chevaliers de bronze, ce qui laisse supposer qu'ils sont puissants, mais dès que les chevaliers de bronze se lancent à leur poursuite, ils leur foutent une branlée mémorable. La seule explication possible, c'est que pendant le larcin, les chevaliers de bronze étaient en train de roupiller debout. J'y vois surtout une flemme monumentale de réfléchir à des rebondissements intelligents de la part de Kurumada, même pour l'époque.

Secundo, c'est bien connu que si une armure de bronze a une armure de bronze noire équivalente, le porteur de l'armure noire est un clone du porteur de l'armure de bronze. L'auteur a voulu créer une forme d'antagonisme tranchée, avec des deux côtés le même bonhomme, mais l'un gentil et l'autre méchant. C'est quand même relativement ridicule de nos jours si ce n'est pas justifié.

La narration est toujours aussi bancale, on passe du coq à l'âne d'une page à l'autre.

Le dessin est toujours aussi affreux. Quand on compare à Dragon Ball, à Ken et à City Hunter à la même époque, il y a de quoi rougir. Sincèrement.

Par contre, à l'instar de ces shônen de l'époque, Saint Seiya fait preuve d'une violence extrême. Un passage m'a d'ailleurs fait penser à la technque de DS dans Bastard!!. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'un shônen puisse montrer des scènes d'une telle violence dans le shônen jump.

L'édition reste formidable, à quelques coquilles près. Pas de page couleur en revanche, mais ce n'est pas la faute de Kana.

Clairement, Saint Seiya est une série bourrée de défaut. Mon intérêt pour ce titre culte est toujours là et je compte continuer la série jusqu'au bout, mais les lacunes sautent aux yeux, et j'ose espérer que les fans les plus nostalgiques reconnaissent ces défauts.

11/20

La série originale commence très mal (si on excepte une intro réussie sur le Sanctuaire), mais ça s'améliore considérablement au fil des volumes jusqu'à une bataille du Sanctuaire incroyable. Par la suite, un chapitre Poséidon assez convenu et, en dernier, un chapitre Hadès très réussi de manière générale (bien que la fin soit un peu bâclée, mais rien de vraiment décevant).

Quant à Lost Canvas, un titre réussi et sympathique tout du long, et une tuerie à partir du tome 16. Je te le recommande vivement.

Pour les autres titres, Next Dimension, si ce n'est que c'est la suite officielle de Saint Seiya par l'auteur original, n'a rien d'inoubliable (ça tangue sans cesse entre le correct et le mauvais, loin du niveau du manga original), et Episode G n'est vraiment pas intéressant.

Bon, après, c'est bien sûr un avis personnel et j'ai lu d'autres avis dire au contraire que Next Dimension est le retour tant attendu à l'ambiance d'origine de la saga, tandis que Lost Canvas est une hérésie, transformant l'univers en quelque chose de profond psychologiquement / philosophiquement alors que ça ne devrait pas être le cas sur ce genre de saga.

[Aldébaran]

L'hérésie, c'est Saint Seiya G. Ils passent leur temps à causer et quand ils se décident à attaquer, tu vois rien tellement c'est mal dessiné. En plus, au bout d'un moment, après que chaque chevalier d'or a eu son petit combat, Aiolia est le seul à se battre pendant que les autres chevaliers d'or regardent.

On peut reprocher à Kurumada d'avoir un style graphique moche (quoique les armures sont belles, les décors plutôt pas mal et les représentations animalières plutôt classe), mais au moins il est clair. Okada est trop fouillis pour pouvoir suivre un combat.

[Glass Heart]

C'est pas moi qui vais te contredire là-dessus (même si j'admets toutefois que le style a un certain charme en soi, mais en noir et blanc ça rend les combats illisibles). On sent qu'Okada ne sait pas trop où aller, commençant par tenter de donner un peu de réalisme au Sanctuaire (expliquer son fonctionnement, montrer ses activités dans "notre" monde), avant de basculer dans quelque chose de totalement fantastique avec de vrais monstres mythologiques.

Mais surtout... c'est vide. Il n'y a rien, l'histoire est creuse et progresse sans que rien n'avance vraiment (à part la tournante entre les chevaliers pour leur combat phare d'un tome).

Mais bon, pour ma part, l'hérésie c'est plutôt Next Dimension (la suite tant attendue de Saint Seiya, mais une vraie déception à l'arrivée). Que les dessins n'aient pas évolués est une chose, mais ce qui me choque surtout, c'est l'histoire. Il y a de bonnes idées à la base (et parfois de bons moments), mais le traitement est franchement catastrophique et Kurumada ne fait pas grand chose pour rendre son histoire palpitante. Honnêtement, j'ai du mal à voir cette oeuvre sans ambition et sans âme comme la suite directe d'un classique du shonen qui, lui, avait de vraies pulsions épiques et une belle part de magie.

Mais après, comme je l'ai dit auparavant, Next Dimension a aussi ses fans et, c'est vrai aussi, un certain potentiel attractif.

[Aldébaran]

Pour Next Dimension, je n'en suis qu'au premier tome, mais j'ai l'impression que c'est une mauvaise idée. La série fait doublon avec Lost Canvas (pour l'instant, plus intéressant) pour la guerre sainte de 1743. Quant à faire une suite directe à la série originelle, ça implique de ne pas respecter la fin.

Histoire de sourire, voici ce que dit Wikipedia (version anglaise) du style Kurumada :
"Son style de dessin est très classique, évocateur de l'esthétique prédominant dans les années 60 et 70, bien qu'un défaut constant dans son dessin est un trait inconsistent et un déséquilibre des proportions. Il dessine souvent ses personnages comme s'ils étaient vus depuis le bas. Ses dessins peuvent parfois sembler brouillons, mais l'amélioration de sa technique artistique est évidente quand on compare ses vieux travaux avec les récents. Le détail de ses dessins est minutieusement et magnifiquement exécuté et ses designs pour les costumes de ses personnages sont élaborés, riches et élégants. Son style de couleurs est presque exclusivement réaliste, contrairement à la majorité des mangakas, qui utilisent souvent des couleurs non-naturelles pour les cheveux ou yeux de leurs personnages. Ses histoires sont émouvantes et exaltantes, même s'ils tendent à souffrir d'incohérences narratives et de souestimation de détails critiques."

[ShadO]

Deluxe vol. 2:

L'affrontement entre Seiya et Shiryu est à son point culminant ! Tandis que le Dragon semble être invincible, Pégase fait usage d'une ruse étonnante pour retourner ses propres armes contre lui ! C'est finalement privés de leur armure respective que les deux garçons en finiront avec ce duel et laisseront la place à Shun et Jabu. Mais ces derniers seront interrompus en plein combat par un nouvel arrivant. Le dixième combattant, le phénix, Ikki ! L'homme qui arrive toujours d'on ne sait où et qui sait soigner ses entrées en scène... Et voila qu'avec ses sbires, les chevaliers noirs, il décide de voler l'armure du sagittaire ! Seiya et ses amis, pour la plupart sérieusement blessés par leurs précédents duels, parviendront-ils à la récupérer ?

Vous l'aurez deviné, ce second volume de la version deluxe de Saint Seiya donne la part belle aux affrontements en tous genres. Outre le combat entre Seiya et Shiryu, le plus réussi de ceux qui nous ont été proposés jusqu'à présent, de nombreux autres duels de moindre envergure prendront place. Peut-être même de manière quelque peu précipitée, comme lors de l'arrivée des chevaliers noirs. A peine deux ou trois coups échangés que ceux-ci battent en retraire pour revenir quelques pages plus tard et nous refaire le même coup. Il est clair que tout cela est très loin du niveau qui sera atteint d'ici quelques volumes au sanctuaire ! Cependant, cette affluence de baston rend difficile l'apparition d'une quelconque forme d'ennui et c'est déjà ça de pris.

Qui plus est, si de nombreux personnages font leur apparition, et pas forcément des plus charismatiques, on retiendra surtout l'arrivée dans la série d'Ikki, peut-être le plus réussi de tous les chevaliers de bronze. Et c'est aussi l'occasion d'en découvrir un petit peu plus sur Shun, le chevalier d'Andromède, qui ne manquera pas de, déjà, nous gratifier de l'une de ses phrases fétiches : "... ne trouves-tu pas ce combat dépourvu de sens ?" Il n'est pas près d'avoir une réponse, le pauvre.

Notons par contre que Kurumada a toujours autant de mal à soigner ses transitions. Pourtant, le tout part de bonnes intentions. Quelques flash-backs histoire de donner plus de puissance et de signification aux choix effectués par nos héros. Mais cela se fait généralement de manière bien trop abrupte, à l'image de la parabole du vendeur de lances et de boucliers. Le dessin, lui aussi, reste l'un des points faibles du titre. On commence notamment à remarquer que l'auteur n'est pas spécialement adepte de la variété dans les positions adoptées par les chevaliers lors de leurs rixes. Par contre, la série conserve son aspect violent et sanglant, comme se plait à nous le démontrer le Phénix lorsque le malheureux Loup tente de s'en prendre à lui.

Ce deuxième volume permet donc de faire entrer dans la danse le cinquième bronze que l'on aura l'occasion de retrouver à de très nombreuses reprises par la suite et, dans le même temps, de lancer une vraie première intrigue, loin d'être la plus passionnante qui soit mais qui a le mérite de lancer les choses pour de bon. Si la série reste pour le moment entichée de défauts évidents, elle se révèle cependant une lecture convenable et ne fera que se bonifier par la suite !

[Raimaru]

La série ne prend toujours pas son envol. On a droit à une succession de combat très basiques, se cantonnant au principe du chevalier de bronze contre son homologue noir. Fait étrange, les héros sont près à mourir les uns pour les autres par amitié. Mais si je ne me trompe pas, il y a un tome et demi, ce n'était pas le cas. Hyôga était près à les étaler, ses nouveaux amis. Selon le contexte, les personnages adoptent des attitudes extrêmement opposées, et ce n'est pas très vraisemblable... Ça ne me gênerait pas outre mesure si en plus, l'amitié sert à créer des ficelles scénaristiques faciles (= la fin du combat opposant les chevaliers au dragon).

Quant aux révélations sur le pourquoi de cette haine du phénix... bof.

[spoiler]Il peut mettre en avant le fait d'avoir perdu le seul réconfort dans son enfer au cours de son entrainement, soit.[/spoiler]

Cependant, les conditions des autres chevaliers me paraissent tout aussi inhumaines. Seiya a dû se battre chaque jour dans l'attente d'affronter un Cassios monstrueux à l'aura meurtrière - en étant victime de xénophobie au passage - et sans aucun réconfort justement, contrairement à Ikki. Peut-être que l'entrainement d'Ikki était plus terrible, mais à un tel stade de cruauté, cela justifie t-il une telle différence de caractère ?

Bref, je ne mise pas grand chose sur cet arc, qui je l'espère, n'est qu'une mise ne bouche (fade). J'attends l'arc du sanctuaire.

11/20

[Erkael]

Next dimension 3: Après deux premiers volumes que l’on redoutait convenus mais qui se sont avérés surprenants et intéressants, on espérait fortement que le troisième volume continuerait sur la lancée…et bien non, puisque le voilà le tome convenue et d’un intérêt limité que l’on redoutait tant !

C’est bien simple Kurumada nous refait un copier-coller de ce qu’il avait déjà fait dans sa première série ! On était content de découvrir de nouveaux chevaliers d’or possédants de nouvelles têtes, à l’inverse de Lost Canvas où les chevaliers des deux générations ont le même design, mais au moins dans Lost Canvas, ils possèdent des personnalités différentes de leurs homologues, ce qui n’est pas le cas ici ! Le grand pope était un traître dans la première série, et bien ici aussi ! Le chevalier des Poissons était un salaud…et bien ici aussi ! Pire, il reproduit les mêmes schéma : le grand pope voulait tuer Athéna bébé avec son poignard avant qu’un autre chevalier n’intervienne…et bien ici aussi ! Les spectres se heurtaient au chevalier du Bélier avant que celui ci ne doivent s’opposer à un vieil ami…et bien ici aussi ! On a quasiment l’impression de relire la même série, c’est navrant !

Il apporte quelques nouveautés, comme un voyage dans le temps (sic), et on découvre un Tenma aussi pénible que l’était Seiya à son époque…on préfère de très loin le Tenma de Teshirogi qui apparaît dans Lost Canvas !
Et n’est il pas terriblement agaçant de voir Shun se faire rétamer de la sorte par un jeune chevalier du Bélier, à peine promu chevalier d’or ? Shun n’a t’il pas atteint le septième sens, n’a t’il pas déjà traversé de terribles épreuves lui permettant d’atteindre le niveau d’un chevalier d’or, n’a t’il pas déjà vaincu des chevaliers d’or ? C’est terriblement rageant de voir que l’auteur lui même ne tient pas compte de tout ce qui a précédé !
Et comme par hasard, qui intervient dans les flammes en héros charismatique ? Ikki bien sur ! Bon enfin là, je râle, mais j’était quand même très content de le retrouver. Et sa petite phrase concernant Shiryu et Hyoga fait quand même chaud au cœur des fans de la première heure. Mais cela ne suffit pas !
De la part d’un auteur confirmé tel que Kurumada (même s’il ne sait toujours pas dessiner), on est en droit d’attendre autre chose que du réchauffé, et pour le coup c’est terriblement frustrant !

On reste donc sur une note amer, et cela risque de ne pas changer avant longtemps, puisqu’il ne faudra pas être pressé avant de voir débarquer le quatrième tome…

La couleur reste toujours efficace, mais on note quelques coquilles dans le lettrage…!

[Wang Tianjun]

Avis aux amateurs de la version abrégée des Chevaliers du Zodiaque (oh, et aux autres aussi hein ! Y a pas de raison !) : la douzième maison est ENFIN en ligne !!

LyAsXMRtYlc

[Glass Heart]

Une petite fiction parodique rapide que j'ai fait sur l'après-Bataille du Sanctuaire (je ne vais pas m'attarder trop dessus, c'est juste pour plaisanter un coup ):


Après avoir vaincu les chevaliers d'or, la police intervient pour questionner les chevaliers d'Athéna sur les nombreuses morts de la Bataille du Sanctuaire. Malheureusement, le retour à la réalité est bien rude pour nos chevaliers et les événements sont difficiles à expliquer.

Seiya:

"Le chevalier des Gémeaux ? C'était un accident, monsieur l'inspecteur, je vous le jure ! Le gars, c'était un pur schizophrène ! Il s'est jeté sur moi par surprise et il s'est accidentellement empalé sur mon poing. C'est la vérité vraie ! Quoi ? Comment ça "il n'y a pas qu'un coup mais on l'a tabassé à mort" ?"

Shiryu:

"Le chevalier du Cancer ? C'était un tueur en série psychopathe ! J'ai vengé ses victimes ! Je suis le justicier de la nuit qui arpente les rues, un homme sans peur... J'adore imiter les héros de comic-books, même si je suis aveugle."

"Le chevalier du Capricorne ? Je ne sais pas, monsieur l'inspecteur. On a plané ensemble une fois, jusqu'aux confins de l'espace. Et à mon réveil, j'étais sur la terre ferme et il avait disparu. Quoi ? Comment ça j'étais drogué ?"

Hyoga:

"Oui, c'est vrai, j'ai bien tué mon maître, le chevalier du Verseau ! Mais c'était dans le cadre d'un rituel sacré entre le maître et l'élève ! Si je vous dis qu'on est des chevaliers d'Athéna qui défendent la paix et la justice sur Terre, vous me croyez ?"

Shun (spoiler sur Next Dimension):

[spoiler]"Un crime passionnel ? Mais c'est absurde ! On ressemble tous les deux à des femmes, il n'y avait pas de relation possible avec le chevalier des Poissons ! Et puis, j'ai déjà Goldie ! Quoi ? Comment ça, c'est qui Goldie ? Bah, c'est un lion, pourquoi ?"[/spoiler]

Ikki:

"Moi ? Je n'ai tué personne, ne me mettez pas dans le même sac que ces minables ! Mais si vous devez chercher un responsable, jetez donc un oeil du côté de Saori Kido, l'héritière de la famille mafieuse du même nom. Sa famille est dans la séquestration, la maltraitance et l'esclavage d'enfants depuis au moins deux générations, et mon petit doigt me dit qu'elle aurait bien pu les embrigader dans ses dérives sectaires d'une certaine manière. Pour tout vous dire, je n'ai jamais pu les saquer de toute façon !"

[Glass Heart]

Avis aux amateurs de la version abrégée des Chevaliers du Zodiaque (oh, et aux autres aussi hein ! Y a pas de raison !) : la douzième maison est ENFIN en ligne !!

LyAsXMRtYlc

L'un de mes épisodes favoris de la série abrégée. Les répliques me laissaient hilare, surtout le coup du "métrosexuel".