Genre: shonen. Famille: Element perturbateur et anachroniques dans la maisons (Lum, Taruru, ... )
Durée: 39 ou 45 tomes (selon que kana integre ou pas les "daichuen doraemon)
Origine au Japon et ses auteurs: le debut de Doraemon date de 1970 pour l'éditeur Shôgakkan.
La serie est imaginée par deux auteurs qui signent du pseudonyme commun Fujiko F. Fujio: Fujimoto Hiroshi et Abiko Motel.
La série obtient rapidement un succès énorme, qui dépassa largement l'archipel nippon.
Le total de vente depasse aujourd'hui largement les 60 millions d'exemplaires vendus et Doraemon fait l'objet d'un merchandising effréné.
Le chat robot occupe 39 volumes de Tentomusi Comics, à quoi s'ajoute une dizaine d'histoires longues (ce qui me fait penser que "Melle manganews" qui annonce 45 tomes, inclus les "daichuhen doraemon" à la serie regulière). Les personnages se sont decliné en DA diffusé sur quelque chaine francophone.
Fujiko F. Fujio sont des auteurs prolifiques. Les catalogues courants proposent une quarantaine de volumes de leurs oeuvres en plus des Doraemon. Leur sucés fut, en 1964, Obake no Q-tarô, (en abrégé Oba Q), un petit fantôme dans la tradition des friendly ghosts américains, (Casper, Timmy, etc.) Cette serie préfigure Doraemon.
Le reste de leurs creations compte des histoires pour adultes, souvent à thème fantastique ou de science-fiction, et même une autobiographie romancée Manga no Michi ou "comment on devient dessinateur de manga".
Le point de départ:
Doraemon est un chat robot du 23ème siècle qui sort un jour du tiroir du bureau de Nobita (en réalité une machine à voyager dans le temps). La vie du petit garçon s'en trouve transformée car le chat est en réalité un jouet perfectionné du futur disposant, pour amuser les petits enfants, d'une technologie élaborée. Les parents de Nobita devront s'habituer à ce que leur fils fasse pousser du riz sur le tatami et passe le week-end au Pleistocène pour donner à manger aux dinosaures.
Doraemon, grand-père de tout les intrus perturbateurs:
Doraemon possède sur le ventre une poche kangourou contenant un invraisemblable attirail. Parmi les inventions que le chat robot proposa, par exemple, un jour à son jeune maître, figure l'extracteur de sommeil, très utile pour un écolier japonais, de bonne heure confronté à une scolarité difficile. L'extracteur retire proprement le sommeil sous forme de bulles, après quoi, on n'est plus fatigué. L'appareil fonctionne aussi à l'envers. Si l'on tire les bulles de sommeil sur quelqu'un, il s'endort. L'affaire finira en conte à dormir debout.
Citons aussi le pondeur universel qui fait pondre des oeufs aux coucous d'horloge, le rayon transformeur, les tranches de pain pour digerer les matières scolaires, le miroir flatteur (TM Blanche Neige), le rayon à changer les hommes en loups-garous, les aimants universels qui attirent ou repoussent les gens...
Les inventions se retournant bien sur pratiquement toujours contre leur utilisateur (comme dans "taruru le magicien") et trouvent rarement resolution en fin d'histoire (a la manière des histoires de "Lum").
Le tiroir du bureau de Nobita est une "time machine" qui se pilote comme un vulgaire fantasticar, le long d'un tunnel temporel fleuri d'horloges molles à la Dali.
L'une des premières expéditions en tiroir amène Nobita et le matou dix ans avant. Le but de l'expédition était (l'avertir les parents de Nobita que leur nouveau né ne sera pas un génie et qu'il est donc superflu de lui imposer des rythmes scolaires trépidants) ^^.
Le style
Le style est quelque peu vieilli et parfois grossier dans les premiers tomes mais on a ici affaire a une serie hilarante, trés inventive et graphiquement bien superieure a Shin chan, par exemple. De là, avec un visuel simple, Fujiko F Fujio arrivent a rendre les decors et les époques les plus variés et de façon trés agreable.
39 ou 45 tomes?
Trente neuf volumes de catastrophes causées par le bienveillant robot à moustaches sont suffisants, même pour un lecteur insatiable.
Les auteurs renouvelèrent la série en lançant chat et garçon dans des "histoires complètes". Encore celles-ci fonctionnaient-elles initialement comme des séries de nouvelles. Ce fut la série des "Daiehuhen Doraemon".
Nobita eut les honneurs du titre, à la place du chat. Petit sacrifice au principe de l'identification du jeune lecteur.
La transition se fit en douceur. Exploration du sous-sol en taupe mécanique à la David Innes (le heros de Pellucidar, la serie d'Edgar Rice Burroughs) et visites à la préhistoire avaient préfiguré ces romans d'aventure.
Les ingrédients d'explorations de grande envergure étaient déja réunis avec le tiroir temporel et les casquettes à helice.
Fujiko et Fujio se décoincent dans la série des Nobita, avec parfois de vraies trouvailles visuelles. Le fond de la mer, dans le volume quatre de la série, est décrit comme un autre monde. Sitôt arrivés sur les grands fonds marins, les auteurs ne dessinent plus l'eau autour des enfants et du chat que comme une sorte de vapeur.
Le Pacifique ou l'Atlantique nord deviennent un espace nouveau, où les explorateurs juvéniles s'installent dans une maison capsule analogue à celles que Toriyama offre à SonGokû et à ses copains.
La série des Nobita finira à son tour par ronronner (ce qui, après tout, est normal dans une histoire de chats).
En conclusion:
une trés agreable serie, inventive à lire entre 2 tomes de l'hysterique "Lamu" et pour son venerable caractère de "classique" du manga.
(l'essentiel des images et informations proviennent de l'article d'Harry Morgan paru dans mangazone 4: special robots)