Saint Seiya

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!

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Erkael
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Erkael » 20 mai 2013, 10:52

Next dimension 4:
Qu’est ce que c’est que cette plaisanterie ?
Si on a pu être bluffé quelques temps par les premiers tomes (sortis il y a de ça des lustres…rappelons tout de même que l’auteur n’est pas malade et n’a pas d’autres projets) l’illusion est belle et bien terminée !
Ce qui est vendu comme étant une suite de Saint Seiya ne s’avère être au final qu’un immonde remake sans la moindre once d’originalité. Les chevaliers de bronze traversent les maisons les unes après les autres, affrontent les mêmes épreuves, dans le même ordre, s’en sortent à peu prés de la même manière…tout ça on l’a déjà vu dans la première série, et en mieux, ce qui est encore pire ! La seule originalité c’est qu’au lieu de reprendre uniquement les évènements du sanctuaire, Kurumada fait un mix avec ceux de la partie Hadès (la mort du Taureau est sensiblement la même).

Tout lecteur de la première série ne peut qu’être choqué de voir à quel point tout apparaît laborieux. Shun et Ikki (en particulier ce dernier) ont l’air ridicules face à des adversaires dont ils devraient au moins partager le niveau. Malgré leur rang de bronze, ils ont prouvé dans la série précédente que leur force était sans commune mesure avec leurs débuts. Quitte à faire une suite (aussi ratée soit elle), autant qu’elle soit cohérente avec ce qui a précédé.
Et pire encore : l’épreuve de la maison des Gémeaux ! L’auteur nous ressort exactement, au détail prés le même déroulement que dans sa précédente série. Et le plus dramatique c’est qu’on a l’impression que lui même ne s’en rend même pas compte. Il réutilise Shun, qui avait déjà traversé cette maison et affronté son gardien, et bien on dirait que cette abruti ne comprend pas ce qui se passe. Quoi qu’en se mettant à la place de Shun, il n’y a aucune raison que les évènements qu’il a pu traverser soient en tout point identiques à ceux actuels, après tout il n’y a que dans un mauvais manga que ça pourrait arriver…et il n’y a bien que Shun qui n’ait pas conscience d’être dans un mauvais manga, le lecteur lui l’a bien compris !

On ne reviendra pas sur le dessin, Kurumada dessine toujours aussi mal, c’est toujours aussi moche, les proportions sont toujours aussi ridicules ? Heureusement que les armures claquent et que la couleur sort plutôt bien.

Il faut quand même se rappeler que ce tome 4 de Next Dimension arrive alors que Lost Canvas, série traitant des mêmes évènements (enfin pas tout à fait) est terminée et s’est avérée être un titre exceptionnel ! Next Dimension aurait été raté à la base, mais apparaît encore plus raté en comparaison. Et le pire c’est que ce tome raté sort la même semaine que le premier tome de Saint Seiya Lost Canvas Chronicles…un volume superbe !

Le maître Kurumada est visiblement totalement dépassé par les jeunes auteurs qui eux arrivent à reprendre les base du titre sans tomber dans la caricature !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 20 mai 2013, 14:52

Je regrette de moins en moins de m'être arrêté au tome 2. Surtout que ça ne va pas aller en s'arrangeant sur ce que je sais de la suite et le peu que j'en ai vu (quelques images... traumatisantes). :?

Initialement, Kurumada voulait faire la suite de Saint Seiya en manga pour laver "l'affront" du film Tenkai-Hen Joso Overture où le réalisateur Shigeyasu Yamauchi avait pris la liberté de réécrire le scénario et de modifier son histoire (qu'il jugeait inadaptable). A l'époque, je n'aurais jamais imaginé que ça allait devenir le Dragon Ball GT de la franchise.

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Takato
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Takato » 20 mai 2013, 21:14

Glass Heart a écrit :Initialement, Kurumada voulait faire la suite de Saint Seiya en manga pour laver "l'affront" du film Tenkai-Hen Joso Overture où le réalisateur Shigeyasu Yamauchi avait pris la liberté de réécrire le scénario et de modifier son histoire (qu'il jugeait inadaptable). A l'époque, je n'aurais jamais imaginé que ça allait devenir le Dragon Ball GT de la franchise.
Le plus amusant dans l'histoire, c'est que le Tenkai-hen est à mes yeux la meilleure production animée de Saint Seiya, voir le meilleur chapitre de la saga tout simplement. Le film reste fidèle à l'oeuvre de Kurumada et met en scène de manière fantastique l'opposition entre les Hommes et les Dieux, la scène finale est simplement sublime. D'ailleurs, le film aurait pu constituer une conclusion excellent à l'histoire de Seiya je trouve ! :)
Dommage, ce "boycott" de l'auteur empêche sans doute tout sortie française...
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Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 20 mai 2013, 22:58

Takato a écrit :
Glass Heart a écrit :Initialement, Kurumada voulait faire la suite de Saint Seiya en manga pour laver "l'affront" du film Tenkai-Hen Joso Overture où le réalisateur Shigeyasu Yamauchi avait pris la liberté de réécrire le scénario et de modifier son histoire (qu'il jugeait inadaptable). A l'époque, je n'aurais jamais imaginé que ça allait devenir le Dragon Ball GT de la franchise.
Le plus amusant dans l'histoire, c'est que le Tenkai-hen est à mes yeux la meilleure production animée de Saint Seiya, voir le meilleur chapitre de la saga tout simplement. Le film reste fidèle à l'oeuvre de Kurumada et met en scène de manière fantastique l'opposition entre les Hommes et les Dieux, la scène finale est simplement sublime. D'ailleurs, le film aurait pu constituer une conclusion excellent à l'histoire de Seiya je trouve ! :)
Dommage, ce "boycott" de l'auteur empêche sans doute tout sortie française...
Pareil, j'ai trouvé le film Tenkai Hen largement plus intéressant que les autres films (souvent médiocres), tant dans la narration que dans l'esthétique visuelle. Rarement les thématiques de l'univers de Saint Seiya n'avaient aussi bien été abordées également.

Mais bon, Kurumada a pris ce film pour une trahison et il a voulu faire sa propre adaptation manga de l'après-Hadès pour rattraper le coup. Seulement, quand on voit le résultat, il aurait mieux fait de s'abstenir, parce qu'il est en train de dégommer complètement son univers là. J'ai arrêté au tome 2 mais j'ai entendu parler de la suite, je me demande franchement comme les fans vont réagir aux maisons du Cancer et du Lion.

Enfin, celle du Lion, je sais déjà: ça donne lieu à de belles parodies sur le net. :mrgreen:

Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 13 juil. 2013, 15:37

J'ai feuilleté un peu le tome 5 en magasin: un grand n'importe nawak kurumadesque ! :lol:

Spoiler pour ceux qui ne l'ont pas encore lu et qui ne veulent rien savoir.

[spoiler]Le chevalier des Gémeaux: Kurumada a tenté de faire un mix entre la double personnalité de Saga et la fratrie Saga/Kanon, mais c'est tellement mal fichu et foutoir que ça en devient incompréhensible.

Le chevalier du Cancer: C'est à partir de là que le cataclysme Next Dimension commence vraiment ! Ce passage est juste une horreur avec un chevalier du Cancer anticharismatique à mort, grotesque, insupportable et qui se fait avoir de la manière la plus débile qui soit. Une sorte de mix improbable entre la sale gueule et le charisme d'huitre des chevaliers d'argent et la bouffonnerie des méchants des débuts de Dragon Ball mais sans le côté magique, juste de l'humour pipi-caca pour les moins de 6 ans.

Et je ne peux pas ne pas parler de la magnifique incohérence: un caméo de Seiya qu'on voit se diriger vers le puits des enfers... alors qu'on est au 18ème siècle normalement ! :lol:[/spoiler]

Et le pire dans tout ça, c'est que c'est rien à côté de ce qui reste à venir (du moins de ce que j'en ai vu et entendu). La maison du Lion, c'est la Bat-carte de crédit de l'univers Saint Seiya, l'équivalent de la moustache de Végéta dans DBGT, et la maison de la Balance... Bref ! :lol:

Des fois, je me demande si Kurumada est vraiment sérieux ou s'il avait réellement l'intention de faire de Next Dimension une parodie de Saint Seiya. Parce que ça part tellement loin dans le n'importe quoi à partir du tome 5 (et encore pire par la suite) que, même si c'est involontaire, on est clairement dans le domaine de la parodie et du second degré. Je vois Next Dimension en quelque sorte comme le Batman et Robin de l'univers Saint Seiya: infâme mais à un point tel qu'il en devient tordant, même si on a un peu honte d'en rire. :lol:

PS: Par contre, j'ai acheté et lu le tome 2 de Lost Canvas Chronicles sorti en même temps, c'est probablement l'un des meilleurs tomes de la série entière. :wink: Ca rattrape le coup !

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shun
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Re: Saint Seiya

Message non lu par shun » 18 août 2013, 10:20

1 er tome de saint seiya chronicle

he bien je dois dire que j'ai été agréablement surpris, j'avais été assez déçu par lost canvas sur l'ensemble et donc je n'avais même pas prévu cette série, mais bon une fois le tome en question sous la main ...

le gros point fort de ce tome c'est l'histoire, belle, dramatique et apporte un gros plus au perso.

tome 2 : ben c'est simple vous prenez tout de la chronique du tome 1 mais en négatif ... c'est ultra mauvais, des incas avec armure ... tout les ennemis du monde ne peuvent pas avoir des armures ça n'aurait plus aucun sens ! et puis dans une petite bagarre de café Mr lance carrément son attaque principal ... ou est l'honneur, la classe, la force, l'univers du chevalier d'or dans cette histoire ?
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Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 03 janv. 2014, 22:31

Saint Seiya - Tome 1

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Saint Seiya est l'une des séries animées les plus connues en France, diffusées dans le cadre du cultissime Club Dorothée qui a révélé d'autres séries telles que Dragon Ball, City Hunter, Ranma 1/2, Sailor Moon ou Hokuto no Ken. Aujourd'hui encore, elle demeure une série mythique à laquelle de nombreux fans continuent de vouer un culte tandis qu'elle évoque la nostalgie auprès des autres. Même près de 30 ans après, le marché des figurines vendues par Bandai perdure, tandis que les récents mangas dérivés abondent et que les jeux vidéo de qualité médiocre continuent à affluer. Bref, Saint Seiya, aujourd'hui encore, c'est tout un marché, une licence commerciale qui a souvent proposé du très médiocre (les séries Next Dimension et Episode G, les jeux vidéo), mais aussi quelques fois du très bon (l'excellente série The Lost Canvas).

Si Saint Seiya reste pour beaucoup associé à la série animée, c'est aujourd'hui au manga que je vais m'intéresser, réalisé par Masami Kurumada de Janvier 1986 à Décembre 1990, soit toute la seconde moitié des années 80. Et autant je garde une certaine nostalgie pour mes souvenirs d'enfance, autant il faut bien admettre que le mythe des Chevaliers du Zodiaque a bien perdu de sa superbe depuis.

Saint Seiya nous raconte donc l'histoire des chevaliers de la déesse Athéna qui, revêtus d'armures placées sous le signe des constellations, se battent pour la paix et la justice sur la Terre. Pour faire plus simple, c'est une histoire de super-sentais placée dans le contexte de la mythologie grecque mais à l'époque moderne et qui se battent à l'aide d'armures conçues sous la forme de maquettes détachables afin de permettre à Bandai de vendre des tas de figurines. Les chevaliers se composent en trois hiérarchies: 48 de bronze, 24 d'argent et 12 d'or, soit un total de 84 figur... chevaliers.

Notre histoire commence au Sanctuaire en Grèce, berceau de la chevalerie, où le jeune Seiya, un japonais, s'entraîne en vue de devenir chevalier pour acquérir une armure. Cela signifie qu'il doit subir quotidiennement l'entraînement spartiate de son mentor Marine et le racisme des autres postulants à l'égard de ses origines asiatiques. Pour obtenir l'armure de bronze de Pégase, il va devoir vaincre l'imposant Cassios, l'élève de Shaina, la rivale de Marine. Un vrai combat de David contre Goliath. Cette première partie est dans l'ensemble assez sympathique. Masami Kurumada pose là les bases d'un univers intéressant, le Sanctuaire est un décor à la fois mystérieux et intriguant, et le rapport à la mythologie associée à des concepts scientifiques laisse augurer d'une oeuvre pleine de promesses. Malgré cela, on trouve toutefois déjà certains défauts qui marqueront l'ensemble du titre par la suite, mais on y reviendra assez vite.

La deuxième partie du tome nous introduit la fondation Graad, dirigé par la jeune Saori Kido, qui a envoyé cents orphelins à travers le monde pour subir l'entraînement de chevaliers en vue d'organiser un tournoi entre les dix survivants à leur retour. Et on découvre donc la jeune fille alors qu'elle révèle son plan machiavélique à une horde de journalistes lors d'une des conférences de presse les plus absurdes et clichées jamais vues. Malheureusement pour elle, il y a un hic car Seiya refuse tout bonnement de se battre et exige qu'on lui remette sa soeur, dont il a été séparé enfant, en échange de l'armure. Et comme il faut malgré tout que l'histoire démarre, Saori parvient à embobiner Seiya en lui promettant de mettre la fondation à la recherche de sa soeur s'il venait à remporter le tournoi, tandis que l'entourage du jeune homme semble s'être donné le mot pour le jeter dans l'arène où il doit risquer sa vie. La dernière partie du tome concerne donc un affrontement entre Seiya et son premier adversaire, Geki de l'Ours. Un affrontement qui s'achève en fin de tome, laissant le lecteur sur une impression très mitigée.

Ce premier tome est franchement très moyen. La première partie se déroulant en Grèce est plutôt sympathique et il y a quelques trucs réussis, mais toute la seconde partie excelle dans la médiocrité sur à peu près tous les niveaux. Mais au final, il y a tellement de défauts que c'est surtout la déception qui prime, et il est triste de penser que ce sont justement ces défauts qui vont s'amplifier et primer sur le reste de la série.

En premier lieu, quelque chose qui frappe avant même d'ouvrir le volume, dès sa couverture: les dessins sont vraiment bofs. Pas franchement hideux mais pas beaux non plus, Kurumada n'est pas un bon dessinateur et on ne retrouve pas un certain charme qui se dégageait des designs de la série animée. En terme de mise en scène, c'est plutôt moyen aussi. L'auteur a quelques idées mais il ne sait pas toujours comment les mettre en valeur, et parfois cela se retourne contre lui. Je pense notamment aux flash-back qui sont insérés à la narration de manière si poussive, tout en étant parfois ridicules en eux-mêmes (la jeune Saori qui joue les tyrans sur les orphelins), que ça crée un effet kitsch qui prête à sourire. Paradoxalement, en relisant ce volume aujourd'hui, on se rend compte que Kurumada savait quand même mieux dessiner ses personnages et mettre en scène son histoire que dans sa suite Saint Seiya - Next Dimension qui est assurément l'une des plus grosses daubes de ces dernières années.

En terme de narration, que dire ? Masami Kurumada a un univers et il a très vaguement une histoire à raconter (pour l'heure) mais il ne sait pas encore par quel bout la prendre de toute évidence. Du coup, si la partie se déroulant au Sanctuaire est assez réussie de ce côté, l'histoire part complètement en couilles dès le retour à la fondation Graad. A partir de là, l'auteur ne sait visiblement plus où aller et il sombre dans une suite de mauvaises idées et de clichés kitschs qui sabordent complètement son histoire. Après avoir assez bien introduit le contexte mythologique des chevaliers, le voilà qui les introduit proprement en... les faisant se battre au cours d'un tournoi pour présenter leurs particularités. On avait connu plus subtil. Le pire, c'est que même la manière dont il dirige l'histoire vers le tournoi est ridicule, entre cette conférence de presse absurde menée par des journalistes qui se livrent à un concours d'exagérations sur les pouvoirs des chevaliers et l'intrigue autour de la soeur de Seiya qui semble initialement avoir été introduite pour développer un peu plus le côté humain du personnage (même s'il est pour le coup plus agaçant qu'autre chose) mais qui n'est en réalité rien d'autre qu'un simple prétexte à deux ronds pour le faire participer au tournoi puisqu'elle sera quasiment oubliée par la suite, de même que l'amie d'enfance de Seiya qui l'encourage à participer au tournoi et qui disparaîtra purement et simplement une fois celui-ci achevé. C'est l'un des gros travers de la narration de Kurumada: il introduit de nombreuses idées (plus ou moins bonnes) mais il ne sait pas comment les traiter et il finit souvent par les oublier complètement. Et mieux vaut s'y habituer parce que tout le manga est comme ça !

Pour ne rien arranger, l'auteur est aussi un très mauvais dialoguiste, ce qui est terrible parce qu'il s'appuie justement beaucoup sur les dialogues. Il est bien connu que Kurumada aime se perdre dans de longues explications sur la mythologie ou la nature des attaques qui servent à rien en terme de narration à part saborder le rythme des combats. Et il ne faudra pas attendre longtemps pour en profiter puisque c'est présent dès ce premier tome et associé à quelques idées bien kitschouilles en prime. On retient souvent de Saint Seiya l'envergure épique de ses affrontements, je suis d'accord en théorie mais je trouve que l'auteur la crée de manière assez superficielle en recourant à pas mal de clichés et de répliques pas vraiment terribles. Je pense par exemple à l'explication de Marine sur le combat entre Seiya et Shaina: "Tu ne portes que 85 coups à la seconde. Shaina, elle, en porte 90. Pour la battre, tu dois dépasser le mur du son pour porter plus de 100 coups." Une explication ô combien déstabilisante (faut dire les choses comme elles sont, c'est assez nul) mais néanmoins essentielle puisque c'est là-dessus que repose la victoire du héros. Seulement, Kurumada n'arrive pas à véhiculer cette différence de puissance en terme de mise en scène et, comme il n'est guère plus à l'aise avec les dialogues, ça donne ce genre de réjouissances (bon, au moins ça prête à sourire). Et ça aussi, le titre en est bourré. On le retrouve même en fin de tome avec les fameux compteurs sur la force des deux combattants avec le public qui passe son temps à commenter la moindre seconde par de multiples exagérations. A peine quatre ou cinq coups qui constituent l'ensemble du combat mais qui s'étirent indéfiniment par les commentaires incessants (merci, on sait lire un compteur quand même), l'enjeu reposant sur la pression exercée par Geki sur le cou de Seiya qui risque de le tuer à tout instant, avec une espèce de vrai-faux rebondissement à la fin... Encore une de ces idées clichées pour arriver à créer plus ou moins superficiellement la dimension épique du combat quand Kurumada n'arrive pas à l'exprimer en terme de mise en scène, et ça donne des dialogues franchement ridicules.

Enfin, et c'est peut-être là ce qui me gêne le plus dans ce tome comme dans la série toute entière: les personnages ne sont pas intéressants et n'ont pas une grande profondeur psychologique. La plupart du temps, Kurumada ne fait que de créer des personnages avec des pouvoirs et des affinités psychologiques propres mais sans travailler dans le détail leur histoire propre ou leur psychologie, ni même pour les personnages principaux. Seiya n'est qu'un stéréotype agaçant du héros de shonen. Saori nous est initialement présentée comme une manipulatrice qui se sert odieusement des sentiments de Seiya pour sa soeur, pour plus tard changer du tout au tout sans plus d'explication. Jabu est introduit comme un personnage de rival mais il ne sera finalement pas exploité par l'auteur et complètement oublié. Et Geki n'est qu'un adversaire à battre, qui disparait ensuite quasiment sans plus d'explications tandis que l'auteur continue de créer de nouveaux personnages avec des affinités mythologiques et des pouvoirs propres dont il se débarrassera ensuite à leur tour une fois leur utilité remplie. Une méthode controversée qui n'a qu'une seule véritable utilité: permettre à Bandai de créer toujours plus de figurines.

Quand on voit que l'objectif initial de Seiya qui est de retrouver sa soeur et qui guide ensuite ses premières actions sera ensuite complètement oublié au profit d'un guerrier totalement dévoué à la moindre volonté d'Athéna, on se rend compte que ce sont finalement moins les personnages qui importent à Kurumada que les combats en eux-mêmes. Malheureusement, les combats sont souvent bien meilleurs lorsqu'il y a deux vrais personnages derrière et pas simplement des robots dont l'unique raison d'être est de se bastonner à longueur de temps. Et malheureusement, Saint Seiya se résume à ça. Au point finalement que les seuls personnages vraiment intéressants du tome sont ceux de Marine et de Shaina, deux personnages secondaires, tandis que les personnages davantage mis en avant pâtissent de leur manque de présence.

Ce premier volume de Saint Seiya n'est donc pas à mes yeux un bon manga. Au contraire, il serait même honnête pour moi de dire que je le trouve assez mauvais: il y a bien du potentiel, un univers et quelques idées, mais rien n'est vraiment maîtrisé (ou tout simplement traité correctement) et ces qualités sont bien moindres au regard de la quantité de défauts que le volume enchaîne par derrière. Dans l'ensemble, je trouve ce tome médiocre et, normalement, je n'aurais aucune hésitation à le taxer de daube. Seulement, en le relisant, je me suis rendu compte de quelque chose. En dépit de ce que je considère être une série de piètre qualité, Saint Seiya reste une licence très appréciée et même certaines personnes, tout en reconnaissant qu'il ne s'agit pas vraiment d'une bonne série, n'en continuent pas moins d'en être fans. Si ce manga véhicule indéniablement une aura nostalgique, il y a quelque chose de plus qui, à mon sens, peut expliquer cette curieuse fascination pour cet univers. Car finalement, si Saint Seiya n'est clairement pas un bon manga et qu'il respire l'amateurisme à bien des niveaux, c'est peut-être justement ce côté maladroit, ce manque de maîtrise, qui confère au volume un certain charme. Il y a une certaine naïveté qui se dégage de tout cela qui renvoie quelque part à notre enfance, à des choses qu'on a aimé à l'époque, mais aussi et surtout à la magie de l'enfance: l'histoire inventée par Masami Kurumada est nulle et ses combats sont certes bourrés de clichés, mais ce n'est pas si différent d'enfants qui inventent leurs propres histoires en s'amusant avec leurs figurines et qui font fonctionner leur imaginaire naïf. Quelque part, Kurumada fait la même chose: rien n'est vraiment maîtrisé dans ce tome mais il a un imaginaire de grand enfant, des idées kitschs mais néanmoins attachantes et si, au final, on trouve là un premier tome bancal, il est indéniable qu'il véhicule aussi quelque chose d'attachant.

C'est peut-être ça la magie de Saint Seiya: bien que l'oeuvre ait vieilli, elle n'en reste pas moins suivie assidument par un noeud de fans fidèles, par nostalgie de la série animée bien sûr, mais peut-être aussi par nostalgie des (grands) enfants que nous n'avons jamais cessé d'être et qui sommeillent quelque part encore en nous. Si, aujourd'hui, cette série ne me parle plus comme avant et que je préfère me tourner vers des oeuvres plus ambitieuses et plus abouties avec des histoires et des personnages plus travaillés, c'est quelque chose que je peux toutefois toujours comprendre, même si je pense que j'ai un peu perdu cette naïveté et cette innocence qui m'avaient fait aimer Saint Seiya autrefois. Heureusement, il y a aujourd'hui une formidable série appelée Lost Canvas et conçue par la talentueuse Shiori Teshirogi qui s'adresse davantage à des lecteurs comme moi, sorte de version plus aboutie, plus mature et plus ambitieuse de Saint Seiya, mais avec une magie quelque peu différente de la série originale.

Verdict: Passable (11/20).

Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 04 janv. 2014, 14:29

Saint Seiya - Tome 2

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Après un premier tome décevant dans l'ensemble, c'est reparti pour un tour avec un second tome qui met cette fois à l'honneur tous les défauts que j'ai pu trouver au volume précédent.

L'intégralité du volume tourne autour du fameux tournoi, vraie-fausse bonne idée de l'auteur Masami Kurumada pour introduire ses personnages principaux. Je reprochais sur le tome précédent à l'auteur de ne s'attarder à créer que des combattants plutôt que de s'intéresser vraiment à ses personnages, à leur psychologie et à leur histoire, et ce volume en est symptomatique à tous les points de vue: quasiment pas d'histoire, juste une succession de combats introduisant les spécificités des chevaliers du Dragon, du Cygne et d'Andromède, amenés à devenir trois des héros principaux de la série. On leur crée bien un petit background, certes, mais ça reste tellement minime qu'il n'y a pas trop sur quoi s'appuyer. Et leurs personnalités se résument au preux chevalier noble et courageux, au guerrier solitaire qui ne s'entend pas initialement avec les héros (envoyé par le Sanctuaire pour les tuer dans cette version, mais c'est encore un prétexte et une idée que Kurumada n'assumera pas), et enfin au garçon pacifiste, gentil et doux, que des stéréotypes auquel l'auteur n'apportera aucune ambiguité ni aucune véritable profondeur. Ce ne sont pas les personnages qui lui importent mais leurs pouvoirs et leurs affinités mythologiques. Et c'est entièrement là-dessus que le tome s'attarde à nous les présenter.

On assiste donc à trois affrontements mettant en scène ces chevaliers. Là-dessus, on retrouve exactement tous les défauts que j'avais trouvé au tome précédent: les spectateurs du tournoi n'arrêtent pas de commenter chaque seconde sans laisser le temps à l'affrontement de vivre, et l'auteur est décidément toujours aussi friand des exagérations incessantes pour tenter de créer superficiellement l'aura épique de ses affrontements. Et comme cela passe par des dialogues toujours plus explicatifs qui surexplicitent chaque micro-seconde de l'affrontement, ça devient vite incroyablement agaçant (en plus de répliques à dormir debout). D'autant que les combats ne sont pas particulièrement bien écrits et que l'auteur peine à les faire durer sur la longueur du tome en usant d'artifices comme la fameuse vidéo qui dure un petit moment (accompagné d'une tonne de commentaires inutiles de toute part) pour comprendre comment l'un de nos héros a pu parvenir à ses fins. Ce qui pose problème étant que l'auteur croit surprendre tout le monde avec sa bonne idée alors qu'elle est facile à deviner et qu'elle ne surprend donc pas grand monde. Encore un manque d'imagination à déplorer.

Pour ne rien arranger, j'ai trouvé les dessins encore plus moches que dans le tome précédent, même si la mise en scène des combats est à peu près correcte (encore une fois, on se demande comment il a pu régresser à ce point pour Next Dimension). Dommage aussi que la narration soit aussi chaotique et bondée de mauvaises idées ridicules car, si l'auteur parvenait à surmonter tous ces défauts, je suis convaincu que ça aurait pu donner des affrontements bien plus réussis. Mais là pour le coup, plus que jamais, je me trouve en présence d'un mauvais tome. Toutes les qualités que j'avais trouvé au précédent sont absentes et tous les défauts sont amplifiés à la puissance 10. Et malheureusement, il faut croire que c'est lié à son style car ces défauts vont se retrouver sur la totalité de la série sans que le travail d'écriture ne décolle vraiment.

Bref, un tome en dessous de tout pour ce qui est probablement l'un des plus faibles de la série (si on ne compte pas Next Dimension) ! Espérons que le suivant sera meilleur !

Verdict: Très Mauvais (07/20).

Glass Heart
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Glass Heart » 06 janv. 2014, 00:11

Saint Seiya - Tome 3

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Après un volume médiocre à tous les points de vue, ce tome 3 de Saint Seiya se devait de relever quelque peu le niveau. Y arrive t-il ? Selon les standards de la série, on pourrait presque dire que oui, mais encore faut-il préciser qu'ils sont généralement très peu élevés.

L'auteur abandonne donc complètement son idée ridicule de tournoi, interrompu brutalement, pour partir dans une toute autre direction. L'un des 10 chevaliers envoyés par la fondation Graad, Phénix, est de retour et il n'est décidément pas content. Envahi par la haine, il a décidé de se venger de la fondation et des autres chevaliers, et pour cela il va... devenir le maître du monde. Décidément, il suffit que Kurumada ait un semblant de bonne idée pour qu'il la ridiculise aussitôt avec les pires clichés qui soient. Et puis pourquoi conquérir le monde d'abord ? Quel est le rapport avec sa vengeance ? Il ne pourrait pas simplement tuer tous ceux à qui il veut faire du mal, ou bien détruire la Terre ? Mais non, il veut conquérir le monde et pour cela il dérobe l'armure d'or du Sagittaire.

Pour sauver le monde, nos vaillants chevaliers de bronze doivent récupérer les neuf morceaux de l'armure d'or que Phénix a confié à ses sbires, les chevaliers noirs, sorte de renégats de la mythologique. Nos héros doivent donc battre les chevaliers noirs pour récupérer les neuf morceaux, reconstruire l'armure d'or et vaincre Phénix. Bizarrement, ça rappelle vaguement une histoire classique de jeux vidéo. Est-ce un hasard si le tout premier Zelda est lui aussi sorti au début de l'année 1986 ?

Bref, passons sur le manque d'inspiration de l'auteur et intéressons-nous un peu à cette nouvelle intrigue qui se met en place. Pas de grande surprise lors de ce tome 3 qui n'est finalement qu'une introduction peu inspirée aux événements du volume suivant. Ikki est donc le grand méchant de ce début de série et il dispose d'un background déjà un peu plus intéressant que les "robots" qu'on a vu s'affronter jusque là. Bon, ça reste relatif mais au moins il a une histoire qui justifie assez sa haine et surtout qui nous permet de la comprendre, même si on ne comprend pas trop en revanche le raccourci qu'il a fait pour en conclure qu'il devrait conquérir le monde (là on n'est pas du tout dans le cas d'un personnage complexe comme Raoh d'Hokuto no Ken où la conquête du monde n'est pas une fin en soi mais une manière de parvenir à son véritable objectif, là dans le cas d'Ikki on est en plein dans le gros cliché du méchant qui veut juste asseoir sa domination sans ambiguité).

Comme pour les autres héros, Phénix nous est introduit en combattant sur le ring et c'est certainement de loin le personnage le mieux introduit du lot. Loin de prendre part à la mascarade, Ikki est venu défoncer les autres chevaliers pour instiller la peur au public et menacer la fondation Graad. Du coup, ces combats rapides ont une légitimité et un sens puisqu'ils nous montrent l'étendue de la puissance de Phénix et qu'ils donnent ainsi corps à la menace qu'il incarne par la suite. Sur ce point, je trouve que l'auteur a parfaitement réussi son coup.

Dommage qu'il n'ait pas fait preuve de la même inspiration avec les chevaliers noirs. Peu introduits en terme mythologique (on sait simplement que ce sont des renégats dont la déesse Athéna a renié l'existence et que l'histoire a oublié), ces adversaires sont évidemment introduits comme les alter-ego corrompus et pervertis de nos héros. Si l'idée était en soi bonne de prime abord, pouvant présenter des parallèles intéressants, il a fallu que l'auteur appuie cela avec la subtilité d'un bulldozer en leur attribuant précisément les mêmes affinités mythologiques que nos quatre héros, comme s'il fallait absolument en passer par là pour que le lecteur comprenne ses intentions (c'est bon, on est loin d'être bêtes quand même). Loin d'avoir réussi, il se saborde tout seul: c'est parfaitement grotesque et ça enlève le peu de crédibilité qu'avait son idée. Comment expliquer qu'il y ait deux armures associées à la même constellation ? Si encore il avait tenté de nous monter une explication, mais en l'état il contredit sa propre mythologie, ce qui est quand même assez navrant.

Au niveau de l'histoire, rien de bien original encore une fois, ça reste des plus classiques. Tout n'est que prétexte à enchaîner les combats et les chevaliers de bronze ne peuvent plus aller nulle part sans se faire agresser. Lorsque Shun se rend sur les lieux de ses souvenirs communs avec son frère, ce n'est évidemment pas pour amener une séquence d'émotion ou un flash-back pour développer un peu l'histoire mais pour le mettre nez à nez avec leurs nouveaux ennemis qui se trouvent là comme par hasard. La seule intrigue qui se démarque est celle qui concerne Shiryu, envoyé à Jamir pour faire réparer les armures par Mû, l'ermite des montagnes. Une séquence plutôt sympathique mais, là encore, les mauvaises habitudes rattrapent l'auteur qui trouve le moyen de tuer pour la deuxième fois le pauvre Shiryu pour de faux en deux tomes d'affilée, débutant ainsi sa célèbre série de faux sacrifices héroïques (une habitude assez ringarde de la série: l'auteur tue ses personnages pour de faux à longueur de temps, mais non sans passer par de longues séquences larmoyantes qui se répètent sans cesse).

Pour le reste, les dessins sont toujours assez moches et les décors souvent très pauvres en détails. La mise en scène est aussi franchement bof-bof. Au moins, comme ça, on lit vite sans prendre le temps de s'attarder sur la pauvreté graphique (mais bon, j'ai rarement lu des mangas aussi vite: une bonne quarantaine ou une petite cinquantaine de minutes par tome, loin de mes deux heures habituelles ou des trois heures que me demandent certains mangas particulièrement travaillés/chargés comme Détective Conan ou Berserk).

Bref, ce tome 3 relève quelque peu le niveau, il y a quelques trucs sympas, il y a aussi de bonnes idées qui sont complètement sabordées par d'autres idées nettement moins inspirées, et dans l'ensemble c'est à peu près correct (si on réduit ses attentes au plus bas). Pas bon, pas mauvais, tout juste correct. En fait, l'impression sur laquelle j'en suis resté à la fin du tome est tout simplement: à quoi bon tout ça ? A quoi sert ce tome ? Il a beau faire 170 pages, il ne se passe pas grand chose d'intéressant: l'histoire est toujours aussi médiocre et aussi peu captivante, les personnages sont généralement peu intéressants (le personnage d'Ikki remonte légèrement le niveau), les dessins sont moches et le travail d'écriture accuse toujours de sérieuses lacunes tant au niveau de la narration que des dialogues (toujours aussi clichés). Tout ce que ce tome réussit à faire à peu près, c'est de poser les bases des événements du tome suivant mais il y a peu de moments où il parvient vraiment à intéresser son lecteur, et c'est même quelques fois pour mieux le décevoir ensuite. On espère au moins que tout cela ne sera pas pour rien à la lecture du volume suivant, mais on ne sait plus trop quoi penser à ce stade. L'auteur peut tout aussi bien être parti sur une assez bonne idée pouvant aboutir à quelque chose de bien sympathique que de s'être projeté à toute vitesse contre un mur pour se ramasser ensuite lamentablement au tome suivant. Malheureusement, c'est une impression que la série laissera bien souvent...

Verdict: Médiocre (09/20).

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Erkael
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Re: Saint Seiya

Message non lu par Erkael » 22 mai 2014, 01:15

Next dimension 7: Saint Seiya Next Dimension se poursuit, on continue de lire les tomes arrivant à un rythme plus régulier, mais on le fait sans passion, et ce n’est malheureusement pas ce septième tome qui viendra porter chance à la série.

Il trône fièrement sur la couverture, Shiryu fait son grand retour ! Mais ce qui aurait du être une excellente surprise pour tous fans n’est qu’une immense supercherie.
Hyoga vient le trouver pour lui demander son aide mais il se fait rembarrer par le Dragon qui préfère rester à sa nouvelle vie…jusque là pourquoi pas ? Qu’est ce qui le fera changer d’avis ? Un adversaire qui vient lui botter le cul en lui disant à peu de choses prés « je suis ton ennemi, je souhaite ta mort et celles de tes amis, mais c’est vraiment pas sympa ce que tu as fais à Hyoga ! » Ridicule.
Le voilà donc parti faire un saut dans le temps (ce qui au final apparait bien simple) et pendant que certains de ses collègues s’emmerdent à remonter les douze maisons, lui il débarque directement et tranquillement à la septième…celle de son maître.
Leur confrontation est absolument ridicule et n’a absolument rien de crédible, on n’y croit pas un seul instant, et ce qui aurait pu être un moment fort du titre, un moment touchant et symbolique n’est rien d’autre qu’une immense blague.

Reste le passage dans la maison de la Vierge qui est plutôt intéressant, bien que là encore on pourrait regretter que l’auteur ne s’embarrasse pas trop avec un semblant d’originalité en faisant du Saint de la Vierge, une nouvelle fois, l’homme le plus proche de dieu (même si on ne sait pas de quel dieu on parle tant ils sont nombreux).

L’auteur nous réserve cependant une surprise intéressante qui pourrait réellement apporter du renouveau et quelque chose de frais à ce titre qui sent de plus en plus le moisi : l’existence d’un treizième chevalier d’or !
Problème : l’auteur ne se soucis pas le moins du monde de la moindre cohérence ! Le cosmos menaçant de ce fameux Saint légendaire se fait sentir dans deux époques différentes…ce qui n’est absolument pas crédible. Soit il est apparu il y a deux siècles et dans ce cas son existence est avéré, soit il apparait dans le présent, et dans ce cas les personnages du passé s’en foutent. Dans un cas comme dans l’autre on est curieux de voir comment Kurumada va s’en sortir.

L’hypermyth qui faisait la force de la série originelle apparait totalement bancale ici. Des Saints, des Anges, des Spectres, des rénégats, des chevaliers du passé, du présent, du futur…cela ne fonctionne pas du tout. Plus on avance et plus c’est le foutoir et moins on y croit. C’est triste à dire mais l’auteur était beaucoup efficace quand il proposait une trame simple et linéaire.

Faut-il mentionner que l’auteur lui-même semble ignorer l’existence de Saint Seiya Omega, la suite officielle de Saint Seiya dans laquelle Shiryu a un fils qui n’existe pas ici ? Un clin d’œil aurait été sympathique, ou au pire ne rien faire…mais proposer quelque chose allant à l’encontre de ça…c’est triste.
Kurumada semble désormais se parodier lui-même !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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